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Batasuna annonce son auto dissolution

par EH

Publie le jeudi 3 janvier 2013 par EH - Open-Publishing
13 commentaires

Le Pays Basque connait une nouvelle phase politique. Pour atteindre cette phase un certain nombre d’ajustements ont eu lieu dans les organisations de la gauche abertzale ces derniers mois. Entre autres la disparition de Segi et la dissolution d’Askatasuna. Dans ce court texte, nous vous annonçons la dissolution de Batasuna qui est un évènement dans la même logique.
2001-2012 : Onze ans de parcours

Nous avons créé Batasuna en 2001, à l’époque de Lizarra/Garazi ; à cette époque la gauche abertzale avait pris l’orientation politique de s’organiser au niveau du Pays Basque dans son ensemble, d’où l’étape importante de la création de Batasuna.

Le développement d’une stratégie de construction nationale demande forcément une
organisation de niveau national, c’est le sens principal de la décision que nous avons pris en 2001 de créer Batasuna. Nous croyions, et nous croyons toujours, que la construction d’une stratégie nationale nécéssite une connaissance mutuelle en passant par la mise en commun des lectures politiques de façon à pouvoir construire une stratégie globale pour les 7 provinces, tout en étant adaptée à la réalité de chaque territoire.

L’organisation de Batasuna en Pays Basque nord a marqué l’évolution du mouvement abertzale ces dix dernières années. La création de Batasuna a eu lieu à un moment difficile : au lendemain de la rupture du processus de Lizarra/Garazi ; et certains secteurs ont voulu nous attribuer la responsabilité de la division du mouvement abertzale. Mais il n’y a jamais eu aucun doute sur l’intensité de notre engagement militant et sur notre honnêteté. Toute notre militance a été guidée par le soucis de mettre un projet abertzale et de gauche cohérent.

Malgré des hauts et des bas, l’une de nos préoccupations a été de restaurer une ambiance propice au travail en commun. Dans ce but, de concert avec nos partenaires, nous avons tout fait pour installer un référent politique commun dans le paysage politique. Ce qui nous a permis la naissance d’EHBAI.

Dans la voie de la concrétisation de notre projet, le « Zazpiak Bat », nous avons défendu sans relâche le besoin d’une stratégie efficace en faveur de la construction nationale qui puisse dépasser la division nord/ sud. Nos contributions aux évolutions de la situation politique en Pays Basque Nord ont été diverses. Pour n’en citer qu’une : la remise à jour en 2007 de la revendication historique d’un statut d’Autonomie pour Iparralde et le travail de sensibilisation mené avec d’autres forces abertzale autour de cette revendication restera pour nous l’une des plus importantes.

Dix ans après la création de Batasuna, le panorama en Iparralde a énormément changé. Pour se rendre compte du chemin parcouru par les revendications abertzale au sein de la société au sens large, il suffit de regarder l’évolution de la revendication institutionnelle. En ce qui concerne la perspective globale du Pays Basque, nous avons réussi à ce que la perception d’un espace politique commun entre Iparralde et Hegoalde se propage bien au-delà du spectre des abertzale.

Batasuna a apporté sa pierre à l’édifice de la construction d’Euskal Herria. Et c’est pour cette raison que nous avons reçu une réponse sans équivoque de la part de l’État français. Car quand on se penche sur le chemin parcouru comment ne pas évoquer tous les coups durs répressifs que nous avons subis en Iparralde ? : diverses opérations policières, de nombreuses arrestations de militants, de multiples incarcérations, jusqu’au dernier évènement répressif : l’arrestation et l’incarcération d’Aurore Martin.
Les phases politiques nouvelles demandent de nouveaux outils.

Après le dernier processus de négociation, la gauche abertzale a mené en son sein un profond débat qui s’est concrétisé par un renouvellement de son schéma de travail : entériné par la motion Zutik Euskal Herria.

Grâce à cela, le panorama politique du Pays Basque a connu de très importants changements. Parmi ceux-ci la Conférence pour la paix d’Aiete organisée à l’automne 2011 et, à sa suite, la décision de l’ETA de la cessation définitive de ses activités armées. L’axe central de Zutik EH consiste affirmer que nous atteindrons l’indépendance et le socialisme par les seuls moyens de la lutte politique et démocratique. Dans cette perspective, l’accumulation de forces et le travail en commun ont pour visée d’établir un rapport de forces bien plus puissant avec les États français et espagnols.

