Accueil > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner
Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner
Publie le dimanche 31 juillet 2005 par Open-Publishing18 commentaires
Notre pays traverse aujourd’hui une crise majeure, face à laquelle les solutions d’hier et les clivages simplistes sont non seulement dépassés, mais nocifs.
Avec plus de 10 % de chômeurs, un jeune sur quatre sans travail et un Français sur cinq sans formation, un million d’enfants pauvres, des hôpitaux saturés, une assurance-maladie qui vit à crédit aux dépens des générations futures, le système social français n’est plus un modèle pour personne ; au mieux, c’est un vestige.
Notre économie va dans le mur : les comptes publics sont à la dérive, l’Etat dépense chaque année 25 % de plus que ses recettes, les exportations régressent. Dans quinze ans, avec l’allongement de la durée de vie, notre pays comptera 30 % d’actifs et 70 % d’inactifs. La France, qui constituait pour tant de peuples un espoir de liberté et de justice dans le désordre des nations, se retrouve isolée dans le monde, marginalisée en Europe, réduite à des postures d’arrogance ou de repli impuissant. La voix qui hier portait loin et haut notre message dans les pays démunis n’est plus entendue. Le bilan n’est pas réjouissant pour un peuple capable de grandes et fécondes exaltations, mais prompt à l’inquiétude, et même à l’angoisse.
Qui peut croire, face à un tel constat, que le désarroi d’un pays où les extrêmes recueillent plus de 30 % des voix, où tous les grands partis de gouvernement sont désavoués, se résoudra par la création d’un CDD de deux ans ou l’alliance contre nature de la social-démocratie et du trotskisme ?
Cessons de nous mentir : nous n’avons pas vu le monde changer. Nous avons échoué à faire aimer l’Europe. Nous avons soutenu des dictatures et brocardé les droits de l’homme. Ce n’est pas un hasard : nous étions recroquevillés sur nos certitudes. Sans repères et sans projet, perdant jour après jour son rang, sa puissance, son dynamisme, notre pays va mal.
Ceux qui prétendent aujourd’hui le contraire ne sont pas seulement des menteurs ou des égarés, ce sont des malfaisants. Moi qui me suis tant battu pour dénoncer le malheur des pays en détresse, je ne puis assister immobile à la déroute morale, politique et économique de mon propre pays.
Il est criminel de faire comme si la France traversait un simple trou d’air dont nous pourrions sortir par des politiques héritées des années 1960. Le projet européen, qui porte pourtant notre avenir, est aujourd’hui au point mort. Au-delà de l’unité de façade affichée à Gleneagles, nous devons affronter un fascisme islamique à ne pas confondre avec l’immense majorité de l’islam qui s’attaque avec la pire des lâchetés à nos sociétés démocratiques. La débâcle intellectuelle que nous vivons appelle des solutions radicalement nouvelles. Elle demande un véritable effort d’honnêteté et d’information, d’explication et d’implication. Notre pays y aspire.
Les premières victimes du mensonge organisé qui pollue aujourd’hui tous les discours politiques, ce sont hélas, comme toujours, les plus démunis, ceux-là mêmes que l’on prétend tirer d’affaire. C’était avant-hier les mineurs de Lorraine, auxquels on annonçait d’improbables reclassements ; c’était hier les salariés de Vilvorde, que l’on tentait de rassurer sans leur expliquer qu’une usine en Roumanie coûtait moins cher ; Ce sont aujourd’hui les ouvriers du textile, auxquels on tente de faire croire que quelques barrières douanières permettront de lutter contre l’ouverture d’un marché d’un milliard de travailleurs. Chômeurs sans perspective, jeunes sans diplôme ni logement, femmes en situation d’extrême précarité ou travailleurs sans ressources assistant impuissants au délitement de leurs repères et à la baisse de leur pouvoir d’achat : voilà les vrais sinistrés du mensonge.
La France réelle, la France qui souffre, n’a plus les moyens de vivre dans ce monde virtuel dessiné par des dirigeants malhabiles ou soucieux de conserver leurs mandats.
La France est aujourd’hui dans l’urgence. Elle a besoin de vrais débats, elle exige de vraies clarifications, qui tranchent avec la culture frileuse du non-choix que nous subissons depuis des décennies. Les Français le savent, ils sont prêts à accepter les conséquences de la vérité, fussent-elles douloureuses. Encore faut-il cesser de tuer en eux le goût du risque et décider de leur parler, de les écouter, d’expliquer, de débattre...
