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CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER
Publie le vendredi 15 juillet 2005 par Open-Publishing13 commentaires

de Verdi
Avec l’ultra-droite chiraquienne au pouvoir, le salarié actif privé d’emploi est devenu, malgré lui, membre d’une nouvelle ethnie gênante, à abattre coûte que coûte : les chômeurs (tous fainéants bien sûr). Sondages bidons à l’appui (CREDOC, CSA, BVA), tout est fait pour le salir, le discréditer, parce que sa présence fait tache dans la société française bien pensante des classes moyennes lesquelles, bien naïves, se croient immunisées contre le chômage.
De surcroît, la prise de conscience par les politiciens que le chômeur est aussi un électeur fait peur. Une raison de plus pour l’ultra-droite, inquiète de perdre l’élection présidentielle de 2007, d’en neutraliser (éliminer) le plus grand nombre possible, quelle que soit la méthode utilisée.
Jamais à court d’idées quand il s’agit d’attaquer lâchement les plus fragiles à des fins politiciennes peu reluisantes, la droite extrême s’est donc mise en tête de faire disparaître au karcher ces chômeurs pestiférés qui encombrent les statistiques, en amplifiant le nettoyage ethnique dès la rentrée de septembre ! C’est le projet du Premier ministre Villepin pour ne pas déplaire au Médef et surenchérir par rapport l’ignominie ultra-libérale de Sarkozy.
Pourtant, il existe une solution simple, et cependant pas nouvelle, pour commencer à résoudre une partie du problème de l’emploi, tout en ménageant et respectant les principaux concernés : le remplacement accéléré des générations au travail. Des centaines de milliers de seniors, ayant cotisé plus de 30 ans aux régimes de retraite, sont probablement disposés à laisser leur place progressivement, voire immédiatement. Mais, à l’évidence, il n’est pas dans la culture de l’ultra-droite de faire des choix intelligents, humains et opportuns !
Le remplacement accéléré des générations au travail
Le remplacement accéléré de la génération descendante par la montante répond à une nécessité imposée par la conjoncture actuelle. Elle est une mesure d’adaptation des ressources d’emplois par un rééquilibrage entre actifs jeunes et moins jeunes. Le remplacement accéléré impose une juste solidarité vis-à-vis des seniors au profit d’une stabilisation et d’une pérennisation des emplois pour les jeunes.
Quel que soit le coût financier de cette mesure incitative, il sera toujours inférieur aux sommes colossales englouties par la gabegie des 100 milliards d’euros de fonds publics gaspillés ou détournés chaque année en France. C’est une mesure de bon sens en ce qu’elle permet de transmettre, dans des conditions acceptées par tous (entreprises et salariés), au moment précis où c’est nécessaire -et pas trop tard comme c’est le cas depuis des années- des emplois vitaux pour l’avenir des jeunes, sans préjudice pour les partants.
Deux repères révèlent une anomalie « générationnelle » que se garde bien de corriger le gouvernement médefien pour éviter un renversement de tendance sur le marché de l’emploi qui pousserait les salaires à la hausse : le chômage des jeunes et celui des seniors. En 2004, le nombre des jeunes chômeurs de moins de 25 ans était d’environ 580 000, soit un ordre de grandeur assez proche des 450 000 chômeurs de plus de 50 ans. Delà à prétendre que libérer les emplois occupés par des seniors -par les départs anticipés- dégagerait une quantité d’emplois équivalente pour les jeunes, serait un calcul pas tout à fait exact. Car, il n’y a pas nécessairement correspondance entre la recherche des uns et l’offre rendue ainsi immédiatement disponible.
Reste que, sur la durée (plusieurs années), cette hypothèse du remplacement "accéléré" d’une génération par la suivante mérite certainement beaucoup plus d’intérêt que le renforcement monstrueux, dès la rentrée prochaine, des mesures coercitives et répressives contre les exclus de l’emploi. Des dispositions criminelles visant à éradiquer, non pas le chômage, mais les chômeurs, sans se soucier le moins du monde de leur devenir, et encore moins de leur souffrance et de celle de leur famille ou de leurs proches.
