Accueil > ... > Forum 349412

"Pour un Front de gauche durable" ...(sans exclure le PS)

23 septembre 2009, 18:34, par Copas

Le PG va donc peut être être obligé de passer lui aussi sous les fourches caudines du PS....

Je partage cette crainte, boostée par le tête à tête précédent avec le PCF aux régionales.

Il y a trop de non-dits dans les positions du PdG :

Oui ou NON veut-il s’allier avec le PS au second tour dans une alliance politique avec ce parti ? (c’est à dire une alliance contraignante, à discipline)

Mais plus en amont de tout ça , et plus au fond, je pense que quand on n’a pas de doute sur son identité, ni les travailleurs n’ont de doute sur notre identité, les alliances sont possibles en toute indépendance (partage des postes électifs, pas de discipline majoritaire , "on" soutient ce qui va bien et on dénonce et vote contre ce qui n’est pas un soutien à la classe populaire et est en faveur de la bourgeoisie).

Le problème du PCF (comme du PdG) c’est le trouble sur son identité, pris globalement, c’est à dire que nous n’avons toujours aucune explication sur la part active menée dans la politique gouvernementale anti-sociale et pro-bourgeoise jusqu’en 2002.

Le trouble c’est également le nombre de politiques pro-capitalistes menées dans des collectivités, toujours actuellement. Des cadeaux aux entreprises capitalistes, des subventions aux licencieurs, des privatisations de services municipaux, etc ...

Bref tout ne peut s’expliquer par le méchant PS (maintenant le méchant MODEM) qui, en tordant les petits bras du PCF, l’obligerait à être complice et acteur de politiques pro-capitalistes.

Les batailles admirables de militants du PCF dans les luttes sociales de résistance, des mesures favorables prises localement (logements, transports, etc) n’empêchent pas les conséquences néfastes macro-politiques de gestion capitaliste, les logiques nomenclaturistes de l’autre, bref l’absence d’esprit révolutionnaire outre que de politique révolutionnaire, enfoncent l’ensemble de la drôlement nommée "gauche".

Sans bataille sur l’identité d’un projet politique, sans bataille pour une perspective auto-gestionnaire, sans actes conformes à cet esprit de résistance et de contre-offensive, aller à des élections est toujours, pour des révolutionnaires, se précipiter vers une logique incompréhensible par les travailleurs, et surtout une absence de transparence nuisible aux interets de la bataille pour le pouvoir des travailleurs.

Dans la discussion là on a parlé d’un bon programme. C’est vrai, c’est juste, mais ce sont surtout les actes qui font une bonne politique révolutionnaire et le placement du centre du balancier de la politique d’un parti.

Quand l’objet central de notre politique n’est pas tourné vers le cirque électoral, et que nous sommes concentrés dans des batailles de classe, créer une démocratie des coordinations (ou travailleuse pour ceux que le mot angoisse, ou prolétarienne dans l’autre sens), c’est à dire une démocratie débordant le cadre étriqué de la démocratie manipulée que nous connaissons, alors, paradoxe, nous pouvons aller tranquillement à des élections.

Car les travailleurs nous identifierons alors clairement comme en réelle rupture avec cette société capitaliste, même si ils ont des illusions sur la démocratie restreinte.

Paradoxe , la construction d’une forte identité de ce type, assise sur des actes de renforcement de la force organisée des mouvements populaires luttant au concret contre le capitalisme, renforçant quand cela est possible la plus large démocratie de lutte parmi les travailleurs, rend moins la bataille électorale, car celle-ci n’est qu’un des prolongements d’une grande bataille entre deux classes.

Là actuellement avec les élections régionales resurgit à nouveau la question des alliances insupportables avec le PS pour continuer de gérer à droite même si la gauche de droite est légèrement moins dangereuse que la droite de droite, pour les travailleurs et le peuple.

Tous les arguments à la graisse de bois ressortent, qu’il faut lutter contre sarko, etc, bref se battre pour ce qui nous a mené à voir surgir la bille à LePen un certain deuxième tour de 2002, ressortent.

Cette politique est insensée et sans espoir, elle rend subalternes à la gauche bourgeoise les forces révolutionnaires, elle permet que se crée une nomenclatura dans la gauche de gauche qui fini par peser plus lourd que le reste des militants dépossédés par ces professionnels qui doivent leurs positions au PS, aux verts, voir au Modem.

Cette politique auto-centrée sur la survie d’une représentation de professionnels de la politique est sans espoir, elle ne dilue absolument par les brouillards pesant sur le chemin qui mènerait à une autre société.

Depuis le temps que la direction du PCF préparait les militants au virage, nous y sommes, recommencer l’union de la gauche dans une position encore plus défavorable qu’antan où cela se termina mal quand même.

Nos camarades du PCF devraient se ressaisir.

Je sais bien que ça les regarde mais quand même ! il faut passer à autre chose que des murmures de couloir et des comportements de soumission.