Bref, arrêter, tous ensemble, de nous mentir. Si l’on persiste à faire croire aux lendemains qui chantent et aux potions magiques, nous savons trop bien vers quels recours trop de Français se tourneront. Lorsqu’il est trompé, l’électorat a la triste habitude de prendre maîtresse chez les extrêmes...
Cesser de mentir, c’est avant tout sortir d’une vision méprisante et élitiste de la politique, fondée sur l’idée que le peuple ne peut pas comprendre les enjeux de notre monde complexe. C’est instaurer une nouvelle manière collective de faire de la politique, en refusant les exclusives partisanes et les remèdes miracles. Nous en avons déjà suffisamment souffert. Brassons les idées, proposons des solutions, le choix des hommes et des femmes viendra plus tard.
Le bouillonnement qui s’est emparé de notre pays durant la campagne référendaire du printemps l’a montré : les Français sont avides de confrontations fécondes. Ils savent que nous sommes dans une période de terribles incertitudes qui exigent de profondes remises en question, mais ils refusent l’impuissance autant que le déni. Ils veulent retrouver la France dont ils sont fiers, celle qui avance, celle qui marque des points, pas celle qui accuse la fatalité de l’échec. Ils veulent construire l’Europe, à condition d’en être les acteurs et non les victimes. Et établir un nouveau partage, plus juste pour la planète des pauvres.
Ce travail d’explication et d’implication est nécessaire, mieux, il est attendu. Soyons sans crainte, les Français sont capables d’admettre qu’on ne pourra pas continuer à utiliser autant d’essence avec un baril à 60 dollars, et bientôt à 100 dollars, qu’avec un baril à 30 dollars. Ils acceptent de prendre une large part de responsabilité face au monde en développement, qui ne comprend pas nos relents de xénophobie.
Les Français sont assez généreux pour envisager l’immigration autrement que sous l’angle d’une vaine fermeture de nos frontières. Ils sont suffisamment lucides pour comprendre que seules les entreprises sont aujourd’hui en mesure de créer massivement des emplois. Ils sont assez sensés pour prévoir que nous ne pourrons pas continuer à améliorer notre système de soins sans y consacrer les sommes nécessaires. Ils savent aussi que, si le fait de vieillir en bonne santé est une chance, celle-ci a un coût. Ils savent surtout que seul le travail engendre du travail, de la confiance et de la croissance, et que, pour avancer, il nous faudra travailler plus. Ayons l’honnêteté de dire les choses telles qu’elles sont, et non telles qu’elles étaient il y a cinquante ans. Et ayons l’audace d’inventer tous ensemble les solutions du futur.
Ces solutions seront-elles de gauche ou de droite ? Moi qui suis de gauche, je sais qu’il nous faut inventer autre chose que le retour de la lutte des classes ou les faux-semblants d’une réconciliation hypocrite. Mais je sais aussi que cela ne sera possible qu’au gré de clarifications importantes, bien au-delà d’une crispation idéologique sur des appartenances partisanes ou claniques. Le sursaut de la France passe par tous les Français. Après tout, si des projets comme les Jeux olympiques hélas perdus , le réacteur ITER ou l’A380 ont pu créer autour d’objectifs précis des alliances temporaires entre la gauche et la droite, l’avenir de notre pays ne mérite-t-il pas, pour un temps, quelques entorses aux habitudes stériles du jeu politique ?
Les années à venir seront difficiles. Ne promettons pas monts et merveilles, mesures sociales miraculeuses et avenir assuré pour nos enfants. Promettons, par la recherche et la persévérance, un effort fécond qui permette à notre pays de se reprendre et de retrouver son rang dans le monde, là où on l’attend, dans l’énergie, l’invention sociale et la générosité.
Notre France doit redevenir une référence pour un nouveau partage des richesses et de l’espoir, ici, chez nous, et là-bas, chez les autres. Face à ce défi historique, nous souhaitons, mes amis et moi, engager, dans les mois qui viennent, un dialogue avec les Français, car le seul clivage réel, le seul qui à mon sens soit pertinent, est celui qui sépare la vérité du mensonge, le courage du renoncement et l’intérêt général des intérêts particuliers. Il est grand temps d’aller de l’avant.
