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A méditer

Publie le vendredi 17 décembre 2010 par Open-Publishing
5 commentaires

Le Grand Soir

En URSS
et dans les démocraties populaires,
on vivait mieux
Juan Carlos Argüello

photo : englishrussia.com

La restauration du capitalisme a signifié une régression pour tous les pays d’Europe de l’est, tant sur le plan économique que sur le plan social.

Un rapport des Nation Unies déclare :

"Le passage d’une économie planifié à l’économie de marché a été accompagné de grands changements dans la répartition de la richesse nationale et du bien être. Les chiffres montrent que ce sont les changements les plus rapides jamais enregistrés. Ceci est dramatique et a entrainé un coût humain élevé."

Entre 1990 et 2002, le produit intérieur brut (PIB) par habitant des pays d’Europe de l’est a diminué de 10%, tandis qu’il a augmenté de 27% dans des pays de niveau comparable. Ceci représente une perte effective de presque 40%

Cette régression vaut pour tout les pays sauf la Pologne et la Slovénie.

Aujourd’hui le PIB par habitant des anciens pays communistes d’Europe centrale et orientale est inférieur d’un quart à celui de l’Amérique latine. Pour les républiques de l’URSS, la situation est encore plus dramatique.

Durant les années 1990 le PIB a baissé de 33%.

L’Ukraine a eu une diminution de 48% entre 1993 et 1996, et la Russie de 47%.

Les actions de l’économie d’état ont été vendues à un prix ridiculement bas. Une grande partie du puissant appareil économique et industriel fut démantelé.

En quelques années la grande puissance industriel qu’était le Russie s’est convertie en un pays du tiers monde. Le PIB russe (144 ,millions d’habitants) est plus bas que celui des Pays Bas (16 millions d’habitants). L’Union Soviétique a régressée 100 ans en arrière.

Au moment de la Révolution Socialiste en 1917 le PIB par habitant atteignait 10% de celui des États-Unis. En 1989, malgré le fait que l’Union Soviétique sortit complètement épuisée et détruite en grande partie de la seconde guerre mondiale, le PIB par habitant atteignait 43% de celui des États-Unis.

Aujourd’hui il est de moins de 7%

La situation sociale

Près de 150 millions d’habitants de l’ex URSS (c’est à dire le nombre d’habitants de la France, la Grande Bretagne, des Pays Bas et des états scandinaves réunis) furent réduit à la pauvreté au début des années 1990. Ils ont moins de 4 dollars par jour. Le nombre de pauvres qui vivent avec moins de un dollar par jour a été multiplié par vingt.

En Bulgarie, Roumanie, Kazakhstan, Ukraine, Kirghizistan, Turkménistan, Ouzbékistan et Moldavie, le nombre de pauvres atteins 50% à 90% de la population.

Selon une étude récente de l’UNICEF, un enfant sur trois des anciens pays de l’est vit aujourd’hui dans la pauvreté. Un million et demi d’enfants vivent dans des orphelinats.

En Russie le nombre d’enfants abandonné a doublé, malgré la forte diminution des naissances. A Bucarest, capitale de la Roumanie, des centaine d’enfants vivent dans la rue, 100 000 enfants ont été abandonnés. Plus de 100 000 enfants de l’ancien bloc de l’est sont réduit à la prostitution. La protection de l’enfance a été démantelée.

Pour beaucoup de femmes, le passage au capitalisme est aussi une véritable catastrophe : "Un nombre croissant de femmes est victime de la violence. Beaucoup de femmes qui ont cherché désespérément un travail et une vie meilleure sont contrainte à la prostitution, organisée par des réseaux criminels."

Chaque années près d’un demi million de femmes de la région sont littéralement exportées vers l’Europe occidentale.

Avant le passage au capitalisme, la région connaissait un bien être social garantit. Un rapport des Nation Unies dit :

"Avant les années 1990, les équipements sociaux des pays d’Europe centrale et orientale et des pays de la CEI était notablement bons. Il y avait un haute sécurité sociale de base. L’emploi à temps plein était garantit à vie.

Même si le revenu monétaire était bas, il était stable et sur. Beaucoup de biens de consommation et de service basique était subventionné et l’approvisionnement était régulier. Il y avait suffisamment d’alimentation, d’habit et de logements. L’accès à l’éducation et à la santé était gratuit. La retraite était assurée et les personnes pouvaient profiter de beaucoup d’autres formes de protection sociales".

La rapport continue :

"Aujourd’hui une éducation correcte, une vie saine et une alimentation suffisante ne sont pas assurées. Le taux de mortalité augmente, de nouvelles épidémie potentiellement destructives menacent et mettent la vie (et de la survie) dans un croissant et alarmant péril".

