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23 Août 1939 : Staline signe avec Hitler...

Publie le samedi 22 août 2009 par Open-Publishing
21 commentaires

Mon anti-spam est malade, l’autre jour il a laissé passer un truc signé "Staline".

Curieux, j’ai ouvert, c’était bien lui, nous avons échangé quelques courriels.

J’ai écrit : Voyons Joseph, ils ne t’ont pas envoyé dans un goulag de l’Enfer en 53 ? lui : Non, j’ai signé un pacte avec St Pierre, il me laisse tranquille, je le laisse tranquille

Moi:Comme avec Hitler en 39 ? Lui :Un peu, sauf qu’avec Hitler nous savions, lui comme moi, que c’était provisoire.

Brusquement intéréssé, je demande : On ne parle presque plus de ce pacte, pourquoi d’après toi ? lui : Bof, toutes les archives sont ouvertes et chacun a pu vérifier que mes explications de 45 étaient bonnes, j’avais voulu gagner du temps et des espaces. Churchill, lui-même, a reconnu que Daladier et Chamberlain, voulaient me balader.

Moi : Henri Kissinger a même qualifié ce pacte de "plus grand coup diplomatique du 20° siècle" ? Lui : Et il s’y connaissait, lui, dans les coups diplomatiques !

Moi : C’est à partir de Munich (sept/38) que l’idée t’es venue ? Lui : Oui, même un peu avant, mais Munich, où l’URSS ne fût pas conviée, fût déterminant. J’ai alors compris que les bourgeoisies occidentales, française en particulier, comptait sur Hitler pour détruire l’URSS, donc que la confrontation avec les nazis était inévitable.

Moi : Mais alors pourquoi ce pacte avec Hitler ? Lui : Parceque nous avions, lui comme moi, besoin de temps. Lui avait besoin d’accroitre son potentiel militaro industriel, et moi de déplacer le notre vers l’est.

Moi : Hitler a rapidement réglé ce problème en mettant la main sur la France et ses moyen militaro-industriels, mais qu’a gagné l’URSS dans l’est de la Pologne et les pays baltes ? Lui : Rien, si ce n’est des espaces qui seraient décisifs, du temps et aussi quelques emmerdements comme les 20 000 officiers polonais qu’il a fallu exécuter à Katyn pour être sûr qu’ils ne deviennent pas des officiers...allemands.

Moi : Pacte de dupes alors ? Lui : Non parceque le transfert des usines d’armement vers l’est a été un succès et que je savais depuis la décoction que nous avions infligé aux japonnais en mai 39 que nos forces de l’Orient étaient, en tout point, armement et aussi commandement, tout à fait opérationnelles.

Moi : Oui mais c’est à l’Ouest que çà allait se passer ? Lui : Bien sûr et nous savions, l’offensive, préventive, nous étant politiquement interdite, que la première frappe allemande serait très très puissante.

Moi : Les pertes soviètiques se sont chiffrées par million ? Lui : Et aussi des millions de partisans qui ont fatigué, essouflé les nazis jusqu’à ce que quelques bombes allemandes tombent sur Moscou, j’ai alors décidé la contre-attaque généralisée avec les troupes blanches et fraiches d’Orient, les T34 et les katiouchas. Hitler avait engagé ses troupes d’élite dès le 22 juin, elles étaient exténuées lorsque les notres sont entrées dans le conflit (5 décembre). C’était le commencement de la fin pour Hitler !

Moi : J’aurais voulu poursuivre la discussion sur tout, le goulag, les purges, Trotski etc..etc, mais je n’arrive pas à rétablir la liaison.. Ah, aujourd’hui nous sommes le 23 août 2009, 70 ans après le 23 aoüt 1939. Peut-être a-t-il voulu fêter, avec moi, l’anniversaire de ce "coup diplomatique" qu’on décortique maintenant dans les écoles.