Bernard Kouchner est ancien ministre de la santé, titulaire de la chaire santé
et développement au CNAM.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-673905,0.html
Messages
1. C’est pas de ma faute ! , 31 juillet 2005, 16:43
C’est pas de ma faute ! c’est la faute des autres....
Bien sûr ce sont mes copains, mais c’est à vous de payer....
Discours creux, discours pour essayer de culpabiliser le peuple, essayer de lui faire payer la totalité de la note des tupirtudes scandaleurses de ses copains ,
Mais discours mensonger par bien des aspects, discours infantilisant qui sucite à nouveau la colère pour une population cultivée, de haut niveau intellectuel, de salariés eux très ouverts au monde,...
Kouchner ne propose rien ....
Il est surtout dans le lit du discours dominant qui consiste à accuser les populations des turpitudes de couches sociales fortement parasitaires et situées au sommet de l’état.
Rien de Français là dedans ce discours éternel des dominants, s’entend actuellement un peu partout en Europe...
Il propose aux français de travailler + ....
D’où lui vient l’idée que les Français ne travailleraient pas assez ?
Ca vaut le coup de s’arrêter une minute sur cet argumentaire asséné jour après jour depuis des années par des médias unipolaires et par nos nomenclaturistes ...
Il y a deux façons de compter , soit on estime le travail en heures et alors, pour les ignares du moins, en 1900 on aurait dû être + riche que maintenant puisqu’on faisait beaucoup + d’heures...
On voit bien là la profonde bétise du raisonnement ou, du moins, la tentative très arrièrée politiquement, qui consiste à mentir à la population en lui tenant des raisonnements qui lui sont injures.
Soit on regarde ce qui est produit par salarié (et on utilisera là la monaie pour mesurer la richesse produite + la qualité de la vie,) et alors on aboutit à un calcul très different qu’un décompte en heures de travail...
Et les résultats sont alors très surprenants, on s’apperçoit alors que les salariés français sot parmi les plus productifs du monde...
Alors ?
Ne serait-ce pas plutôt une question de partage ?
De mauvais partage...
Et là encore les amis de Mr Kouchner étaient fortement mal placés...
Le + épouvantable pour notre ami serait une alliance de la Social-démocratie et des Trotskystes... D’où vient ce fantasme ?
Ouh ! Fais-moi peur !
Mais Kouchner n’a pas tord, ça serait épouvantable ....pour les Trotskystes... Et surtout un dernier espoir qui s’éteindrait ....
L’exemple porté d’une usine automobile construite en Roumanie, une usine moins automatisée mais moins chère par des travailleurs très très mal payés montre combien certaines orientations sans précautions, sans respect des salariés, avec des taux de change irréalistes, aboutit à un recul d’une certaine forme d’industrialisation qui consistait jusqu’à maintenant à essayer d’économiser le travail humain pour produire + de richesses...
Là on tourne le dos au progrès d’une façon exemplaire...
Une certaine conception inhumaine du monde trouvera celà génial et parfait...
Et il y a encore moins cher et mieux : des taulards chinois...
Peut-on faire quelque chose là dessus ? Oui bien sûr : En mettant au premier plan la protection sociale, les droits des travailleurs et en discutant les échanges avec d’autres ensembles économiques avec cet instrument de mesure...
Et surtout, garantir aux populations qu’on "sacrifie" dans des échanges globaux une reconversion une aide qui ne les appauvrisse pas , ne les plonge pas dans le désespoir, le chômage, la précarisation ...Mais les fasse sortir par le haut...
Bref une sortie humaine ,... et cette sortie, les amis de gauche de Mr Kouchner ont été incapables de la promouvoir...courbés qu’ils étaient derrière des raisonnement calamiteux...et surtout par le narcissisme gavé au Kriegspiel politico-economique d’une gauche faillie dans sa mission qui était de defendre les interets de la population...
On peut sourir de la question du textile chinois, on peut...
Après tout ce n’est que quelques dizaines de milliers de chômeurs à l’echelon européen, pas grand chose, + un drame dans les pays du Magreb à nos portes...
Mais ça + ça + ça, ça finit par faire beaucoup en incuries gouvernementales, en incuries des gens qui dirigent actuellement l’Europe ...
