Accueil > CE JOUR LÀ...Le 7 novembre 1917

CE JOUR LÀ...Le 7 novembre 1917

Publie le lundi 7 novembre 2005 par Open-Publishing
8 commentaires

CE JOUR LÀ...
Le 7 novembre 1917
Début de la Révolution d’Octobre

LIRE RELIRE
Victor Serge

 http://www.marxists.org/francais/se...

Messages

  • 80 millions de morts au goulag et y a encore des nostalgiques ?

    • C’est une idiotie : le goulag n’existait pas en novembre 1917, mais par contre on était en pleine boucherie de 14-18 !!!
      Mais peut-être le commentateur précédent est-il nostalgique de cette boucherie qui fit 20 millions de morts !

      NOSE

    • Les réactionnaires ont un intérêt évident à confondre le totalitarisme stalinien, exterminateur des bolcheviks, avec le bolchevisme, afin d’atteindre la classe ouvrière, le socialisme, le marxisme.

      Qu’a fait le christianisme pendant les catastrophes sociales ? Qu’est devenu le libéralisme ? Qu’a produit le conservatisme éclairé ou réactionnaire ?

      N’a-t-il pas engendré Mussolini, Hitler, Salazar et Franco ? S’il s’agissait de peser honnêtement les faillites d’idéologies, nous aurions du travail pour longtemps. Et rien n’est fini…

    • On se souviendra également que dès le 20 décembre, toute forme de grève sera interdite...une date anniversaire très sympathique...

    • Le 7 novembre 1917, le dirigeant bolchevik Lénine lança ses partisans révolutionnaires dans un soulèvement à Pétrograd (alors capitale de la Russie) contre le gouvernement provisoire dirigé par Kerensky (notons qu’à cette époque, la Russie utilise encore le calendrier julien : la date du 7 novembre correspond au 25 octobre).

      Vus dans leur globalité, les évènements à Pétrograd se déroulèrent sans effusion de sang : les bolcheviks parvinrent à prendre les symboles gouvernementaux sans résistance avant de lancer un assaut final sur le Palais d’hiver

      Le jour suivant, les Soviets élirent un conseil des commissaires du peuple comme base du nouveau gouvernement soviétique, en attendant la convocation d’une assemblée constituante, et passé un décret de paix et un décret sur la terre.

      Les acquis

      La Révolution d’Octobre avait donc réalisé les deux principales revendications populaires : la paix et le partage des terres. Par ailleurs, pour la première fois, les prolétaires pouvaient s’exprimer et prendre leurs affaires en main au travers d’une kyrielle de comités et de conseils, l’Eglise était séparée de l’Etat et les nationalités n’étaient plus sous le joug grand-russien.

      La Révolution d’Octobre reposait sur un pari : la révolution Russe sera le détonateur de la révolution européenne. Dans cet espoir, elle trouvait sa légitimité, sa raison historique. Une vague révolutionnaire a bien balayé l’Europe : Berlin (1918), Commune hongroise de Béla Kun (1919), mouvement des conseils à Turin (1920), Octobre allemand (1923). Dès 1921 cependant, il est clair que la révolution européenne a échoué essentiellement du fait de la social-démocratie allemande.

      La tentative russe se trouve dans une situation inédite et difficile : tenir dans l’isolement et un contexte international hostile. Du coup, bien des mesures d’urgences prises par les bolcheviks dans l’attente d’un soutien international extérieur deviennent durables et prennent une toute autre signification.

  • Entendez-vous le petit bruit ? Si si écoutez bien : c’est celui des machines à coudre chinoises qui vont mettre tout le monde d’accord sous le flot du libéralisme pur sucre...

    • c’est à la tendance bolcheviste que revient le mérite historique d’avoir proclamé dès le début et suivi avec une logique de fer la tactique qui seule pouvait sauver la démocratie et pousser la révolution en avant. Tout le pouvoir aux masses ouvrières et paysannes, tout le pouvoir aux soviets -c’était là en effet le seul moyen de sortir de la difficulté où se trouvait engagée la révolution, c’était là le coup d’épée qui pouvait trancher le nœud gordien, tirer la révolution de l’impasse et lui ouvrir un champ de développement illimité.

      Le parti de Lénine fut ainsi le seul en Russie qui comprit les vrais intérêts de la révolution ; dans cette première période, il en fut la force motrice, en tant que seul parti qui poursuivit une politique réellement socialiste.