Messages

  • Dans la serie les “Coups du jour” :

    Un Coluche allemand défie Angela Merkel

    Horst Schlämmer, un personnage imaginé par l’acteur Hape Kerkeling, fait hurler de rire les électeurs mais aussi trembler la classe politique outre-Rhin. Candidat pour succéder à Angela Merkel, il est crédité de 18% d’intentions de vote. 21.08 à 17h17

    http://tempsreel.nouvelobs.com/index.html

    Barack Obama et la colère de l’Amérique « profonde »

    Jean-Claude Péclet

    La prolifération des manifestations anti-impôts et la violence des propos tenus contre la réforme du système de santé publique ont surpris la nouvelle administration. La réforme de la taxation de l’énergie est aussi dans le collimateur des organisations citoyennes

    « Vous ne pigez rien ! », « Vos patrons, c’est nous ! », « C’est ça l’Amérique ! ». Telles sont quelques-unes des « questions » – plus hurlées que posées – qu’ont affrontées les élus américains qui tentaient cet été d’expliquer la réforme de la santé à leur base dans des salles municipales.

    Certains ont été pendus en effigie, qualifiés de nazis ou fascistes, d’autres ont reçu des menaces de mort, comme le représentant de Caroline du Nord Brad Miller, qui a supprimé les réunions prévues en août....

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/a7beeb3a-8c34-11de-bd75-8df0e25a85d9/Barack_Obama_et_la_colère_de_lAmérique_profonde

    • Texte trés intéressant et trés malin , bravo

      un bémol : Rien ne prouve que le massacre des officiers polonais par l’armée rouge à pour cause ce que vous dites : et même au contraire les allemands ont toujours été réticents(surtout au début de la guerre alors qu’ils étaient victorieux partout) à voir des soldats d’autres pays intégrér leur armée

      Par exemple en France , les allemands n’ont jamais voulu d’une collaboration militaire complète , sauf quelques aerodromes en Syrie par ex. , tout simplement parcequ’il n’avait pas confiance.

    • Pas faux mais nous sommes en Août 39 et pas en Août 45. Hitler a bien fini par utiliser les sous-hommes slaves de Vlassov...

    • A cette époque il y avait alliance entre Staline et Hitler, donc le massacre et l’assassinat de soldats polonais n’était certainement pas parce que ceux-ci voulaient rejoindre les nazis.

      Cette histoire sera longue et terrible, comme celle de communistes allemands, sous l’uniforme allemand, désertant pour prévenir de l’imminence de l’attaque nazie contre l’URSS (ils furent rendus et donnés aux nazis ).

      Staline, une longue histoire de trahison des interets des peuples et du communisme.

      Si la classe ouvrière va au paradis, Joseph ira , avec Adolph, et les grands patrons, dans l’enfer du capitalisme, jusqu’à ce qu’ils soudoient le diable lui-même.

      Comme le disait un poète, quand ce genre d’individu tient un poignard, c’est le poignard lui-même qui tremble d’effroi.

    • Ce qui se passe aux USA, c’est la mobilisation politique des grands capitalistes avec d’énormes moyens financiers, en s’adossant à une claque néo-fasciste déjà bien en cours avec Bush, pour empêcher à tout prix la création d’un vaste système public de sécurité sociale.

      Car beaucoup d’américains ont une sécu, mais....privée. Et ce sont, derrière les beaufs qui défilent, les dirigeants des grands groupes d’assurance qui tirent les fils par la trouille de voir se faire piquer une partie du gâteau.

      La gauche américaine a toute raison d’être vigoureuse et hard contre ces marionnettes vendues aux gros patrons d’assurance.

      Un mouvement national pour une sécurité sociale publique et nationale est en train d’émerger aux USA pour faire contre-poids à cette offensive.

      Les USA se battent avec Cuba dans les classements sur le système de santé, c’est dire le naufrage dû au capitalisme dans ce pays hyper-riche (l’avenir on verra).

      Le site pour un système d’assurance maladie national :

      http://www.hr676.org/

      Pour le sourire, les américains savent toujours faire ça :

      http://www.youtube.com/watch?v=jHVwrCzRUX0

    • et là evidemment, le capitalisme d’après Michael Moore, bientôt sur les grands écrans :

      Capitalism : A Love Story

      Ca va être redoutable....

