19% des enfants sous le seuil de pauvrete dans l’ue

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24 mars 2008

La commission européenne a publié fin février un « Rapport conjoint de 2008 sur la protection sociale et l’inclusion sociale » [1]. Il fait état, entre autres, de la pauvreté des mineurs.

« En 2006, 19% des enfants étaient menacés de pauvreté [2], contre 16% pour l’ensemble de la population. Dans la plupart des pays de l’Union, les enfants sont davantage exposés à la pauvreté que le reste de la population, sauf au Danemark et en Finlande (10%), en Slovénie (12%), dans la République de Chypre (11%), en Allemagne (12%) et en Belgique (15%). Dans près de la moitié des pays de l’UE, le risque de pauvreté des enfants est supérieur à 20%, il atteint 25% en Italie, en Lituanie, en Hongrie et en Roumanie, et 26% en Lettonie et en Pologne. »

Ce rapport reconnaît que « dans l’ensemble de l’UE, la situation ne s’est pas améliorée au cours des cinq dernières années et, dans la moitié des pays de l’Union, l’augmentation générale des taux d’emploi n’a pas profité aux familles les plus éloignées du marché du travail. »

Ainsi s’il fallait encore le démontrer, « travailler plus pour gagner plus » n’est qu’une escroquerie propagandiste. D’ailleurs, comme le soulignent les travaux de la commission « tous les enfants dont les parents travaillent ne sont pas protégés contre le risque de pauvreté. Ainsi, 13% des enfants vivant dans des ménages où les parents travaillent se situent au-dessous du seuil de pauvreté. Ce taux varie entre 7% ou moins dans les pays nordiques à plus de 20% en Espagne, au Portugal et en Pologne. La situation de "travailleur pauvre" résulte de divers cas de figure associant bas salaires et faible intensité de travail. »

Face à cette situation, la Commission européenne ainsi que les gouvernements des Etats membres de l’UE envisagent de se fixer des objectifs chiffrés pour lutter contre la pauvreté. Mais rien n’est dit sur le niveau de ces objectifs et encore moins sur les moyens mis en oeuvre pour les atteindre. La logique ultra libérale soufflant depuis des décennies sur l’ensemble des pays européens est responsable de cette situation accablante. Pourtant des solutions existent, notamment au travers de la création d’un revenu garanti pour tous les habitants et habitantes du vieux continent. Son obtention ne se décrétera sûrement pas dans les couloirs des institutions européennes mais bien dans la création d’un rapport de forces mené par les premiers intéressés...

Précaires de tous les pays, unissons-nous !

Ludo, HNS-info

[1] Lire la présentation de ce rapport sur le site de la commission : click !

[2] Note de HNS-info : un foyer est considéré vivant sous le seuil de pauvreté lorsque le revenu du ménage se situe en-dessous de 60% du revenu médian national, avant le versement d’aides sociales

Article original sur http://www.hns-info.net