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A l’assemblée, on ne mache plus ses mots, Sarkozy est un menteur !
Publie le samedi 18 septembre 2010 par Open-Publishing8 commentaires
Que personne ne se méprenne, il est nullement dans mes intentions de faire de la pub pour le PG, ceux qui me lise habituellement savent ce que je pense de Mélenchon pour lequel je ne voterai pas, mais il se trouve qu’à travers les interventions à l’assemblée celle de Martine billard m’a semblé la plus percutante, surtout le passage sur le mensonge...
Martine BILLARD
Députée de la composante communiste, républicaine, parti de gauche
Département de Paris
Groupe de la gauche démocrate et républicaine
Réforme des retraites
mercredi 15 septembre 2010 – 1ère séance
Explication de vote
Monsieur le président, dans cet hémicycle, il y a des groupes politiques mais également des députés non inscrits. Au nom de mon groupe, je proteste contre le traitement infligé à ces députés non inscrits (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC), tout aussi légitimes que les autres : ils sont, eux aussi, des élus du peuple ! (Mêmes mouvements.)
Au nom du groupe des députés communistes, républicains, du parti de gauche, des Verts et des ultramarins, je proteste solennellement contre votre putsch de ce matin, commis sur ordre de l’Élysée. Le Gouvernement est aux abois, empêtré dans le maquis des affaires et les règlements de compte internes à votre majorité. (« La parole à Garrigue ! » sur de nombreux bancs du groupe SRC.) Ses tentatives de diversions en excitant des relents xénophobes sur le dos des populations roms qu’il désigne à la vindicte populaire n’ont pas réussi. Des dizaines de milliers de manifestants vous l’ont dit le 4 septembre : vous jetez la honte sur notre pays ! Qui a dit : « Le présumé coupable », bafouant ainsi les valeurs de notre République ? C’est le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux.
Face à la montée du rejet de votre texte sur les retraites par les Français, dont nous sommes tous les représentants dans cet hémicycle, y compris les députés non inscrits, il ne vous reste que l’autoritarisme et le manque de courage ! Où est le Premier ministre en ce moment, alors que nous allons voter cette contre-réforme antisociale ? (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)
Depuis le début, vous avez tout fait pour museler le débat : aucune négociation avec les syndicats, mais un simulacre de discussion ; un examen en commission fin juillet pour empêcher le débat avec la nation ; une seule lecture tellement vous êtes pressé d’imposer cette contre-réforme et tellement vous avez peur de l’expression du peuple français ; la contrainte, une fois de plus, du temps limité. Depuis ce matin, votre agence de com vous fait répéter en boucle que la démocratie moderne, c’est de délibérer à la va-vite. Si c’est cela votre modernité, nous vous la laissons !
Soixante-deux heures de débat, soit moins de sept minutes par député ! C’est ce que vous appelez la démocratie ! (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.) Oui, chers collègues, la démocratie est en berne !
Ce gouvernement est un gouvernement de menteurs, du Président de la République à l’arrière-ban des ministres (« Démocratie ! Démocratie ! » sur de nombreux bancs du groupe SRC) mensonge sur vos comparaisons européennes, mensonge sur la démographie, mensonge à propos de la situation des femmes devant la retraite, mensonge sur les fonctionnaires, mensonge sur la pénibilité, mensonge sur la médecine du travail, mensonge sur l’efficacité financière de votre réforme ! L’équité, pour vous, cela s’applique toujours entre pauvres, mais lorsqu’il s’agit de taxer les richesses, l’équité disparaît. Ce mépris des élus du peuple, des syndicats et du peuple tout entier est insupportable. Vous avez ajouté la régression démocratique à la régression sociale.
Les Français refusent votre loi : 57 % sont contre le report de l’âge de la retraite à soixante-deux ans, 65 % contre le passage à soixante-sept ans pour toucher une retraite sans décote, et les deux tiers jugent vos concessions sur la pénibilité et sur les carrières longues insuffisantes. À la dernière minute, bien entendu sans aucune négociation avec les syndicats, des amendements scélérats ont été introduits pour casser la médecine du travail. Une fois de plus, lorsque le MEDEF bloque tout accord, vous nous imposez sa loi.