L’urgence : organiser et harmoniser départs et arrivées entre générations pour libérer des postes de travail
-Première priorité : les jeunes de 18 à 45 ans. Il faut réunir les conditions pour que les jeunes puissent entrer ou se maintenir sereinement dans la vie active. Pour ce faire, il convient d’organiser le départ progressif, négocié et volontaire, des plus de 50 ans encore actifs afin de libérer le plus vite et le mieux possible des postes en entreprises privées et dans la fonction publique.
-Deuxième priorité : les exclus du travail de plus de 45/50 ans. Pour les plus de 45/50 ans privés d’emplois, il faut instaurer, comme en Belgique, la dispense de recherche d’emploi pour ceux qui le souhaitent avec, à la clé, une compensation financière qui leur permette un revenu décent, en attendant la retraite.
La solution de l’ultra-droite dès le mois de septembre : le "nettoyage" ethnico-social au karcher
Dans les pays industrialisés, la part des emplois "marchands" diminue inexorablement dans une économie de marché mondialisée ultra-libérale, soumise à la règle du profit maximum et immédiat. Depuis son arrivée inopinée en 2002, le gouvernement d’ultra-droite français n’a jamais manifesté la moindre intention d’imposer un autre système économique, qui replacerait l’être humain au centre des préoccupations. Faut pas rêver ! Pire, Villepin va réduire de façon drastique la part des emplois publics.
Résultat : le volume d’emplois disponibles, privés ou publics, va aller encore en diminuant au cours des années à venir.
Face à ce constat, que fait la droite depuis qu’elle gouverne ? Au service d’intérêts financiers privés aujourd’hui représentés par Madame Parisot (présidente ultra-libérale du Medef), elle ne connaît qu’une réponse et n’en démord pas : le "nettoyage" ethnico-social des chômeurs, pour ne pas dire la solution "finale", qui sera appliqué sans pitié, au karcher (voir l’article de Remi Barroux ci-après). C’est ce que préconise sans cesse le dangereux agité Sarkozy. C’est le choix délibéré de la destruction du tissu social débutée sous Balladur en 1993 et amplifiée depuis 10 ans par l’UMP/UDF sous la présidence de Chirac.
Cette politique est soutenue et inspirée par des parlementaires revanchard(e)s de droite extrême, peu engageant(e)s, qui ne représentent pourtant que 20% de l’électorat, lesquels ne sont là que pour s’en mettre plein les poches -30 000 euros au moins par mois- et cumuler les avantages et privilèges. Accessoirement, ils pondent des propositions de loi odieuses -dont s’inspire à présent très largement Villepin pour matraquer les chômeurs- invariablement dirigées contre les catégories sociales les plus fragiles (voir la proposition de loi de Mme Joissins-Masini ci-après)
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Les pouvoirs scandaleux donnés aux conseillers généraux et aux maires pour qu’ils traquent les chômeurs : la porte grande ouverte au clientélisme et à l’arbitraire
Quant au plan de cohésion social de M. Borloo, les dispositions qu’il contient portent la marque du retour à une société de maîtres et de serfs, dans laquelle les employés seront corvéables à merci, comme en témoigne la récente autorisation du travail de nuit... pour les mineurs (moins de 18 ans). Dans cet esprit, les pouvoirs exorbitants donnés aux conseillers généraux et aux maires, pour la mise en œuvre des contrats « aidés » et le suivi des chômeurs, relèvent d’un clientéliste évident, et sont proprement scandaleux.
Finis la confidentialité et le respect de la vie privée des personnes qui étaient des règles intangibles garanties jusque-là par les services de l’Etat (DDTE, ANPE). Les contrats seront conclus à la tête du client, en fonction des intérêts électoraux des élus, au bon vouloir de tel maire UMP ou UDF, ou PS etc. en échange des voix sonnantes et trébuchantes des demandeurs. Place donc à la corruption, à l’intimidation, au harcèlement moral, à la délation par des petits hobereaux, de province ou de quartier, chargés par Villepin de traquer les chômeurs. Voilà les dérives que vont devoir subir quotidiennement les exclus de l’emploi dans leur région, dans leur département, dans leur ville et dans leur village.
