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20ème jour de grève de la faim

Publie le vendredi 26 janvier 2007 par Open-Publishing

Un transfert de Pajol pour que les sans papiers du canal St Martin ne gèlent pas dans l’oubli et l’indifférence.
Fred

20ème jour de grève de la faim
Manifestation de soutien aux sans-papiers du canal Saint-Martin

Par MPE
jeudi 25 janvier 2007

24 janvier 2007 - Aujourd’hui, en fin d’après-midi, une centaine de
personnes se sont rassemblées au canal Saint-Martin, à Paris, pour soutenir
les sans-papiers qui, abrités sous une tente, y font la grève de la faim
depuis vingt jours. (Lire le tract d’appel à la manifestation reproduit sur
notre site.) Derrière la banderole du Collectif solidarité sans-papiers 93,
une manifestation s’est formée. Elle a parcouru les berges du canal, balayé
par un vent glacial, où sont toujours alignées les tentes des sans-abri -
plongés à nouveau dans un silence médiatique quasi complet et dans
l’indifférence des leaders politiques qui avaient pourtant rivalisé de « 
compassion » un temps, un temps seulement : celui d’un journal télévisé de
Noël ! La détresse ne semble-t-elle digne d’intérêt que quand elle est
susceptible de ramener quelques voix aux élections ! ?

A ce stade de la grève de la faim, chaque jour nouveau met un peu plus en
danger nos camarades sans-papiers. Il est urgent, vital, de briser le
criminel mur du silence qui les détruit lentement. C’est le devoir impérieux
des organisations qui affirment, à un titre ou à un autre (politique,
syndical, associatif), défendre les sans-papiers de joindre enfin - au-delà
des divergences et différences d’appréciation - leurs voix aux nôtres.

« Les sans-papiers ne doivent pas disparaître dans les urnes électorales -
Solidarité active ! » disait une pancarte du MPE brandie pendant la
manifestation. Et les sans-papiers continuent en effet de chercher à se
faire entendre. Témoins à Paris la manif appelée samedi 27 janvier (13h30,
au métro Château-Rouge) par le 9ème Collectif des sans-papiers, à Nice la
mobilisation (soutenue par la LDH et la CGT, au niveau départemantal) pour
Fathi menacé d’expulsion en Tunisie, etc.

Il est plus que temps que ces actions soient soutenues sans préalable aucun,
qu’elles convergent et s’élargissent dans une puissante mobilisation qui
permettra d’imposer le droit élémentaire des sans-papiers à l’existence.
C’était ce soir aussi un de nos mots d’ordre : « Sans papiers, sans abri,
sans travail, sans emploi stable... - c’est la même misère. Convergence des
luttes ! »