De même, votre asservissement au marché et aux compagnies d’assurance vous conduit à imposer la retraite par capitalisation aux Français, qui la refusent. Votre objectif, malgré tous vos mensonges, est la casse de la retraite par répartition, solidaire et contributive.
Ce sont toujours les mêmes qui trinquent : 80 % de l’effort pour les salariés et le travail, 7 % seulement pour les hauts revenus ! Ce sont les femmes, les jeunes, les retraités les plus pauvres à qui vous demandez de se serrer la ceinture, pas à vos amis du Fouquet’s, du Bristol et du Premier cercle.
Le 24 juin, près de deux millions de travailleurs étaient dans la rue pour exprimer leur refus. Pendant tout l’été, la mobilisation a continué, et les députés du parti communiste et du parti de gauche ont rencontré un accueil chaleureux lors de la présentation de la pétition de soutien à leur proposition de loi pour la retraite à soixante ans : elle a rassemblé 120 000 signatures. Nous avons ainsi montré qu’il y avait bien trois projets.
Le 7 septembre, près de trois millions de manifestants ont renouvelé leur opposition. 70 % des Français souhaitent la poursuite de ces mobilisations, et des mouvements de grève sont déjà annoncés dans plusieurs branches pour le 23 septembre, y compris dans le secteur privé. Nous serons à leurs côtés ! Aujourd’hui, nous voterons contre ce texte.
Nous sommes très fiers, devant vous, messieurs les ministres, mesdames, messieurs les députés de la majorité, qui allez asséner ce sale coup au peuple français, d’avoir été à la rencontre des manifestants Place de la Concorde (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC) pour leur dire que nous sommes avec eux pour défendre les vraies idées de progrès : la retraite à soixante ans à taux plein, sans allongement de durée de cotisation et sans décote. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et sur quelques bancs du groupe SRC.) La retraite, ce n’est pas une aumône ; c’est un droit, et c’est possible. Vous avez perdu cette bataille devant l’opinion publique ; les sénateurs vont reprendre le flambeau pour ce qui est du Parlement ; et vous serez obligés de reculer ! (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et sur de nombreux bancs du groupe SRC.)
Messages
1. A l’assemblée, on ne mache plus ses mots, Sarkozy est un menteur !, 18 septembre 2010, 10:34, par Mengneau Michel
On remarquera que lorsqu’il a été question des allongements des cotisations les applaudissement se firent rare sur les bancs des socialos.
C’est enfoirés sont pour l’allongement des cotisations ce qui dénature totalement la revendication pour la retraite à 60 ans, qui, dans le cas d’allongement, verra beaucoup de gens toucher une retraite tout à fait minable à cet âge là, donc capitalisation pour avoir une retraite correcte.
Les socialos ne sont là que pour préparer 2012, et certains pense que l’on se sert deux en les emmenant dans les manifs pour renforcer le mouvement social et paraitre ainsi de farouche opposés à la réforme, ils se tromprent !
Ce sont les socialistes qui actuellement se servent du mouvement social pour redorrer leur blason. Et l’heure venue, ils s’abstiendront ou autres faux-fuyants comme se fut le cas pour le Traité de Lisbonne. Arrêtons de fréquenter ces gens là, il ne sont que les défenseurs de la classe bourgeoise...
1. A l’assemblée, on ne mache plus ses mots, Sarkozy est un menteur !, 18 septembre 2010, 11:16, par Copas
Je n’aime pas la hiérarchie portée là.
Elle serait pour moi inverse, strictement.
En premier il n’y a pas les élus, mais il y a le peuple. C’est ce dernier qui a souveraineté (qui devrait avoir souveraineté).
Bon, ceci étant dit, nous voyons monter une extreme tension sur tous les terrains avec la faction sarkosiste au pouvoir.
Les affrontements sont de plus en plus sévères.