Le textile n’était pas la faute des Chinois, mais des négociateurs européens à l’OMC , de l’incurie des gouvernants européens de promouvoir les mutations humaines necessaires, ...
Les mêmes qui ont promu et developper le projet retrigrade, anti européen, du traité constitutionnel, traité qui tourne le dos totalement aux seuls projets ayant jamais marché en Europe : Airbus, ITER, etc...
Projets qui ne devaient rien à la main libre du marché promus par les casseurs d’Europe...
Enfin, Mr Kouchner, le titre "Cessons de nous mentir..." ne s’adressait-il pas à des élites auto-proclamées faillies ?
1. > C’est pas de ma faute ! , 2 août 2005, 13:51
Si les français qui travailllent sont fortement productifs, beaucoup - 5 millions environ - ne font pas partie du club ...
2. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 31 juillet 2005, 16:45
tu as raison Nanard,
tes "amis et toi", nous avez mis dans la merde depuis plus de 20 ans, vous n’avaient pas vu (ou pas voulu voir) le monde changer, vous avez effectivement échoués sur plusieurs points. Ne vous culpabilisez pas de ne pas avoir su faire aimer l’europe car le non au référendum est au contraire un aveu d’amour pour l’europe.
Tas raison l’extème droite et l’extrème gauche c’est pareil, les lendemains qui chantent c’est de l’utopie.
Maintenant que tu nous avoue ton échec et tes erreurs et celles de tes amis, et que du coup tu as tout compris, et que la droite et la gauche c’est pareil, on va sans doute te faire confiance et voter pour toi.
BU
3. > Cesses de nous mentir, Bernard !, 31 juillet 2005, 18:36
Ah, l’homme saint que ce bernard...! Il s’agite sur sa chaise à porteur...il sent bien qu’il y a une bombe dessous et malgré tout il essaye encore de justifier sa posture !
Pauvre porteur de sac de riz, pauvre défenseur des pauvres:le caritatif déprave la véritable solidarité !
Et il nous en remet une louche : la sécu, les retraites, les délocalisations, la précarité, le chomage...
Il a rien vu venir, n’y à pas pensé...trop occupé avec ses copains à cimenter leur pouvoir, à bouffer la laine sur le dos du peuple.
Nous vivons au quotidien la déshumanisation et la dégradation de nos existences et tu n’y est pas pour rien toi et ta clic !
Pour la Démocratie Directe, contre la dictature du capitalisme !
éTOc
4. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 31 juillet 2005, 19:43
Pathétique Monsieur K. !
Qu’est-ce qu’il nous dit donc, en substance ?
« Vous les français, faut que vous compreniez que ça peut plus être comme avant : le monde a changé et il vous faudra faire des concessions.
Alors vos rêves sociaux, il faut les oublier. Oubliez la sécu, les services publics, la retraite précoce, les emplois stables, tous les avantages sociaux tels qu’ils existaient naguère. Tout cela ce n’est plus possible maintenant. Il vous faudra travailler plus pour relancer l’économie.
Vous devez désormais faire le sacrifice de partager avec les autres (avec moi ? Et pourquoi avec moi ?).
« Notre » France, elle a été mise au ban de l’Europe avec vos c*** ies. Faudrait voir à revenir à une Europe réaliste, une Europe qui gagne, celle qui est derrière Iter et Airbus, par exemple. "Notre" Europe.
Nous (les sociaux-démocrates ? les libéraux ?) on va vous expliquer ça comme il faut et vous comprendrez qu’on a raison ».
Exactement le même discours gerbant que les pantins du gouvernement, quoi.
Et c’est la faute à qui si la France « traverse une crise majeure » ? Ce ne serait pas un peu à ceux qui la gouvernent et à leurs complices qui attendent, tapis dans l’ombre, sans mot dire, sans maudire, de reprendre les rênes ?
Pas d’après M.K.
Les responsables, c’est nous, le peuple, qui ne comprenons rien à rien, qui ne voulons rien lâcher et qui nous laissons abuser par les boniments des "extrêmes" (remarquez l’amalgame...).
Au fait, cet article, il a été pondu où ? dans la villa du Golfe de Spérone, en Corse, site paradisiaque pour milliardaires, ou dans une chambrette sous les toits en banlieue parisienne ?
