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CPE : Bernard Thibault affirme n’avoir eu "aucun contact" avec le gouvernement depuis vendredi
Publie le lundi 27 mars 2006 par Open-PublishingLe secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a affirmé dimanche n’avoir eu "aucun contact" au sujet du CPE avec le gouvernement ou l’Elysée depuis la réunion des syndicats avec le Premier ministre Dominique de Villepin à Matignon vendredi après-midi.
"La réponse est non. Aucun contact", a-t-il déclaré lors du "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI alors qu’on lui demandait s’il avait été contacté par les ministres Jean-Louis Borloo et Gérard Larcher ou par l’Elysée. "Il ne se passe plus rien m’impliquant".
M. Thibault s’est prononcé contre une suspension pour six mois du contrat première embauche : "Et on le ressort trois mois avant la présidentielle ?". "Il faut dire qu’on le retire et puis c’est tout". En tout état de cause, "nous ne participerons pas à des réunions avec le gouvernement s’agissant des modalités d’application du CPE", a-t-il prévenu.
Bernard Thibault a souhaité "que nous consacrions tous nos efforts (...) pour préparer une très grosse journée de mobilisation de mardi". Car "je crois que ça peut être un tournant, voire un tournant décisif".
Le dirigeant cégétiste a affirmé avoir recensé un "nombre très important" d’appels à des arrêts de travail, "supérieur à ce que nous avions pu connaître au pic de la mobilisation contre la réforme des retraites en 2003, notamment dans le secteur privé". Et si Dominique de Villepin ne retire par le CPE après la journée de mobilisation de mardi, "nous continuerons", a-t-il prévenu.
Au sujet des violences, le secrétaire général de la CGT s’est "inquiété d’un gouvernement qui souhaiterait presque qu’il y ait des jeunes qui ne raisonnent pas comme on pourrait l’attendre d’adultes". Les jeunes "ont bien vu que le gouvernement pourrait jouer l’usure, voire pourrait s’appuyer sur des images de violence", a-t-il accusé.
La violence qui s’est manifestée en marge de manifestations anti-CPE "trouve sa source dans le blocage gouvernemental", a-t-il estimé. "Il y a maintenant des jeunes qui considèrent que (...) c’est impossible de comprendre pourquoi un gouvernement, avec une telle mobilisation, continue de jouer la montre, d’utiliser plusieurs discours différents de jour en jour". "Il y a une exaspération", a-t-il averti.
Interrogé sur l’attitude des forces de l’ordre, il a évoqué des "situations où les forces de police auraient pu intervenir et elles ne l’ont pas fait" et d’autres où "en fin de manifestation, l’ordre a été donné aux forces de police d’envoyer des gaz lacrymogènes pour disperser la manifestation alors que l’heure de la dispersion n’était pas arrivée".
"Cela a fait l’objet de discussions hier (samedi, NDLR) au ministère de l’Intérieur", a-t-il précisé. AP