Verdi
http://vive.laliberte.chez.tiscali.fr
Vive la Liberte
Le chômage
Entre le 4e trimestre 2002 et le 4e trimestre 2003, le chômage a augmenté de 0,8 point, soit environ 230 000 chômeurs de plus.
Cette progression touche toutes les catégories de population.
Le taux de chômage reste supérieur à la moyenne chez les jeunes, les non-diplômés, les ouvriers et les femmes.
Passé 50 ans, retrouver un emploi reste très difficile : cette population ne représente que 6 % des salariés embauchés dans l’année, contre 17 % des chômeurs.
Pour la première fois depuis 1993, la France a perdu des emplois (- 67 000).
Les chiffres de l’année 2004
– 31 août 2004 : 2 707 000, dont 583 000 jeunes de moins de 25 ans et 457 000 de plus de 50 ans.
– 31 mai 2004 : 2 678 000, dont 584 000 jeunes de moins de 25 ans et 449 000 de plus de 50 ans.
– 31 janvier 2004 : 2 685 000, dont 574 000 jeunes de moins de 25 ans et 454 000 de plus de 50 ans.
Par comparaison, les 31 août 2003 : 2 676 000, 31 août 2002 : 2 453 000 et 31 août 2001 : 2 314 000.
Entre janvier 2004 et août 2004, on compte 22 000 chômeurs de plus, avec une augmentation de 11 000 chez les moins de 25 ans et de 3 000 chez les plus de 50 ans.
En pourcentage
Le chômage touche 9,9 % de la population en août 2004, chiffre relativement constant depuis juin 2003 (9,8 %), où o n notait une flambée avec juin 2002 (9,0 %).
Les jeunes de moins de 25 ans en sont principalement victimes : 21,5 % en août 2004
Source : enquête sur l’emploi de l’INSEE, publié en avril 2004
PROPOSITION DE LOI CONTRE LES CHOMEURS
Proposition de loi N° 1309 de Mme Maryse Joissains-Masini mettant les demandeurs d’emploi et bénéficiaires du revenu minimum d’insertion à la disposition des communes ou de leurs groupements afin de leur confier des activités d’intérêt général et de les inciter à une recherche active d’emploi. Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 17 décembre 2003.
PRÉSENTÉE
par Mme Maryse JOISSAINS-MASINI, M. Jean AUCLAIR, Mme Sylvia BASSOT, MM. Jean-Claude BEAULIEU, Jacques-Alain BÉNISTI, Jean-Louis BERNARD, Marc BERNIER, Etienne BLANC, Roland BLUM, Jacques BOBE, Loïc BOUVARD, Ghislain BRAY, Bernard BROCHAND, Mme Joëlle CECCALDI-RAYNAUD, MM. Roland CHASSAIN, Jean-Louis CHRIST, Louis COSYNS, Charles COVA, Olivier DASSAULT, Bernard DEPIERRE, Jacques DOMERGUE, Philippe DUBOURG, Gérard DUBRAC, Eric DIARD, André FLAJOLET, Jean-Michel FOURGOUS, Mme Arlette FRANCO, MM. Daniel GARD, Jean-Paul GARRAUD, Franck GILARD, Louis GUÉDON, Gérard HAMEL, Pierre HÉRIAUD, Jacques KOSSOWSKI, Robert LAMY, Michel LEJEUNE, Jean-Claude LEMOINE, Jean-Louis LÉONARD, Céleste LETT, Mme Geneviève LEVY, MM. Lionnel LUCA, Richard MALLIÉ, Alain MARLEIX, Thierry MARIANI, Mme Henriette MARTINEZ, MM. Patrice MARTIN-LALANDE, Louis MARSAUDON, Damien MESLOT, Gilbert MEYER, Pierre MICAUX, Georges MOTHRON, Etienne MOURRUT, Yves NICOLIN, Christophe PRIOU, Didier QUENTIN, Jean-François RÉGÈRE, Frédéric REISS, Jacques REMILLER, Mme Juliana RIMANE, MM. Jean ROATTA, Daniel SPAGNOU, Guy TEISSIER, Léon VACHET, Christian VANNESTE, Jean-Sébastien VIALATTE et Michel VOISIN, MM. Philippe VITEL et Jean ROATTA
Mme Bérengère POLETTI et M. Bernard SCHREINER ;
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
– Chacun peut faire aujourd’hui le constat de l’insuffisante motivation de certains demandeurs d’emploi à retrouver une activité. Commentaire : procès d’intention récurrent de la part des députés profiteurs d’institutions françaises dévoyées.
