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Agir maintenant pour une alternative anti-capitaliste
Publie le dimanche 31 juillet 2005 par Open-Publishing7 commentaires
Le 29 mai au soir, Marie-George Buffet déclarait : "Nos gouvernants doivent se soumettre ou se démettre". Deux mois après, le bilan est sans appel : comme c’était totalement prévisible, Chirac et l’Ump n’ont pas respecté le vote du 29 mai, ils le bafouent, ils le combattent pied à pied, ils poursuivent les attaques contre les droits des salariés, ils mènent une politique violente au service exclusif de la dictature des capitaux.
Le patronat et les politiciens à son service ont compris que le bras de fer s’intensifiait. Il est donc dans leur nature, dans la logique de leur classe sociale, de nier le vote du 29 mai et de durcir leur politique anti-sociale. Villepin attaque de front les garanties dont disposent les salariés face à l’arbitraire patronal. Le Medef a empêché l’augmentation de 2% des allocations chômage au 1er juillet, hausse qui n’avait pour but que de rattraper l’inflation et donc de maintenir le pouvoir d’achat des chômeurs à son niveau de l’an dernier (déjà très insuffisant). La répression est féroce contre des mobilisations légitimes et démocratiques : prison ferme pour des lycéens, sanctions très lourdes contre les postiers de Bègles...
C’est une évidence : il n’y aura que des aggravations de la situation tant que le pouvoir sera détenu par Chirac et l’Ump ! En conséquence, il est urgent de mettre désormais en pratique le mot d’ordre : "nos gouvernants doivent se démettre", en lançant - si possible de façon unitaire - une campagne d’ampleur pour exiger maintenant le départ de Chirac, du gouvernement Ump, et de toutes les politiques capitalistes et libérales.
Depuis trois ans, Chirac et son gouvernement n’ont cessé d’être désavoués dans la rue et dans les urnes, tout en poursuivant leur politique de destruction des services publics et des acquis sociaux. Ca ne doit, ça ne peut plus durer : nous avons besoin maintenant d’un changement radical de politique, besoin de véritable démocratie, et la première étape indispensable c’est d’enlever à Chirac et à l’Ump ce pouvoir qu’ils usurpent, ce pouvoir dont ils se servent contre la majorité de la population.
La lutte pour le départ de Chirac et de l’Ump est directement liée avec la lutte contre les privatisations (GDF, EDF, La Poste...), contre la casse de la sécurité sociale, pour l’abrogation des lois Balladur-Fillon sur les retraites, contre le principe capitaliste du profit maximum que subissent tous les jours salariés, délocalisés, précarisés, chômeurs.
Prendre en compte la dimension européenne et internationale rend encore plus criant ce constat de l’urgence de faire partir du pouvoir Chirac et l’Ump : l’exigence du vote du 29 mai, celle d’en finir avec les institutions anti-démocratiques et ultra-capitalistes de l’Union Européenne, ne pourra strictement jamais être concrétisée tant que Chirac et son gouvernement "représenteront" la france, et tant qu’il n’y aura pas un pouvoir populaire, en france et dans les autres pays européens, pour démanteler l’UE - cet outil au service de la minorité privilégiée - et construire l’Europe des peuples.
Mais il s’agit aussi d’en finir maintenant avec le système post-colonial que la direction de l’Etat français entretient en Afrique. Mettre fin à l’impérialisme français est une exigence démocratique et sociale, tout en ayant l’objectif d’en finir avec tous les impérialismes.
La véritable alternative, c’est d’en finir avec le pouvoir d’une infime minorité. La véritable alternative, en france, en Europe et dans le monde, c’est la démocratie directe, le pouvoir aux salariés, aux chômeurs et aux jeunes.
Il y a tout juste un siècle était fondée la SFIO, parti de rassemblement des différentes sensibilités marxistes. La SFIO se définissait alors comme "un parti de lutte de classe et de révolution".
