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Abu Ghraib

Publie le samedi 18 février 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

...Ce sont les livres d’Histoire qui inventent cela pour faire peur aux enfants. L’homme n’est pas un animal, il possède un cerveau pour penser et un coeur pour aimer. Ce n’est pas lui qui tend un entonnoir dans la bouche des prisonniers avec un tuyau et qui leur tape dessus en défonçant des crânes, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ce n’est pas lui. Ce ne sont pas ses mains. Ce n’est pas lui qui torture à l’électricité et viole des adolescentes dans des villages d’harmonie. Ce n’est pas lui qui place des grenades dans le ventre ouvert des femmes pour qu’elles explosent en feux follets. Ce n’est pas lui, ce ne sont pas ses mains. Ce ne sont que des menteries. Et si mon corps tremble, c’est l’excitation. Je sais que je vais m’en sortir...
extrait Jean-Pôl & la môme caoutchouc. Cherche-Midi Editeur

de Franca Maï

 A quoi pensaient les soldats Américains dans la prison irakienne d’Abou Graib, lorsqu’ils torturaient et humiliaient leurs prisonniers ?

Ils riaient à gorge déployée en lançant des paris et en insultant des humains transformés en bestiaux.

 Etaient-ils bourrés, sous cocaïne, en montée d’adrénaline ?

 Se sentaient-ils pousser des ailes face à cette émulation collective tacitement orchestrée par leurs supérieurs et leur Président ?

 Se masturbaient-ils après ?

 Croyaient-ils pouvoir occulter impunément leurs horreurs, leurs ravages, leus sévices et leurs miroirs tendus comme l’usage le veut pour un mauvais film ?

Ils ont pris la mesure de leur cruauté, de leur sadisme et ils ont percuté la hideur incarnée. Cette révélation leur est implacablement fatale.

Il y a toujours un moment où le silence de la nuit pèse sur les épaules. Le silence qui rend fou. Tôt ou tard, il happe dans ses filets asphyxiants.

Les tortionnaires ne vivent jamais en paix et c’est le prix qu’ils paient jusqu’à leur mort.

C’est au détour d’un sourire ou d’une réunion de famille que leurs « oeuvres militaires héroïques » leur remontent à la gorge. Obsédantes et impitoyables. Toujours lorsqu’ils s’y attendent le moins.

Et ce jour-là, ils ne sont déjà plus vivants. Avec ou sans médailles.

Les victimes, elles, savent aimer et c’est cette force qui les sauve lorsqu’elles en réchappent.

http://www.e-torpedo.net

Messages

  • Môme caoutchouc docet...

    brunz

    (nb : pour pouvoir se masturber, faut bander. L’irrigation sanguine du pénis ne doit pas être chose acquise chez ces monstres kakis...)

    • Tout se passe dans la tête !

      Ce sont surtout les cerveaux qui ne sont pas irrigués chez ces tdc ! (Pardonnez mon style qui jure certainement avec celui de l’auteure de cet article.)

      Et celui de de leur chef suprême ne l’est pas davantage. Les guignols ne s’y sont pas trompés.

      Quand on pense que ces monstres sont les "maîtres du monde", qu’ils sont quasiment aussi puissants, militairement, que tous les autres pays réunis, il y a de quoi se faire du soucis.

      Je me demande ce qu’attendent les soi-disant "grandes démocraties occidentales" et autre pays des soi-disant droits de l’Homme pour commencer à montrer un semblant de désapprobation. Même du bout des lèvres.

      Durdo REIL

    • ton voeu est exhauce :

      Par ailleurs, Tony Blair a répété que la base américaine de Guantanamo était une "anomalie". "J’ai toujours dit que c’était une anomalie dont il faudra s’occuper à un moment ou à un autre", a-t-il affirmé à propos de cette base située à Cuba.
      source : iranfocus le 18022006

      sam

  • Chère Franca,

    Les êtres humains me rappellent parfois les lemmings, ces petits rongeurs qui se précipitent, aveuglés de terreur, du haut des falaises norvégiennes, dans un suicide collectif.

    En humiliant, en massacrant leurs prisonniers, les geôliers américains, mais aussi les égorgeurs islamiques, anéantissent l’idée même des "civilisations" dont ils voudraient être les héros.

    Leurs "civilisations" ne sont que leurre, désir effréné d’un Absolu qui n’existe que dans leurs esprits enflammés. Ils ne parviennent pas à l’ignorer, refusent de l’accepter, et perdent pied, ivres de fureur.

    Regardons-les passer. Ils sont perdus.

    Essayons juste de leur échapper, protégeons nos territoires relatifs, que nous acceptons tels, en riant de nos rides et de nos seins qui tanguent un peu. Restons bien à l’abri de nos Fou de Bassan avec nos verres de vin chaud et nos émerveillements éphémères.

    Le Yéti