Allez, sors de la piscine, Bernard, et retourne donc sous le parasol. Le soleil, ça fait du mal. Et le chlore, ça ramollit le cerveau. Pas besoin d’en rajouter.
MC
1. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 31 juillet 2005, 19:50
Bernard Kouchner est un homme vaniteux et parfaitement imbu de lui-même.
Une certitude, à supposer qu’il n’y ait que "ça" aux prochaines présidentielles, la gauche est sûre de perdre.
Pour ma part, je refuse de voter pour cet homme en qui je ne vois que trahisons, vacuités et prétentions en tous genre.
Serge
5. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 31 juillet 2005, 20:28
Kouchner, comme tout ceux qui ont toujours pensés que le socialisme ne devait jamais être que la rustine du capitalisme effréné, se dégonfle en voyant celui ci percer de toutes parts. Qu’il se rassure, on se débrouillera pour changer la roue sans lui.
6. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 31 juillet 2005, 21:49
Il est comique BK :Lui de gauche ?Lui qui ose parler d’honnêteté ?????Lui qui ose parler de l’arrogance des élites ?C’est de lui , de ses comparses et de ce gouvernement ,dont il parle ??,Il ne se souvient pas de son total mépris pour les paramédicaux lors de son passage au ministère de la santé.....
1. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 31 juillet 2005, 22:03
Le capitalisme se porte toujours bien avec Bernard Kouchner, ne vous inquiétez pas, PS-UMP même combat : faire prospérer la criminalité capitaliste
une seule réponse : GREVE GENERALE ET ILLIMITEE
2. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 31 juillet 2005, 23:44
L’U M PS et son "nouveau" porte parole : Kouchner.
Spécialiste des défaites électorales (l’électorat de gauche ne s’y est pas trompé !)
Enfin quand il dit "de vraies clarifications qui tranchent..." qu’il dise pour être clair qu’il n’est pas de gauche, à l’instar du parti oui-ouiste qui l’héberge.
3. RADIO FRANCE VOUS PARLE, 1er août 2005, 00:15
Ici Paris.
Fronçais, Fronçaises......
chkrrr...chkrrr...chkrrr...chkrrr...
Moi qui me suis tant battu...
chkrrr...chkrrr...chkrrr...chkrrr...
...votez pour moi...
chkrrr...chkrrr...chkrrr...chkrrr... *
...Et...pour notre Fronce.
* bruit de la retransmission radio
7. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 1er août 2005, 00:29
Au fait, avec tout ça, on a oublié de remercier Le Monde qui ne rate pas une occasion pour ouvrir bien grand ses colonnes aux penseurs de ce siècle.
Qu’est-ce qu’on dit ? Merci, le Monde !
8. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 1er août 2005, 01:51
Comme écrivait son compère Daniel Cohn-Bendit dans Le Figaro du 26-08-03, Bernard Kouchner "assume son social-libéralisme". En reprenant les propositions de Raymond Barre : les Français doivent faire des sacrifices et travailler plus.
Les feignants doivent prendre exemple sur le couple travailleur que forment Bernard Kouchner et Christine Ockrent. C’est vrai qu’ils ne font pas encore trop de sacrifices eux, mais il travaillent dur.
Christine Ockrent ne se contente pas de ses salaires royaux de journaliste télévisuelle. Elle écrit et tient des chroniques dans plusieurs journaux. Comme ça ne lui suffit pas encore, elle n’hésite pas à faire des "ménages". C’est comme ça qu’on appelle des prestations publiques, en principe interdites aux journalistes, mais bien rétribuées. Elle participe donc à des congrès ou séminaires patronaux ou politiques, en se faisant payer 18 000 euros par demi-journée (chiffres donnés par Guy Birenbaum dans son livre "Délits d’initiés", 2003, Stock éditeur).
Bernard Kouchner est lui aussi un grand travailleur. Certes, tous ses boulots habituels sont payés nettement au dessus du SMIC, mais il n’hésite pas à faire des heures supplémentaires. Au moment où la multinationale Total était mise en accusation pour son soutien à la dictature militaire en Birmanie, Nanard n’a pas hésité à rédiger un rapport pour défendre la société pétrolière. Selon Le Monde du 12-12-03, Total a payé 25 000 euros à Nanard pour écrire ce rapport. Pas étonnant donc que Nanard y défende Total, et y attaque les organisations de défense des droits de l’homme qui combattent la dictature birmane. C’est sans doute pour ça que Nanard écrit dans son article "Nous avons soutenu des dictatures et brocardé les droits de l’homme".
