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BRENNILIS. EDF RECONNAIT LA POLLUTION
Publie le jeudi 29 novembre 2007 par Open-Publishing1 commentaire
BRENNILIS. EDF RECONNAIT LA POLLUTION
Le plutonium détecté dans le chenal de rejet des eaux du site de Brennilis provient de l’activité passée de la centrale nucléaire. EDF l’a avoué hier pour la première fois en public. En revanche, l’actinium 227, élément radioactif découvert dans la région, serait d’origine naturelle. Deux laboratoires indépendants l’affirment. Ce qui n’exclut pas certains dangers.
Maison du lac, sur le site de Brennilis. Une quarantaine d’élus locaux, de représentants de l’État et d’associations antinucléaires sont réunis pour la deuxième session annuelle de l’Observatoire du démantèlement de la centrale nucléaire. « Il n’y a jamais eu autant de participants », souligne Charles Plourdeau, responsable communication d’EDF. C’est vrai que l’ordre du jour est alléchant. EDF doit s’expliquer sur la présence de plutonium dans le chenal de rejet des eaux de la centrale et deux laboratoires indépendants rendent leur conclusion sur l’actinium 227 retrouvé en forte concentration dans la région.
– Du plutonium dans le chenal
Pour le premier élément radioactif, le plutonium, Bertrand Dubuis, responsable du site, joue carte sur table. Oui, cette pollution provient de l’activité passée de la centrale. Les antinucléaires apprécient l’aveu mais restent sur leur faim. « Il n’a dit que deux phrases à ce sujet, comme si c’était un détail », commente Alain-François Calderon d’Eau et Rivières de Bretagne.
– Naturellement dangereux
Quid de l’actinium 227 ? Ce « petit-fils de l’uranium 235 » prolifère dans la région de Brennilis. Un rapport avec la centrale ? « J’en étais convaincu. Mais nous avons découvert que l’actinium 227 provenait des sources granitiques. Le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) est arrivé aux mêmes conclusions », explique le biologiste Pierre Barbey, consultant scientifique de l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro). Naturel ne veut pas dire inoffensif. « L’actinium 227 est un élément fortement radiotoxique. L’eau devra être surveillée de près dans les monts d’Arrée ».
– Plus proche des gens
Cette réunion de l’Observatoire a également permis d’évoquer la création d’une Commission locale d’information (CLI). « Cette structure devrait remplacer l’Observatoire d’ici un an », annonce Bertrand Dubuis. Les associations se réjouissent. « Cela nous permettra d’obtenir des moyens. Pour financer des expertises par exemple. Cette commission sera plus proche des attentes de la population, car dirigée par le président du conseil général et non plus par le sous-préfet », explique Chantal Cuisnier, de Sortir du nucléaire Cornouaille.
– Pas d’expert, pas de visite
Seul incident de la journée : les associations ont refusé, hier, de participer à la visite du réacteur organisée par EDF. « Nous avions demandé à être accompagnés d’un expert indépendant. Cela nous a été refusé », s’indigne Chantal Cuisnier. Réponse de la sous-préfète de Morlaix : « La requête de l’association était dénuée de tout fondement ». Et la transparence dans tout ça ? « Les rapports des deux laboratoires sur l’actinium 227 et sur le plutonium sont publics. Les associations pourront commander une contre-expertise après avoir pris connaissance des études réalisées ». Le 28 juin 2006, le législateur a prévu la création d’un site d’enfouissement profond. Celui-ci ne sera réalisé qu’en 2025. La fin du démantèlement de la centrale de Brennilis étant programmée en 2020, EDF a décidé d’ouvrir un site de gestion provisoire. Il se situera à Bugey, dans l’Ain, et devrait être achevé en 2012.
Vincent Lastennet
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Que voilà un aveu qui tombe à point nommé, 2 jours après avoir dealer de ces usines "propres" aux Chinois, quoique ces dirigeants aux pays des "Sans droit de l’homme", eux(les dirigeants) n’en ont certainement rien à battre, de l’énergie plein pot pour fabriquer toutes ces idioties à faire envahir toute là planète (plutot que d’équiper d’abord leur pays et d’y respecter leur ouvriers).
Bref EDF après s’etre fait tirer l’oreille par l’ASN en juillet dernier, ce voit dans l’obligation de mettre en place des concertations un peu plus démocratique, avec la participation des représentants élus.
Et bravo aux militants Finistèriens du Réseau Sortir du Nucléaire, les doutes exprimés par les différentes associations du département depuis plusieurs années sont enfin crédibilisés, leur travail est ici validé , mème si pour l’actinium 227 il semblerait que l’EDF ne soit pas à l’origine de cette radioactivité, ce que je disait précédèment dans un autre article, cette "atypie" reste me semble t il très inquiètante.
La réserve d’eau du lac Saint Michel est située dans les hauteurs du Finistère, cette région est à l’origine des bassins versants d’une grande partie du Nord Finistère. Cette situation "nouvelle" concernant cette radioactivité "naturelle" n’en est pas moins préoccupante. Comment ce fait il , que 42 ans après la construction de cette unité, aucune étude sérieuse n’ai été réalisée, soit dans le cadre de controles sanitaires, liés justement à la proximité de cette centrale nucléaire, soit dans l’éventualité de rejets de cette usine, de la prévision sanitaire, ou de l’inconscience consensuelle !
Toujours est il que les détracteurs du Réseaux Sortir du Nucléaire, je pense particulièrement à un de ces blogueurs du CEA de Grenoble, qui lui n’hésite pas à considérer les militants de ces réseaux de "ayathollahs". Faut espérer à terme qu’ils finissent tout de mème par les respecter.
A suivre. Skapad
Messages
1. BRENNILIS. EDF RECONNAIT LA POLLUTION , 29 novembre 2007, 09:59
Pour info : depuis leur site
Le LSCE
Notre laboratoire est une unité mixte de recherche (UMR 1572) entre le CNRS, le CEA et l’Université de Versailles Saint-Quentin, localisé sur deux sites (Saclay et Gif-sur-Yvette). Avec 250 personnes dont 150 permanents, le LSCE fait partie de l’Institut Pierre Simon Laplace. Trois axes de recherche y sont développés :
• l’étude des mécanismes de la variabilité naturelle du climat à différentes échelles de temps et les interactions entre l’activité humaine, l’environnement et le climat,
• l’étude des processus intervenant dans le cycle de composants clés tels que le carbone, les gaz à effet de serre et les aérosols qui interagissent avec le climat,
• la géochronologie et l’analyse de géomarqueurs, basées sur une palette de techniques appliquées à l’étude passée et présente de la géosphère et de ses relations avec le climat.
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