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Budget militaire : Droite = Gauche

Publie le mercredi 14 mars 2007 par Open-Publishing
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Budget militaire - Droite-gauche : au rapport !

Ceux qui s’imaginaient que Ségolène Royal allait prendre sur le budget militaire pour renforcer celui de l’Éducation vont être déçus. La candidate socialiste « entend maintenir le budget actuel » et consacrer aux armées 2 % du PIB (produit intérieur brut, la valeur de tout ce qui est produit en un an dans le pays).

2 % du PIB, soit 47,7 milliards d’euros de dépenses militaires prévues en 2007, c’est ce que fait le gouvernement actuel et c’est aussi, au centime près, ce que fera Sarkozy s’il est élu.

L’un et l’autre candidats affirment vouloir maintenir les « opérations extérieures » de l’armée française. Ces opérations consistent essentiellement à soutenir des dictateurs « amis de la France » et vomis par les populations, mais garants des intérêts des groupes industriels et financiers français dans leurs pays.

Sarkozy comme Royal veulent également continuer la politique de renouvellement de l’équipement des armées. Ils ne savent sans doute pas exactement combien il y a de sous-marins, ni de quel type, mais ils savent qu’il faut continuer à en construire et à les équiper de missiles nucléaires à longue portée. Et ils doivent bien se douter aussi que bien des missiles sont achetés à Lagardère, les systèmes de guidage et les radars à Thales et que ces deux firmes équipent conjointement chars, navires, avions (vendus par Dassault) etc. Cela représente une bonne partie du budget militaire (66 % de celui de la marine, par exemple) et une bonne partie aussi du profit gracieusement offert par l’État aux marchands de canons.

De président en président, la politique militaire n’a jamais varié. Les bases militaires ont été maintenues dans les ex-colonies, les interventions militaires des uns ont été poursuivies par les autres. De même les contrats signés par un gouvernement sont honorés par le suivant, Chirac a payé les traites de Mitterrand, qui avait réglé celles de Giscard...

Sarkozy ou Royal continueront de même. Cela s’appelle la « continuité de l’État ».

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