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ANALYSE DU CONFLIT

Publie le dimanche 31 octobre 2010 par Open-Publishing
12 commentaires

« ANALYSE D’UN CONFLIT INEDIT »

Vu du monde cheminot

Les grèves ont cessé dans les secteurs en préavis reconductibles (SNCF, Raffineries, Ports, Energies, Poste, fonction publique …) ainsi que dans les autres poches résistantes du pays. Après 18 jours de mobilisation, il apparaît difficile de tirer un bilan honnête de tout çà en s’appuyant uniquement sur la seule conclusion de l’échec de la rue face au vote de la loi.

Le plus dommageable en tant que syndicaliste est d’avouer que nous n’avons pas réussi à faire circuler assez largement dans nos rangs l’idée pourtant évidente que le mouvement en présence dépasse la seule question de la réforme des retraites...
A l’aube d’une crise monumentale de la « rigueur-décrétée » en France, conséquences des marges de contraction de l’économie partout en Europe, s’annoncent surtout pour les travailleurs des lendemains bien difficiles. Cette appréhension que nous devions transformer en mobilisation n’a jamais, malheureusement, assez fait son chemin dans le monde du travail pour attenter rapidement à l’économie et faire reculer l’UMP, syndicat du MEDEF.

« Les cheminots ne sont plus la locomotive sociale » Car il est limpide que ce conflit est clairement devenu au fil des jours une grève de militants interprofessionnels représentant le noyau dur des travailleurs en colère partout dans ce pays. Le point d’encrage national résidait à la vue de tous dans la détermination des raffineurs pétroliers reprenant fermement la relève des cheminots, désormais fatigués et démoralisés après la casse accélérée de leur entreprise et 150 ans de luttes continues harassantes.

Le droit de grève dans ses formes ancestrales est en danger… car de toute évidence, les attaques incroyables invoquant la « sécurité nationale » et décrétant la réquisition des salariés grévistes ont témoigné de la détermination autocratique de nos gouvernants jouant toutes leurs cartes. On peut regretter que ces affaires soient restées sans réelles réactions et trop confinées au silence par les médias et les milieux militants ; les risques de banalisation de la chose à l’avenir sont il faut le dire très inquiétants…

Pour autant, les leçons tirées de ce conflit nous permettent désormais d’avoir un compte exact des forces disponibles en présence dans le paysage contestataire. Et la véritable participation de ce mouvement à la refondation de l’Histoire sociale vient assurément de l’abandon nécessaire et évident de l’illusoire mythique « grève générale » affaiblissant la réflexion car trop portée comme objectif ultime et immédiat de la révolte !

Il est sur que ce conflit social sera, en ce sens, le grand déclencheur d’une prise de conscience unanime du niveau de frilosité et de terreur du salariat dans un contexte
de précarisation extrême, grandissant, effrayant.

« L’outil à présent dépassé, place à l’imagination ! »

{}------- Blocages : « une idée qui circule »-------
Devant ce constat, est apparue d’elle-même l’ambition florissante d’une grippe décidée de l’économie déguisée en désorganisation du pays pour entourer les temps forts du mouvement. La spontanéité incroyable de l’adoption de certaines formes de luttes adaptées à ce nouveau monde fut impressionnante.
Au menu : débrayages à la carte dans beaucoup d’entreprises, grève de 3h59, 59 minutes, 24h, ou reconductible, actions de blocages des ressources pétrolières, des ports, des camions livreurs, des dépôts de bus, des zones industrielles, des déchetteries, des rues ; opérations péages gratuits, rassemblements spontanés, interruptions de diffusion de chaînes de radio publics, diffusions de tracts éclair, occupation temporaire d’entreprises etc…
Tout ça laisse entrevoir les moyens d’ ’action qu’ont désormais choisis les jeunes générations pour ériger les barricades sociales de demain.

La quetsion des suites possibles et prochaines du socle social contestataire dépendra ainsi certainement de la capacité des travailleurs de tous bords et notamment des grands bastions de militants (comme les cheminots) à rebondir énergiquement sur ces idées et à s’organiser en conséquences. On a d’ailleurs vu certains syndicats (CFDT - CFTC) s’inscrire parfois fortement dans ce mode d’action, débordant par leur gauche les directives officielles de leurs confédérations, jamais habituées à de telles « folies ».