Il faut acter une situation qui dérape de plus en plus , et en tirer toutes les conclusions possibles.
La gauche parlementariste doit savoir que Sarko est susceptible de tenter n’importe quelle manœuvre dilatoire, créer un climat de guerre rien que d’un point de vue tactique.
Cette gauche doit comprendre qu’il n’existe plus de règles de bonnes relations dans l’édifice institutionnel.
Elle doit se concentrer sur le seul champ qui importe, la mobilisation populaire, unitaire, longue et de plus en plus dure.
Et traiter enfin les questions de propagande avec sérieux.
2. A l’assemblée, on ne mache plus ses mots, Sarkozy est un menteur !, 18 septembre 2010, 11:20
Sauf à avoir pour objectif de casser définitivement la retraite par répartition, et sans même envisager l’aspect justice et progrès social, l’augmentation de la durée de cotisation n’a aucun sens... au moins tant qu’on n’est pas dans une situation de plein emploi.
De fait, en moyenne, même les anciennes générations (celle qui n’ont pas connu le chômage des jeunes et la précarité) n’arrivent pas à réunir les 37,5 annuités (je crois me souvenir qu’on est plutôt vers les 36 annuités en moyenne). 41 annuités (ou 40, ou 42...) est donc un chiffre totalement virtuel que seule une partie des salariés pourra atteindre.
C’est vrai que c’est le travail qui produit la richesse permettant de verser les pensions, la priorité est donc de fournir du travail à tous ceux qui ont entre 20 et 60 ans. Tant que ce n’est pas fait, c’est une aberration et une monstruosité de demander aux gens de réunir des annuités impossibles.
Une aberration, sauf si l’objectif, je l’ai dit plus haut, est de promouvoir les retraites par capitalisation. C’est ce que veut la droite, clairement.
Et le PS ? Il va devoir abattre ses cartes et expliquer comment justifier une quantité d’annuités qui, de fait, est inatteignable pour beaucoup.
Chico
3. A l’assemblée, on ne mache plus ses mots, Sarkozy est un menteur !, 18 septembre 2010, 11:31
Comme par exemple un clash avec l’UE (entre autre sur les Roms) afin de tenter de provoquer une réaction souverainiste qui lui permette de récupérer les anti UE de droite et une partie des anti UE de gauche ? Et de diviser un peu plus les travailleurs ? En plus du "jeu" classique avec l’islamophobie, le terrorisme et l’insécurité ?
"La carmagnole" ou "Sarko über alles", l’heure du choix du répertoire approcherait-elle ?
Chico
4. A l’assemblée, on ne mache plus ses mots, Sarkozy est un menteur !, 18 septembre 2010, 11:32, par Mengneau Michel
Très juste, je n’avais pas relevé, mais c’est mieux : le peuple et ses élus, le peuple devant rester en premier et par conséquence souverain, les élus n’étant que ses représentants qu’il devrait d’ailleurs pouvoir révoquer....
5. A l’assemblée, on ne mache plus ses mots, Sarkozy est un menteur !, 18 septembre 2010, 11:56, par Mengneau Michel
La prochaine offensive c’est qu’ils vont mettre l’accent sur l’éventualité d’une attaque terroriste. D’ailleurs il ont commencé à conditionner l’opinion, afin de créer une sorte de syndrome occupant les esprits. Pendant que les Français ont la trouille ils ne pensent pas à autre chose, est leur raisonnement.
6. A l’assemblée, on ne mache plus ses mots, Sarkozy est un menteur !, 18 septembre 2010, 14:16
tres juste et cela permet , en plus de renforcer vigie pirate ,donc les controles ,les restrictions et la repression contre nous , ultime etape avant une loi martiale , il faut rappeler que vigie pirate fluctue a differents niveaux mais est toujours actif ,ce qui est un etat d’exception , qui permet donc des lois et comportements d exception pour les forces de l ordre .
Gidéhem
2. A l’assemblée, on ne mache plus ses mots, Sarkozy est un menteur !, 18 septembre 2010, 11:52
Sarko a TOUJOURS été un menteur.