    • et même au contraire les allemands ont toujours été réticents(surtout au début de la guerre alors qu’ils étaient victorieux partout) à voir des soldats d’autres pays intégrer leur armée

      Et la LVF de Pétain, (Légion des Volontaires Français contre le Bolchevisme), c’était quoi ???

      G.L.

  • Quelques remarques : si l’Union soviétique était tout a fait fondée à ne faire aucune confiance à la diplomatie de Chamberlain et de Daladier, il n’en reste pas moins que le pacte germano-soviétique est un crime contre le communisme ! Un pacte avec celui qui avait jeté les militants allemands dans les camps de concentration. Cela a totalement tétanisé les partis communistes dans le monde, notamment le PCF, qui d’ailleurs a mené une politique de soutien à ce pacte jusqu’au 22 juin 1941.

    Si Staline se trouvait dans la situation de devoir gagner du temps, c’est qu’il avait dans les purges de la grande terreur (Ejovchina) décapité l’armée, non seulement Toukatchevski et certains des maréchaux, mais une grande partie du corps des officiers.

    Si Staline savait qu’il devrait faire face à l’impérialisme allemand, il a été totalement incapable de prévoir l’attaque de juin 41, et a même "disparu" un certain temps dans l’automne 1941. S’il s’est attribué les mérites de la résistance du peuple soviétique à l’invasion dans les mois et les années qui suivirent c’est le produit de la propagande et du culte de la personnalité.

    En réalité ce pacte "pour un coup politique" immédiat a eu des conséquences catastrophiques, non seulement parce qu’il a été ce qui a permis à la seconde guerre mondiale de se déchaîner, non seulement pour la Pologne et sa population, mais aussi et tout autant pour l’Union soviétique, et sa population, dont le bilan est en valeur absolu le plus monstrueux, mais qui est aussi en valeur relative un des pays les plus touchés par la guerre.

    Je pense donc que si l’on peut et l’on doit revenir sur ce pacte, il ne faut certainement pas en faire un moment de réussite ou de machiavélisme dont on devrait être admiratif. Les éléments que je donne doivent aussi faire partie de l’appréciation de pacte, notamment pour l’histoire du stalinisme mais aussi pour ses effets sur le communisme et l’Union soviétique.

    • Ce point de vue, largement répandu après le rapport Kroutchev, ne tient plus depuis les mémoires (1970) de Joukov (qui avait soutenu Kroutchev en 53 contre Béria) et surtout depuis l’ouverture des archives de tous les belligérants de la guerre 39-45.

      De plus, les mêmes archives montrent que le procès, secret, de Toukahtchevski n’est pas, contrairement aux trois autres, publics, fabriqué. Le maréchal était bien au centre d’un complot anti-Staline ourdi avec Hitler où, en cas de réussite, l’Ukraine constituait la monnaie d’échange pour l’Allemagne. Le président tchècoslovaque Benès, directement concerné, en a informé Staline (voir Geoffrey Roberts).

      D’ailleurs Nicolas Werth n’inclue pas ce procès dans son livre : "les procés de Moscou". Son père, Alexandre, notant dans son livre "Moscou 41" que "les gens du 2° bureau Français me disaient que Toukhatchevski était pro-allemand depuis longtemps". Enfin l’historien trotskiste Deutscher, dès 54, par d’autres voies, dans son livre "Staline" validait, sans en connaitre les prolongements berlinois, l’existence de ce complot.

    • c’est bien beau tout çà mais le merdier de Staline a commencé avant avec l’assassinat de Kirov et les vagues de purges qui signent le début de ce crime permanent contre le communisme...le reste n’a rien à voir avec le communisme (c’est de la real-politik).

    • Les éléments sont assez fournis sur les crimes de Staline.

      Dans ce débat d’outre tombe (à forte odeur de merde)

      IL FAUT REFUSER LES EPOPEES ET MYSTIFICATIONS staliniennes et leurs versions épiques maoïstes.

      Les sacrifices des peuples ont droit à UNE ANALYSE CONCRETE DE LA SITUATION CONCRETE.

      sans théatralisation mystique.

    • Un pacte avec celui qui avait jeté les militants allemands dans les camps de concentration.