Le défi est aujourd’hui de construire un parti révolutionnaire pour le 21e siècle, un parti des communistes de france, pleinement dirigé par ses adhérents, ouvert et unitaire, reconnaissant les droits des courants de pensée et tendances. Un parti contribuant à l’unité des travailleurs pour en finir avec le capitalisme et construire une société libre, égalitaire et socialiste.
"Pour un Parti Communiste démocratique et révolutionnaire", n° 6.
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Messages
1. > Agir maintenant pour une alternative anti-capitaliste, 1er août 2005, 00:49
Pourvu que le PCF garde cette ligne enthousiasmante, il est indispensable aujourd’hui de construire une véritable alternative, démocratique, sociale, humaine, qui rompt radicalement avec le libéralisme économique, car sinon une minorité continuera à s’enrichir sur le dos des autres, et la déséspérance gagnera du terrain...et à mon humble avis, ce changement ne pourra se faire avec le PS tel qu’il se présente aujourd’hui, par pitié ne commettons pas à nouveau l’erreur de 1981, ni celle dans un autre style de 1997....continuons les forums citoyens, les actions à partir d’idées communes, avec tous les militants et sympathisants de gauche qui se sentent concernés, et évitons le piège des accords "d’appareils", entre dirigeants des partis ! e viva el communismo !
1. > Agir maintenant pour une alternative anti-capitaliste, 2 août 2005, 00:13
Chronique d’une défaite annoncée
Des mots, toujours des mots. Et encore et toujours des anathèmes !
Je ne suis pas encarté au PS mais je dis que personne ne peut passer ainsi à la trappe ni les électeurs du PS, ni le PS en tant que tel. Une fois de plus la désunion, les querelles de boutique,l’ultra-gauche sectaire et irresponsable vont faire triompher la droite.
A peine une semaine après le 29 mai 6 cantonales sur 7 ont été remportées par cette même droite soi-disant honnie par le peuple français et à la rentrée combien de législatives sur les 5 annoncées ?
Il n’y a pas que des privilégiés qui ont voté pour les "représentants du capitalisme dominant" !
Voilà la réalité. tout le reste c’est du vent.
2. Qui est sectaire ?, 2 août 2005, 01:52
Est-ce que tu as déjà lu les tribunes de Kouchner, DSK, Aubry, Lang ? Ils ont table ouverte dans toute la presse bourgeoise, de Libé au Figaro, pour vanter le libéralisme et taper sur l’extrème gauche... C’est eux, en plus, en récompense d’un certain 21 avril - qui est un peu leur oeuvre, il faut bien l’admettre - qui sont chargés de rédiger le programme du PS.
Et il faudrait fermer sa gueule pour s’allier avec eux en faisant comme si de rien n’était ?
3. > Agir maintenant pour une alternative anti-capitaliste, 2 août 2005, 09:19
C’est un non-sens de faire porter le chapeau à "l’ultra-gauche" du desastre des dirigeants de la
gauche.
C’est bien parceque, malheureusement, la direction du PS s’est vautrée dans la boue, que la gauche risque de perdre aux prochaines élections...
Le referendum a prouvé que le potentiel pour une majorité de gauche existait très très largement, à l’image de la majorité "sociologique" de la population française...
Que cette majorité pouvait se dégager du moment que les propositions étaient honnêtes et claires...
et c’est de celà dont on parle ici, et ailleurs, un peu partout, sans en avoir forcement les clés et les solutions...
Pas facile...
Les gens du PC ici qui sont intervenus ont-ils une solution ? font-ils partie de la solution ? Je n’en sais rien...
Mais la solution est effectivement de reconstruire la gauche, la reconstruire non dans des cénacles bourgeois, mais à l’air libre devant le peuple, par le peuple...
Internet peut être cet outil....
Sans celà ,
et bien c’est le lit de Sarko pour la version soft, Marine pour la version Hard, voir un mix des deux....
C’est effectivement la responsabilité du PS (pour sa direction du moins) d’avoir abouti à ces résultats calamiteux,
comme pour le souvenir : La signature par Jospin à Barcelone de l’allongement de la durée de la retraite en Europe.... Raf n’étant que l’executant, merci...
