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Fête de l’Huma : Eric Woerth devrait bénéficier de l’aide du service d’ordre du PCF

13 septembre 2009, 14:51

En 1914, le secrétaire général de la CGT Léon Jouhaux, lors des obsèques de Jean Jaurès, a envoyé les ouvriers à la première guerre mondiale :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Jouhaux

Le 4 août 1914, lors des obsèques de Jean Jaurès, Léon Jouhaux prononce un discours dans lequel il affirme « au nom de ceux qui vont partir et dont je suis, je crie devant ce cercueil que ce n’est pas la haine du peuple allemand qui nous poussera sur les champs de bataille, c’est la haine de l’impérialisme allemand », voulant exprimer ainsi le sentiment de « la classe ouvrière au cœur meurtri ». Jouhaux se résigne alors à rallier la CGT dans l’Union sacrée.

http://fr.wikipedia.org/wiki/L’Union_sacrée_et_les_socialistes

À l’été 1914, nombre de socialistes remisent « la vieille défroque du pacifisme intégral au magasin des accessoires », comme Gustave Hervé et troquent la lutte des classes contre celle des nations. Pendant les derniers jours de juillet 1914 et les premiers jours d’août, le mot d’ordre « Non à la guerre » se transforme en celui de « Défense nationale d’abord ». Après l’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet 1914, Miguel Almereyda écrit dans Le Bonnet rouge du 1er août 1914 : « [...] Bloc autour de la France menacée ! Le bloc que nous réclamions, il y a quatre mois, pour le salut de la république, nous l’appelons de tout notre cœur pour le salut de la patrie ». Le 4 août 1914, Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, sur la tombe de Jean Jaurès, prétend exprimer le sentiment de « la classe ouvrière au cœur meurtri » en rejetant la responsabilité de la guerre sur les empereurs et les aristocraties d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie. Les ouvriers deviennent des « soldats de la liberté » appelés à défendre la patrie où naquit l’idéal révolutionnaire.

Une minorité combat ce ralliement : c’est le cas de Pierre Monatte à la CGT, et du Comité pour la Reprise des Relations Internationales (CRRI), qui donnera naissance au Comité de la troisième Internationale, avec Boris Souvarine, Fernand Loriot, Charles Rappoport...

Les mêmes cas se présentent dans les autres pays, notamment en Allemagne avec la scission du SPD et la création de la ligue spartakiste puis du KPD.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_sacrée_(mouvement)

Le 31 juillet 1914, à l’annonce de l’assassinat de Jean Jaurès, le gouvernement qui se réunit dans la nuit craint des réactions violentes dans les grandes villes, et retient dans la capitale deux régiments de cuirassiers en instance de départ pour la frontière[1]. Cependant, rapidement, les rapports des préfets et de la police qu’obtient le ministre de l’Intérieur Louis Malvy lui font estimer que les organisations de gauche ne vont pas déclencher de troubles. Dans le même temps, la direction du Parti socialiste fait savoir qu’elle n’appellera pas à des manifestations.

« L’assassinat de M. Jaurès n’a causé dans les esprits qu’une émotion relative. Les ouvriers, les commerçants et les bourgeois sont surpris douloureusement, mais s’entretiennent beaucoup plus de l’état actuel de l’Europe. Ils semblent considérer la mort de Jaurès comme liée aux évènements actuels beaucoup plus dramatiques. »

— Xavier Guichard, directeur de la police municipale de Paris, rapport adressé le 1er août 1914 à 10 h 25 au ministère de l’Intérieur[2].

Le 1er aout, les socialistes, par le biais du secrétaire général de la CGT, décident de soutenir la politique du gouvernement et de se préparer à la Guerre.

La non application du Carnet B et la mobilisation

Le 1er août à 14 h 25, afin de ne pas empêcher le ralliement des ouvriers à la guerre par la décapitation des syndicats et rassuré par la réaction des instances nationales de la CGT, le ministre de l’Intérieur, Louis Malvy, décide, dans un télégramme adressé à tous les préfets, de ne pas utiliser le Carnet B.

Le carnet B avait été créé par le général Boulanger en 1886 pour faciliter les mesures de mobilisation. Il contenait la liste des noms des personnes susceptibles de s’opposer aux ordres de mobilisation ou de troubler l’ordre public en cas de conflit. Ces fichiers étaient tenus par la gendarmerie qui était par ailleurs chargée de le mettre en application[3].