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BONUS, STOCK-OPTIONS, PARACHUTES DORES... LES GRANDS PATRONS AU PILORI
Publie le mercredi 25 mars 2009 par Open-Publishing3 commentaires
Bonus, stock-options, parachutes dorés... les grands patrons au pilori - LMOUS
24 mars 2009 15:37, Les mots ont un sens, par Napakatbra
http://www.lesmotsontunsens.com/bonus-stock-options-parachutes-dores-patrons-cloues-au-pilori-3826
Parachute doré de Thierry Morin, PD
Un grand patron, ça gagne énormément. Primes de bienvenue, bonus, actions gratuites, stock-options, parachutes dorés, retraites chapeau... la panoplie est fournie et usée jusqu’à la corde. Depuis toujours... Alors, pourquoi tant de haine, aujourd’hui ? Simplement pour contenir la grogne sociale, à moindre coût.
Les bonus des banquiers "aidés", les stocks options de la Société Générale, et aujourd’hui, le parachute doré stratosphérique de 3,2 millions d’euros de Thierry Morin, PDG de Valeo, qui prend la tangente en laissant un trou de 200 millions d’euros derrière lui et 1600 salariés sur le carreau. En passant, Marianne y ajoute une retraite chapeau de presque 900 000 euros annuels. Le gouvernement s’énerve, qui n’apprécie pas qu’une entreprise soutenue par l’Etat goinfre ses ouailles jusqu’à plus faim. L’opposition hurle au scandale. Et le MEDEF... souvent varie ; Laurence Parisot annonçant un jour que l’autorité morale du patronat n’a ni les moyens ni le désir de bouger le petit doigt, et vitupérant dès le le lendemain contre les grands méchants patrons sans foi ni loi. Dans le même temps, le chômage explose et la polémique sur le bouclier fiscal redouble d’intensité...
Du statut des entreprises "aidées"
Les arguments sont toujours les mêmes : une entreprise aidée a un statut particulier. Bénéficiant de fonds publics, elle ne doit pas verser de sommes "indécentes" à ses patrons, car... ce n’est pas bien ! Ce soir, Nicolas Sarkozy annoncera des mesures contraignantes, peut-être même une loi. Espérons qu’elle soit plus efficace que la dernière en date, dont on nous promettait monts et merveilles et qui aura finalement été inutle, du début à la fin.
65 milliards d’aides annuelles aux entreprises + 30 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches...
Mais... faut-il remarquer que presque toutes les entreprises françaises sont subventionnées par l’Etat via des dispositifs aussi divers que variés ? L’ensemble des aides publiques aux entreprises représente en effet près de 65 milliards d’euros, dont 90 % sont financés par l’Etat. Ajoutez à cela les allègements fiscaux aux plus riches qui ne cessent d’augmenter depuis 2000. Alternatives Economiques a d’ailleurs calculé que pour ramener simplement les impôts au niveau où ils étaient en 2000, il faudrait... 30 milliards d’euros par an.
Et au final ? Si les entreprises du CAC 40 (bénéficiant largement de ces aides) ont vu exploser leurs gains depuis une dizaine d’années, elles ont dans le même globalement licencié, selon une étude de Marianne de l’année dernière, tandis que les stock-options coulent à flot. Scandale, vous avez dit scandale ?
Mais revenons à Thierry Morin, PDG de Valeo. A-t-il reçu un traitement plus favorable que ses collègues du Cac 40 ? Certainement pas. Certes, l’Etat est intervenu via le Fonds Stratégique d’Investissement en investissant 19 millions d’euros dans Valeo, le 25 février, en contrepartie de 8% du capital. Mais la somme n’est pas énorme, au regard des montants évoqués ces derniers temps. De plus, on peut s’attendre à un retour sur investissement, même tardif. Mais de la défiscalisation chronique des grandes entreprises françaises, quels bénéfices en espérer ? Si peu... semble-t-il. Et s’il y a bien une "incompréhension" sociale, n’est-elle pas plutôt à chercher de ce côté ?
