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Blessé par balle à Cergy

Publie le jeudi 5 avril 2007 par Open-Publishing

Transmis par Janos

PONTOISE, HIER SOIR.
Amir Mohammad, qui a été blessé par balle à l’épaule dimanche après-midi, compte déposer plainte contre X

Article paru dans le Parisien du 4 avril 2007

« JE SUIS quand même choqué. J’ai failli mourir, confiait hier soir Amir Mohammad. Ma famille est en pleurs et a eu très peur... »

Assis dans le bureau de son avocat à Pontoise, le jeune homme a accepté de raconter ce qu’il avait vécu dimanche après-midi à la Croix-Petit, à Cergy.

Agé de 20 ans, cet habitant des Linandes a reçu une balle dans l’épaule alors qu’il se trouvait à proximité d’affrontements qui opposaient des jeunes aux policiers.
Me Jean-Louis Ride, qui le représente, envisage aujourd’hui ou au plus tard en fin de semaine, de déposer plainte contre X pour violences volontaires avec arme.

Depuis, la tension reste vive dans le quartier où d’importantes forces de police étaient déployées hier soir encore .

« Vers 14 h 30, j’ai retrouvé des amis pour faire du football sur le terrain de la Croix-Petit, explique Amir Mohammad. C’est une habitude que nous avons prise chaque week-end. Le match a duré trois ou quatre heures et ensuite j’ai continué à jouer mais avec des petits.

C’est à ce moment-là que j’ai vu arriver des jeunes qui se sont regroupés en allant vers la passerelle du Parc. Ils avaient les visages masqués par des cagoules, des casquettes baissées, des tee-shirts et insultaient les policiers à l’autre bout de la passerelle. Les petits qui jouaient avec moi sur le terrain se sont sauvés d’un côté et moi de l’autre. »

Selon ses propos, Amir Mohammad s’éloignait de l’endroit où se déroulaient les incidents tout en se retournant régulièrement pour observer ce qui se passait.

« J’ai vu des jeunes qui jetaient des pierres et j’ai aussi entendu plusieurs détonations, poursuit-il. Et, peut-être une vingtaine de secondes plus tard, j’ai senti une douleur à l’épaule et j’ai vu du sang qui coulait mais je n’ai pas compris ce qui se passait. »

Le jeune s’apprête à rejoindre la place de la Croix-Petit et interpelle un ami qui arrivait en voiture.

Selon la reconstitution qui a eu lieu sur place lundi après-midi en présence de la victime et
d’enquêteurs de plusieurs services dont l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), il y aurait 147 m entre l’endroit où Amir Mohammad a été touché et la zone où se trouvaient les policiers.

Ces derniers, qui ont été pris à partie par un groupe de jeunes, auraient tiré quatre fois en l’air pour pouvoir se dégager.

La victime a été conduite à l’hôpital de Pontoise par son ami et placée en garde à vue, en fin de soirée, à 22 h 40.

D’après les radios, la balle s’est fragmentée en deux dans l’épaule du jeune homme.
Les médecins, qui avaient jugé préférable de ne pas opérer, ont changé d’avis et extrairont un des deux morceaux.
L’intervention, qui est programmée dans une semaine, devrait permettre d’identifier la balle et de savoir d’où elle provient.

* Les enquêteurs n’ont pas retenu de charges contre lui *

Amir Mohammad a été auditionné lundi par plusieurs enquêteurs, dont ceux de l’IGPN. Sa garde à vue a été levée à 15 h 45. « Je suis sorti totalement libre et sans aucune charge contre moi », précise le jeune homme. « Il n’a par ailleurs jamais été condamné et il travaille », tient à ajouter son avocat.

Hier après-midi, des enfants de l’école du Chemin-Dupuis ont retrouvé deux douilles à l’endroit où se tenaient les policiers.

Elles ont été rapportées hier soir à la famille de la victime, puis remises à l’avocat. Aux enquêteurs ensuite de vérifier si elles correspondent à un calibre 9 mm, celui des armes utilisées par les policiers.