La Solidarité a été incroyable ! Qui, de mémoire, est capable de d’évoquer une telle effervescence citoyenne canalisée autour d’un même enjeu de société ? La part d’opinion publique favorable au mouvement (autour de 70% de la population) a dépassé tous les records imaginables. Les nombreuses journées de manifestations ont rassemblé sans jamais fléchir une masse de mécontents chiffrée exceptionnelle. Les appels aux dons de soutiens pour les grévistes se sont multipliés partout dans le pays, émergeant de façon naturelle comme le témoignage d’une réelle empathie pour le travail syndical. Indice fort, le nombre de nouvelles adhésions à la CGT pendant cette période a dépassé les 60 000 (+8 % d’augmentation !). On a constaté éclore sur les piquets de grève une volonté citoyenne latente de se rencontrer, se mélanger, évoquer ses conditions de vie réciproques et contester ensemble l’avenir qu’on nous promet. Plus symptomatiques, la réception d’innombrables témoignages de soutiens des fédérations syndicales étrangères, suivis par les faits des premiers actes historiques de cohésion, entrepris par des salariés Belges qui ont décidés de bloquer 2 raffineries aux frontières, par solidarité ouvrière, au 14ème jour du conflit...

« Le réel objectif de la réforme » Ne soyons pas dupes, au regard des sois disantes économies budgétaires que représente la réforme des retraites, (autour de 5% des déficits publics ), les objectifs financiers de la réforme apparaissent ridicules en comparaison de l’objectif de désendettement express de l’état. (110 Milliards en 4 ans / Retraites = 4 Milliards par an …)
De deux choses l’une : Soit le gouvernement se fout de la gueule du monde avec ses objectifs de réduction du déficit budgétaire ; soit le recul des droits sociaux impliqués par la réforme des retraites est totalement disproportionné au regard de l’objectif financier.
…En fait, la volonté était surtout d’envoyer un message de pénitence aux agences de notations indiquant que la France s’engagerait bien sur la voie de la régression sociale et de la baisse globale du niveau de vie de sa population, condition sine qua non pour que les oligarchies financières et les détenteurs du capital puissent continuer à s’enrichir dans un contexte de stagnation économique.

Mais voila, le peuple français vient audacieusement d’engager une nouvelle fois aux yeux du monde sa volonté de réaffirmer son autodétermination !Au moment de l’annonce d’un nouveau traité européen qui officialise les plans de rigueur, dépouille les états membres de leur pouvoir économique, supprime le droit de vote aux pays jugés « dans le rouge », notre pays a su une fois de plus renouer avec sa tradition identitaire de contestation… La même qui fit surgir la révolution française et son influence sur nos voisins ; le socialisme de lutte et la république sociale, la commune de Paris, le Front Populaire, la Résistance , le programme du CNR, les grandes grèves de Mai 68, celles de 95 et plus récemment le refus du traité ultra-libéral constitutionnel et de l’idéologie du CPE …

Même si la réforme est votée, maintenue, applicable…, nous avons indiscutablement gagné cette bataille, avis aux amateurs ! L’ordre du jour est au maintien de ce climat ! Quelque chose est en marche …

Messages

  • Bon alors "on a gagné" , quoi je ne sais pas trop , mais si eliptic le dit ....

  • Le conflit en France est intervenu dans un contexte européen pour le moins critique. Les agences de notation ont sanctionné la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande de manière drastique, entraînant les conséquences sociales que l’on connaît. Plus largement, l’UE fait payer cette crise, qui n’est autre que celle du capitalisme parvenu à un moment de son Histoire, marqué par des contradictions accrues. La finance, la spéculation, les banques, bref, les bénéficiaires du système, patrons et actionnaires, engrangent des profits jamais atteints tout en astreignant les peuples à plus de rigueur, d’austérité et de difficultés. Le chômage est à la hausse et des pans entiers de la société se paupérisent.

    Les affaires Woerth, Wildenstein, César et Karachi mettent en évidence le contenu de classe du pouvoir politique dans la collusion consanguine avec les milieux d’affaires les plus élevés.

    En toile de fond, l’impérialisme autiste persiste à mener sa guerre contre le terrorisme en envahissant et bombardant toujours plus de pays, quand l’Eurasie est décrite comme contenant dans son sous-sol des richesses gigantesques. En particulier, l’Afghanistan.

    Le pouvoir sarkozyen brille par son autoritarisme hautain, froid et cassant. En effet, les allusions à une répression de niveau supérieur, passant par le fameux article 16, se faisaient plus fréquentes, en même temps que menaçantes.