En Pays Basque Nord, de nombreuses choses ont également changé en peu de temps : après avoir adapté Zutik Euskal Herria aux 3 provinces en travaillant la version Xutik Euskal Herria, nous avons commencé à mettre en place des étapes issues du nouveau schéma de travail. Nous avons ainsi obtenu les premiers résultats importants et parmi eux l’accord stratégique signé par tous les mouvements abertzale de gauche.

Nous sommes obligés de reconnaitre que la phase politique dans laquelle nous avons créé Batasuna est dépassée. Cette phase politique étant close, il apparait aussi que le temps de Batasuna est révolu.

Les sigles n’ont pas d’importance. Le plus important est de garantir l’efficacité de notre lutte et d’assurer que les outils politiques dont nous avons besoin sont adaptés au moment politique. C’est pour répondre à cette nécéssité que nous faisons le choix de dissoudre Batasuna. Nous avons commencé à construire une nouvelle phase politique, nous avons la volonté de continuer dans cette voie, et l’outil politique adéquat pour se faire n’est plus Batasuna

“Nous sommes parce qu’ils ont été, ils seront parce que nous sommes” : en assumant le parcours du mouvement de libération nationale et en le faisant nôtre, nous affirmons notre ferme volonté de continuer la lutte sous de nouvelles formes et cela jusqu’à l’obtention de nos objectifs politiques : un Pays Basque libre, uni, socialiste et bascophone.

Vive la gauche abertzale !

Bayonne le 3 janvier 2013

http://www.ezkerabertzalea.info/fr/...

Portfolio

Messages

  • Pays Basque - Batasuna se dissout pour “mieux répondre aux nouveaux enjeux”

    04/01/2013 - Antton ROUGET

    La boucle est bouclée. Après Askatasuna et Segi en 2012, ou encore Ekin en 2011, c’est au tour de Batasuna, dernier symbole de l’avant-Aiete, de quitter le paysage politique dès les débuts de l’année 2013. Près de douze ans après sa création, le parti indépendantiste, première structure à s’organiser des deux côtés de la Bidassoa, a annoncé hier, à Bayonne, sa dissolution. Fermant ainsi le cycle de confrontation post-Lizarra-Garazi.

    Indépendantiste, socialiste et national, le parti politique Batasuna voit le jour en 2001 au terme d’un processus de réflexion au sein des courants de la gauche abertzale. “La création de Batasuna eu lieu à un moment difficile”, ont rappelé hier Maite Goienetxe et Jean-Claude Aguerre, porte-parole d’un jour du parti dissout. Après l’échec du processus de Lizarra-Garazi (entamé en 1998 et qui échoue 14 mois plus tard), “certains secteurs ont voulu nous attribuer la responsabilité de la division du mouvement abertzale”, ont-ils regretté. De la création d’Aralar au Sud à la division au sein d’Abertzaleen Batasuna au Nord, la naissance du premier parti dont le champ d’action est l’ensemble des sept provinces suscite des tensions.

    De l’interdiction à Aurore Martin

    L’histoire du nouveau parti est aussi, dès ses premières années d’existence, intimement liée à la répression des deux États.

    Si le gouvernement espagnol n’a pas hésité à suspendre Batasuna en 2002 (puis à l’interdire en 2003) et à incarcérer ses représentants, l’attitude de Paris a toujours été ambiguë sur le sujet (cf. encadré). Les différentes arrestations, l’affaire des micros, ou encore celle des comptes bloqués, témoignent de la volonté de Paris de contrôler l’action du parti politique. Jusqu’à l’application du mandat d’arrêt européen à l’encontre d’Aurore Martin.

    Xutik Euskal Herria en fil rouge

    Pour le parti indépendantiste, les raisons de cette attitude sont “sans équivoque” : “C’est parce que nous avons participé à l’édification du Pays Basque que nous avons reçu une réponse de la part de l’État français.” Mais pas question de voir la dissolution comme un renoncement : “Nous ne nous situons pas par rapport aux agendas de Paris et Madrid.”