– Sans négliger les raisons de l’inadaptation de la main-d’œuvre disponible aux besoins des entreprises, il reste paradoxal de voir les difficultés réelles de recrutement dont font état plus de 60 % des employeurs qui recrutent.
– De nombreux emplois ne peuvent être pourvus faute de candidat. (Commentaire : ce sont les emplois sous payés, pénibles et précaires).
– Il n’est pas acceptable que des personnes perçoivent une allocation au titre de l’assurance chômage ou du revenu minimum d’insertion et refusent lorsqu’elles sont en bonne santé de répondre aux offres d’emplois.(Commentaire : obligation d’accepter n’importe quel boulot, y compris le plus dégradant).
– Il convient de redonner à notre société la culture du travail et de ne pas laisser s’installer l’idée qu’en France, ceux qui travaillent le font également pour subvenir aux besoins de ceux qui ont fait un autre choix.(Commentaire : couplet de rigueur sur la culpabilisation des chômeurs alors que ces mêmes députés inutiles pillent l’argent public).
– La présente proposition de loi a pour objet d’inciter les bénéficiaires d’une allocation à accepter une démarche de retour vers une activité. (Commentaires : ce n’est pas ce type de loi inepte qui redonnera confiance aux privés d’emploi).
– Il ne s’agit en aucun cas d’établir un travail forcé pour ceux qui n’envisagent pas d’avoir une activité. C’est leur liberté mais à condition que celle-ci ne s’exerce pas au détriment des efforts de la majorité de ceux qui participent par leur effort collectif à la création de la richesse nationale. (Commentaire : Travail, Famille, Patrie, le retour aux lois vichystes).
– Chacun doit contribuer à cet effort collectif et notre solidarité s’exercer pleinement, mais uniquement à l’égard des personnes handicapées ou dans l’incapacité de subvenir seules à leur moyen de subsistance. (Commentaire : éradiquer les chômeurs par une exclusion généralisée des systèmes de solidarité).
– Toute personne apte physiquement à un emploi qui perçoit une allocation de revenu de remplacement pourra se voir proposer une activité d’intérêt général et collective organisée à l’initiative des collectivités territoriales. (Commentaire : le clientélisme , c’est-à-dire petit boulot contre bulletin de vote).
– Si le demandeur d’emploi refuse deux fois un travail d’intérêt général correspondant à ses capacités et sans motif légitime, il sera automatiquement exclu de toute indemnisation. (Commentaire : règlement de comptes contre les administrés de la commune qui déplaisent au maire, au conseiller général : opposants, intellectuels, chômeurs, ouvriers, étudiants, sans papiers, étrangers, jeunes, etc. ).
– A cet effet le contrôle de la recherche d’emploi doit être considérablement renforcé sans qu’il soit nécessaire de recruter des fonctionnaires en nombre supplémentaire. (Commentaire : la suspicion, délation, répression, le langage de l’UMP).
– Un décret fixera les domaines d’activités reconnues d’intérêt général mais il est particulièrement important de laisser à chaque commune une large part d’initiative quant à la nature du travail qu’il est possible d’offrir. (Commentaire : le demandeur doit être corvéable à merci).
– Ces activités permettraient notamment d’offrir de réels moyens variés d’accompagner les personnes dépendantes (handicapées, personnes âgées, malades...). (Commentaire : notez les points de suspension non restrictifs après le mot « malades... ». En clair, c’est le retour aux commis de ferme et autres formes de servage.)
