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56 facs sont mobilisées dans le mouvement contre la loi Pécresse, selon la coordination étudiante. Vendredi 43 sites universitaires étaient "perturbés", dont 28 étaient bloqués pour tout ou partie, selon l’Unef.
Le ministère évoque 32 universités touchées "à des degrés divers".
Cinquante-six universités sont mobilisées dans le mouvement hostile à la loi relative aux libertés et à la responsabilité des universités (LRU), dite loi Pécresse, dont des délégués étaient réunis samedi 17 novembre à Tours, a déclaré l’un des porte-parole de leur coordination nationale.
"Nous avons recensé 56 facs mobilisées dans cette lutte", a déclaré Kamel Tafer à l’occasion d’une interruption des travaux des 185 délégués, réunis à huis clos.
"Il y a aujourd’hui 26 universités totalement bloquées. Cette situation est motivante pour l’ensemble des étudiants présents et nous conduira demain à débattre d’une convergence de lutte avec les salariés en grève", a-t-il ajouté.
28 universités bloquées, selon l’Unef
Vendredi, 43 sites universitaires étaient "perturbés", dont 28 étaient bloqués pour tout ou partie, selon des informations recueillies auprès de l’Unef. Le ministère de l’Enseignement supérieur a évoqué 32 universités sur 85 touchées "à des degrés divers".
C’est environ trois fois plus que vendredi 9 novembre, où seuls 13 sites étaient bloqués à des échelles variables.
La question de la poursuite du blocage des universités fera l’objet du vote des nombreuses assemblées générales qui doivent se tenir toute la semaine prochaine, au moins cinquante étant prévues entre lundi et mercredi selon l’Unef.
Les étudiants contestataires devront en tout cas faire face aux fermetures administratives des sites décidées par les présidents d’universités, qui se sont multipliées la semaine dernière, avec plusieurs interventions policières pour faire évacuer les locaux occupés.
Messages
1. 56 universités mobilisées , 18 novembre 2007, 16:54
plus de 60 pour cent des facs en grève (ndlr)
ORLÉANS (Reuters) - Cinquante-six universités sont mobilisées dans le mouvement hostile à la loi relative aux libertés et à la responsabilité des universités (LRU), dite loi Pécresse, dont des délégués étaient réunis samedi à Tours, a déclaré l’un des porte-parole de leur coordination nationale.
"Nous avons recensé 56 facs mobilisées dans cette lutte", a déclaré Kamel Tafer à l’occasion d’une interruption des travaux des 185 délégués, réunis à huis clos.
"Il y a aujourd’hui 26 universités totalement bloquées. Cette situation est motivante pour l’ensemble des étudiants présents et nous conduira demain à débattre d’une convergence de lutte avec les salariés en grève", a-t-il ajouté.
Les étudiants de l’université François-Rabelais de Tours, dont la plupart occupent depuis plusieurs semaines le site des Tanneurs (Lettres et Sciences humaines) se sont dits satisfaits par l’organisation de cette rencontre, même si la grève des transports a sensiblement retardé les délégations.
Les travaux devaient se poursuivre tard dans la nuit, avec un débat sur les revendications, une mise à plat des perspectives et l’élection de nouveaux porte-parole. La journée de dimanche devrait être consacrée à l’annonce d’actions concrètes "visant à amplifier le mouvement de contestation".
1. Appel de la coordination de Tours , 19 novembre 2007, 13:25
Le mouvement étudiant continue de grandir : 28 universités sont bloquées, et de plus en plus d’universités sont touchées par le mouvement. Des interventions policières et des arrestations arbitraires ont eu lieu dans plusieurs villes cette semaine. Nous les condamnons fermement. Mais Sarkozy et les présidents d’université pourront envoyer la police et la gendarmerie tant qu’il veulent contre nous, cela ne nous empêchera pas de nous mobiliser.
Nous continuerons la grève jusqu’au retrait de la loi Pécresse parce qu’elle signifie la privatisation de l’enseignement supérieur. L’introduction de financements privés va renforcer les inégalités entre universités et filières et va permettre une mainmise du patronat sur le contenu des formations. L’université n’est pas responsable du chômage, et adapter l’université aux exigences du "monde du travail" ne rapprochera pas les étudiant-e-s de l’emploi : la professionnalisation est au contraire le plus court chemin vers la déqualification et vers la précarité. Nous refusons également l’instauration d’une pré-sélection à l’entrée de l’université.
