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Aux pas des "primaires"...
par ichlo
Publie le jeudi 8 septembre 2011 par ichlo - Open-Publishing2 commentaires
L’échauffement que nous propose les socialistes dans ce piège ou cette impasse que pourraient devenir ces primaires en préambule aux présidentielles ne devrait concerner que les socialistes et les socialistes seulement et nous pourrions nous targuer de leur manque d’ambition, les laisser batifoler sur leurs anathèmes de prédilection que sont la justice sociale, une nation sécurisée, l’éducation, la politique de l’emploi, la crise économique, l’avenir du changement, etc.
Seulement voilà ! Un invité de marque a choisi de prendre part au challenge dans l’espoir probable d’augmenter sensiblement l’audience du Parti Radical de Gauche (toutes les régions de France n’ont pas forcément de section à son effigie ? !) ou carrément pour venir semer le trouble dans cette hégémonie socialiste qui aurait sans doute préférée un sixième candidat issu de leurs rangs à l’image d’un Laurent Fabius qui a pourtant renoncé très tôt tout comme ont renoncés Jack Lang et Lionel Jospin plutôt que d’avoir à craindre un Jean-Michel Baylet qui diffère peu de ses "amis" socialistes sur bien des idées et dont les solides propositions arrivent largement au dessus des espérances que laissent entendre les socialistes de souche qui nous promettent encore et toujours des victoires même si celles-ci laissent parfois un goût amer... Il n’est pas là pour créer la polémique mais pour apporter son effort constructif aux programmes de 2012. Sa position dans les sondage ne l’y autorise pas encore mais dès lors est posée la question de l’oreille que lui accordera la pensée théorisante du socialisme français actuel. La caresse dans le sens du poil à la place du poing "centré" de la situation !
Toujours est-il qu’il fait partie pourrait-on dire de ces "pères fondateurs" qu’aimait citer François Hollande aux travaux de La Rochelle dans son interview accordée à PublicSénat et dont l’espoir de voir sortir de ces primaires le candidat correspondant le mieux à cette lignée… Et bien ça y est il l’a trouvé lui qui croyait y correspondre ! C’est J-M Baylet et n’en déplaise à ses ambitions ! Lui avec son "Tapie" dans l’ombre et son centrisme d’affaires il ne craint pas d’y faire pâle figure quitte à s’arranger des foudres de la critique de ce que les socialistes considèrent comme fondamental : rester socialiste - savoir ne pas retourner sa veste !
À bien y regarder pourtant la formule que propose J-M Baylet est percutante et son programme dépasse celui des représentants socialistes qui à force d’apparaître sur fonds d’écrans finiront par rabâcher un changement qui s’arrête bien souvent là où les forces vives des radicaux souhaiteraient le commencer ou vice-versa.
Jean-Michel Baylet est un original dans cette course folle que s’impose le parti socialiste pour chasser les hésitations et clarifier son programme électoral en vue des Présidentielles de 2012. Il a décidé de participer à cette consultation populaire seul face à cinq représentants du "socialisme mou" qui cherchent, pourtant chacun des cinq, tour à tour dès qu’ils prennent la parole pour la diffuser sur les médias, à convaincre soit pour leur propre étiquette et leur image de candidat présent ou à venir ; tout au plus cherchent-ils collectivement à redéfinir les contours et l’orientation de la boussole du navire socialiste pour nous dire qu’ils gardent le cap et que nous sommes conviés à monter à bord aux mélodies de l’union retrouvée et des rivalités laissées dans les douves !
