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de Elisa Frisullo
Retour aux urnes pour le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales. A partir d’aujourd’hui et jusqu’à samedi, une nouvelle semaine de consultation est organisée sur le Grand Lyon. Dès ce week-end, les bénévoles du Collectif lyonnais pour la votation citoyenne ont arpenté les marchés de l’agglomération pour inciter le grand public à participer à ce référendum symbolique, « fondamental » cette année pour les organisateurs.
« En 1981, le vote des résidents étrangers extra-communautaires figurait dans le programme de François Mitterrand. Aujourd’hui, il est dans celui de plusieurs partis de gauche, mais la situation n’a pas évolué », regrette William Goldberg, de la ligue des droits de l’homme (LDH) du Rhône.
« Il était donc essentiel en cette période électorale de replacer cette question dans les débats », renchérit la présidente de la LDH Odile Belinga, satisfaite par la mobilisation des mairies d’arrondissement de Lyon et des collectivités voisines. Mais beaucoup moins de la frilosité du maire PS de Lyon Gérard Collomb, encore peu engagé sur ce dossier.
Les années précédentes, la votation citoyenne était portée par son adjointe aux Droits des citoyens et à l’intégration Sabiha Ahmine (PCF), aujourd’hui suspendue. « Pourtant, la ville de Lyon accueille en décembre la conférence de la charte européenne des droits de l’homme dans la ville, signée par la mairie en 2002 », constate, un peu amère, la présidente de la LDH.
Le collectif, qui compte cette fois-ci sur une plus large participation des habitants, dévoilera le résultat du scrutin lundi prochain. En décembre dernier, 1 800 personnes seulement avaient participé à ce référendum symbolique. Elles s’étaient prononcées, majoritairement en faveur du vote des étrangers aux élections locales.