Avec les travailleurs de Fralsen, contre les licenciements !

Depuis le 23 septembre, les ouvriers de l’usine Fralsen de Besançon (groupe Timex) sont en grève. En juin 2004, la direction a annoncé un nouveau plan « social » avec 141 licenciements sur les 240 salariés de l’usine d’ici fin 2007.

Timex a, en effet, décidé de délocaliser la production des pièces pour montres à quartz en Chine, opération qui devrait apporter 3,4 millions d’euros supplémentaires aux actionnaires du groupe. L’annonce, en septembre, du licenciement sec de treize travailleurs, a déclenché la grève.

Depuis le 23 septembre, non seulement les salariés sont en grève à 85%, mais en plus, l’usine est bloquée par un piquet. C’est la plus grosse grève dans cette usine depuis une vingtaine d’année. Les travailleurs de Fralsen ont adopté la plate-forme revendicative suivante :

1) Paiement intégral de la période de carence ASSEDIC pour tous.

2) Prime compensatoire couvrant en totalité la perte de salaire subie par le salarié pendant toute la période légale des ASSEDIC.

3) Une prime pour préjudice moral « perte d’emploi » d’un montant minimum de 10.000 euros pour tous à compter de la notification du licenciement.

4) Versement d’une prime équivalente, soit 10.000 euros, en cas de non retour à un emploi en CDI à la fin de la prise en charge des ASSEDIC.

5) Versement d’un capital de 15.000 euros pour création d’entreprise, auxquels s’ajoutera le versement des 10.000 euros pour préjudice moral.

6) Pour les personnes licenciées en cours d’année, paiement du 13ème mois au prorata du temps passé dans l’entreprise, à la date de notification du licenciement.

7) Extension des mesures du PSE et des revendications citées ci-dessus pour l’ensemble des salariés au-delà de 2007.

8) Paiement des jours de grève.

9) Aucune sanction à l’égard des salariés grévistes.

Dans leur tract diffusé le 14 octobre, les travailleurs de Fralsen précisent que « Bien que la négociation soit toujours en cours, la direction a assigné 5 salariés au Tribunal de Grande Instance pour entrave à la circulation des biens. »

Au 21ème jour de grève, la direction a fini par accepté le versement d’une prime de 10.000 euros, en excluant toutefois les salariés âgés de plus de 57 ans, et ceux qui ont retrouvé un emploi ou ont l’intention de créer une entreprise.

Si la direction a également promis qu’il n’y aurait pas de sanction, elle refuse toujours le paiement des jours de grève. Aussi, la lutte continue et la poursuite de la grève a été votée ce matin en assemblée générale. Les travailleurs de Fralsen font appel à la solidarité de tous pour soutenir leur action.

Chèques à l’ordre de « Solidarité Emplois Fralsen », à envoyer à l’UL CNT de Besançon qui transmettra.

UL CNT Besançon
C/o CESL
BP 121 25014
Besançon Cedex