Les socialistes nous ont toujours sortis de l’impasse dans laquelle nous fourvoient les pouvoirs droitiers même si ce n’est pas forcément à la hauteur des espérances souhaitées. L’aspect ragaillardi de leurs discours invite au rassemblement. Si la seule satisfaction consiste à s’assurer une solide majorité - bien qu’elle ne soit pas des moindres - cela ne supprime pas les problématiques de fond sur lesquelles semblent hésiter partenaires écologiques et mouvements sociaux et il n’est pas évident de retrouver l’homogénéité de 1981 qui faisait caracoler en tête l’unification socialiste avec le bloc communiste. Il sera difficile de convaincre l’électeur avec des propositions qualifiées de "retours en arrière" ou d’inadaptées par les sarkozystes sous prétexte de simplification ou comme syndrome de cessation de prises d’intérêts à la volée. Le capitalisme auquel appartiennent les droites réunies en une seule par sa même extrême que nous montre Nicolas Sarkozy et qui fait régner cette vision sur le monde demande que soit continuée d’urgence la poursuite de l’abolition des privilèges ! le Socialisme d’aujourd’hui est un "devenir" là où celui de Mitterrand était un achèvement : montrer à la droite que la gauche sait aussi gouverner. La Démocratie nous montre qu’il était difficile de garder le pouvoir à la tête de l’État face aux monstrueux appareillages politiques de campagne des Chirac - qui a plus d’un tour dans son sac - et Sarkozy dont les remparts s’effritent déjà avec le départ de Jean-Louis Borloo appelé à d’autres destins et finiront bien par s’effondrer totalement lorsque les débats pour les présidentielles auront véritablement commencés… Le doute et les rivalités des oligarques s’empareront des troupes de l’Ump car après tout n’était-ce pas là qu’une simple construction électoraliste qui rassemblât des personnalités issus d’horizons politiques différents mais certainement pas faite pour durer… Cette convergence des systèmes tentée par Sarkozy aurait dû déboucher sur une société harmonieuse et non pas constituer le vivier des lois fratricides, de l’accroissement des inégalités, de l’expansion de sa pathologique extrême ou le berceau de réformes litigieuses tant au niveau de la Justice que de la Sécurité sociale ou des retraites qu’on a connues. À force d’avoir individualisé le pouvoir économique en Sarkozy s’excuseraient-ils encore en se proposant de rendre à l’État français une partie de leur prise de bénéfice maximum sous forme de participation à l’impôt qu’on en rigolerait presque si nous nous n’avions pas que notre bile à leur rendre ! S’ajoutent quand même à cette situation des plus déséquilibrée les précédents revers électoraux de la majorité présidentielle actuelle subis aux précédents scrutins régionaux et européens (à un degré moindre) qui corroborent les menaces d’effondrement qui hantent les rangs de l’Ump !
1981 avait pour objectif le rehaussement du niveau de vie des masses, aujourd’hui nous sommes stupéfaits par l’abaissement du pouvoir d’achat des classes moyennes dont la hausse des salaires n’a pas suivie le rythme de l’inflation. Ne parlons même pas de la quasi disparition administrative dans un premier temps d’une catégorie de chômeurs ainsi qu’un accroissement réellement constant des situations précaires qui nous horrifient alors que la mort au travail médiatisée en simple fait divers n’a plus de mots dans le dictionnaire pour exprimer nos états d’âme. Les Présidentielles de 2012 devraient permettre d’insuffler à nouveau, si ce n’est le goût de faire de la politique, tout au moins saisiront nous l’intérêt quelles suscitent aux vues des enjeux quelles déterminent par rapport aux conduites à tenir sur les sujets majeurs que sont un monde plus égalitaire, le danger climatique, la pauvreté galopante, les créations d’emploi, le domaine public et la vie privée...
Alors allons-y tous du plus grand nombre que nous puissions hisser Jean-Michel Baylet au round de l’échéance ultime rien que pour modifier l’unité de pourcentage symbolique qui l’accrédite. Course à la présidentielle en perspective ne saurait omettre d’engager des réflexions de fond ! Arriveront-ils à rédiger quelques dizaines de pages pour convaincre à supposer qu’une vision politique puisse tenir à quelques bouquins ou de simples feuillets qui alimentent les discours ? Bien entendu chacun des six postulants possèdera les 500 signatures et tous se présenteront quand même ou au moins l’un des cinq si Baylet remportait ces primaires haut la main (et le poing levé si possible) laissant figée là cette idée de primaires qui ne servent qu’à nourrir un hypothétique débat dont il faut bien se résoudre à considérer qu’il est déjà établi dans ses grandes lignes directrices mais dont la stratégie consiste à se glisser dans la brèche médiatique qui lui tends les bras et qui contribuera à le répandre dans les consciences et le choix des électeurs. Quelques avancées supplémentaires… Oui mais que penser d’un parti politique qui n’est plus capable de décider de son candidat aux présidentielles en interne ? Ne laisse-t-il pas là les portes ouvertes à un coup d’État permanent ? Et bien faisons-le ce coup d’État permanent qui revient de loin… Renversons les données des sondages et proposons autre chose… Cinq ou sept millions qui iraient voter en faveur de J-M Baylet et plouf. Qu’en diraient-elles les voies portantes du PS avec ses militants votants encore réduits à se compter eux-mêmes ? Riraient-elles jaune ?… Si c’est comme pour le "non" au Traité de constitution européenne ils n’en tiendront pas vraiment raison mais toutes raisons gardées il est peu probable que Baylet sorte seul en tête de ce présentoir… Et si c’était le cas le considèreraient-ils comme un détracteur ou comme un simple candidat supplémentaire qui n’enlève rien à leur panier tant que le décompte des voix ne sera pas effectué. Que feront-ils avec la si difficile question européenne par exemple où ils semblent hésitants à adopter la pensée fédérée de J-M Baylet. D’autres comme Claude Allègre propose d’y solidifier le sempiternel couple franco-allemand. Personnellement je pense que cette manière de vouloir faire avancer l’Europe autour de la supériorité d’un duo unique dénonce l’égoïsme du pouvoir et ressemblerait plutôt à une carotte pourrie ou à des boeufs sans souffle qu’on mettrait avant ou après la charrue puisque le résultat reste sensiblement le même et qu’ainsi donc peu importerait l’attelage. Et bien non ! Ce que propose J-M Baylet en matière de fédéralisme européen dépasse de loin les divers ajustements qu’énoncent les différents autres candidats qui se présentent aux primaires socialistes. Et la vision est là chez Baylet mais Martine Aubry ne va pas le dire mais elle recommande fortement de choisir quelqu’un qui aurait une vision d’avenir pour notre pays !
