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A Marseille, Gaudin voit « des musulmans déferler. »

16 janvier 2010, 23:03

Sans dire de méchanceté, faut admettre qu’il y a 30 ans, il n’y avait pas tant de musulmans à Marseille

Tu veux dire "de musulmans", ou "d’Arabes" ?

T’es de quel quartier à Marseille ? Pour affirmer si peremptoirement ?

Même moi qui suis né pas loin de Saint-Giniez, ou traditionnellemnt y avait pas beaucoup d’immigrés car quartier "bourgeois", j’en ai toujours vu.

Parce que des Arabes à Marseille il y en a depuis au moins le Moyen-âge. et s’il y en avait "moins" y avait aussi "moins" d’habitants. Même si on les appellait "turcs" ou "levantins" en y incluant les Juifs sépharades, y en a toujours eu.

Après 1950, du Cours Belzunce jusqu’à Saint Lazare il n’y avait que des Maghrébins et des Noirs de la Rue Nationale à la rue des Convalescents et à la place des Feignants. Jusqu’à ce qu’on les déporte dans les Quartiers Nord pour cause de rénovation.

Mais c’est vrai aussi que jusqu’en 62 ils étaient pas "arabes", ni "immigrés", mais bien "français", d’un département français.

Pour les "Musulmans" y en avait aussi, mais c’était moins voyant. Même les Juifs on les voyait pas en papillottes comme maintenant, et au Lycée ils metaient la casquette sur la Kippa. Z’avaient intérêt : Le Proviseur ne les aurai pas loupés. Pourtant la Grande synagogue était à 300 mètres du bahut.

A signaler que le fameux "Café crême avec des croissants" a été inventé à Marseille au XIXème siècle au fameux "Café turc" qui était alors sur la Canebière à l’angle du Cours Belzunce. La Canebière était célèbre dans le Monde entier pour son cosmopolitisme.

Et la chanson disait en reprenant les mots des nostalgiques racistes de l’époque : " La Canebière n’avait pas, ses banques, ses cinémas, et la foule de ses rastas".

C’était dans les années 30.

Y en avait qui disaient déjà qu’"avant" y avait moins d’Arabes. tout change pour que rien ne change.

Par contre c’est vrai que les Noirs et les Arméniens, ainsi que les "Annamites" sont arrivés avec les troupes coloniales en 14 et l’importation de travailleurs du "Tonkin" pour compenser les pertes en travailleurs français au front en 14.

G.L.