      C’est ce qui explique également pourquoi les bolcheviks, au début minorité calomniée et traquée de toutes parts, furent en peu de temps poussés à la pointe du mouvement, et purent rassembler sous leurs drapeaux toutes les masses vraiment populaires : le prolétariat des villes, l’armée, la paysannerie, ainsi que les éléments révolutionnaires de la démocratie, à savoir l’aile gauche des socialistes-révolutionnaires.
      Le parti de Lénine a été le seul qui ait compris le devoir d’un parti vraiment révolutionnaire, et qui, par son mot d’ordre : "Tout le pouvoir aux ouvriers et aux paysans !", a fait, presque du jour au lendemain, de ce parti minoritaire, persécuté, calomnié, "clandestin", dont les chefs étaient comme Marat, obligés de se cacher dans des caves, le maître absolu de la situation

      Tout ce qu’un parti peut apporter, en un moment historique, en fait de courage, d’énergie, de compréhension révolutionnaire et de conséquence, les Lénine, Trotsky et leurs camarades l’ont réalisé pleinement. L’honneur et la capacité d’action révolutionnaire, qui ont fait à tel point défaut à la social-démocratie, c’est chez eux qu’on les a trouvés. En ce sens, leur insurrection d’Octobre n’a pas sauvé seulement la révolution russe, mais aussi l’honneur du socialisme international.

      Rosa Luxemburg

    • C’est un peu long, je l’ai cherché et retrouvé sur Internet, de Rosa Luxembourg :

      .../...D’après la théorie de Trotsky, toute assemblée élue ne reflète une fois pour toutes les idées, la maturité politique et l’état d’esprit du corps électoral que juste au moment où il se rend aux urnes. Ainsi l’assemblée démocratique serait toujours le reflet de la masse à l’époque des élections, tout comme, d’après Herschel , le ciel étoilé nous montre les astres, non pas tels qu’ils sont au moment ou nous les contemplons, mais tels qu’ils étaient au moment ou ils envoyaient leurs rayons d’une distance incommensurable sur la Terre. Ce qui revient à nier complètement tout lieu vivant entre les élus et leurs électeurs, toute influence réciproque des uns sur les autres.

      Cette conception est en contradiction complète avec toute l’expérience de l’histoire. Celle-ci nous montre, au contraire, que le fluide vivant de l’opinion populaire baigne constamment les corps représentatifs, les pénètre, les dirige. Sinon comment expliquer que, dans tous les parlements bourgeois, nous assistons de temps à autre aux plus réjouissantes cabrioles des "représentants du peuple", qui, animés soudain d’un "esprit nouveau", font entendre des accents tout à fait inattendus, que, de temps à autre, les momies les plus desséchées prennent des airs de jeunesse, et que les Scheidemann de tout acabit trouvent tout à coup dans leur poitrine des accents révolutionnaires, quand la colère gronde dans les usines, dans les ateliers et dans les rues ?..../...

      .../...Tout cela montre que "le lourd mécanisme des institutions démocratiques" trouve un correctif puissant précisément dans le mouvement vivant des masses, dans leur pression continue. Et plus l’institution est démocratique, plus le pouls de la vie politique des masses est vivant et fort, et plus directe et précise est l’action exercée par elles, en dépit du caractère figé des programmes des partis et du caractère périmé des listes de candidats, etc. Assurément toute institution démocratique, comme toute les institutions humaines d’ailleurs, a ses limites et ses défauts. Mais le remède inventé par Lénine et Trotsky, qui consiste à supprimer la démocratie en général, est pire que le mal qu’il est censé guérir : il obstrue en effet la seule source vivante d’où peuvent sortir les moyens de corriger les insuffisances congénitales des institutions sociales, à savoir la vie politique active, libre, énergique, de larges masses populaires../....

      ....et donc ? Donc la suppression de la démocratie empêche de corriger les institutions sociales, et donc et donc et donc ? = Révolution , quick ! Zigouillée la révolution !
      Bureaucratisation logique et rapide au pas de charge .... Contre-révolution sanglante (Staline)...

      Voilà, on pouvait dire donc autre chose sur la révolution russe en parlant de Rosa Luxembourg...
      Nul doute que son assassinat par les socio-democrates allemands, le 15 janvier 1919, priva l’humanité d’une intelligence lucide et acérée...
      En peu de lignes elle avait plié le sort futur de la révolution russe en pointant du doigt là où cette dernière sombrerait rapidement (1an seulement après la révolution russe !)...

      Trotsky allait mettre encore un paquet d’années avant de comprendre, en partie, et avec d’autres angles originaux, cette malfaçon anti-democratique de la révolution russe aux côtés de circonstances objectives bien difficiles (3 à 4% d’ouvriers, une guerre effroyable, difficile après de faire un gouvernement ouvrier avec des ouvriers si peu puissants....)....Il mettra une dizaine d’années avant de commencer à tirer des conclusions sérieuses...

      Une partie des partis communistes, quelques dizaines d’années ensuite, allaient également comprendre, d’autres s’aligner purement et simplement sur la social-démocratie...

      Pas moins de démocratie mais beaucoup + !
      On ne fait pas de course de vitesse avec la bourgeoisie au plus anti-democratique que moi tu meurs...
      La démocratie est une valeur révolutionnaire, à étendre là où le despotisme de la bourgeoisie frappe et ahinile les bienfaits démocratiques du reste de la société, c’est à dire dans les entreprises....

      Ca c’est pour nous....

      Copas