Accueil > Après Aubry, Hollande veut retarder le départ en retraite

Après Aubry, Hollande veut retarder le départ en retraite

Publie le dimanche 28 mars 2010 par Open-Publishing
17 commentaires

Hollande : il faut "sans doute" allonger la durée des cotisations

François Hollande a estimé, dimanche 28 mars, qu’il allait "sans doute" falloir "allonger la durée des cotisations" dans le cadre d’une réforme des retraites mais qu’il fallait revoir les règles "tous les cinq ans" en fonction de "l’espérance de vie" et de "la pénibilité" des métiers.

"Il faut une réforme des retraites, il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas d’impayés pour les générations qui viennent ou que nous soyons obligés d’emprunter", a affirmé le député de Corrèze sur Canal +. Selon l’ex-premier secrétaire du PS, "il va falloir des mécanismes : sans doute faut-il allonger la durée des cotisations à mesure que l’espérance de vie s’allonge".

Mais, a-t-il ajouté, "on ne va pas faire une réforme pour toute la vie. On peut très bien, tous les cinq ans, regarder ce qu’est l’espérance de vie et la pénibilité pour les métiers - parce que ça change - et puis on fixe des règles qui s’appliquent en fonction de la durée de vie".

http://www.lemonde.fr/politique/art...

Messages

  • Rien sur une répartition plus juste de la valeur ajoutée créée par le travail. Rien sur le chômage, rien sur l’emploi des seniors. C’est toujours aux salariés de se débrouiller entre eux. L’accompagnement de la crise du capitalisme rend les socialistes de plus en plus serviles.

    • euh, euh , c’est quoi les profits ?

      ça serait nouveau que les socialistes soient du côté des prolétaires !

      les boss socialistes sont passés par le même moule ques les élites économiques et les larbins de droite ; ils se sont tous cotoyés dans les mêmes écoles de commerce et autres joyeusetés , viennent souvent des mêmes classes sociales et vous voudriez qu’ils aient un discours autre .

      je n’ai voté qu’une seule fois socialiste en 1981 et ce fut une fois de trop !

      si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites !

  • Réformons d’abord les avantages de la classe politique ,après on verra.....momo11

  • Oui oui tous les cinq ans, un coup à toi un coup à moi, un coup l’ump un coup le ps et surtout ne pas prendre le fric où il y en a. La pénibilité c’est quoi ? cumuler les mandats par exemple maire et député... L’important n’est pas de savoir si le ps trahira les salariés mais quand. Voilà c’est fait après avoir "gagné" les dernières élections.

  • Le PS confirme, il est du côté du MEDEF : il préfère ponctionner les salariés plutôt que mettre à contribution et faire de la peine à ceux qui sont pétés de thunes. On le savait depuis Maastricht, en passant par le TCE et Lisbonne, Barcelone etc.

    Pourquoi dans ces conditions la gauche dite radicale n’a pas pu s’allier à cause de l’indépendance vis à vis du PS que le NPA estimait incontournable ?!

    Un membre de l’aile gauche du PS disait que sans le PS le changement est impossible. J’espère que c’est faux et que nous trouverons le chemin. Mais ce qui me semble évident, c’est qu’avec le PS le changement est impossible.

    Chico

  • Mannif devant solférino avec casseroles et cie ! ras le bo ldes socio taitres

  • Lobbying du Medef et passivité syndicale :

    Retraites : le Conseil d’orientation va expertiser le relèvement de l’âge légal de départ à 65 ans

    [ 23/03/10 ]

    L’impact financier de « sept variantes » va être chiffré d’ici à la mi-avril. Parmi celles-ci : le relèvement de l’âge légal de départ à 63 ans ou même 65 ans, et une augmentation jusqu’à 45 ans de la durée de cotisation.

    Le ton est donné. Bien sûr, il ne s’agit pas là de propositions en bonne et due forme. Les « sept variantes » sur l’évolution de la durée de cotisation et de l’âge légal de départ à la retraite ont « une vocation purement illustrative », insiste le Conseil d’orientation des retraites, et elles sont le fait de « demandes de membres du COR » (où siègent partenaires sociaux, parlementaires et hauts fonctionnaires), précise le secrétariat général dans un document transmis ce week-end et qui sera débattu demain par le Conseil.

    Il n’empêche, les mesures sur les retraites qui vont être expertisées financièrement montrent l’ampleur des problèmes à résoudre.