    Les travailleurs européens ont un ennemi commun clairement identifié. Les salariés français ont en effet réagi contre "quelque chose" qui excède de beaucoup la seule réforme des retraites. Toutes proportions gardées, ça va de soi, nous nous retrouvons en 2010 dans une situation comparable à celle de 1788, en ce sens qu’elle est pré-révolutionnaire. L’insoutenable légèreté de l’être, depuis le Fouquet’s jusqu’au corridor de Neuilly/Bettencourt, n’est pas sans rappeler l’antique noblesse des ci-devant avant la guillotine.

    A n’en pas douter, le premier pays qui basculera dans la révolution entraînera à sa suite des voisins proches et lointains. Il y a gros à parier que ce pays sera la France.

    Pour l’heure, le mouvement n’est pas fini, il ne se réduit pas aux grèves ni aux manifs ; il est toujours vivant et actif. Il est normal que ce mouvement réfléchisse sur lui-même. Le gouvernement n’entend pas cesser ses "réformes", au contraire, il les poursuit. Il a jeté bas le masque antipopulaire et antisocial, il ne dissimule même plus son caractère fascisant. On peut même avancer qu’il n’attend qu’une occasion pour fomenter un coup d’Etat. Signe qu’il est fragile, isolé dans le pays, au milieu du peuple.

    Ce n’est plus les partis politiques dits de gauche qui doivent prendre le relais, mais le peuple lui-même, en s’organisant, en fixant des objectifs clairs, précis, éminemment politiques.

    Vaste campagne, dans un premier temps, de contestation du pouvoir, appel à la désobéissance civile, puis, dans un deuxième temps, proposer l’alternative révolutionnaire et socialiste. En avertissant le peuple de ce que l’insurrection pacifique risque fort de rencontrer la police et l’armée. Et qu’il faudra à tout prix gagner.

    Non à nos démocrates milliardaires, à leur police, à leur armée. Non à leurs prix Nobel, à leur hypocrisie, à leurs institutions. Non à leurs infos, leur propagande, à leur intox.

    Le pouvoir au peuple, par le peuple.

  • qui pourrait me dire pk les banques ne ce sont pas lancé dans le ,blocage du fric ?

  • Pour autant, les leçons tirées de ce conflit nous permettent désormais d’avoir un compte exact des forces disponibles en présence dans le paysage contestataire. Et la véritable participation de ce mouvement à la refondation de l’Histoire sociale vient assurément de l’abandon nécessaire et évident de l’illusoire mythique « grève générale » affaiblissant la réflexion car trop portée comme objectif ultime et immédiat de la révolte !

    je n’ai aucune mystique de a grève générale mais de voir crispé le "tout sauf la grève générale" est toujours surprenant.

    "tout sauf ce qu’on n’a pas essayé !" un refus paradoxalement méthodiquement !

    Je fais partie de ceux qui pensent que notre obstacle de fond fut organisationnel. Nous n’avons pas encore les outils nécessaires pour repousser les attaques du capitalisme, et se rajoute évidemment les conséquences de cela , les indéterminations, les interdits portés par une partie des forces de la gauche et du syndicalisme (tout sauf une organisation démocratique à la base, tout sauf la grève générale, etc).

    Il y a des moments où le cours des évènements impose de passer à une vitesse supérieure permettant paradoxalement l’extension.

    Les mi-chèvres mi-choux , l’absence de détermination d’utiliser tous les moyens et de s’y préparer ont manqué.

    Rien ne s’improvise en la matière même si l’aspect ponctuel et momentané fournit des coups de frein et des accélérations.

    Nous sommes très provisoirement piégés par notre manque de préparation.

    Mais dans la phase vécue nous n’avons pas été très loin d’infliger une grande tannée au camp de neuilly.

    la police n’en pouvait plus et n’était plus très loin de ses limites, d’autant plus qu’une partie était politiquement dans le dur. Nous devrons nous en souvenir dans les prochaines phases.

    Le Medef commençait à râler ici ou là sur le coût de cette bataille, pris à la gorge par les blocages des travailleurs. Le prix de l’agression sarkoziste commençait à lui être un peu élevé.

    Nous ne sommes pas loin, nous n’avons pas été loin.

    La prochaine phase nécessite de se doter des moyens de l’extension, organisationnels et en terme d’occupations des lieux de productions de richesse, de services et de commerces, qui seuls permettent une extension décisive du mouvement quand cela se couple avec un effort organisationnel.

    Enfin, se pose la question d’une habilité tactique que seuls peuvent exprimer des animateurs des batailles de résistance.