    Après l’échec des négociations de Loiola en 2007, Zutik Euskal Herria (“Debout le Pays Basque”) et Xutik EH, sa déclinaison pour les provinces du Nord, ont tour à tour redéfini la nouvelle stratégie de la gauche abertzale. La déclaration de Bruxelles, en 2009, et la conférence d’Aiete, le 17 octobre 2011, en faveur d’une résolution démocratique du conflit, sont elles aussi passées par là. Événements confirmés par l’arrêt définitif de la lutte armée prononcé par ETA le 20 octobre 2011. Par les “seuls moyens de la lutte politique et démocratique”, l’heure est désormais “à l’accumulation de forces et au travail en commun pour établir un puissant rapport de force avec les États français et espagnol. L’outil politique pour ce faire n’est plus Batasuna”.

    “Continuer la lutte”

    Et après la dissolution, quoi ? La question était hier sur toutes les lèvres. “Les sigles n’ont pas d’importance. Nous avons la volonté de continuer la lutte dans la voie tracée par Xutik Euskal Herria”, ont précisé Jean-Claude Aguerre et Maite Goienetxe. Lors de sa dernière assemblée générale, au cours de laquelle le document Xutik EH a été précisé, les militants du parti se sont exprimés en faveur de la “pérennisation de l’activité de la coalition EH Bai” et ont confirmé le “besoin d’une structure nationale”.

    Interdit au Sud, menacé au Nord

    26 août 2002. Le suspense n’aura pas duré longtemps. Un an à peine après sa création et après plusieurs mois de rumeurs, le juge Baltasar Garzón suspend les activités de Batasuna dans l’État espagnol et fait fermer les locaux du parti. Le 28 mars 2003, le Tribunal suprême espagnol dicte l’illégalisation du parti au “nom de la démocratie”. S’en suivront ensuite près de dix années d’arrestations et d’incarcérations pour les militants du parti.

    Dans l’Hexagone, si les activités de Batasuna n’ont jamais été interdites, le parti a souvent dénoncé être la cible de Paris. En 2006, le parti indépendantiste dénonce faire l’objet d’espionnage après la découverte d’un système d’écoute dans ses locaux de Bayonne. En mars 2008, c’est une trentaine de comptes bancaires qui est bloquée sans que les banques ne fournissent d’explication. La plupart des comptes sont encore bloqués à ce jour. Puis, le 24 septembre de la même année, 14 responsables du parti sont arrêtés dans le cadre d’une opération policière française. Le 13 octobre 2010, l’Audience nationale émet un mandat d’arrêt européen, qui sera appliqué, contre Aurore Martin.

    CINQ DATES CLEFS

    2001 : création du parti indépendantiste et socialiste Batasuna dans les sept provinces du Pays Basque.

    2004 : à Anoeta, Arnaldo Otegi, porte-parole de Batasuna, présente une méthode de résolution du conflit.

    2007 : proposition d’autonomie pour les trois provinces du Pays Basque Nord.

    2009 : des représentants de la gauche abertzale présentent la déclaration d’Altsasu, en faveur d’un processus “pacifique et démocratique”.

    2012 : signature d’un accord stratégique entre toutes les composantes abertzale de gauche des sept provinces.

    http://www.lejpb.com/paperezkoa/201...

    • “Nous sommes parce qu’ils ont été, ils seront parce que nous sommes” : en assumant le parcours du mouvement de libération nationale et en le faisant nôtre,..."

      Le problème, c’est que l’on ne négocie pas ses errances. On les reconnait et on les revisite de façon critique et publique.

      A défaut, on construit un "récit" qui finit par absoudre l’ennemi.

      Lequel ne mérite aucune absolution.

      Paco

    • en ESPAGNE , l interdiction de BATASUNA a soulevé des vagues de protestations jusqu ’ à ces derniers jours ( incarcération d AURORE MARTIN parce qu elle a participé à des meetings de BATASUNA interdite) et en FRANCE , BATASUNA s’auto-dissout ....CHERCHEZ L ERREUR ?

      les explications emberlifiquotées de LBL , cache une vérité , les indépendantistes reconnaissent qu’ils se sont fourvoyés en soutenant l ETA et la lutte armée et cherchent à se donner une vitrine plus acceptable afin de ne pas être écartés du processus de paix engagé après que ETA ait déposé les armes ...on ne peut que s ’en réjouir .