    En avril 2008, le COR avait chiffré les effets d’un relèvement progressif de l’âge légal de départ à taux plein pour les assurés ayant suffisamment cotisé, de 60 ans à 61 ou 62 ans.

    Cette fois, certains scénarios iront beaucoup plus loin, à la demande principalement du Medef. Le passage de l’âge légal à 63 ans d’ici à 2025 (génération née en 1962), à raison d’un trimestre de plus chaque année, va être expertisé, de même qu’un relèvement jusqu’à 65 ans d’ici à 2035 (génération née en 1970). Cela pourrait permettre au gouvernement de montrer qu’il opte pour une voie médiane en fixant, par exemple, le curseur à 62 ans.

    Ce n’est pas tout : le COR va examiner en parallèle l’impact du relèvement d’une autre borne d’âge fixée aujourd’hui à 65 ans. Actuellement, à compter de cet âge, un salarié peut liquider sa retraite sans décote même s’il n’a pas suffisamment cotisé (sa pension est alors proportionnelle à sa durée de cotisation).

    Cette borne est donc essentielle pour les personnes ayant eu des carrières accidentées. Mais il serait logique, si l’âge légal de 60 ans est augmenté, de relever d’autant la borne des 65 ans pour garder l’effet dissuasif de la décote. Le Conseil va donc chiffrer un passage de cette borne à 68 ans (avec âge légal de départ porté à 63 ans) et même 70 ans (âge légal à 65 ans).

    L’impact financier sera alors bien plus important. Un scénario avec une seule borne d’âge, à 65 ans, va aussi être testé.

    45 ans de cotisation à l’étude

    Pour la durée de cotisation, la loi Fillon prévoyait, d’ici à 2020, une augmentation en lien avec l’évolution de l’espérance de vie, soit le maintien constant du rapport entre durée de cotisation et durée moyenne de la retraite. C’est ce qui légitime le passage progressif de 40 ans à 41 ans de la durée de cotisation d’ici à 2012, et à 41,5 ans d’ici à 2020 si les hypothèses démographiques se vérifient.

    Le COR va logiquement chiffrer les effets de la poursuite de cette règle au-delà de 2020 : cela porterait la durée de cotisation à 43,5 ans d’ici à 2050 (génération née en 1990). Autre scénario expertisé : une hausse « plus rapide et importante de la durée » qui serait portée à 45 ans d’ici à 2028, soit un trimestre supplémentaire par an à partir de 2013.

    Des scénarios encore plus « durs » combinant ces fortes hausses de la durée de cotisation et de l’âge légal de départ vont enfin être étudiés. Le gouvernement envisageait ces dernières semaines de coupler le relèvement rapide de l’âge légal avec la poursuite de la hausse de la durée de cotisation au-delà de 2020 en vertu de la loi Fillon (« Les Echos » du 3 février).

    Le COR va simuler les impacts de ces variantes en termes de masse de prestations versées, en prenant pour référence le scénario économique médian récemment actualisé, à savoir un taux de chômage ramené à 4,5 % à partir de 2021 (6,7 % en 2015) et des gains de productivité de 1,5 % par an.

    Le Conseil avait calculé en 2008 qu’un passage de l’âge légal à 61 ans réduirait de 2,7 milliards d’euros le besoin annuel de financement du seul régime général (salariés du privé) en 2020. A 62 ans, le gain atteindrait 6,6 milliards. Mais il se réduirait à long terme et serait loin d’être suffisant.

    ÉTIENNE LEFEBVRE, Les Echos

    http://www.lesechos.fr/info/france/020431587592-retraites-le-conseil-d-orientation-va-expertiser-le-relevement-de-l-age-legal-de-depart-a-65-ans.htm

    • Le MEDEF affirme qu’il n’est pas à l’origine des demandes de simulation sur l’âge de la retraite à 65 ans et sur une durée de 45 années de cotisations.

      Si ce n’est le MEDEF, c’est donc son frère servile...le gouvernement Sarkozy !

      Les syndicats ont surement dû quitter le COR face à une telle provocation, et n’y reviendront que lorsque ces simulations seront à la poubelle, n’est-ce pas ?

      Enfin, c’est ce que l’on peut supposer, ou souhaiter de la part des orgas qui défendent les salariés...

      La classe minoritaire va t-elle parvenir à faire payer la crise à la classe majoritaire, également à travers les retraites ?

      Jak

  • Venant du PS,c’est pas un scoop.

    Mais que la Martine parle de "retard" après un tête à tête avec Thibault.....HOU LA LA !!!

