Ceci c’est passé à Metz place de la Comédie le 21/11/03 vers 17h

La liste UMP dirigée par Gérard Longuet faisait sa présentation à la presse pour les régionales.

En 3iéme position de cette liste figure JJ Aillagon qui était présent à cette conférence de presse.
Trois intermittentes du spectacle se sont présenter à la porte du club de la presse avec
l’intention de lui chanter la chanson "Aillagon le félon" sur l’air de lili Marlen . Ne pouvant pénétrer
dans ce lieu elles ont donné le texte de cette chanson aux inspecteurs des renseignements généraux
présents.

Ils ont fait remonter le texte jusqu’au ministre Aillagon qui en a pris connaissance, il
est sorti à la rencontre des Intermittentes . Celles-ci ont alors entonnées la chanson et
curieusement le ministre c’est joint à elles au deuxiéme couplet qui semblait l’interesser (voir plus
bas) .

Trouvant cette chanson bien écrite quoi qu’ un peu dure pour lui, il avait une tendance à
vouloir couper sur la fin des couplets, (félon), les trois chanteuses ont passé le couplet 4 pour
aller directement au couplet 5 . Au dire des interprétes son sourire était un peu crispé , puis il
a déclaré qu’il fallait se renconter pour parler . Il lui a été répondu que depuis de nombreux
mois des dizaines de milliers de personnes cherchent à le renconter pour parler. Il a pris les n° de
telephone de ces trois personnes pour de futur contacts .

Cette rencontre peut sembler surréaliste mais il ne faut pas se tromper, aucun journaliste présent
dans la salle n’est sorti, les seules personnes présentes étaient : Aillagon les chanteuses et
les renseignements généraux... La campagne électorale à commencée et il cherche à déminer le
terrain. En réalité, il l’a démontré le 12 novembre (voir le communiqué concernant FR3 que vous avez
peut-être déjà eu) il ne supporte plus les questions concernants l’intermittence . Il ne supporte
plus que la presse aux ordres.

Il nous appartient donc maintenant de continuer si possible et de plus en plus nombreux lors de
ses déplacements de chanter et d’occuper le terrain autant que lui. On ne joue pas avec la vie et la
destinée d’au moins 30000 artistes dans le pays sans avoir un minimum de comptes à rendre et
d’explications à donner surtout quand l’on prétend être ministre de la culture.

Jérôme Bourdellon

1
Devant Ton ministère
De la rue de Vallois
Ton ombre familière
S’enfuit aux abois.
C’est dans ce coin là que le soir
Tu trembles à l’idée de nous voir
Aillagon le félon
Aillagon le félon
2
Plus un vernissage
Sans ton cordon de flics
Tu vis dans une cage
Perroquet psychotique
Tu ne peux pas jouir de l’art
Tu ne comprends que le Dollar
Aillagon le félon
Aillagon le félon
3
Tu aimerais en Lorraine
Des sabots tout dorés
Mais n’oublie pas la haine
Qu’ici tu as semée
A chaque instant à chaque endroit
On sera là en face de toi
Aillagon le félon
Aillagon le félon
4
Et dans la nuit sombre
Tu rejoindras l’oubli
Fera partie du nombre
De tous ceux qui s’ennuient
Malraux tu as voulu dev’nir
Mais tu laiss’ras le seul souv’nir
D’Aillagon le félon
D’Aillagon le félon
5
(Variante)
Malraux était un chêne
Et toi tu n¹es qu¹un gland
Tu te donnes de la peine
A maintenir ton rang
Tu resteras dans les mémoires
Le plus infâme des couards
Aillagon le félon
Aillagon le félon

texte de jb

Les visions d’Aillagon

En visite en Lorraine le 12 novembre au chevet de la basilique de Sion dévastée par un incendie,
le ministre de la culture n’a guère apprécié une question sur les intermittents posée par un
journaliste.

Qu’a cela ne tienne, dan l’heure, le téléphone sonnait chez R. Pfilmlin, directeur général de
France 3, puis chez le directeur régional de France 3 Lorraine Champagne Ardenne, puis chez la
rédactrice en chef de France 3 Lorraine..... qui a filé ventre à terre en salle de visionnage pour
vérifier vite fait si le dans sujet il n’y avait pas matière à froisser la susceptibilité ministérielle.

Las, beaucoup de bruit pour rien car le ministre de la culture a confondu les micros . Le
journaliste irrévérencieux n’était pas salarié de France 3 mais de Canal Plus !

On ignore si le téléphone a sonné chez M.Méheut, patron de Canal Plus . On ignore ce que prévoit
M.Ambiel, responsable de la com’ministérielle en cas de calamiteux interventionnisme de ses
ouialles.

Plus sérieusement, la CGT rappelle que le service public n’appartient ni au ministre de << tutelle
>>, ni au directeur général, ni au directeur régional, ni au rédacteur en chef, mais bien au
public citoyen de ce pays, à qui nous devons l’information avec objectivité et dans le respect du
pluralisme.