Conséquences : certains pays se dépeuplent dramatiquement. En Ukraine la population a diminuée de 1,2 million depuis 1991. En Russie entre 1922 et 1997 la population a diminuée de 5,7 millions malgré la venue de 3,7 millions d’immigrants des pays voisins. Ce qui veut dire qu’il y a 3500 russes de moins par jour. Les Nations Unies estiment que si la tendance se poursuit la population des anciens pays de l’est aura diminuée de 20% d’ici à 2050 : de 307 à 250 millions.

Que pensent les gens ?

La population oscille entre le déception, la résignation et la colère. Quelques exemples.

La Pologne sortit la plus indemne de la transition. Dans ce pays très catholique le communisme n’eut jamais la vie facile.

Cependant aujourd’hui 44% des polonais jugeant que la période du bloc de l’est comme positive. 47% estiment que le socialisme est une bonne doctrine, "qui a été mal appliquée". 37% des polonais ont même une appréciation positive du parti communiste qui était au pouvoir de 1945 à 1989. 31% sont mécontent de cette période. Seul 41% trouvent que le capitalisme est un meilleur système.

76% des ossis estiment que le socialisme est "une bonne idée qui a été mal appliquée" et seul un tiers est satisfait avec la forme avec laquelle fonctionne la démocratie.

Selon une enquête de 1999, 64% des roumains préféraient la vie sous Ceausescu.

En Russie Lénine est encore plus populaire. 67% des russes ont une opinion positive à son sujet. Seul 15% ont une opinion négative de Lénine.

Il y a une multitude d’insatisfaction et le potentiel révolutionnaire est grand. Les blessures du passé sont encore fraiches et la confusion idéologique est encore grande, mais il n’est pas exclu que dans un futur prochain le socialisme revienne mais cette fois "bien appliqué".

Depuis la restauration du capitalisme l’Europe de l’est ressemble de plus en plus à un pays du tiers monde.

Un dixième des habitants des anciens pays de l’est sont sous alimentés. En Russie un enfant sur sept souffre de sous alimentation chronique

Pour la première fois depuis 50 ans l’analphabétisme a réapparu.

La tuberculose est de nouveau presque aussi étendue que dans le tiers monde.

Le nombre de cas de syphilis était en 1998 quarante fois plus élevé qu’en 1990.

L’espérance de vie des russes de sexe masculin est passée de 63,8 à 57,7 ans entre 1992 et 1994.

En Ukraine elle a diminuée de 65,7 à 62,3 ans.

Depuis 1992 le nombre d’alcooliques a doublé en Russie

Pour 100 grossesses il y a 60 avortements en Russie. Conséquence : 6 millions de femmes

sont stériles.

En Pologne le nombre de suicide à augmenté de 25%. dans certains pays de l’ex Union Soviétique ce nombre a doublé.

Le nombre de délits, en Bulgarie, est quatre fois plus élevé qu’en 1989, en Hongrie en République Tchèque il a triplé. En Pologne le nombre de morts augmenté de 60%, dans d’autres il a augmenté jusqu’à 250%.

Les Nations Unies estiment que le nombres de morts dans les ancien pays socialistes qui sont attribuables aux nouvelles maladie (facilement curable) et à la violence (guerre) est de 2 millions durant les 5 premières années du passage au capitalisme.

Source : En la URSS se vivía mejor

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http://www.legrandsoir.info/En-URSS-on-vivait-mieux.html

Messages

  • Cela est évident. Mais il ne faut pas oublier que ce sont les apparatchiks du PCUS qui ont démantelé tout le système soviètique pour s’approprier les entreprises et vivre comme des nababs. L’illusion capitaliste a fait long feu et l’accession au pouvoir de l’équipe Poutine avec l’ex-KGB devrait à terme remettre du beurre dans les épinards, d’où sa popularité et le retour aussi des communistes sur le devant de la scène comme cela va se produire en Europe avec cette crise systémique du capitalisme.

    Les peuples sont toujours fragiles dans les époques historiques troublées et il faut que l’intelligentsia vertueuse et consciente des problèmes populaires prennent en main la direction des affaires pour transformer la société des cupides apparatchiks capitalistes en société communiste fraternelle et égalitaire au profit de tous et sans discrimination. Cela n’est pas facile et trop d’intellectuels et dirigeants politiques révolutionnaires et syndicalistes ne facilitent pas cette prise de conscience par confort individuel et attentisme d’une spontanéité des masses en colère. Participer aux élections truquées bourgeoises en espérant une victoire dans les urnes n’est pas une solution suffisante. Il faut développer le mouvement social pour le rendre irrésistible et créateur. Les égos des personnalités doivent être mis au service de tous et ce n’est que comme ça que la personnalité rentrera dans l’histoire comme Robespierre ou Lénine et Castro..