  • Nous n avons pour l’instant rien gagné si ce n’est que le masque est tombé et que désormais nous sommes conscients d’être tres nombreux à vouloir faire chuter ce système moribond et son oligarchie politique,
    économique et financière.
    Il me semble que tout est à réinventer, que ce soit dans les formes de luttes, mais aussi dans de nouveaux rapports avec l’entreprise et avec les organisations syndicales et politiques.
    Le conflit vient juste de démarrer et nous avons du pain sur la planche dans la réappropriation des droits qui sont les notres : droit au travail, droit au logement, droit à l’enseignement..

    Quoi qu"il en soit nous avons déjà pu apprécier les bienfaits de la solidarité et nous rendre compte par la pratique que l’individualisme fait le jeu de la loi du marché.

    En tout cas plus rien ne sera comme avant et nous devons continuer à être nombreux à se mobilser pour défendre nos vies dans la dignité plutôt que leurs profits.

  • Je crois qu’un des effets positifs,mais totalement occulté, de ce très important mouvement social aura été d’obliger le PS à revoir la copie de son programme sur la question de la retraite.Car tant sur l’allongement à 62 ans que sur l’augmentation de la cotisation salariale,c’était à peu de choses près du kif-kif Sarkozy.Que le PS ait été forcé de se dire d’accord avec le mouvement et d’annoncer la révision de son programme,voilà qui le met en posture délicate pour 2012.Pas commode de porter candidat un DSK dont la position là-dessus,celle du FMI, est bien connue et sur laquelle,lui,ne pourra revenir.Et si ce n’est pas lui mais Mme Aubry qui entre à l’Elysée,comment refaire le coup habituel du "réalisme" pour faire voter par un parlement "de gôche" une nouvelle mouture d’une "réforme" de même tabac que celle de Sarko sans que ça soulève un mouvement qui,cette fois,pourrait bien aller jusqu’au bout ? Roquet

    • J’ajoute que,ne serait-ce que pour ne pas demander à son parlement "de gôche" l’annulation de la loi sur les retraites votée par le parlement sarkozien comme elle s’y est engagée devant la force du mouvement populaire,Mme Aubry aurait déjà quelque problème.Roquet

    • Je crois qu’un des effets positifs,mais totalement occulté, de ce très important mouvement social aura été d’obliger le PS à revoir la copie de son programme sur la question de la retrait.

      C’est vrai
      Moi d’ailleurs avec mes gosses, comme mon ex avec ses collèguesbNP, on adéfilé QUE pour ça, à BORDEAUX.

      D’ailleurs on a des exemples historiques qui vont dans le sens de ta démonstration !

      .
      MAi 68 ne conduisit il pas un ancien décoré de la Francisque, ami de Bousquet, pacificateur des Aurès, politicien jusqu’à la moelle, à sortir la SFIO de son cloaque d ekollaboration de classes.

      Chantent encore à mes oreilles les couplets lyriques qui m’auraient fait rejoindre les rangs des guerilleros de Solferino si je n’avais pas été couille-molle. :

      Un certain socialiste Nicolas BLANC auquel je discerne le Prix de l’Humour de second degré m’aide à re-vibrer en donnant l’intégrale de ce discours inoubliable du Congrès des Pinés

      Un certain 13 juin 1971....

      http://nicolasblanc.blogspot.com/2008/11/discours-de-franois-mitterrand-au.html

      Archi répété mais pour un des passants qui ne connaitrait pas ou......qui aurait oublié.., un extrait-cadeau ...

      Réforme ou révolution ? J’ai envie de dire - qu’on ne m’accuse pas de démagogie, ce serait facile dans ce congrès - oui, révolution. Et je voudrais tout de suite préciser, parce que je ne veux pas mentir à ma pensée profonde, que pour moi, sans jouer sur les mots, la lutte de chaque jour pour la réforme catégorique des structures peut être de nature révolutionnaire.

      Mais ce que je viens de dire pourrait être un alibi si je n’ajoutais pas une deuxième phrase : violente ou pacifique, la révolution c’est d’abord une rupture. Celui qui n’accepte pas la rupture - la méthode, cela passe ensuite -, celui qui ne consent pas à la rupture avec l’ordre établi, politique, cela va de soi, c’est secondaire..., avec la société capitaliste, celui-là, je le dis, il ne peut pas être adhérent du Parti socialiste.

      il n’y a pas, il n’y aura jamais de société socialiste sans propriété collective des grands moyens de production, d’échange et de recherche.