Nanard écrit aussi que notre système social, avec ses "hôpitaux saturés" est "un vestige". Si Nanard était président, il préconiserait sûrement la solution qu’il recommande pour la Birmanie : des dispensaires financés par Total.
Nanard se trompe. "Les plus démunis" ne sont pas "les premières victimes du mensonge organisé". Les pauvres sont victimes des politiques économiques mises en place par Bernard Kouchner et ses copains, politiques économiques défendues par des journalistes comme sa femme.
Francis
9. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 1er août 2005, 10:30
Quand on a lu le dernier bouquin de Kristin Ross, "Mai 68 et ses vies ultérieures", les prises de position actuelles des Sieurs Kouchner, Cohn - Bendit, July et autres n’étonnent pas. Ce bouquin décrit très bien le parcours de ces gens, leurs renoncements si tant est qu’il y ait eu un jour véritable engagement de leur part, leurs "navigations" dans les sphères médiaticos - politiques, toute leur entreprise pour se faire valoir et effacer la véritable dimension politique de ces journées de mai, réduire ces semaines à un simple "exorcisme" hédoniste visant à faire mûrir et conforter ce système dans lequel ils sont aujourd’hui parfaitement à l’aise.
Je crois qu’il est stérile de polémiquer de telle manière avec eux, ça ne fait rien avancer, ça les conforte même. Il est plus utile de construire une véritable alternative politique et de bananer ces zouaves ...
10. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 2 août 2005, 02:07
Je me rappelle que le jour où BK (je ne parle pas du bacille de Koch) est entré au Ministère de la Santé, nous manifestions...Il y avait 3 rangées de gardes mobiles armés (avec des gueules de bulldogs)en plus des barrières et des services de sécurité...Pas très ouvert le BK, vraiment prétentieux, quoi, un puant comme il y en a tant en politique.
Quant à la Sécurité sociale ce sont les libéraux qui font tout pour l’anéantir afin de favoriser des sociétés d’assurances privées. Elles pourraient faire mieux que la Sécu alors ?
Il y a bien des choses que la sécurité sociale ne devrait pas payer...et elle se porterait certainement mieux si des tarifs exorbitants de certains soins étaient vu au peigne fin...
11. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 2 août 2005, 10:19
Effectivement comme le dit une des réactions il n’ya pas lieu de perdre son temps et s’épuiser a répondre à un gugus du genre BC. Bravo la langue de bois ! Vraiment ce que les gens ont de plus en plus de mal a supporter !
J’ai imprimé le texte - cela me repose les yeux de ne pas lire à "l’ordi"-2 pages et demi pour dire ce qu’il aurait pu dire en dix lignes !
Il paraît assez clair que la vie de ces bonhommes comme celle de son copain CONBENDIT est faite de renoncements à leurs engagements initiaux, à supposer, toutefois,- ainsi que le note une des personnes quia réagi- que ces derniers aient été effectivement bien réels, honnêtes....ce dont on peut naturellement douter.
Mais les hommes d’idéaux ne sont-ils pas légions a renoncer ?
Comment résister à une existence bien douillette financée par ceux qui furent un court laps de temps nos ennemis irréductibles ?
L’âme humaine n’est -elle pas habile à se forger des raisons qui permettent d’avoir finalement bonne conscience ?
Je crois qu’il faut zapper sans regrets ces tristes sires, l’avenir ne se fera pas avec eux !
GEORGES
12. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 2 août 2005, 22:36
aïe ! lalalala ! ces socialistes, ils ont pas de vergogne !! la face comme le cul, sans intérêt !
j’ai même pas voulu lire le texte en entier, comme il arrêtait pas de dire "nous", je me suis pas senti concerné, les réponses sont bien plus intéréssantes, vive les réponses !!
kritofer walken.
13. > Cessons de nous mentir !, par Bernard Kouchner, 14 août 2005, 17:57
Un beau texte. Des propos sincères, on dirait.