    • Tu crois RICHARD ?

      j’ai une opinion plus tranchée et qui plaira moins....

      Je pense plus simplement que cette " gauche abertzale  !" était à Bayonne une coquille vide , née d’une analyse globale totalement erronée en terme d’"émancipation" , d’un ultra minoritaire soutien à cette connerie(selon moi) d eprojet d’un ETAT BASQUE (dit Nord-SUD)..., fut il présenté comme devant être"socialiste" (??)

      Si les Pyrénées Atlantiques sont un département du PAYS BASQUE...les travailleurs (nés à Bayonne ou d’origine auvergnate ) n’ont JAMAIS baigné dans une idéologie nationaliste, celle qui a pour lointaine référence les écrits de Sabino Arana Goiri

      A Donostia (San Sebastian) cela fait référence à un repère spécifique , qui prend en compte l’Histoire du processus de création d’’ETAT ESPAGNOL - né au forceps de l’ OPPRESSION centralisatrice , en violence aveugle contre"fueros" (Pays basque) ou"Estatut"(catalan) , en volonté affirmée de détruire toute trace de cette "identité " (langue, coutumes,cultures) , parce que"subversives" d’un point e vue de la mémoire collective face à l’ETAT oppresseur, parce que symbole de LIBERTE !

      (Le pire bien sur, avec 4O ans de férocité franquiste, de Guernika à l’acharnement contre les militants basques, y compris après 76).

      Batasuna a pu , au delà des Pyrénées, et logiquement, constituer un repère de possible représentation des résistances à l’antifranquisme, de la part des courageux militants d’ETA, ceux qui ont affronté les"grises"de Franco..

      Mais aussi,qui ont longtemps garder une légitimité de représentation dans ce post franquisme hargneux, revanchard, n’ayant pas fait son "deuil de classe" de la disparition de Franco,
      Qui donc, a maintenu en vie (sur le plan des rapports de classe) , la logique de bourgeoisie haineuse , tentant-avec un certain succès- de se refaire une virginité par la transition pseudo "démocratique" et en se drapant dans l’Ikurriña , tant les bourgeoisies, comme les toros, préfèrent cette muleta.. que celle , rouge...des arènes et des manifs.

      Il faut prendre en compte (j’ai vécu ça au contact des condamnés basques de Meco, à Alcalá de Henares, durant l’affaire Casabonne) le "racisme anti-basque" chez les flics, avec des méthodes dont certaines furent"gestapistes", l’acharnement de la "justice", la situation des prisonniers, on peut affirmer que tout un contexte a entretenu la flamme d’un courant"nationaliste" contrel’ETAT espagnol

      Avec la recherche inconsciente ou pas, d’une séparation par lutte militaro-politique, puis simplement politique , comme si un ETAT BASQUE était un bunker de protection contre..la violence.qui est .CAPITALISTE,avant TOUT !

      Rien de tel , absolument RIEN dans ce Pays Basque français (oui, LBL, c’est comme ça !) que je crois connaitre un peu-nous sommes voisins et j’y ai plein d’amis...

      La mayonnaise"indépendantiste" n’a jamais pris , en Navarre ou dans le 64..

      Nous sommes là dans le débat des contradictions au sein du concept
      d’ETAT -NATION....

      .Revendiquer son "indépendance pour se LIBERER ", dans les départements "français" d’Alger, ORAN et Constantine, en 54....cela n ’a rien eu à voir avec les agitations séparatistes de quelques bérêts "libres"(tel celui que porte avec fierté et sincérite l’ami LBL.)...ou la cornemuse indépendantiste de tel descendant des"glorieux" ..chouans.....

      (propos provocateur volontairement)

      Batasuna a espéré quelques semaines que notre solidarité envers Aurore et l’émotion au Pays basque l’aiderait à se"refaire les joues".., en tentant une sorte d’OPA sur le mouvement unitaire...(du moins sur les bases locales)

      Batasuna ne paie pas selon moi, comme tu le dis RICHARD, ses positions de non condamnation des actes crapuleux et des soubresauts sanglants d’une persistance insupportable aux BASQUES, de violence aveugle, absolument pas de nature"révolutionnaire" mais de désespérance nihiliste..

      Batasuna annonce sa fin parce qu’elle est finie..

