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Ambiance tendue à Caterpillar après le protocole d’accord

Publie le mardi 21 avril 2009 par Open-Publishing
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L’ambiance restait très tendue lundi sur les sites de Caterpillar à Echirolles et Grenoble, où les salariés grévistes ont à nouveau empêché lundi la tenue d’un comité d’entreprise.

Syndicats et direction devaient donner lors de cette réunion les détails du “protocole de fin de conflit” conclu dimanche soir à Paris, au ministère de l’Economie.

Les salariés n’acceptent manifestement pas les termes de cet accord et certains d’entre eux ont hissé lundi soir une grande banderole sur le réservoir d’eau devant l’entrée de l’usine.

“Non aux licenciements, Cater en lutte“, peut-on y lire.

“C’était pas la peine d’aller à Paris pour ramener ça“, résume Alain, l’un d’entre eux. Les 600 licenciements, “on les avait obtenus depuis janvier, on se moque de nous”.

Le protocole de fin de conflit confirme en effet que le nombre de suppressions de postes est ramené à 600 au lieu des 733 initialement prévu. La direction s’engage toutefois à essayer de diminuer encore le nombre de licenciements grâce à des formations offertes aux salariés.

Les procédures disciplinaires engagées contre huit salariés qui avaient participé à l’occupation de l’usine d’Echirolles (Isère) sont par ailleurs annulées.

Nombre de grévistes disaient lundi avoir l’intention de voter “non” au référendum organisé mercredi dans l’entreprise pour valider le protocole.

“Nous sommes inquiets“, a déclaré à Reuters Jean-Luc Robert, délégué CGT qui participe aux négociations et regrette l’attitude des salariés. “Nous espérons que la situation va enfin se calmer et que nous pourrons donner tous les détails demain aux salariés. On ne sait pas ce qui va se passer”.

Lundi matin, la moitié environ des 2.700 salariés de Caterpillar ont repris le travail. La production reste toutefois en chômage partiel sur le site de Grenoble alors qu’un millier de salariés ont repris leur poste à Echirolles.

Caterpillar, premier constructeur mondial d’engins de terrassement et de construction, employait près de 113.000 personnes dans le monde fin 2008.

sources : Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse, Reuters,

http://www.7h10.com/2009/04/20/ambiance-tendue-a-caterpillar-apres-le-protocole-daccord/

Messages

  • Infos sur Caterpillar :

    La société de fabrication d’engins de construction, d’exploitation minière et forestière, Caterpillar a annoncé la suppression de 800 emplois dans ses usines de Peoria (Illinois) et de 700 autres dans son usine de Grenoble (France).

    La société dispose d’une filiale armement qui fabrique des blindés pour les troupes britanniques, suédoises, norvégiennes, finlandaises, suisses et néerlandaises. En outre, elle produit les super-bulldozers blindés D9, livrés à l’armée israélienne pour raser les immeubles palestiniens dont un des habitants est soupçonné d’appartenir à la Résistance ; une forme de représailles contre des civils non-combattants qui constitue un crime de guerre au regard du droit international.

    Son directeur, James Owen, préside un groupe de travail pour la promotion de la globalisation au sein de la très conservatrice association patronale Business Roundtable. Il avait été nommé par son ami George W. Bush au Conseil consultatif pour les négociations commerciales. Il a multiplié les bénéfices du groupes en organisant des délocalisations intérieures, c’est-à-dire en déplaçant ses usines à l’intérieur des États-Unis dans les États offrant le moins de protection sociale possible.

    Les salaires et bonus de M. Owens se sont élevés à 17 millions de dollars en 2008, faisant de lui 181 patron le mieux payé au classement Forbes. Proche des Rockefeller et lui-même très influent, M. Owens est administrateur du Council on Foreign Relations, du Peterson Institute for International Economics et du World Resources Institute.

    Bien qu’il ait fait campagne pour John McCain, John Owens s’est rapidement rapproché du président Barack Obama, originaire de l’Illinois. Juste avant sa prestation de serment, le président-élu est venu rassurer les salariés en se rendant à Peoria. Puis, le président a nommé John Owens au Conseil consultatif pour la reprise économique, présidé par l’ex-patron de la Réserve fédérale Paul Volcker.

    Cependant, les ouvriers français n’ont pas eu droit aux mêmes égards. Ils ont séquestré quatre dirigeants du groupe, mardi 31 mars, pour les forcer à négocier les conditions des licenciements.

    http://www.voltairenet.org/article159518.html

    site des salaries de Caterpillar en lutte :

    http://www.les-cater-enlutte.fr/