Mettons tout de suite le Dr. Kouchner à l’épreuve : je vous soumettrai un chemin concrèt pouvant conduir à une metamorphose rapide et facile du système (d’autant plus marquée que les gens le souhaiteront, au niveau LOCAL, c’est important) pouvant conduire à la fois au chômage zéro et à l’éco-compatibilité.
Il s’agit tout "bêtement" d’injecter dans le système, à côté des agents économiques traditionnels (entreprises de marché, administrations publiques et administrations privées, philantropiques et mutualistes, du "Tiers Secteur") des Organismes Economiques Génétiquement Modifiés (OEGM) de la sphère Mutualiste, des "sujets privés d’intérêt public" (comme vous voyez c’est tout un programme) dénommés Districts de Développement Local - DDL. Des "écoles-entreprise" fonctionnant sur la base de la transmission intergénérationnelle des savoir faire ainsi que de la mise en ouvre de circuits intégrés et monétisés (Euro) de production-consommation au niveau LOCAL.
La mise à point de l’OEGM en question n’as pas été le fruit d’une réfléxion "bête", loin s’en faut.
J’ai dit "bêtement", toutefois, car on peut vérifier FACILEMENT (tout est relatif, bien entendu) si les conditions pour une métamorphose du système sont actuellement réunies, ou si 4-5 ans de déclin économique et social sont encore nécessaires (avec le risque parallèle croissant d’une dérive extrème) , tout simplement par la mise en place d’un DDL pilote (telle que, d’ailleurs, récommandée par une étude réalisée par une ville mondialement connue, dont l’administration est historiquement de "gauche", dans le cadre d’un Programme européen bien connu).
La réalisation pilote, comme toutes les autres qui pourraient suivre, demande une volonté politique LOCALE (vous n’allez pas me dire que parmi les milliers de Communes de l’Europe des 25 il n’y en a pas une qui est prête à mettre en place une "école-entreprise" pilote dédiée au French Doctor ? Et, peut-être, contre la volonté ges gens ?).
Donnez-moi une adresse e-mail et vous aurez la documentation.
Voilà quelque chose qui vaudrait la peine d’une entorse aux intérêts politiciens.
Une entorse qui n’aura probablement jamais lieu (du moins au niveau des politiciens). Mais il ne faudrait pas exclure une convergence massive des gens de tout horizon "politique" soit au niveau LOCALE soit au niveau national (par exemple s’ils étaient appelés à manifester leur solidarité, y compris micro-financière, pour une réalisation locale, CONCRETE ET COMPREHENSIBLE, de validité générale). Il ne faudrait pas, cette fois, freiner la générosité des gens car le tsounami économique, dans ce cas, a frappé l’entièreté du territoire européen et il s’agirait de mettre en oeuvre une éxpérimentation de laboratoire et non pas une intervention grandeur nature comme dans le cas du tsunami de triste mémoire).
Vous n’allez pas sans savoir que le titre de votre article peut être interpreté comme quelque peu "maniplateur" : nous, décideurs, cesson de NOUS mentir (ce qui fait que, lorsque nous nous tournons vers les gens avec nos programmes politiques nous sommes forcément en "bonne foi" car trompés par...nous mêmes !).
Pour l’instant ce qu’on peut constater c’est que les français et les néerlandais, par le NON à la constitution européenne, ont écrit avec la main gauche et la main droite un article dont le titre est : "cessEZ de nous mentir ! ".
Une "dérive" extrême, et simultanée sur les deux bords...dans l’équilibre !
Serions nous en train de vivre la naissance d’une inversion des pôles magnétiques (pardon !) politiques ? C’est où le Nord... et le Sud...? L’ "opposition" serait elle au pouvoir ? Qui gouverne ?
Vous êtes quelqu’un qui compte.
Je vous ai fait la proposition, que je ferais à tant d’autres, de prendre connaissance du projet DDL (recommandé par un grand programme européen), un projet d’une simplicité extrême car il se résume dans la création d’une "grande famille laborieuse" qui, comme tout sujet du Mutualisme, auto-produit, et de mettre le poids de votre nom pour qu’une volonté politique orientée à la mise en oeuvre d’un prototype de DDL se dégage au niveau local, éventuellement accompagnée par un élan de solidarité générale vis-à-vis d’une action exemplaire en faveur de l’emploi et de l’environnement : à vous de jouer !
Bien à vous.
DG