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Analyse d’ATTAC de la déclaration finale du G20 de Séoul.

Publie le lundi 15 novembre 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

Analyse d’ATTAC de la déclaration finale du G20 de Séoul.

G20 de Séoul : vive le marché libre !

http://www.france.attac.org/spip.php?article11875

La guerre des monnaies fait rage et menace de dégénérer en crise financière et géopolitique. La Chine protège ses gigantesques excédents commerciaux en conservant une monnaie sous-évaluée. Les États-Unis créent 600 milliards de dollars pour faire baisser leur devise. L’Allemagne étouffe la zone euro par sa politique d’exportation agressive basée sur le dumping social. Que propose le G20 pour dissiper les nuages noirs qui s’amoncellent à l’horizon ?
Des mots creux sur "la croissance retrouvée" et "l’économie d’après-crise". Un "Processus d’évaluation mutuelle" pour définir des "indicateurs" qui permettraient "d’identifier les déséquilibres" commerciaux et financiers - sans aucun mécanisme prévu pour corriger ces déséquilibres. Le G20 n’engage pas la moindre action contre l’hégémonie de la finance : aucun élément sur la taxe sur les transactions financières qui aurait un effet direct sur la spéculation, aucun effort pour entraver l’évasion fiscale, aucune proposition pour séparer les activités bancaires de dépôt de celles uniquement dévolues à la spéculation, ce qui serait la meilleure solution aux banques "too big too fail" ("trop gros pour faire faillite").

Mais on retiendra surtout la consternante détermination du G20 d’aller vers "un système monétaire international où les taux de change sont davantage déterminés par le marché".

Alors qu’aucune mesure n’a été prise pour limiter la spéculation sur le marché des changes, qui représente 4 000 milliards de dollars par jour ; alors que cette spéculation provoque d’incessants mouvements de yo-yo entre les devises, sans aucun rapport avec les fondamentaux des économies nationales ; alors que la Grèce, le Portugal, aujourd’hui l’Irlande, sont la proie d’une spéculation déchaînée qui menace à terme l’existence même de l’euro ; cette réaffirmation du fondamentalisme de marché confirme l’incapacité du G20 à tirer les leçons de l’effondrement financier de 2008, et rend probable une nouvelle crise à court ou moyen terme.

La réforme du système monétaire international est plus que jamais indispensable. Mais elle ne peut consister à livrer sans cesse davantage les monnaies aux caprices de la finance. Au contraire il faut dans l’immédiat taxer et réglementer drastiquement la spéculation sur les devises, mais aussi sur les matières premières, les dettes souveraines... À terme il faut viser le remplacement du dollar par une monnaie commune mondiale, instrument de résorption coordonnée des déséquilibres commerciaux : les pays excédentaires devront réévaluer leur devise par rapport à la monnaie mondiale, et les pays déficitaires dévaluer la leur.

La conclusion de Séoul, que Nicolas Sarkozy a endossée sans piper mot, réduit d’ores et déjà à néant ses rodomontades sur la réforme du système monétaire international. Il s’agissait pourtant d’après lui de l’ambition majeure de sa présidence du G20, qui s’ouvre aujourd’hui.

Les mouvements sociaux de France, aux côtés des mouvements sociaux du monde entier, prennent le relais de la résistance au G20. Ils n’auront de cesse de porter la réponse populaire à l’illégitimité et l’inefficacité de ce G20, totalement incapable de contester la dictature de la finance.

Attac France,
Paris, le 12 novembre 2010

Messages

  • Une porte de sortie pour ceux qui souhaitent en sortir ?

    ...... Il suffit de donner A CHAQUE CITOYEN le pouvoir d’investir l’argent PUBLIC comme l’argent privé,dans des biens collectifs,le commun (entreprises socialisées,associations,cooperatives municipales etc),dans l’utilité publique,dans le sans but lucratif au service de l’interet general, ce droit ne doit plus etre le privilege exclusif des elus,des technocrates comme des banquiers philantropes.

    Un euro par jour - à investir réellement - apprendra à chaque ENFANT où PLACER son argent PUBLIC ou/et de
    poche, dans quel projet, pour quel plan de financement qu’il aura pu lire sur Internet,avec l’affichage et la notation sociale des conditions salariales et de travail de chaque entreprise ainsi finançée,etc.

    A partir de 14 ans, 300 euros (ou en monnaies fondantes alternatives) d’argent PUBLIC ,par mois à INVESTIR où bon vous semble (vous et la totalité des citoyens de la Terre)

     nouvelle usine

    - nouvelle chaîne de production,vehicule et velo a energie solaire,eolienne a condensation permettant de receuillir l’eau ,etc

     pepiniere de cooperatives alternatives innovantes

     un restaurant

     un film

     un disque dont il faut financer le studio

     fertiliser le Sahara

     dans la recherche pour le ... paludisme ou le SIDA

     dans l’envoi de fusée extra-solaires, extra-galactiques....

    etc etc...

    Chaque citoyen, sans dividende de bourricots, sans profit, sans retour matériel (il est surveillé par la publicité de son investissement sur le Web),devient cogestionnaire reel de l’argent PUBLIC et des BIENS COMMUNS.

    Pendant ce temps, les politiciens ne TOUCHENT PLUS A LA CLÉ du coffre.

    Les subventions politicardes sont finies, les comportements de LAQUAIS serviles (et MUETS sur ce qui fâche) envers de nouveaux oligarques seront dépourvus de sens (de fonctionnalité)....

    Voilà le défi,

    et cette demarche devra trouver sa voie pour s’inscrire a terme et a son rythme dans la recherche de la gratuité (de l’energie comme des biens culturels etc)