      Le véritable ennemi, j’allai dire le seul, parce que tout passe par chez lui, le véritable ennemi si l’on est bien sur le terrain de la rupture initiale, des structures économiques, c’est celui qui tient les clefs... c’est celui qui est installé sur ce terrain là, c’est celui qu’il faut déloger... c’est le Monopole ! terme extensif... pour signifier toutes les puissances de l’argent, l’argent qui corrompt, l’argent qui achète, l’argent qui écrase, l’argent qui tue, l’argent qui ruine, et l’argent qui pourrit jusqu’à la conscience des hommes !

      OUI l’argent qui tue , les histoires de" GROS SOUS..VRE" les "suicides" d’ex premier ministres, l’Argent d’initiés, le fRIC de la "coopération Francafrique" quand un certain Fiston du Tonton baptisé "Papamadit" se remplit les fouilles par copinage avec les roitelets-dictateurs , enfants pourris du Néocolonalisme..

      On voit qu’un mouvement social a permis de rentrer depuis 1981 dans ce Socialisme à mi-chemin entre Lénine et Che Guevara..

      Qui n’a en mémoire la Prise de l’Elysée , la Révolution des roses, certes parfois géné par le maximalisme des Rocard, Fabius , DSK et autres nostalgiques des guillotines de
      Robespierre style Attali , ou les irréductibles Menucchi, Valls, Peillon.....

      Oui, tu as raison..!!

      Quand les versaillais nous reprirent momentanèment le Pouvoir populaire et prolétarien , sur les retraites, ce M.Thiers du 20° siècle, Balladur, osa en 93 foutre en l’air les 37 ans et demi.!

      Mais quelle fiesta dans nos quartiers quand Li dit le Marcos de l’Ile de Ré , ses bandoleros amigos Gayssot - Rosa Buffet, à peine réinstallés abrogèrent les dispositions réactionnaires , tout en redonnant au Peuple les entreprises privatisées par la Droite qui pue.

      OUI.

      Ce conflit est rassurant !!

       : Maintenant le PS est contraint de retoucher les dispositions que la pauvre Martine , un soir de braderie de Lille, entre deux Kronenbourg et trois moules -frites , avaient connement avancé dans le poste..

      Cheminots et "raffineurs", lycéens et grutiers de marseille : maintenant, TOUT baigne !

      D’ailleurs je file adhérer au PS pour pas qu’ils se sentent isolés dans la défense de la classe ouvrière .

      Tant que j’ suis, je vais voir si je peux pas m’inscrire pour les primaires..

      Je sais qu’ici j’ai déjà de quoi constituer un Q.G.
      .
      On manque de G..mais on a le début !

       :))

      AC

    • on pourrait rajouter au climat de l’époque de l’après 68, la parole de Duclos :

      une seule solution la révolution oui, mais un seul moyen le programme commun

      le souvenir de cette phrase ne m’est pas completement sur mais elle a été prononcée dans l’esprit ;

      D’ailleurs les langages de l’après 68 c’est bien ce côté plus rouge tu meurs qui frappe pendant qu’on se fait livrer des futs de vaseline.

      le ton radical n’est pas une garantie.

  • Dans la lutte pour l’émancipation, il faut être radical, aller à l’essentiel. Dans l’exploitation de l’homme, le Kapital n’a qu’une limite : celle que lui impose l’exploité.

    La plus-value soutirée à l’exploité est en rapport avec le degré d’exploitation du travail humain :l’idéal pour le système est de mettre en oeuvre l’énergie humaine le plus tôt possible (voir le travail des enfants) et jusqu’au plus tard possible (voir l’histoire de la retraite ouvrière -instaurée par la lutte - la première fois à l’âge moyen de la mort de l’ouvrier, à quelques mois près). Ceci en dépensant le moins possible pour produire le travailleur, le nourrir, l’abriter, l’instruire juste assez pour qu’il puisse utiliser l’outil de production, la machine.

    C’est pourquoi Marx explique que le propriétaire d’esclave traite mieux celui-ci, qui est l’un de ses biens, que le patron son salarié.
    Dans l’Histoire jusqu’ici, c’est le 3ème Reich qui a été le plus loin dans l’exploitation de l’homme : le travailleur déporté était déjà tout formé, il n’était pas nourri et une fois mort il ne coutait rien de le remplacer par un autre. Sans cette analyse, on ne peut comprendre que le Kapital laisse les jeunes sans travail tandis qu’il tient absolument à y maintenir les vieux.