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Beaucoup de particuliers et d’entreprises vont arrêter de rembourser leurs crédits. Le pire est à venir.
Publie le mercredi 1er avril 2009 par Open-Publishing4 commentaires
Dépréciation d’actifs : le pire est à venir.
10 mars 2009.
L’agence de notation Standard & Poor’s vient de mettre sous surveillance négative l’équivalent de plus de 550 milliards de dollars d’actifs financiers adossés à des crédits hypothécaires américains, appelés Alt-A. Cette catégorie de crédits hypothécaires est intermédiaire entre les crédits subprime, les plus risqués, et les crédits prime, qui constituent l’essentiel des crédits immobiliers accordés aux ménages solvables.
Cette décision pourrait déboucher rapidement sur une dégradation de la notation de ces actifs, en raison de la chute continue des prix immobiliers aux Etats-Unis. Il y a un mois, Standard & Poor’s avait déjà remis sous surveillance négative l’équivalent de 427 milliards de dollars d’actifs adossés à des crédits subprime, dont la notation avait été fortement dégradée.
Au total, c’est donc près de 1000 milliards de dollars d’actifs supplémentaires adossés à des crédits hypothécaires qui pourraient être dégradés très prochainement, ajoutant de nouvelles pertes aux bilans des grandes banques américaines et européennes.
Mais on est encore loin du compte, et le pire est à venir.
Avec l’entrée plus que probable de l’économie mondiale en récession en 2009 - du jamais vu depuis la seconde guerre mondiale ! - , les défauts de paiement vont commencer à se multiplier sur tous les types de crédit accordés aux particuliers et aux entreprises. Les banquiers qui avaient "poussé à la consommation" de crédits pendant les années fastes, pour gonfler leurs bonus de fin d’année, vont se retrouver "collés" avec des montagnes de créances défaillantes.
Toutes les structures complexes à fort effet de levier, montées dans l’euphorie et la précipitation, les ABS (Asset Backed Securities), les CDO (Collateralized Debt Obligations), les CLO (Collateralized Loans Obligations) et autres CPDO (Constant Proportion Debt Obligations), sont entraînées dans un cycle infernal de dépréciation, à mesure que les actifs sous-jacents à ces structures (crédits hypothécaires, cartes de crédit, prêts étudiants, dette LBO, crédits syndiqués, etc) sont touchés par la crise.
Les pertes sur ces structures sont, en outre, amplifiées par le phénomène du "tranchage" qui concentre les risques dans les tranches les plus mal notées, et par un phénomène non anticipé de "recorrélation" entre les différentes tranches, qui dégrade l’ensemble de la structure dès lors qu’une partie est atteinte. C’est l’équivalent financier du phénomène de "résonance" qui provoque la destruction spectaculaire de certains ouvrages d’art (ponts, tunnels), suite à une répétition de petits chocs ponctuels. La résonance atteint aujourd’hui l’ensemble du système financier.
Ajoutez à cela que ces structures complexes ont été, en partie, acquises par des investisseurs (hedge funds notamment) qui se sont fortement endettés pour accroître leur gain potentiel, et vous avez une idée de la réaction en chaîne qui s’enclenche : dépréciations des actifs, pertes multipliées par l’effet de levier, ventes forcées en catastrophe sur un marché illiquide, nouvelles dépréciations d’actifs, et ainsi de suite.
Les caisses de retraite qui avaient aussi investi dans ces actifs - réputés sans risque -, font alors jouer des assurances - appelées CDS (Credit Default Swaps) - contractées auprès de grandes sociétés comme AIG, elles mêmes en pleine déroute aujourd’hui. L’effet domino s’enclenche. Comme dans une tragédie antique, les différents protagonistes accélèrent leur chute collective en essayant d’y échapper individuellement.
Fin janvier 2009, le Fonds Monétaire International estimait dans une note que les actifs compromis détenus par les banques américaines dépassaient les 2000 milliards de dollars, après avoir annoncé un premier chiffre de 1200 milliards de dollars en octobre 2008. Au vu des dernières nouvelles sur le front macroéconomique et sur le front financier, le FMI pourrait très rapidement revoir sa copie.
