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Absence de la CGT à la Manif des femmes

Publie le mercredi 9 mars 2005 par Open-Publishing
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Loin des beaux discours, absence totale de la CGT à la manif pour le droit des femmes le 8 mars à Paris. Vous les avez vu vous ?

sur le site de la CGT, on peut pourtant lire :

"Journée des droits de la femme

Ce 8 mars 2005, journée internationale des droits de la femme et de l’égalité professionnelle, marque aussi le lancement de la 2e Marche mondiale des femmes contre les violences et la pauvreté.

La Marche mondiale des femmes et le Collectif national pour les Droits des femmes, dont fait partie la Cgt, organisent une manifestation et appellent toutes et tous à porter nos revendications dans la rue.

Nous marcherons pour
# De vrais emplois avec de vrais salaires, sans discrimination
# Le maintien de la réduction du temps de travail
# Le développement des services publics de qualité et de proximité : santé, éducation, garde des enfants...
# Un logement décent avec un loyer accessible, y compris pour les plus démuni(e)s, etc.
# La solidarité pour les femmes en France, en Europe et dans le monde.

Contre
# La précarité, le temps partiel subi
# Les violences faites aux femmes au travail et dans la vie
# La domination masculine, l’exploitation...

Un rendez-vous est fixé à Paris : Place de Clichy à 18 heures, arrivée place Jules Joffrin.
D’autres rendez-vous sont prévus en province, notamment à Marseille.
L’étape européenne de la Marche aura lieu à Marseille les 27 et 28 mai prochains.

Tous concernés
Au moment où les remises en cause des 35 heures, de la retraite, de la Sécurité sociale, de l’IVG, se multiplient, au moment où les bénéfices explosent, c’est le monde du travail qui paie le prix le plus fort et les femmes plus particulièrement : chômage élevé, précarité banalisée, salaires bloqués...

C’est pourquoi nous serons nombreuses, nombreux, le 10 mars 2005, à la manifestation pour des négociations salariales gagnantes, le maintien du processus de réduction du temps de travail, la garantie du droit du travail pour tous. Femmes, hommes, chômeurs, chômeuses, retraité(e)s, du public comme du privé, ensemble, franchissons cette nouvelle étape pour amplifier l’action et gagner nos revendications."

Aucun drapeau, aucune banderole, rien. Seule la CFDT et SUD présents.

Messages

  • Je pense que les divisions entre les mouvements féministes largement entretenues et impulsées par le comportement hégémonique de Ni Putes-Ni soumises le 6/03 (même si pourtant NP-NS représente RIEN en terme de militantisme de terrain), ainsi que cette loi qui exclue les filles au foulard, ont contribué à diviser les militants sur la question des femmes, et ont poussé nombre de syndicalistes (et pas que de la cgt) à ne pas venir à la manif le 8 mars.

    Aujourd’hui, il est plus que jamais difficile de militer, un réseau militant qui se réduit, les guerres fraticides face aux échecs et aux difficultés quotidiennes tournent de plus en plus les orgas vers l’intérieur au lieu d’aller au devant des personnes qui ne luttent pas encore. Il n’y a jamais eu autant de raison de lutter, mais la chappe est lourde dans le milieu militant. On perd plus de temps à convaincre un "camarade" qu’à organiser des personnes inexpérimentées sur la lutte.

    Pour ma part j’étais à la manif, j’étais notamment rassurée d’y voir par exemple les Femmes Solidaires (une orga pourtant proche du PC) qui pour avoir une pratique militante de terrain ne se sont pas faites leurrer par le chantage politique de NP-NS et sont venues le 8.

    C’est avec ces personnes aussi qu’il faudra construire, celles qui continuent à prendre courageusement le parti des femmes sans faire le tri entre les bonnes et les mauvaises.

    Pancarte dans la manif (une pensée à NP-NS) : "Les prostituées ne sont pas des délinquantes, ce sont des vitimes, abrogation des lois Sarkozy". Mois je suis du côté des putes, comme du côté de l’ensemble des femmes opprimées, j’ai choisi mon camp, aux camarades syndicalistes et mùilitant plus largement de le faire aussi.

    Une militante de base non organisée.

    PS : pour être honnête j’ai vu un cortège de Sud, modeste mais un cortège tout de même.