    L R

  • extrait du projet socialiste pour la France

    B La solidarité entre les générations

    L’allongement de la durée de la vie est un progrès. Il ouvre de nouvelles dimensions à la vie familiale, à la vie associative, à la solidarité entre générations ; il importe d’autant plus de consolider notre système de répartition

    a) Garantir l’avenir des retraites

    En poursuivant la réforme « Balladur » de 1993, la loi « Fillon » de 2003 a programmé l’abaissement du niveau des retraites et n’en garantit même pas le financement. Elle sera abrogée. Son remplacement fera l’objet d’une large négociation. La retraite à 60 ans doit demeurer un droit.

    Sécuriser et rendre plus juste notre système de retraite repose d’abord sur la croissance et l’emploi. Faciliter l’entrée des plus jeunes dans la vie active, ou encore organiser la seconde partie de carrière des plus âges y contribueront. C’est à ces conditions que les arbitrages pour définir les règles de partage de l’allongement de l’espérance de vie entre la durée de la vie professionnelle et celle de la retraite pourront être trouvées.

    Avec les syndicats de salariés, nous voulons assurer la pérennité de notre système de retraite par répartition et le maintien du lien entre les revenus de travail, le montant des pensions et le financement par des cotisations assises sur l’ensemble de la richesse produite.

    La solidarité entre les générations passe par un financement pérenne du Fonds de réserve des retraites au niveau prévu initialement par le gouvernement Jospin, indispensable pour garantir les besoins de financement des années 2020-2040.

    L’épargne salariale doit être gérée de manière collective et contrôlée par les syndicats pour qu’elle ne se substitue pas au régime de retraite obligatoire ( général et complémentaire).

    Sur ces bases, nous ouvrirons avec les partenaires sociaux une négociation dont l’objet portera sur :
     un niveau minimal de pension garantie qui devra s’approcher du SMIC,
     une modification des conditions d’évaluation du taux de remplacement. Les améliorations plus favorables devront reposer sur des financements supplémentaires.
     le mode de financement des régimes spéciaux,
     de meilleures possibilités de choisir son départ à la retraite et de la préparer,
     des dispositions justes et équitables dans la prise en compte du travail pénible, dans les systèmes de décote- surcote et les « avantages familiaux ».

    b) Couvrir les risques de la dépendance

    Les événements de l’été 2003, lors de la canicule, ont montré la nécessité de mener des politiques d’aides aux personnes âgées seules, en mauvaise santé, et souvent démunies. En 2006, le nombre de personnes âgées 75 ans et plus est de 5 millions ; d’ici 2015, le nombre des personnes âgées de plus de 85 ans va croître de plus de 75 %… Cet allongement de la durée de vie est une chance pour les individus et un défi pour la société.
     Nous mettrons en œuvre une politique de maintien à domicile et nous simplifierons les procédures de financement.
     Nous prendrons des mesures de solidarité forte pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes (assistance à domicile, financement des structures collectives, APA etc…). Une contribution spécifique sera créée.
     Nous améliorerons les structures d’accueil du grand âge en renforçant la formation du personnel, en ouvrant ces structures aux emplois jeunes et aux emplois de solidarité.
     Nous mettrons en place une Conférence Nationale annuelle des Personnes Agées et du vieillissement afin de réunir annuellement tous les acteurs en charge de ces politiques.
     Nous abrogerons la loi instaurant la journée nationale de solidarité.


    ce projet, prétendument "socialiste,
     n’abroge pas les décrets Balladur
     permet toutes les reculades sur la durée de cotisation pour un taux plein
     est des plus vague sur le financement venant des entreprises
     pérennise le "fonds de réserve des retraites" : on joue notre avenir en Bourse !
     consacre le fait que le risque dépendance ne soit pas pris en charge par la Sécu
     ouvre la voie à un nouvel impôt "dépendance" type CSG
     consacre les "fonds de pension" (type Perco), dès lors qu’ils seraient "gérés" par les syndicats

    au PS, il est compatible avec Royal, Hollande, Montebourg, Valls ((retraite par points, comptes notionnels)) ces derniers proposant...un "pacte national" avec la droite !

    Retraites : Valls et Montebourg pour "un pacte national" ou "un compromis national"]

    Ce projet est totalement compatible avec celui de la CFDT (retraite par points, comptes notionnels) ou... celui du MODEM

    Par contre, je ne comprends comment il serait compatible avec celui exposé dans "démocratie et socialisme" (Filoche)

    10 questions, 10 réponses sur nos retraites