      Point barre.

      Selon moi, qui assume ce propos qui me vaudra, écrit ou non, la haine de certains..

      J’ajoute même :c’est une bonne nouvelle !

      *La lutte des classes n’ a pas besoin du secours des leurres indépendantistes de telles ou telles régions de cette putain d’"EUROPE "

      Ni à Bayonne, ni à Barcelone, ni dans les ex pays socialistes, ;

      Objectivement outil de division, l’"indépendantisme" de BATASUNA était surtout très ..indépendant..du Marxisme , des rapports de classe..

      Parler de perspective de"socialisme" quand objectivement, la lutte conduit à ce qu’aurait pu être, dans les masses, hélas... considéré comme un"moindre MAL.. le fait ..que ce soit un ETAT indépendant qui , demain, avec le PNV majoritaire, te concocte une AUSTERITE "sauce basquaise" ,sincèrement, personnellement, je vois aucun mouvement du curseur (K/Travail) sur ce qui aide à l’expropriation des capitalistes  !

      "Gauche " ?

      Abertzale, ou plurielle, "unie" ou" gauche de gauche", "molle ou radicale" ,.... je suis de ceux qui insistent pour qu’on enterre ce jargon : ce terme ne recouvre plus aucun repère d’appartenance de "camp"..dans la guerre des classes.

      Bonne année à AURORE et bises de soulagement

      Requiem in pace pour BATASUNA...

      Cordialement

      A.C

    • Juste deux remarques en passant :

      Il est probable qu’une nouvelle organisation plus ou moins élargie remplacera Batasuna.
      Celle ci n’avait pratiquement plus d’existence au Sud et n’y était pas "re-légalisable".

      Il y a un débat, opaque, lié au processus de paix entre ceux qui pensent que la poursuite de l’action armée fut une erreur à partir d’un certain moment et ceux qui pensent que la situation "nouvelle" (le processus) est la conséquence de toutes les actions antérieures (malgré quelques erreurs).

      Son issue est loin d’être négligeable pour ceux qui ont soutenu le combat pour les droits du peuple basque sans s’aligner sur la funeste politique d’ETA et de sa mouvance.
      Paco

    • en se dissolvant, BATASUNA et en proposant l’union avec la gauche abertzale espère réussir le même coup que BILDU au pays basque espagnol : devenir le premier parti indépendantiste , seulement sur ce point je rejoins AC , le contexte historique et politique est totalement différent , et la gauche abertzale qui n a aucun ancrage dans les milieux populaires en FRANCE n ’ aucune chance de parvenir à ses fins , de plus LA FRANCE n est pas concerné directement par le processus de paix puisqu’il n y a jamais eu de lutte armée sur notre sol, la gauche arbertzale en FRANCE ne sert donc à rien et en donc tiré la conclusion que la dissolution était la meilleure solution d ’autant plus que l existence de BATASUNA en FRANCE devenait une gêne pour les partis indépendantistes basques espagnols qui ont fait leur deuil de l existence de BATASUNA en ESPAGNE ,et s’inscrivent dans le processus de paix avec l état espagnol qui ne tolère l existence de BATASUNA ni en ESPAGNE ni en FRANCE et fait de la disparition de tous les partis qui ont été proche de L ETA , un préalable à la discussion .

    • Salut Richard,

      Un peu plus de précisions ne serait ce que pour les lecteurs ne suivant pas cette question de manière approfondie.
      Batasuna est à sa formation, une organisation unifiée du Nord au Sud.
      Devenue « illégale » au Sud et toujours légale au Nord.
      Pour simplifier encore plus : jamais « auto-dissoute » au Sud mais ayant changé plusieurs fois de sigle suivant les arrestations et interdictions, mais toujours légale pour sa « partie » du Nord.
      L’auto-dissolution annoncée est celle du tout et de ses deux parties,« l’illégale » du Sud et la « légale » du Nord.

      Si, le gouvernement de ce pays est aussi concerné par le « processus de paix ».
      Directement car il y a plus de 100 prisonniers basques de ce côté ci dispersés aux quatre coins de l’hexagone. Donc concernés par l’exigence du regroupement en Euskadi et la problématique de l’amnistie.
      Sans parler des « réfugiés » et des conséquences de l’alignement d’Hollande sur le revanchisme de Rajoy…

      L’un des problèmes, c’est que le gouvernement Rajoy refuse toute participation au « processus de paix ».