Des boucs émissaires à point nommé
Laurence Parisot se bat comme une belle diablesse contre ces patrons dorénavant présentés comme des "voyous"... pour éviter que le gouvernement ne s’énerve et ne légifère, pour de bon ce coup-ci. Les ministres du gouvernement, tout éberlués, se font de plus en plus menaçants. Ils critiquent, ils menacent, ils grognent, ils montrent les crocs... et ça marche. Finalement, Nicolas Sarkozy aura trouvé son "mauvais banquier" en la personne de Daniel Bouton, et son "mauvais patron", en la personne de Thierry Morin. Faut-il donc vraiment aller chercher plus loin ?
(Correction 17h00 : les "30 milliards" ne sont pas affectés aux entreprises, mais aux contribuables les plus riches, selon Alternatives Economiques. Ce sont 65 milliards qui sont alloués aux entreprises, selon un audit officiel de 2007)
Messages
1. BONUS, STOCK-OPTIONS, PARACHUTES DORES... LES GRANDS PATRONS AU PILORI, 25 mars 2009, 13:53, par pilhaouer
OUI, tentative de diversion, mais quand il y a trop de cas de patrons "voyous", il faut généraliser.
Tous sont des voyous ! Et l’exception confirme la règle !
Excellent de faire remarquer que LES AIDES DE L’ETAT VONT A TOUTES LES ENTREPRISES !!!
Actuellement, tout est à eux, rien n’est à nous !
2. BONUS, STOCK-OPTIONS, PARACHUTES DORES... LES GRANDS PATRONS AU PILORI, 25 mars 2009, 14:11
.
Si l’Etat légiférait pour ramener à un certain montant maximum (proposé 40 000 €/mois) les salaires des patrons du CAC40, et moins dans les PME, peut-être qu’il n’y aurait plus besoin de nous pondre tous les quatre matin des plans de licenciements !
De plus, c’est pas faire de la propagande que de dire à tous les salariés qu’ils doivent adhérer à un syndicat ouvrier qui a fait ses preuves sur le terrain (c’est une garantie supplémentaire) pour "jouer" à égalité avec le médef. C’est bien ce déséquilibre qui entraîne de tels scandales.
Nous sommes en "guerre économique", non seulement avec les autres pays où certains patrons voyous sont partis délocaliser pour rentabiliser leurs affaires, mais également à l’intérieur du pays, dans lequel l’affrontement ouvriers-patrons est largement déséquilibré, parce qu’il n’existe pas de véritable contre-pouvoir. Chacun est obligé de se débrouiller tout seul avec ses propres armes, regardez les ouvriers de Continental qui étaient 700 à battre le pavé ce midi en direction de l’Elysée ! Alors qu’un véritable lobby ouvrier aurait changé le cours des choses. Et arrêtons de blablater sur les dirigeant syndicaux. Après tout, s’ils sont là, c’est par la seule volonté de leurs adhérents.
1. Valeo et les campagnes de désinvestissemnt en Europe , 25 mars 2009, 17:26
Revoila monsieur Valeo qui travaille pour les colons israeliens, ruine sa compagnie , met 1600 travailleurs français sur la paille, encaisse des subsides de l’Etat puis s’attribue des bonus de 350 000 000 d’Euros .
Le cynisme n’a pas de prix dans l’Etat de notre Genie des Carpettes .
Vous vous demandez comment monsieur Valeo a creusé ses trous ? Tout simplement en alliant le cynisme à l’incompétence. Et puis ,sans vergogne c’est ça qu’il nous fait payer .
Voici sur le site Electronic Intifada un article sur comment Valeo se fait exclure de certains fabuleux contrats en Hollande , Suede , en Angleterre etc … et
Les Fonds de Pensions Suedois AP7, adepte des investissement ethiquement responsables, ont mis Valeo sur leur liste noire à cause de ses contrats de construction de tramway dans les Territoires Occupés Palestiniens . Ils suivent ainsi la Dutch ASN Bank qui a fait la meme chose en 2006 et précèdent l’exclusion de Valeo par le Sandwell Council en Angleterre qui lui aussi les exclut d’un contrat de 1milliard 430 millions de dollars à cause de « sa mauvaise conduite » .
http://electronicintifada.net/v2/article10418.shtml"http:/
(traduction de l’article à suivre)
Divestment campaign gains momentum in Europe
Adri Nieuwhof, The Electronic Intifada, 24 March 2009
http://electronicintifada.net/v2/article10418.shtml/electronicintifada.net/v2/article10418.shtml
Ou
« La campagne de désinvestissement progresse en Europe »