Comment voulez-vous, rien que sur cet exemple, que les travailleurs puissent vraiment faire confiance à des gens qui déchirent l’engagement pour lequel ils ont été élus avec de telles constances ?
Il faut les virer !
pas pour le vide mais pour remplacer celà par des gens qui soient là pour executer la volonté populaire...
4. > Agir maintenant pour une alternative anti-capitaliste, 4 août 2005, 12:01
Remarque : il ne s’agit pas de LA ligne du PCF mais de la position d’un COURANT du PCF, ce qui change quand même pas mal de chose...
2. > Agir maintenant pour une alternative anti-capitaliste, 2 août 2005, 17:58
"Petit" probleme quand meme :
les gouvernements de gôche ont privatisé autant que la droite, participé aux attaques contre le droit du travail et le service public, et désigné également les chômeurs comme des "profiteurs".
Le PCf a bien souvent cautionné de tels gouvernements...
Et le PCF voudrait encore considéré le PS comme un "allié" ?
1. pas simple..., 2 août 2005, 21:12
Bien sûr que le PC a été au gouvernement,
bien sûr que d’y aller ainsi était une grosse connerie,
bien sûr,
Surtout qu’en + de celà, ses representants y ont été apparemment sans mode d’emploi...
et le parti a payé le prix fort de cette dérive...
Mais c’est comme le PS, ou n’importe quel parti : Soyez honnêtes ! Vous êtes là pour appliquer la volonté populaire ! Pas pour imposer une volonté anti-sociale au peuple !
En fait il suffit enfin que le PS obéisse aux travailleurs, aux retraités, et tout deviendra aisé ... Qu’il se mette du côté de la démocratie en refusant donc les mesures liberticides et anti-democratiques existant dans le TCE, texte qui, en gros ou en détail, n’a toujours pas été rejeté explicitement par les PS européens et evidemment par la nomenclature européenne.
Car faut-il le rappeler, et le PS en tant que parti en est comptable, il se tait sur la mesure élémentaire qui consisterait à demander au gouvernement français, de ses représentants aux instances européennes, de faire respecter la volonté populaire des Européens probablement majoritaires à refuser la demarche du TCE, de faire respecter la démocratie...
Je rappelle ceci pour les amis éffarouchés par la critique maintenue du PS. Oui le PS n’a pas changé sur ce qui a provoqué le sursaut populaire du referendum, oui il maintient une position anti-democratique sur cette question essentielle...
Il n’y a pas lieu pour l’instant, devant cette attitude prejudiciable concretement (car elle permet les ponts à l’echelle européenne pour appliquer par morceaux, maintenir les fonctionements condamnables de l’Europe) aux peuples d’Europe, de changer d’attitude envers le PS.
Car ne nous y trompons pas, le rejet du TCE n’est pas seulement le rejet d’une hypothese mais également le refus démocratiquement exprimé de tout ce qui est libéral, anti-democratique, anti-social, dans les accords européens actuels...
C’est donc non pas d’une question réglée qu’on débat, mais d’une question en cours...
On ne passe pas à "autre chose"...
Les batailles sont en cours...
Le PS peut basculer dans le camp de la démocratie, du peuple, des travailleurs, à lui de choisir... (et cesser les insultes haineuses envers la population). Mais pour l’instant il ne l’a pas fait sur le TCE.
Quand aux Socialistes, à eux de voir, je ne leur en veux pas, et les électeurs ne leur en veulent pas, ils sont bienvenus dans l’océan de la liberté où on doit batir des solidarités indispensables... Mais qu’ils laissent de côté, non leurs convictions, mais leurs fonctionements de peurs et de soumissions hierarchiques aua anciens et vieux pachidermes du PS.
Ils peuvent prendre (les socialistes) toute leur place dans une démarche qui révolutionne la démocratie en posant la question du pendant economique necessaire de la volonté démocratique, afin qu’hommes et femmes puissent lentement se liberer des servitudes humaines...
Mais bon dieu de bon dieu ! Quand vont-ils s’opposer à l’Europe liberale !