      L’autre, c’est la façon dont une partie de la « gauche abertzale » veut faire d’un retour critique et public des errements funestes et meurtriers de ETA depuis nombre d’années un « objet de négociation" dans le cadre du « processus ».

      Paco

    • salut PACO et merci pour ces précisions .

      Si je dis que la FRANCE n est pas directement concerné par le processus de paix c est parce que pour négocier la paix encore faut-il qu’il y ait eu la guerre , en ESPAGNE l ETA menait une lutte armée , pas en FRANCE ....en FRANCE il y a eu de la repression , des exactions , des atteintes aux libertés envers les militants indépendantistes , certains sont encore en prison mais ne sont pas tous blanc comme neige ( ex les assassins des gendarmes de BIDART) et si pour les autres il est toujours possible de continuer la lutte pour leur libération , je ne vois pas comment celà pourrait intervenir dans le cadre du processus de paix qui se met difficilement en place car ni la FRANCE ni l ESPAGNE n accepteront jamais d intégrer dans ce processus tout ce qui irait dans le sens que le PAYS BASQUE nord et suD ne forme qu un seul pays et qu il faut donc traiter simultanément les problèmes des prisonniers en FRANCE et en ESPAGNE , d ’ailleurs à ma connaissance en dehors de l ex BATASUNA et des ses satellites , aucun parti en FRANCE ne demande que celle-ci participe au processus de paix .

      amicalement

    • ETA menait une lutte armée , pas en FRANCE

      Ces dernières années, ETA ne menait pas une" lutte armée", mais s’enlisait dans une minable terreur aveugle, imbécile, sans issue.

      Ce qui me semble un fait réel :

      Les années de terrible répression franquiste contre les peuples d’Espagne ont permis que les tenants d’un "indépendantisme" qui serait arrachée à la kalach et à l’attentat, ont pu bénéficier , du côté "espagnol" d’EUZKADI, d’un sentiment de "circonstances atténuantes" parce que les auteurs de CRIMES...étaient fils d’un territoire qui a payé durant des décennies le fait d’avoir refusé le pronuncialmento factieux, et ce ,y compris , dans le clergé, fait assez unique.

      Mais , je me répête :

      Cette obession de vouloir transposer à partir d’Hendaye , un SUD" d’Euzkadi dans un remake de ce qui a été au coeur de motivations du 17° siècle c’est , selon moi, d’une approche réactionnaire par rapport à ce que tout révolutionnaire recherche : l’émancipation d’une CLASSE libérant ainsi toute Société du joug des couches parasitaires.

      Wikipedia rappelle cette histoire..

      e

      Pays basque ou Euskal Herria (parfois eskual herria, soit le pays de la langue basque, l’euskara) est un territoire de tradition, culture et histoire basque, s’étendant de l’Èbre à l’Adour, entre la France et l’Espagne, à cheval sur l’extrémité occidentale de la chaîne des Pyrénées, et est baigné par le golfe de Gascogne.

      Il est difficile de préciser avec exactitude les contours d’Euskal Herria, dont les frontières administratives ne coïncident pas toujours avec les frontières ethniques et culturelles1. Selon l’Académie de la langue basque, il s’agit des territoires basques nommés en 1643 par l’écrivain Axular dans l’avant-propos de son livre « Gero »2,3, à savoir les sept provinces basques traditionnelles (Zazpiak Bat) : le Labourd, la Soule, la Basse-Navarre, la Navarre, la Biscaye, l’Alava et le Guipuscoa.

      Je maintiens que , tant du côté "espagnol" qu’’en France, BATASUNA a surfé sur le dégôut qu’inspire la répression post -franquiste- acharnement sur les prisonniers notamment- les provocations de xénophobie "anti basque" (par amalgame dégueue entre tel attentat aveugle d’ E.T.A et les BASQUES),

      ............pour tenter de rallumer un "nationalisme" qui permet de détourner les nécessités d’union anticapitaliste, en faisant des formes étatiques, une question -clé !

      C’est d’autant plus nul qu’in fine, cela renforce (exception en Catalogne récemment ) les partis bourgeois tel le PNV..