    Le capitalisme est en train de démontrer sa nocivité partout , les peuples en font l’expérience après quelques décennies d’illusion sociale des trente glorieuses. Il peut sortir de sa fragilité momentanée en se rebellant positivement pour mieux vivre dans toutes les dimensions de son être . L’alcool , le suicide et même la délinquance arrangent les affaires du capital et non pas la progression de l’humanisme et de la solidarité . Le capitalisme est vraiment une invention de l’homme "mortifère" pour lui-même et aussi la nature . Il faut donc au plus vite en sortir ...

    Bernard SARTON , section d’Aubagne

    • Bon, OK. ! Mais cela n’explique pas d’une part que ces Peuples en sont à préférer manger plus mal voire des racines et pouvoir lire le Figaro ou ses semblables ventant les délices du capitalisme qu’ils ont embrassé ! Et d’autre part comment aucuin Révolutionnaire sincère ne se lève pour dénoncer les perfidies de ce capitalisme leurs des élections bourgeoises et si tant est qu’elles soient réellement démocratiques ? La Grande Illusion démocratique du capitalisme, c’est tout ce qu’il lui reste et encore il semble que cette peau de chagrin soit en train d’être mis à mal par la crise économique !!! A suivre les interrogations pour l’heure ???

    • Ce qui est dit, c’est :

      1) Objectivement, chiffres à l’appui, la situation économique et sociale régresse depuis l’effondrement des pays de l’Est.

      2) Les gens nourrissent une nostalgie de l’ancien système.

      On peut tourner la question de 1001 façons, mais la réalité, c’est ça.

    • Le problème des militants révolutionnaires c’est qu’ils ne peuvent encore pas se débarrasser du complexe de "l’échec soviétique et du Stalinisme". La campagne idéologique bourgeoise anticommuniste pèse lourdement dans les consciences par les médias interposés alors que sur le terrain les militants sont bien accueillis face à cette crise du capitalisme qui spolie le plus grand nombre.

      Le régime de Staline a fait beaucoup de mal à nos idées mais aujourd’hui , après une phase d’autocritique du mouvement communiste qui je l’espère ne renouvellera pas ces fautes inhumaines du goulag et de la suppression physique de militants, nous devons redresser la tête et ne pas plier devant les attaques des valets du capital où qu’ils se trouvent , journalistes compris. Devant le développement des luttes sociales partout dans le monde nous devons affronter les forces du capital sans complexe et les anéantir par la prise du pouvoir sous des formes adéquates à chaque peuple et en supprimant leur propriété sur les moyens de production et d’échanges. Sans pouvoir économique nous ne pouvons rien faire .

      Les mois et les années qui viennent vont nous permettre de peser sur l’histoire et de trouver les moyens d’en finir avec la société capitaliste. le vieillissement du système est tel qu’il ne peut se revigorer comme la société féodale en son temps.Les dirigeants du capital qui inondent les médias de leurs déclarations , de leurs réunions stériles parlent dans le vide alors qu’il faut agir pour donner du travail à tous les citoyens et non pas sauver les banquiers ou les actionnaires rentiers. Leur contradiction pour chercher des solutions de sauvetage des banques démontre leur manque de réflexion intellectuelle, leur manque de créativité pour sauver leur système qui va à vau l’eau. Ils n’ont plus rien à proposer pour continuer à influencer les gens sur la nécessité de leur système comme seul viable.

      Les révolutionnaires marxistes , quelque soit leur affiliation partisane , doivent le comprendre pour lutter avec efficacité et esprit de persévérance dans l’unité d’action.Le communisme est vraiment la solution pour remplacer le capitalisme. La crise actuelle ne peut que nous aider pour parfaire notre travail idéologique et nos pratiques militantes au profit du plus grand nombre d’exploités et de miséreux.

      Soyons optimistes nous tenons le bon bout du déroulement de l’histoire des peuples .

      Bernard SARTON

    • Le probleme est que les capitalos sont en train de créer une monnaie mondiale

      pour nous asservire de plus belle .Ce sont les memes qui ont financé le

      rearmement allemand des années 30 et ce qui les interessent aux travers des

      banques c’ est de controler les etats .Au vues de qui controle les medias , je ne

      voudrais pas etre pessimiste mais c’est encore loin( meme avec l’ecroulement

      du systeme capitaliste) l’hypothese communiste.Tous ces exploiteurs de proletaires

      vendront tres cheres leurs peaux .Il serait peut etre interessant de puiser dans le

      livre de Annie Lacroix riz meme si comparaison n’est pas raison , l’histoire..........

      krioque