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Appel à la Manifestation des Sans-papiers : Paris le 18 février à 14 h Pl Clichy
Publie le mardi 14 février 2006 par Open-PublishingMANIFESTATION LE SAMEDI 18 FÉVRIER À 14 HEURES de la PLACE de CLICHY à la place de la RÉPUBLIQUE ( VIA BARBES )
Appel à la Manifestation des Sans-papiers
Non aux lois anti-immigration, non aux expulsions, régularisation !
CESEDA : cessez ça !
Le projet de réforme du CESEDA (Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile) s’inscrit dans la lignée des mesures de plus en plus
restrictives et répressives prises contre les étrangers depuis 2002.
Si le nouveau Code entre en vigueur, les rares possibilités de régularisation
disparaîtront : exigence d’un visa de long séjour (presque jamais délivré en
pratique), abrogation de la disposition relative aux 10 ans de présence,
restriction du droit au séjour pour les étrangers malades.
Les droits fondamentaux de toutes et de tous, Français-es et étranger-es, sont
menacés : droits à la santé, à l’éducation (expulsion de jeunes scolarisés), à
la vie privée et familiale (mesures contre le regroupement familial et contre
les mariages des sans-papiers), droit d’asile.
« Immigration choisie » = immigration jetable
Parallèlement, le ministre de l’intérieur prétend favoriser une « immigration
choisie » et sélectionner dans les pays du Sud la main d’œuvre dont le patronat
des pays riches du Nord a besoin. Les collectifs de sans-papiers et les
organisations qui les soutiennent rejettent cette conception utilitariste de
l’immigration, qui réduit la personne à sa seule force de travail et perpétue
le pillage colonial sous d’autres formes.
Les sans-papiers qui sont présents sur le territoire français, et qui y
travaillent, exploités par des employeurs sans scrupules, seront condamnés à la
précarité à perpétuité. Dans le même temps, par ses attaques contre le droit du
travail (CPE et CNE), le gouvernement prétend offrir au patronat un pouvoir
absolu sur une main d’œuvre soumise, qu’il sera possible de licencier sans
préavis pendant une période d’essai de deux ans. La réforme du CESEDA s’inscrit dans un projet de précarisation généralisée du monde du travail.
Non aux rafles, non aux expulsions, régularisation globale de tous les
sans-papiers !
Comme l’a montré la récente répression des grévistes de la faim de
Seine-et-Marne, les méthodes du gouvernement constituent une fuite en avant
dans le tout répressif. Refus d’une régularisation globale, arrestations
massives s’apparentant à des rafles, détentions en centres de rétention,
expulsions groupées au mépris des conventions internationales, discours
relayant les thèses de l’extrême droite et prenant les sans-papiers pour cibles
: le ministre de l’intérieur entend faire du chiffre et préparer sa campagne
présidentielle sur le dos des sans-papiers.
Une autre politique de l’immigration est nécessaire, urgente, qui soit fondée
sur le respect et l’égalité des droits de tous et de chacun. C’est à nous de
l’imposer, par la solidarité et la mobilisation citoyenne !
Les collectifs de sans papiers et les organisations qui les soutiennent
continueront à se battre pour exiger le retrait des lois contre l’immigration,
l’arrêt des expulsions et la régularisation globale de tous les sans-papiers,
qui est la seule solution humaine, réaliste et efficace.
Premiers signataires :
Collectifs de sans papiers : ALIF sanspapiers (CSP 11/12/18/19/77/92), UNCsp,
Collectif de pratique et Reflexion Féministes , Rupture
Organisations de soutien : Les Verts, Les Alternatifs, Mrap, Alternative
Citoyenne IDF, COPAF, Autremonde, PCF, CEDETIM/ipam, SUD Education