      Pour moi, et cela bien sur en ne mégotant pas tout soutien à TOUT ce qui est combat contre les atteintes insoutenables aux libertés (cf :récemment pour AURORE M.) , lutter contre TOUS les leurres de division ( y compris donc cette illusion "indépendantiste" )c’est une responsabilité révolutionnaire !

      C’est quelqu’un qui se sent catalan dans son coeur qui l’affirme..

      Cordialement

      A.C

    • ALAIN lorsque je dis que " ETA MENAIT UNE LUTTE ARMEE EN ESPAGNE " je cite ce que dit ETA , mais ce n est évidemment pas ce que je pense de l activité d ETA après la période franquiste , et ayant écrit pourquoi à plusieurs reprises je ne reviens pas dessus .

      Un mot toutefois , le mouvement abertzale se prétend "socialiste"alors pourquoi en dehors de ce qui ressemble à des déclamations , il ne participe pas aux luttes menées par les travailleurs basques pour l emploi , leur pouvoir d achat , la retraite ETC ou alors s’ils le font c ’est dans une totale discrétion qui démontre que leur préoccupation pour instaurer le socialisme n ’est qu ’une façade .

      être pour le socialisme, ça ne se décrète pas , ça se prouve , qu’y a t-il de socialiste en FRANCE comme en ESPAGNE dans l ’activité de L ETA et de ses satellites depuis la mort de FRANCO : NADA .... AU CONTRAIRE , le terrorisme a eu pour effet de renforcer les autonomistes de droite du PNV qui pratiquent la même politique que RAJOY ....

  • et vous n’avez même pas honte de vos propos ! Il vous est impossible d’avoir une vision autre que française ou espagnole, donc colonialiste. Impossible pour vous d’imaginer que l’on puisse combattre le capitalisme autrement que par les urnes et que l’on puisse être à la fois communiste et basque. Par contre franchouillard ou espagnoliste, ça ça vous plait. Vous niez l’état de guerre auquel sont liés les 2 états contre le peuple basque, vous traitez les combattants de tueurs, et curieusement vous omettez de causer des GAL (http://www.herrira-uztaritze.org/in...). Vous omettez de mentionner le mouvement aberzale de solidarité internationale tant avec la Palestine qu’avec les mouvements révolutionnaires du monde entier ou avec les états latinos clairement à gauche... Beaucoup d’omissions messieurs les juges...

    • J’assume mes propos (et uniquement les miens). Je laisse AC et Richard assumer les leurs.
      Maintenant, LBL, tu as fait la démonstration de la quantité inimaginable d’erreurs, de raccourcis et de bêtises que l’on peut produire en quelques lignes.
      On peut avoir dénoncé le GAL et ses commanditaires du PSOE sans pour autant sombrer dans l’apologie de l’histoire de l’ETA.
      Le GAL n’excuse pas l’assassinat de Youyes.
      Ni le tournant de 85 (les cibles civiles) ni celui de 95 (la socialisation de la douleur)...
      Notre idéal communiste, socialiste, révolutionnaire émancipateur... Ce n’est pas "plus il y aura de flaques de sang à chaque coin de rue, plus nous aurons montré notre "pureté"...

      Paco

    • Salut,Lou Béret !

      A part l’insulte "franchouillard" /espagnoliste" ) l’amalgame imbécile - jusqu’à insinuer de la manséitude pour les GAL ! !- , à part la connerie qui ferait du Comando Madrid de sinistre mémoire et autres tirs dans le dos d’un policier munipad d’IRUN je ne sais quels moments d’un "processus communiste"se distinguant du"crétinisme parlementaire" ,
      .............. mon pauvre LBL, te rends tu comptes de la pauvreté de ton apport au débat , surtout qu’ici, tu sais très bien que tu ne réponds à aucun de ces"hommes de Gôôche" qui vivent les yeux rivés sur les calendriers électoraux ?

      Je te présente mes voeux pourqu’en 2013, te concernant, "le changement" ce soit"maintenant " !

      Un peu moins de certitude arrogante et sectaire, un peu d’essai de réflexion sur ceux qui ne partagent pas tes opinions, un minimum d’écoute de de qui se dit parmi tes conc -citoyens, les travailleurs notamment, puisque tu te dis"communiste" .(??)