      Mais un "pacte" avec ceux qui avaient "financé" Hitler, les Américains de Wall-Street", avec ceux qui avaient organisé les Armées Blanches de Skorzeny, ou de Petlouria contre la jeune république des Soviets, un p)acte avec ceux qui admiraient Mussolini comme Lord Chamberlain, ça par contre c’était positif ?

      Je ne tente pas ici de "justifier" Staline, qui comme d’ailleurs le dénonçait Lénine était certainement une sombre brute totalitaire, ni même tenter de dire qu’il n’a commis aucunes erreurs, (La manipulation et l’intox des services secrets nazis qui ont amené Joseph à décapiter le meilleur de ses généraux juste avant l’Opération Barbarossa, prouve qu’il n’était pas infaillible), mais la Pacte, même s’il est monstrueux en lui-même, était la seule chose à faire. Et vu qu’il était un autocrate et un dictateur on ne peut pas l’imputer à d’autres que lui.

      Staline a "joué" en finesse cotre la TOTALITE du Monde occidental, Hitler compris qui tentait de détruire l’Union Soviétique. il ne l’a d’ailleurs pas fait probablement pour ça mais pour garder son pouvoir. Il a certainement fait assassiner les officiers polonais à Katyn, (Comme semblent le prouver les étuis de munitions retrouvés sur les lieux qui sont aux marquages des manufactures d’armes soviétiques), son attitude ni son comportement n’ont certainement pas été "humanistes", mais il a fait ce que font et doivent faire TOUS les généraux du Monde. Il a "assuré" l’étape d’après en prenant les devants.

      Pourtant, même si je n’apprécie pas l’Homme en tant que tel je me permettrai de rappeller quelque chose : Ni Staline, ni aucun dirigeant soviétique, n’ont JAMAIS attaqué ou envahi un seul pays sauf lorsque d’autres pays les ont mis en situation de se sentir menacé directement sur leurs frontières. Et je dirais aussi que c’est aussi le cas Union Soviétique d’après guerre, y compris lorsqu’elle a été engagée en Afghanistan dans une guerre qui lui avait été imposée à sa porte.

      Ils n’ont jamais atomisé en masse des centaines de milliers de civils pour montrer leur puissance comme les USA l’ont fait au Japon. Ni bombardé sans relâche des pays à des milliers de kilomètres de chez eux comme ces derniers depuis 60 ans.

      Ils n’ont pas carbonisés 300 000 civils en 18 heures dans une ville démilitarisée comme les Anglo-saxons l’ont fait à Dresde juste pour dire qu’il fallait écouler le stock de bombes et renforcer les bénéfices des marchands de canons.

      Et ce sont tous ces donneurs de leçon de "liberté", en particulier les Etats-Unis d’Amérique et leurs vassaux, qui ont exfiltrés et embauché les savants et généraux nazis dans leurs rangs et leurs labos. Pas les Soviétiques mêmes s’ils ont "récupéré" quelques sous-fifres du programme aéronautique nazi.

      Ils ont même fait d’un Général Nazi le Général en Chef de l’OTAN après guerre (Speidel) et d’un Colonel de la SS le Chef de leur Programme de Recherche Spatiale et de leurs ICBM par la même occasion, (Wherner Von Braun). sans compter le Prince Bernhart des Pays-Bas qui a fondé le Groupe de Bilderberg, ou figure tout le Ghota du gratin occidental, et qui était lui aussi Colonel de la SS.

      Alors que Staline ça n’ait pas été bon pour les "libertés" en Union Soviétique, OK.

      Mais pour le reste on peut dire qu’heureusement il était là... Avec le Peuple Soviétique derrière lui. Et même s’il y avait des arrières pensées.

      G.L.