– Ce sera là une occasion supplémentaire, concrète, efficace et d’envergure de démontrer notre solidarité nationale adaptée aux diverses situations locales. (Commentaires : en vérité, une façon pour les élus eux-mêmes de se payer une main-d’œuvre docile et sous-payée aux frais des contribuables).
– Les secteurs de la préservation et de l’entretien de l’environnement, des forêts, de l’éducation, du sport peuvent également fournir une gamme considérable d’activités.
PROPOSITION DE LOI
Article 1
Sont concernés par la présente loi, tous les demandeurs d’emploi de plus de 3 mois, indemnisés ou non, ainsi que les bénéficiaires du revenu minimum d’insertion dès leur entrée dans ce régime.
Article 2
Toute personne qui bénéficie d’un revenu de remplacement soit au titre de l’assurance chômage, soit au titre du revenu minimum d’insertion doit, si elle est physiquement apte, être disponible pour exercer une activité.
Le refus ne peut se justifier que pour un motif réel et légitime qu’il appartient au Préfet du département d’apprécier et de vérifier. A cet effet, une commission départementale dont la composition sera fixée par décret, siégeant au sein de la préfecture de région, statuera dans les quinze jours de la réclamation de la personne intéressée.
Article 3 (STO)
-Les personnes visées à l’article 1er sont automatiquement et obligatoirement mises à la disposition des maires des communes (ou des présidents de leur groupement) où elles résident pour exercer un travail d’intérêt général.
Les domaines d’activité sur lesquels pourront porter ces travaux seront fixés par décret.
-La nature de ces activités est définie par délibération et décision des assemblées territoriales concernées.
Article 5 (SANCTION)
-Le refus de deux propositions d’activité d’intérêt général entraîne l’exclusion immédiate et automatique du bénéfice de l’allocation chômage ou du revenu minimum d’insertion.
-Cette exclusion est définitive sauf modification ultérieure importante dans la situation personnelle ou familiale du demandeur d’emploi.
DES CONTROLES ET DES SANCTIONS PLUS STRICTS POUR LES CHOMEURS
« Les partenaires sociaux doivent être consultés sur le projet de convention tripartite entre l’Etat, l’Unedic et l’ANPE. Ce texte vise à donner à L’Assedic, qui attribue les allocations, un pouvoir direct de sanction des demandeurs d’emploi. Une perspective contestée par les syndicats. Mieux contrôler les chômeurs : l’idée n’est pas nouvelle et ressort régulièrement. Le premier ministre a repris l’antienne lors de sa déclaration de politique générale. « Il n’est pas acceptable qu’un chômeur (...) puisse refuser successivement plusieurs offres d’emploi raisonnables », déclarait ainsi Dominique de Villepin le 8 juin, avant de préciser : « des dispositifs existent pour sanctionner les abus. J’entends qu’ils soient appliqués par le service public de l’emploi. » Ce faisant, le premier ministre se met à l’unisson d’une partie de l’opinion publique. D’après une enquête du Credoc citée par le conseiller d’Etat, Jean Marimbert, dans son rapport de janvier 2004 sur « le rapprochement des services de l’emploi », 69% des personnes interrogées partageaient le sentiment que « si la plupart des chômeurs le voulaient vraiment, beaucoup pourraient retrouver un emploi. » Le débat intervient quand la convention tripartite entre l’Etat, l’Unedic et l’ANPE - texte prévu par la loi de cohésion sociale de janvier 2005 et qui réorganise les services de l’emploi - est en train d’être finalisée. Cette convention, qui devrait être ratifiée au plus tard au mois de septembre après avoir été présentée aux partenaires sociaux, est déjà sujette à polémique. Elle prévoit en effet de confier aux Assedic, organismes qui attribuent les allocations, un nouveau pouvoir : celui de sanctionner directement le demandeur d’emploi. Or, ce rôle leur était interdit jusque-là. L’article 7 de la future convention indique ainsi que si « l’Assedic conclut à la non réalité de la recherche d’emploi, elle prend une mesure conservatoire de suspension ou de réduction du montant de l’allocation de l’assurance-chômage ». Ce, avant de saisir la direction départementale du travail, seule habilitée jusqu’alors à établir la sanction. Le sujet doit être évoqué par les syndicats lors de leurs entretiens avec le ministre de l’emploi, Jean-Louis Borloo, qui débutent jeudi 16 juin. Déjà, la semaine dernière, le président de la CFTC, Jacques Voisin, s’était publiquement ému du retour de la « petite musique » sur le contrôle des chômeurs. Sortant de Matignon, où il avait été reçu par M. de Villepin en préalable à la déclaration de politique générale, M. Voisin avait déploré qu’ « on ait fini par penser qu’il faut augmenter les contrôles ». Et d’ajouter : « La question de la fraude est marginale. Avant de la poser, il faudrait voir où se trouvent les emplois ».