Pour les présidents d’universités, c’est également la possibilité de recruter des personnels en dehors du staut de la fonction publique, et de gérer la carrière de ces derniers. Nous refusons catégoriquement la généralisation de la concurrence et de la précarité pour les personnels, ainsi que le renforcement des pouvoirs des présidences et du patronat au sein des Conseils d’Administration.
Cette réforme n’est ni amendable, ni négociable, que ce soit sur un plan local ou national. Si nous nous battons pour l’abrogation de la LRU, c’est parce que nous nous battons pour le droit à l’éducation pour tous. Exiger l’abrogation implique donc de lutter pour une augmentation massive du budget de l’enseignement supérieur, pour une augmentation massive des aides sociales, pour de vrais diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives, pour l’égalité entre Françai-e-s et Etranger-e-s dans l’accès aux études.
La journée du 14 novembre montre que la contestation sociale s’amplifie. La grève des cheminots et de la RATP est partie pour durer. Les cheminots, les salariés de la RATP et d’EDF-GDF ont raison de lutter sur la question des retraites. Nous aussi, étudiant-e-s, sommes concernés, car le gouvernement et le MEDEF veulent augmenter la durée de cotisation de l’ensemble des salarié-e-s, à 41 voire 45 ans. Parce que nous ne voulons pas perdre notre vie à la gagner, nous soutenons le mot d’ordre de 37,5 annuités de cotisations pour tous aux côté des cheminots et des salarié-e-s d’EDF, de GDF, de la RATP...
Les salarié-e-s de la fonction publique ont tout autant raison de se mettre en grève contre le démantèlement des services publics, contre les 22 000 suppressions de postes, qui dégradent notamment les conditions d’études des lycéen-ne-s, et pour l’augmentation des salaires. C’est d’embauches dans les services publics dont nous avons besoin : dans les universités mais également dans les écoles, dans les hôpitaux. C’est pourquoi nous soutenons les revendications des salarié-e-s du public : pour des embauches massives, pour la défense des services publics et l’augmentation des salaires.
Suspendre les cours est le seul moyen pour que tous les étudiant-e-s, notamment les boursiers, puissent se réunir et décider ensemble de se mobiliser. Sans blocage, les étudiant-e-s ne disposent pas réellement de droit de grève. Face aux tentatives de faire reprendre les cours par l’intermédiaire des référendums, nous réaffirmons la seule legitimité des Assemblées Générales pour décider des suites du mouvement : c’est dans les AG que les informations, les différents points de vue peuvent être échangés et que les étudiant-e-s peuvent voter en connaissance de cause. Nous condamnons également les fermetures administratives, qui visent à dissuader les étudiants de se rendre sur leur lieu d’étude et de se mobiliser. Etant donné que le mouvement est amené à durer, nous exigeons que les examens soient reportés d’un mois, pour que tous les étudiant-e-s puissent faire valoir leurs droits sans être pénalisés.
Notre mouvement contribue à affaiblir Sarkozy et ses ministres, et c’est une bonne chose. Leur projet est de détruire l’ensemble des acquis sociaux. Face à ce projet, c’est ensemble que nous gagnerons : nous devons construire un mouvement d’ensemble des jeunes et des salarié-e-s pour riposter à l’offensive du gouvernement.
Nous appelons à amplifier et appronfondir la mobilisation par la généralisation des AG et des piquets de grève dans toutes les universités.
Nous appelons les lycéen-ne-s à organiser partout des AG, pour préparer la grève à partir du 20.
Nous ferons tout pour que la journée de grève du 20, aux côtés des salarié-e-s en lutte, soit un succès.
Nous appelons à une journée de grève et de manifestation étudiante et lycéenne le 22.
Nous proposons qu’étudiant-e-s et cheminots, salarié-e-s en lutte d’EDF, de GDF et de la RATP s’organisent ensemble le 21 novembre pour populariser leur grève vis-à-vis des usager-e-s et de la population.
Nous proposons une date de mobilisation interprofessionnelle le 27 novembre aux autres secteurs en lutte. Nous rejoindrons toute initiative proposée par les salariés en grève : leur combat est aussi le nôtre.