  • les états unis ont encouragé la France et la Grande Bretagne dans leur capitulation face aux pays fascistes , ce qui a mis un terme a l’accord de sécurité collective qui existait entre la France , la Grande Bretagne et l’Union Soviétique , pays qui etaient menacé par le reich. d’où les accords de Munich le 29septembre 1938 . a partir de là Paris , Londres , et Rome permirent a Berlin d’annexer les Sudètes dès le surlendemain , les Sudètes seuls isolé face 3ème reich . ce qui laissait a celui si les mains libres a l’est . Moscou signa alors le pacte de non agression qui l’épargnait provisoirement . sources Annie Lacroix-Riz : dans le vatican l’europe et le reich 1914- 1944 Armand Colin , 1996 , le choix de la défaite et les elites françaises dans les années 1930 toujours chez Armand Colin . tout le reste n’est qu’interprétations historiques sous influence qui est d’ailleurs le titre d’un bouquin également d’Annie-Lacroix-Riz ( histoire contemporaine sous influence ) au temps des cerises . sam 82 .

    • Les bourgeoisies occidentales voyaient d’un bon oeil un affrontement entre l’Allemagne nazie, qu’on pouvait même aider en sous main, et l’URSS. Munich c’est cela et le pacte germano-soviètique n’est qu’un Munich à l’envers. C’est d’ailleurs cette parenté évidente entre les deux maneuvres, qui permit aux communistes en général et français en particulier de conserver(à 30% près) leur confiance en Staline

    • Ouais mais Staline, vachement malin, lui s’est allié avec les nazis contre le communisme, jusqu’à ce que les fachos agressent l’URSS (et encore, il n’y croit pas quand ça se passe, après en avoir été informé longuement avant, en plus de bon à rien, il était con).

      Il n’a pas eu besoin de planquer ses accords avec les nazis car c’était là public. ca me fait toujours rigoler quand on accuse d’autres pays et partis de négocier secrètement avec les nazis quand là ça c’est fait publiquement.

      Oui Staline a aidé les nazis en fournissant au reich de quoi faire tourner les usines d’armement.

      Pendant ce temps là le traitre à l’URSS au kremlin finissait d’assassiner à coups de procès l’armée rouge, tuant et envoyant en camp la plus grande partie de l’encadrement de l’armée jusqu’à des niveaux très bas de la hiérarchie.

      C’est l’URSS et ses peuples qui ont filé une dérouillée aux nazis, pas le demi-sel du Kremlin.

      Zou Staline en enfer !

    • Un pacte de non-agression n’est pas une alliance. C’est juste un accord entre ennemis probables de ne pas s’attaquer l’un l’autre. Enfin pas tout de suite.

  • Foutage de gueule.

    Cet "article" consiste à récrire l’histoire.

    Remarque c’est logique vu que l’on parle de staline.

    Moi je me souviens des courageux anglais seuls face à la barbarie nazi pendant que le lache thorez avait déserté, que la cgt sabotait les usines d’armements, et que l’urss dépecait la pologne.

    Ca mérite des baffes d’oser écrire des conneries pareils.

    • Une révolution ouvrière et prolétarienne dirigée par les "Trotskistes" : la révolution russe ? Mais il est vrai qu’à l’époque le mot n’était pas utilisé pour tenter de disqualifier un des principaux dirigeants de la révolution et du parti bolchévique. Ce n’est qu’en 24 qu’il est apparu comme l’équivalent d’une condamnation politique de manière définitive et systématique.

      Ensuite ils ont été un peu exterminés, non ? Cela dit, ils jouèrent un rôle important au Vietnam dans les années 30, en Bolivie dans les années 50. Ensuite dans une large mesure si le "trotskisme" n’a guère d’existence organisationnelle, il est souvent l’expression politique du mouvement révolutionnaire comme le montre la comparaison des mots d’ordres de la révolution hongroise de 1956 et le passage concerné du programme de transition... J’arrête là.

  • Arrêtons les bla bla, mais à ceux qui veulent apprendre pour comprendre, je conseille la lecture du livre d’Annie Lacroix-Riz : "les raisons de la défaite" et notamment la partie qui décrit minute par minute, preuves historiques à l’appui, les raisons finales de ce pacte et pourquoi il a été signé par Molotov.

    J’en profite pour poser une simple question si je peux me permettre : "pourquoi n’y a-t-il jamais eu une révolution prolétarienne ou ouvrière, dirigée par les trotskistes et pourquoi il n’y a jamais eu de trotskistes pour diriger une nation (sauf peut être Lula) ?

