Accueil > Avec ou sans emploi, un revenu c’est un droit

Avec ou sans emploi, un revenu c’est un droit

Publie le samedi 26 avril 2003 par Open-Publishing

Précarité basta !
Avec ou sans emploi, un revenu c’est un droit

Amputation des allocations chômage (accord UNEDIC du 20 décembre 2002),
licenciements collectifs aux " plans sociaux " dérisoires, projet de revenu
minimum d’activité (RMA) destiné à insérer les allocataires dans l¹emploi
précaire et sous-payé, menaces sur les retraites et les droits des
intermittents du spectacle, la liste des restructurations qui touchent
actuellement les salariés, au chômage, en poste ou en formation serait trop
longue à établirŠ

La persécution juridico-policière des " fraudeurs " dans les transports en
commun (loi LSQ = peines de prison), la prolifération des dispositifs de
contrôle social et les baratins unanimes (Jospin/Chirac) sur " l¹indignité
des assistés " indiquent parfaitement l¹ambiance morale qui préside aux
réformes en cours des conditions de vie du plus grand nombre. Celle des
retraites cherche à nouveau à imposer le programme à l¹¦uvre depuis des
décennies, celui d¹une guerre sociale menée contre nous. Il a pour axe
central la baisse du " coût du travail " et multiplie les emplois sous-payés
 : de la double échelle des salaires où les embauchés travaillent davantage
pour un salaire inférieur (des traminots aux emplois-jeunesŠ) banalise le
travail gratuit (stages, bénévolat, etc). Cette orientation se décline
aussi en une injonction d¹ " activation des dépenses passives " qui tend à
ruiner les garanties sociales protégeant les salariés au de-là de celles
concédées au sein des entreprises particulières (chômage, formation,
retraite , santé, etc). Au nom du droit à l¹emploi, on organise et finance
la fourniture de chômeurs bradés aux employeurs, tandis qu¹on développe chez
les précaires de tous styles une incertitude toujours plus forte quant aux
contreparties escomptées de leur disponibilité productive et de leur
mobilité dans l¹emploi.

Nous n¹aurions pour tout horizon qu¹un contrôle social généralisé si nous ne
refusions pas activement le harcèlement policier et administratif et
l’emploi contraint : la mobilité que l¹on exige de nous, nous n¹avons pas
d¹autre choix que de chercher à la contrôler pour notre compte. Voilà
pourquoi nous revendiquons un revenu garanti pour tous

Chômeurs, travailleurs précaires, jeunes toujours interdits de RMI, sans
revenu, mobilisons nous contre l’insécurité sociale et exigeons :

- la refonte complète du système d’assurance-chômage : pas d’allocation en
dessous du SMIC mensuel, pas de chômage non-indemnisé
- le droit pour tous, tout au long de la vie, à une formation qualifiante,
choisie et rémunérée
- le maintien et l’extension du régime d’indemnisation des intermittents du
spectacle qui assure une continuité de droits entre les périodes d’emploi,
de chômage et de formation.
- le droit à un emploi librement choisi
- la revalorisation de tous les minima sociaux à hauteur du SMIC mensuel,
leur individualisation et leur inconditionnalité et l’abandon du projet de
RMA
- la défense et l’extension de services publics accessibles à tous