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L’effrayante et honteuse apathie de la gauche face à la répression pénale et à l’Etat policier.

15 avril 2009, 21:01, par Jak

Ben oui, mais quand on fait partie des institutions, qu’on en vit ou bien que l’on contribue à faire vivre son orga politique ou syndicale, on réfléchit à deux fois avant de soutenir des victimes de la répression policière !

Pourquoi ?

Au moins deux raisons :

Soit ces "permanents" ou dirigeants, ou les deux à la fois, sont tellement associés au système, depuis tellement de temps, qu’ils considèrent que ces victimes leur sont totalement étrangères, et qu’en définitive, elles l’ont bien cherché, d’une façon ou d’une autre.

Et puis, dans la rue, il y a des façons de se comporter. On y marche tranquillement, voire on peut y porter un drapeau de son orga, mais c’est tout. Dès que la marche est terminée, ou même avant, on quitte vite la rue, parce deux mois après, faudra encore y revenir.

Donc, ces gens qui travaillent dans les bureaux de leurs orgas n’apprécient pas vraiment ces victimes, ils estiment même qu’elles sont dangereuses pour eux, car s’en prendre au système, c’est aussi s’en prendre à eux, que le système a fait.

Soit, et c’est la deuxième raison, ils n’ont peut-être pas intérêt à bouger, dans un sens ou dans l’autre.

Parce que prendre position en faveur des victimes de la répression policière ou pas, peut avoir une incidence positive ou négative dans la situation qu’ils occupent dans leur orga, donc dans le système.

Donc que faire ?

Prendre le risque d’adopter une position qui leur sera ultérieurement reprochée, et qui pourrait par conséquent remettre en cause ou fragiliser l’emplacement qu’ils occupent ?

Non, il vaut mieux ne rien faire, trop risqué !

La seule raison qui peut faire "bouger" ces gens-là, c’est le nombre de voix ou la reconnaissance auprès de leur orga que leur "mouvement" pourrait leur rapporter.

Tout cela, et sans doute bien d’autres raisons, expliquent l’attente, la non-réaction ou la surdité de cette gauche de système.

Jak