Propos recueillis par Claire Guédon


PONTOISE, HIER SOIR.
Amir Mohammad, qui a été blessé par balle à l’épaule dimanche après-midi, compte déposer plainte contre X

Article paru dans le Parisien du 4 avril 2007

« JE SUIS quand même choqué. J’ai failli mourir, confiait hier soir Amir Mohammad. Ma famille est en pleurs et a eu très peur... »

Assis dans le bureau de son avocat à Pontoise, le jeune homme a accepté de raconter ce qu’il avait vécu dimanche après-midi à la Croix-Petit, à Cergy.

Agé de 20 ans, cet habitant des Linandes a reçu une balle dans l’épaule alors qu’il se trouvait à proximité d’affrontements qui opposaient des jeunes aux policiers.
Me Jean-Louis Ride, qui le représente, envisage aujourd’hui ou au plus tard en fin de semaine, de déposer plainte contre X pour violences volontaires avec arme.

Depuis, la tension reste vive dans le quartier où d’importantes forces de police étaient déployées hier soir encore .

« Vers 14 h 30, j’ai retrouvé des amis pour faire du football sur le terrain de la Croix-Petit, explique Amir Mohammad. C’est une habitude que nous avons prise chaque week-end. Le match a duré trois ou quatre heures et ensuite j’ai continué à jouer mais avec des petits.

C’est à ce moment-là que j’ai vu arriver des jeunes qui se sont regroupés en allant vers la passerelle du Parc. Ils avaient les visages masqués par des cagoules, des casquettes baissées, des tee-shirts et insultaient les policiers à l’autre bout de la passerelle. Les petits qui jouaient avec moi sur le terrain se sont sauvés d’un côté et moi de l’autre. »

Selon ses propos, Amir Mohammad s’éloignait de l’endroit où se déroulaient les incidents tout en se retournant régulièrement pour observer ce qui se passait.

« J’ai vu des jeunes qui jetaient des pierres et j’ai aussi entendu plusieurs détonations, poursuit-il. Et, peut-être une vingtaine de secondes plus tard, j’ai senti une douleur à l’épaule et j’ai vu du sang qui coulait mais je n’ai pas compris ce qui se passait. »

Le jeune s’apprête à rejoindre la place de la Croix-Petit et interpelle un ami qui arrivait en voiture.

Selon la reconstitution qui a eu lieu sur place lundi après-midi en présence de la victime et
d’enquêteurs de plusieurs services dont l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), il y aurait 147 m entre l’endroit où Amir Mohammad a été touché et la zone où se trouvaient les policiers.

Ces derniers, qui ont été pris à partie par un groupe de jeunes, auraient tiré quatre fois en l’air pour pouvoir se dégager.

La victime a été conduite à l’hôpital de Pontoise par son ami et placée en garde à vue, en fin de soirée, à 22 h 40.

D’après les radios, la balle s’est fragmentée en deux dans l’épaule du jeune homme.
Les médecins, qui avaient jugé préférable de ne pas opérer, ont changé d’avis et extrairont un des deux morceaux.
L’intervention, qui est programmée dans une semaine, devrait permettre d’identifier la balle et de savoir d’où elle provient.

* Les enquêteurs n’ont pas retenu de charges contre lui *

Amir Mohammad a été auditionné lundi par plusieurs enquêteurs, dont ceux de l’IGPN. Sa garde à vue a été levée à 15 h 45. « Je suis sorti totalement libre et sans aucune charge contre moi », précise le jeune homme. « Il n’a par ailleurs jamais été condamné et il travaille », tient à ajouter son avocat.

Hier après-midi, des enfants de l’école du Chemin-Dupuis ont retrouvé deux douilles à l’endroit où se tenaient les policiers.

Elles ont été rapportées hier soir à la famille de la victime, puis remises à l’avocat. Aux enquêteurs ensuite de vérifier si elles correspondent à un calibre 9 mm, celui des armes utilisées par les policiers.

Propos recueillis par Claire Guédon

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