    Merci de me répondre.

    Erick

  • Sur les procès :

     Que le procès des militaires n’ait pas la même signification, et la même utilisation que les procès des membres du bureau politique, du comité central, c’est une chose, mais en déduire que c’est très différent, et que les accusations sont justifiées dans le cas de Toukatchevski, c’est aller un peu vite en besogne. Si la propagande politique ne les a pas utilisé de la même manière, ils procèdent des mêmes besoins politiques, liquider tout ceux qui avaient un certain pouvoir et un certain prestige et qui n’étaient pas strictement sous le contrôle direct de l’appareil central. D’ailleurs le problème dépasse largement les procès eux-mêmes, car l’essentiel des purges se sont faites en dehors des procès. Et l’armée rouge formée dans la guerre civile, ses dirigeants formés dans la guerre civile, ont été largement liquidés, en dehors de tout procès. Les conflits internes remontent d’ailleurs largement à cette époque.

    Sur la politique étrangère :

     Il y a toujours eu un tropisme "allemand" à la politique étrangère de l’URSS. Mais le nazisme et l’Allemagne c’est un peu différent. La politique imposée au KPD entre 1931 et 1933, c’est une capitulation face au nazisme. La ligne à l’époque était de dénoncer plus le SPD que le NSDAP, d’empêcher la formation d’un front unique KPD-SPD pour lutter contre le nazisme. Ca c’est le premier acte du pacte de non-agression. Ensuite, si la bureaucratie soviétique dirigée par Staline a toujours accusé ses ennemis et ses victimes d’espionnage au compte d’Hitler, objectivement, la politique de Staline a favorisé Hitler en 33, puis en 39, avec les conséquences dramatiques qui sont la destruction du KPD, le plus puissant parti communiste en dehors de l’URSS. De même dans la guerre civile espagnole, l’aide soviétique a servi principalement à liquider les révolutionnaires, et a affaibli la résistance populaire à la montée fasciste en Espagne, appuyée militairement par l’Italie et l’Allemagne.

    Les accusations de "pro-allemand" ou d’hitléro-trotskyste, c’est la rhétorique de base de l’élimination des opposants réels ou potentiels par l’appareil soviétique.

     Les archives enfin :

    Qui sont la caution historique de l’offensive idéologique contre l’Union soviétique et le communisme. Mais surtout, ces archives n’ont été ni toutes ouvertes, ni toutes conservées. Enfin peut-on croire que tout y a été versé ? Et surtout que ce qui s’y trouve ne doit pas être pris avec recul. Que peut-on bien trouver dans les archives sur les procès, si ce n’est un torrent de calomnies ridicules contre les accusés.

    Bien entendu, la position des dirigeants des principales puissances impérialistes de l’époque, la France, le Royaume Uni, les USA était une position impérialiste. Et toutes étaient prêtes à sacrifier l’URSS, ainsi que les petits Etats d’Europe centrale s’ils avaient pû trouver un modus vivendi avec Hitler. Mais là encore entre 1933 et 1939, il y a eu une autre phase, celle du pacte avec la France, signé avec Laval en 1935. Il y a eu le Front populaire, et au nom d’une alliance avec la France, le soutien à l’impérialisme français, ce qui est passé par "il faut savoir terminer une grève" en 1936, le soutien au gouvernement de Front Populaire en alliance avec les radicaux, qui quelques mois plus tard revenaient sur les 40 heures, et signaient à Munich. En réalité la recherche d’alliances a systématiquement donné lieux au sacrifice des intérêts révolutionnaires du prolétariat dans les pays concernés (Allemagne, France, Espagne). Le pacte germano-soviétique est une des facettes de cette politique.

    • Mais qui sont les crapules ?

      Chamberlain, Dalladier ou Molotov ?

      Mais qui a gagné face aux nazis ?

      Mais pourquoi toujours ressasser les mêmes histoires en sachant que les réactionnaires sont à la tête de toutes les puissances militaires du monde ?

      Aujourd’hui, on parle plus d’Hitler, de Staline et de Jésus que des travailleurs en proie à une régression historique sur tous les plans, pourquoi ?