"PRIMAIRES CITOYENNES" est donc le terme qu’il faut utiliser dorénavant pour qualifier le large échantillonnage que l’évènement espère recouvrir. On va finir par penser qu’ils n’ont plus de militants chez les socialistes et que leurs oscillations autour de la barre estimée des 200 000 ou 250 000 inscrits encartés au payement de leur cotisation sont sujettes à de nombreuses discutions aux vues de variations qui dépassent l’entendement et ne correspondent pas forcément aux réalités du terrain ce qui laisse à penser qu’un tel état des lieus ne pouvait que nécessiter une consultation élargie à tous les électeurs inscrits sur les listes électorales ou appartenants au PS (les enfants en âge inférieur à leur majorité appartenants aux mouvements socialistes pourront s’exprimer dans un scrutin sans doute pour la première foi !). L’attrait pédagogique pour sensibiliser les jeunes générations à leur devoir civique est intéressant sinon ça fera toujours un potentiel électoral supplémentaire si l’intérêt fonctionne mais il ne serait pas surprenant de voir l’ensemble du corps électoral français bouder cette étape primale que constitue l’élaboration de primaires pour définir un candidat à gauche, le mieux à même de représenter la gauche pour reprendre l’expression de l’un d’eux ou de l’une d’elles… La gauche du Parti Socialiste qu’ils espèrent tirer du chapeau ou le candidat des gauches ? On l’attend toujours celui-là depuis le retour d’une gauche au pouvoir dans les années 80 et ce n’est pas prétendre faire le fier que de rappeler que Jean-Michel Baylet est peut-être aujourd’hui certainement celui qui est resté le plus proche de Mitterrand du moins dans son désir de changer en profondeur la société. Tout au plus l’est-il autant qu’une Martine Aubry ou qu’un François Hollande et assurément bien plus qu’une Ségolène Royale alors que sa position sur l’échiquier politique lui ressemble en tant que simple élu. Qu’on se souvienne de son engagement où il rappelle qu’une "République a fait la France, et les radicaux sont fiers de lui avoir donné plusieurs des grandes lois : suffrage universel, laïcité, liberté d’association, liberté syndicale." Pour sûr qu’on pourrait lui faire confiance et lui remettre la lourde charge de les défendre encore mieux que par le passé et le voir du coup officialiser le mariage gay et lesbien par exemple. Pour le reste ses trente propositions sont la base des réflexions sur lesquelles les socialistes réfléchissent mais au demeurant il leur semble bien difficile de formuler différemment quelques idées qui le sont déjà histoire de le dire autrement et briller dans les joutes verbales à venir et nous prouver une fois de plus qu’ils n’ont rien inventé… Ça vient tellement pas d’eux que finalement ils ne savent même pas quel candidat mettre en avant pour paraître le moins ridicule possible ! Il faut qu’ils passent par les jeux des influences à l’intérieur d’un parti où ils ne sont pas sur un pieds d’égalité et qu’ils puissent y développer le culte de l’égo… En 1981, Georges Marchais le faisait pour Mitterrand ça simplifiait la démarche et ça permît d’avancer plus loin ! Après tout les idées sont quasiment toutes tracées. Pas secondaires ! Quand même pas !… Mais assurément il est certain que ce n’est pas garanti que le meilleur orateur soit le mieux équipé en matière de propositions pour changer en profondeur le fil ténu tissé par Sarkozy qui lui de son côté a solidifié du mieux qu’il a pu la casse sociale et économique ! De l’audace il en a toujours eu J-M Baylet, l’électeur sans doute un peu moins...