      Woaaarffffff

      J’ai tort de rigoler : BHL se dit bien " philosophe"..

      Rien d’étonnant donc à ce qu’un "BERET"..nous fasse porter le"chapeau"de son incapacité à rester serein en débat...!

      Tiens, cadeau, LBL..

      LENINE aurait pu écrire ceci à tous ceux qui, par exemple à BAYONNE....sont plus prompts à scander quatre slogans d’ INDEPENDANCE d’ EUZKADI.en basque,...qu’ à se bouger le cul pour ...appeler aux LUTTES anticapitalistes !

      Extrait daté de 1904 sous le titre "LA CORRUPTION DES OUVRIERS PAR UN NATIONALISME RAFFINÉ"....

      Plus le mouvement ouvrier se développe, et plus sont acharnées les tentatives de la bourgeoisie et des féodaux pour l’écraser ou le disloquer. Ces deux procédés, l’écrasement par la force et la dislocation sous l’influence bourgeoise, sont constamment pratiqués dans le monde entier, dans tous les pays, la priorité étant accordée tantôt à l’un, tantôt à l’autre, par les différents partis des classes dominantes.

      En Russie, notamment après 1905, lorsque les plus intelligents des bourgeois ont vu clairement combien la force brutale était insuffisante à elle seule, toutes sortes de partis et de groupes bourgeois « progressistes » usent de plus en plus souvent du procédé de la division des ouvriers par la diffusion de diverses idées et doctrines bourgeoises qui affaiblissent la lutte de la classe ouvrière.

      Au nombre de ces idées, il faut ranger un nationalisme raffiné, qui prêche la division et l’émiettement du prolétariat sous les prétextes les plus spécieux et les plus séduisants ; par exemple, sous prétexte de défendre les intérêts de la « culture nationale » de l’« autonomie ou de l’indépendance nationale » etc., etc.

      Les ouvriers conscients s’efforcent de rejeter tout nationalisme, aussi bien le nationalisme grossier, violent, à la Cent-Noir, que le nationalisme le plus raffiné, celui qui prêche l’égalité en droits des nations en même temps que... la dislocation du camp ouvrier, des organisations ouvrières, du mouvement ouvrier, par nationalités.

      es.

      Là est la différence radicale entre le programme national du marxisme et celui de n’importe quelle bourgeoisie, fût-elle la plus « avancée »      .

      Lla pleine égalité des droits implique aussi la répudiation de tout privilège en faveur d’une langue quelconque, elle implique la reconnaissance du droit à la libre disposition de toutes les nations.

      Au contraire, pour la bourgeoisie, la revendication de l’égalité en droits des nations revient bien souvent à prêcher en fait l’exclusivisme national et le chauvinisme, et s’associe très fréquemment à une propagande en faveur de la division et de l’isolement des nations. L’internationalisme prolétarien est absolument inconciliable avec cette position,

      C’est pourquoi les marxistes condamnent résolument ce qu’on appelle l’« autonomie nationale culturelle

      Mais LENINE ne devait pas être un "vrai" marxiste !

      Contrairement à tous les zozos qui depuis 90 ont réussi à "libérer" les "nations" de l’ex URSS en aidant à ce que des nouveaux ETATS indépendants permettent de hâter l’heure du COMMUNISME....

      Merci, "révolutionnaires"..des nouveaux ETATS tels que, Arménie, Azerbaïdjan ,Biélorussie, Estonie,Kazakhstan, Kirghizistan Lettonie Lituanie Moldavie, Russie, Tadjikistan,Turkménistan,Ukraine,Ouzbékistan !!

      En avant pour l’EUZKADI prolétarienne, la BRETAGNE soviétique, la WALLONIE socialiste, la REPUBLIQUE populaire d’AQUITAINE...!

      Avec s’il le faut, des guerilleros landais (la Forêt nous protègera !) avec guetteur monté sur échasses !
      ET kidnapping du facteur de PISSOS..pour rançon et impot révolutionnaire du charcutier de Biscarosse !

      Si j’étais méchant, je te dirais :

      « Bururik ez duenak, txapel-beharrik ez ! »

      AC

      Cherche pas sur google, LBL..c’est...

      Celui qui n’a pas de tête, n’a pas besoin de béret !

       :)
      Bisous catalono- marchaisio- franchouillards !