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Blocage train nucléaire mardi 1er juillet près de Bayeux (calvados)

Publie le vendredi 4 juillet 2008 par Open-Publishing

GANVA : Blocage du train de déchets nucléaire, communiqué de fin d’action

Groupe d’Actions Non-Violentes Antinucléaires (GANVA)

Communiqué de fin d’action

Le Molay-Littry - jeudi 3 juillet 2008

Les militant-e-s du GANVA ont bloqué mardi midi 1er juillet 2008 le train de déchets nucléaires en provenance d’Italie et à destination de La Hague. L’action a duré environ six heures, impliquant une douzaine de personnes, dont 4 étaient enchaînées à la voie que devait emprunter les 12 tonnes de matières hautement radioactives. Un premier TER s’est arrêté sur l’autre voie alors qu’elle n’était pas occupée par les militant-e-s. Des agents de la SNCF sont rapidement arrivés sur place. Le GANVA a alors expliqué sa volonté de ne bloquer que le train nucléaire. Malgré l’importance des forces de l’ordre déployées aux alentours et la présence d’un hélicoptère,
les gendarmes sont arrivés tardivement sur le lieu de l’action. Les
militant-e-s qui n’étaient pas cadenassé-e-s ont été interpellé-e-s sans
ménagement. Les 4 autres, pourtant dans l’incapacité de se libérer, ont
été menacés avec des Tasers*.

Les forces de l’ordre étaient mal préparées à ce genre d’action pacifique.
Elles ont inutilement cherché à déloger les militants en tirant violemment
sur leurs bras entravés.

Les gendarmes sont venus à bout du bloc de béton dans lequel le dernier
militant était cadenassé. Pour cela ils ont utilisé des barres à mine et
une tronçonneuse à proximité de sa tête sans aucune protection.

Vers 18h, la voie était complètement libérée. Les 4 castors de déchets
nucléaires sont arrivés à Valognes un peu après 20h, soit avec 6 heures de
retard.

Onze militant-e-s ont été placé-e-s en garde à vue. Deux d’entre eux qui
étaient liés par un tube en métal dans lequel ils étaient cadenassés ont
été relâchés hâtivement à 1h du matin dans la nuit de mardi à mercredi. En
effet, ni les gendarmes ni les pompiers n’ont voulu prendre la
responsabilité de découper le tube. Les autres ont été libéré-e-s à 13h
mercredi.

Nous tirons quelques enseignements de cette action.

En réponse à :
 la présence d’individus non-violent-e-s sur les voies
 un blocage sans dégradation
 la volonté de bloquer uniquement le convoi de déchets,
les autorités ont :
 fait preuve d’amateurisme quant à la localisation de l’action
 utilisé un hélicoptère qui n’a eu comme effet que de semer la panique
parmi le bétail et les riverains
 menacé l’intégrité physique des militant-e-s (Tasers, coup de barre à
mine, libération prématurée de deux militants encore entravés au milieu de
la nuit)
 montré leur incapacité à faire face à une action non-violente
 immobilisé un train de voyageur (contrairement ce qui a été relaté dans
la presse, ce train était climatisé et les passager-e-s ont été très
compréhensif-ve-s)

Quelques individus ont démontré que la sécurité des transports des déchets
nucléaires n’est absolument pas maîtrisé, contrairement à ce que voudrait
faire croire l’Etat et le lobby nucléaire.

Nous dénonçons le trafic incessant de matières radioactives et la
banalisation du nucleaire qui est extrêmement dangereux pour l’homme et
l’environnement, et qui n’est en aucun cas la solution aux changements
climatiques.

Il n’y a aucune solution satisfaisante pour les déchets nucléaires, et
surtout pas l’enfouissement, ni à Bure, ni ailleurs. Arrêtons d’en
produire.
Stop-EPR ! Stop-THT ! Stop-ITER !

Le GANVA, groupe informel de simples individus opposé-e-s fermement au
nucléaire, appelle la population à se mobiliser sous toutes formes
d’actions non-violentes et notamment lors de la manifestation du 12
juillet prochain à Paris.

* Après l’accident de Tchernobyl, l’Italie décide l’abandon de l’énergie
nucléaire par référendum en 1987 et se retrouve avec le lourd héritage des
déchets nucléaires à gérer. Face à l’opposition, par référendum, de la
population aux projets de site de stockage de ces déchets radioactifs, le
Gouvernement italien décide de les exporter à l’étranger et plus
exactement en France.

** Pistolets à impulsion électrique délivrant une décharge de 50000 volts,
qui ne doivent être utilisés que sur des personnes agressives ou qui
résistent violemment à leur arrestation.

Contact : ganva@nanodata.com
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