D’ici la fin de l’année, les dépréciations d’actifs liés à des crédits compromis pourraient atteindre 3000 à 4000 milliards de dollars, rien qu’aux Etats-Unis. Un chiffre à méditer, surtout quand on sait que c’est le contribuable qui paiera la note finale.
ALEXANDRE KATEB, Economiste, Consultant financier, Maître de conférence à Sciences Po et à l’ESG.
http://www.blogg.org/blog.php?idblog=71123&tag=actifs+toxiques
Messages
1. Beaucoup de particuliers et d’entreprises vont arrêter de rembourser leurs crédits. Le pire est à venir., 1er avril 2009, 08:45
personne ne m’a forcé à prendre du crédit dans ma vie , cela a été toujours réfléchi .
vivre au dessus de ses moyens par l’endettement en espérant devenir plus "riche" par les plus values , c’était participer au système capitaliste , beaucoup se brulent , surtout les petits qui y ont cru
1. Beaucoup de particuliers et d’entreprises vont arrêter de rembourser leurs crédits. Le pire est à venir., 1er avril 2009, 08:56
pour bcp , je veux dire la majo ... on ne peut autrement acheter un logement...
arrêter de dire n’importe quoi.
Se loger n’est pas vivre au-dessus de ses moyens !
2. Beaucoup de particuliers et d’entreprises vont arrêter de rembourser leurs crédits. Le pire est à venir., 1er avril 2009, 11:39, par val
Tant qu’il y aura des pauvres pour engraisser les riches nous ne sortirons jamais de ce système ,cette crise économique est surement la meilleur chose qui puisse arriver pour les futures générations ,j’éspère que vous enregistrez ,tous les discours ,que les usb brûlent les doigts tellement il ya de l’information qui fuse de partout que jamais nous aurions assez d’arbres pour faire des livres et raconter l’histoire de l’économie et de l’humanité.
Chers enfants,
A force de faire croire aux monstres ,sorcières et en attendant E.T,voilà venu le temps d’aller vivre sur une autre planète ,car la Terre est devenue invivable ,grands parents et parents ,nous n’avons pas su vous laisser cet espace de vie terrienne ,oui nous nous en foutions des ours ,des vers de terre,des oiseaux ,des ruisseaux,des océans,mais nous avons comme même pensé à ouvrir des livrets A ,des PEA,et j’en passe ,fruits de notre travail pour votre avenir car tout cela c’est pour vous !
3. Beaucoup de particuliers et d’entreprises vont arrêter de rembourser leurs crédits. Le pire est à venir., 1er avril 2009, 14:55
Oui, le pire est à venir, car on a trop tendance à confondre "patrons du CAC40" en fait des PDG, cadres supérieurs révocables mais tellement friqués parce qu’ils se prennent pour une "denrée" rare, et les patrons des PME qui s’engagent avec leurs biens mis en caution pour entreprendre. Et comme la majeure partie des travailleurs sont employés dans ces structures-là, et comme les banques rechignent à leurs faire des avances de trésorerie, le temps de laisser passer la crise, des plans sociaux il va y en avoir.
Il faut arrêter de maltraiter les travailleurs, au prétexte que la crise est là, et qu’ils n’auraient pas le droit d’aller en Tunisie (peut-être pour aller voir leur famille) ou au cinéma, ou agrandir leur maison trop petite pour la famille. Il me semble que les salariés ont encore le droit de vivre selon leurs souhaits, à l’instar des nantis qui eux font pire que tout. Ceux-là sont des pique-assiettes, des oisifs, et surtout des pilleurs et des voleurs, des magouilleurs, des malhonnêtes qui se soustraient de l’impôt en créant des fondations via les paradis fiscaux. Le travailleur n’en est pas encore là !
La TV n’est plus ce qu’elle était, elle manipule à volonté les images et les interviews pour orienter la critique comme tu es justement en train de le démontrer. Le salarié travaille dur, il donne la moitié de son temps à l’entreprise (transport, et repas compris), il est normal qu’il ait des rêves pour tenir debout. Et puis on est pas des curés !