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160 manifestations prévues : des perturbations attendues dans le secteur public
Publie le mardi 7 mars 2006 par Open-Publishingde Rémi Barroux et Michel Delberghe
Avec 160 manifestations prévues sur l’ensemble du territoire, les organisations syndicales de salariés et d’étudiants à l’origine de la seconde journée d’action, mardi 7 mars, contre le contrat première embauche (CPE) s’attendent à une forte mobilisation. Elles comptent dépasser les chiffres de 230 000 à 400 000 participants des défilés du 7 février, date de la première journée de protestation.
Dans un entretien au Parisien, lundi 6 mars, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, assure que "500 000, ce serait bien", en prévoyant : "Si le gouvernement ne bouge pas, il y aura des suites. Dominique de Villepin ne sera pas le premier premier ministre à devoir faire machine arrière sur une mesure antisociale."
La journée d’action du 7 mars devrait prendre des formes diverses dans les secteurs public et privé. Seule la confédération Force Ouvrière a lancé un appel à une grève interprofessionelle de 24 heures. "Si l’on veut lutter efficacement (contre le CPE), il faut non seulement manifester, mais aussi appeler à la grève", a indiqué son secrétaire général, Jean-Claude Mailly (Le Monde du 22 février).
L’Union syndicale Solidaires et la FSU ont également donné des consignes nationales d’arrêts de travail. Dans une quarantaine de départements, cet appel a été rejoint par d’autres syndicats, notamment par des structures locales de la CGT. La centrale de M. Thibault n’a pas donné de consigne nationale laissant à ses fédérations et secteurs professionnels le soin de déterminer les modalités de participation.
Les perturbations sont essentiellement attendues dans le secteur public et les transports. Si l’accueil des élèves devrait être assuré, les cours seront perturbés dans l’éducation nationale avec la grève des enseignants de la FSU. Des mouvements sont aussi prévus dans la fonction publique, à l’ANPE, ainsi que dans les finances où tous les syndicats se sont associés, y compris la CFDT. A la SNCF, seuls FO et SUD-Rail ont déposé des préavis. De fait, le trafic devrait être en grande partie assuré, de même qu’à la RATP, malgré la participation de la CGT à la grève.
Les effets de cette journée d’action risquent d’être plus perceptibles à Air France, ainsi que dans les transports en commun de trente-cinq villes où la quasi totalité des syndicats s’associent au mouvement. Dans le secteur de l’énergie, les fédérations CGT, FO, l’UNSA et SUD ont souhaité élargir le mouvement, y compris par des arrêts de travail, pour protester contre le projet de fusion entre les groupes Suez et Gaz de France.
Réunie samedi 4 mars, à Paris, la coordination nationale des étudiants représentant trente-neuf universités, s’est projetée dans l’après-7 mars. Elle propose à l’intersyndicale des confédérations de salariés une nouvelle journée d’action le 16 mars.