L’analyse est la même à la CGC, à la CGT ou encore à la FO. Et de fait, reconnaît-on à l’Unedic comme à l’ANPE, la fraude ne concernerait qu’un petit nombre de demanderus d’emploi, à peine 10% des 2.486.400 inscrits à l’ANPE fin 2004. La même année, l’ANPE a procédé à 422.000 radiations - dont la plupart ne dépasse pas deux mois. Dans son rapport, M. Marimbert jugeait pour sa part que la fonction de sanctionner, pour les agents de l’ANPE, est « perçue comme carrément étrangère à leur culture professionnelle ».
Confier le pouvoir de sanction à l’Unedic fait en tous cas bondir les syndicats qui dénoncent un mélange des genres. « L’Assedic ne peut pas être juge et partie », s’insurge Maurad Rabhi (CGT). Pour Jean-Claude Mailly (FO), « le gouvernement est en train de rentrer par la fenêtre ce que l’on a sorti par la porte », en faisant allusion à une proposition déjà apparue en juin 2000 lors de négociations sur le plan d’aide eu retour à l’emploi. A l’époque, la possibilité pour l’Unedic de supprimer le versement des allocations était apparue dans une première mouture de la convention assurance chômage. Cette disposition, directement inspirée par le Medef, avait entraîné l’ire de la ministre socialiste de l’emploi, Martine Aubry, qui avait refusé dans un premier temps d’agréer ce texte. Cinq ans plus tard, l’organisation patronale n’a pas changé d’objectif. Dans ses propositions « pour une réforme du système de placement des demandeurs d’emploi », le Medef souhaite que l’Unedic puisse « en vertu du principe ‘qui paye contrôle’, disposer (...) d’un véritable pouvoir de contrôle assorti de la possibilité de supprimer le versement des allocations ». Du côté des pouvoirs publics, on annonce la parution prochaine du décret prévu par la loi de cohésion sociale, encadrant les conditions des sanctions et qui sera soumis aux partenaires sociaux. A l’heure actuelle, un demandeur d’emploi peut être notamment sanctionné s’il refuse une « offre valable d’emploi ». L’article L.351-17 du Code du travail la définit ainsi : « quelle que soit la durée du contrat de travail offert », et doit être, pour le chômeur, « compatible avec sa spécialité ou sa formation antérieure, ses possibilités de mobilité géographique (...), et rétribué à un taux de salaire normalement pratiqué dans la profession et sa région. » Aujourd’hui les syndicats sont d’autant plus attentifs au contenu de la convention tripartite Etat-ANPE-Unedic qu’ils sont convaincus qu’elle influera fortement sur une très lourde négociation qui doit s’ouvrir à l’automne. Celle de la nouvelle convention Unedic qui fixera droits et niveau d’indemnisation des chômeurs. »
Messages
1. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 15 juillet 2005, 15:50
merci pour cet article
2. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 15 juillet 2005, 18:46
ca fait vraiment peur , mais quand est que les gens manifesterons le refus de cette politique
on peut pas s’arreter au 29 mai en se disant super le non a gagner , on a fait peur aux politiciens , .. en attendant ils nous crignottent encore , le flicage se generalise envers les chomeurs ,
3. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 15 juillet 2005, 21:11
"Sont concernés par la présente loi, tous les demandeurs d’emploi de plus de 3 mois, indemnisés ou non" : est-ce que ça veut dire qu’on est obligé d’aller bosser même quand on n’est pas indemnisé ? Quel serait le moyen de coercition en cas de refus ??