Ils nous disent, les socialistes et leurs cinq candidats, qu’ils espèrent tous à leur niveau que le vainqueur possèdera une vision digne du changement dont le pays a besoin. Chacun des cinq espérant que les électeurs choisiront sa tête évidemment sinon ils ne seraient pas candidats… Si celle de Baylet sortait ils grinceraient des dents et pourraient se demander enfin là où ils ont fauté !
Sont-ils à la course d’une vision, d’un message ou d’un modèle du meilleur qui soit ? Mais qu’attendent-ils puisque tout cela est déjà rationalisé depuis Marx chez les formations plus à gauche que ne le sont les socialistes, il suffirait d’appliquer… tout simplement en évitant de laisser leurs arguments comme de vains mots mitigés dans la caricature, notion indispensable mais insuffisante.
Il faudra bien que ces primaires débouchent sur quelques choses d’extraordinaire puisque le projet humaniste d’une société plus juste est toujours en développement. Sa réalisation s’effectue parfois avec lenteur. Le suffrage universel ne lui accorde pas toujours ses faveurs alors quitte à passer pour un ouf allons-y prendre plaisir à ces primaires en citoyen politique agitateur d’idées et soutenons Baylet en passe de devenir le nombril un peu perdu au milieu de cette vaste famille socialiste qui demande avec ses militants au pays de lui choisir un candidat. Hé mais les "sauce dém’ " c’est pas notre problème à nous simple électeur que d’avoir à choisir à votre place votre candidat pour faire une figure démocratique plus radieuse qu’ailleurs sinon on vous mets Baylet et l’avance de vos programmes sera fulgurante. Si vous n’avez pas de candidat continuez à travailler en silence et revenez nous voir au printemps au lieu d’organiser des débats où vous chercherez à étoffer un argumentaire de standardisation du monde économique et social. Faites muter vos généralités, serrez- vous dans les bras d’un Mélenchon, réconfortez-vous chez un Besancenot au lieu de leur prendre ce qui vous convient et d’en jeter le reste… MODERNISEZ-vous… C’est ouf et dangereux Baylet vainqueur des primaires populaires ? Au moins elles serviraient à quelque chose ! Ils se retrouveraient toujours à cinq candidats du socle socialiste plus un "radical" venu apporter sa pierre à l’édifice de la centrifugeuse des idées… Referaient-ils des primaires bis repetita avant noël en interne ? Oui mais ça les retarderait encore dans l’élaboration et la présentation de leur projet… Si ils étaient tellement pressés de nous le divulguer leur projet ça fait longtemps qu’ils l’auraient fait, ce qui fut fait… pour peu qu’on les écoute ou qu’on fasse l’effort de les lire ! Toutes ces cérémonies de présentation médiatique ne présage rien de bon… Des épiphénomènes de lassitude se font déjà ressentir dans l’opinion publique. J’en transpire à grosses gouttes mais ça m’explose de rire cet armada médiatique qui déroule un programme socialiste au compte goutte ou à l’envers pour affiner des parcours personnels. Pouah, pourquoi pas demander aux étoiles ou aux sourciers qui sortira vainqueur d’un même dialogue !
http://www.planeteradicale.org/L-audace-a-gauche-30-propositions.html
Messages
1. Aux pas des "primaires"..., 9 septembre 2011, 13:25, par Mengneau Michel
Les socialistes nous ont toujours sortis de l’impasse dans laquelle nous fourvoient les pouvoirs droitiers....
J’adore ! Car effectivement c’est en privatisant encore plus comme le fit Jospin qu’ils ont assi la domination des capitalistes... Belle sortie de l’impasse de laquelle la droite n’osait sortir de peur d’une réaction sociale forte, les socialos l’ont fait sans complexe. Manque pas de culot l’auteur de l’article !
1. Aux pas des "primaires"..., 11 septembre 2011, 13:53
éééhhhhh, il en faut un peu du culot pour retrouver une majorité et une union de la gauche.... enfin avec tout ça c’est pas étonnant qu’il rame le PS et qu’il n’est pas lui à l’abri d’une déculottée...