Finalement, c’est bien qu’ils accélèrent les choses, les fous de la réforme à la sauce libérale, car ça va vraiment nous obliger à trouver d’autres solutions.
Je suis convaincue qu’il est temps de soutenir, de créer, de développer toutes les alternatives sensées à la pensée unique et le panorama est large ; il y a beaucoup à faire dans tous les domaines : environnement, ressources, énergie, gestion du patrimoine, culture, commerce, coopératives ouvrières, agricoles, travail en réseaux, développement de la réelle économie soildaire, etc...
Ca serait intéressant de pouvoir faire ce beau pied de nez d’indépendance à tous ces jobastres qui sont en train de vouloir porter sur un plateau des viviers de "fainéants" à vil prix, voire gratuitement (travaux d’intérêt général) aux employeurs qui retrouveront, tels les nobles des siècles passés, le confort de la vassalité ! N’oublions pas que ces méthodes permettront de ne pas créer d’emplois puisque la population salariale sera exploitée dans son plus haut degré de flexibilité.
Inventons ce que nous connaissons intuitivement, par nos expériences, faisons marcher notre intelligence.
Dans 50 ans, nous nous serons peut-être déjà endormis sur nos beaux lauriers car nous aurons réussi cette révolution douce, en parrallèle du système qui se croyait dominant ; nous serons nous-mêmes devenus dominants et il faudra de nouveau un contre-pouvoir intelligent et adapté pour changer le statisme...
4. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 15 juillet 2005, 23:54
Je croyais que le travail d’interêt général etait réservé aux condamnés.DONC
Chômeurs=délinquants
Il faut absolument les arrêter...
Ils sont niés par la majorité de la population et ils continuent .C’est comme les enfants:ils essaient,ils provoquent ,ils trépignent ....,ils font peur pour asservir...,ils nous envahissent de police ,de repression,de pousse à la délation ,...,de menaces de terrorisme partout(çà les arrange bien surtout quand ils sont en grosse difficulté...) ,etc.etc.
J’ai vu dernièrement sur la 5 un reportage sur les annéesqui ont amené la dictature au Brésil :je trouve beaucoup de choses communes avec ce qui se passe actuellement :j’espere me tromper....
1. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 16 juillet 2005, 01:21
Malheureusement,tu as raison,et dans le role du dictateur,je vois bien le petit nicolas.Il faut faire campagne dès maintenant pour empecher sarko de devenir le big boss sinon on aura du mal a s"en débarasser tellement il va nous sécuriser tout bien...ou alors on fait la révolution avant 2007 il parait que la rentrée sera chaude,chiche qu"on leur fait une grève générale jusqu’a ce que leur bel édifice s"écroule.
gégé
2. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 5 avril 2006, 13:47
moi je dit heuresement qui ya sako pour ouvrire les yeux et voir se qui se passe dans les cités et faire du nettoyage. vous me dirai mais non les pauvre il vive dans un kartier et il roule en derniere mercedess qui se son acheter avec de l’argent sale, il faut les laissé faire ! mon cul oui moi je galere a travaillé pour macheter une voiture.
si ceux qui dise ya trop de chomage en france aller travaillé dans la police, vous serai pas de trop avec toute la délincanse qui ya en france !
Et pour se qui dise qui a trop de flics, dite moi si vous seriez pas content si la police arrete un type qui a volet votre voiture, qui a tabaser votre enfant ou meme violet ?? et encore ya plein d’exemple...........!
Donc moi sarko president et chirac té comme un H tu sert a rien.
5. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 16 juillet 2005, 11:05
L’armée des précaires doit s’organiser au plus vite. Sa force étant son temps libre qui doit être utilisé à agir et lutter...
6. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 16 juillet 2005, 13:08
Pour info, ce commentaire repris ce matin sur Indy Paris à propos du même article :
Je tiens à confirmer que les études faites au CREDOC sont fumeuses. J’ai travaillé par intermitence pour le CREDOC de 2002 à 2005 sur les etudes de l’Assedic. Le personnel employé étant dans une situation flou au regard de leur contrat de travail, se vengent en faisant n’importe quoi. Je signale aussi que les inspecteurs du travail ne savent plus comment faire avec Le CREDOC.
arnaud ehresmann
le 16/07/2005 à 10h59
1. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 17 juillet 2005, 13:02
Tous les noms sont là ! LA VERITE TOUTE NUE de ce que la clique de l’UMP prétend nous faire gober en catimini.
Voilà comment se fait la promotion des nouveaux négriers du MEDEF et de la droite ultra-libérale.
Etes-vous sûr d’avoir voter NON le 29 Mai ??
La France est une DEMOCRATIE, le saviez-vous ?
Merci beaucoup à l’auteur de l’article pour sa clarté.
7. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 17 juillet 2005, 16:59
"Le remplacement accéléré des générations au travail"
Dans le 2 ème paragraphe il est indiqué :
...... il sera toujours inférieur aux sommes colossales englouties par la gabgie des
100 milliards d’€ de fonds publics gaspillés ou détournés.
Vous serez t-il possible de me fournir ( avec les références ) les sommes ainsi
gaspillées ou détournées ?
Serge Maurie
1. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 17 juillet 2005, 20:46
Je vous renvoie à deux articles précédents :
1) Sur Bellaciao : La République, vache à lait des parlementaires
2) Sur les Dossiers du Net : Gaymard, Copé et les autres... Gaspillages, gabegie : Les élus dilapident l’argent public et s’en mettent plein les poches
2. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 17 juillet 2005, 21:48
Parmi les sources :
La corruption des élus en France :
Bruno Fay et Laurent Ollivier dans leur livre, Le casier judiciaire de la République (Editions Ramsay, 2002).
Ex.Sur 549 instructions closes concernant des élus, 70,5% ont donné lieu à une condamnation provisoire ou définitive, 12,4% à un non-lieu et 17,1% à une relaxe et De plus, il faut remarquer que les élus poursuivis pour fautes involontaires sont relativement rares (5%), ce qui contredit le discours sur la protection des élus "non-coupables".
sur l’ensemble des personnes poursuivies par la justice, la délinquance financière représente moins de 4,5% contre 67,9% pour les élus.
La corruption économique :
Transparency International
Autres sources :
L’IFRAP
Les Contribuables Associés
3. > CHOMEURS : NETTOYAGE ETHNIQUE AU KARCHER , 17 juillet 2005, 21:56
Commentaire relevé sur le net (j’ai égaré le nom de l’auteur, qu’il m’excuse) mais son intervention mérite d’être citée ici :
"Une ordonnance, signée le 17 Juin (2004) par Chirac, Sarkozy et Raffarin, concernant les équipements publics traditionnels, (construction, conception, entretien, maintenance et gestion) et qui fait l’objet d’un projet de loi à l’assemblée le 15 Septembre baptisée "partenariat public-privé" permettra désormais :
– de soustraire ce type de marché de l’examen des juges
– de supprimer l’application du délit de "favoritisme" à ce type de marché
– de supprimer l’habilitation des préfets à faire vérifier la conformité des contrats par les chambres régionales des comptes
– d’enlever aux juridictions financières la possibilité de contrôler les comptes des sociétés partenaires
– d’échapper aux tribunaux administratifs en cas de litige au profit du secret des arbitrages privés. (voir Canard Enchaîné du 13 Oct 2004 page 3)
Il s’agit du contrôle de l’utilisation de l’argent public, il s’agit de la suppression par une loi des outils exigeant la transparence des marchés et permettant de lutter contre les corrompus et les corrupteurs."