Accueil > Chomage des jeunes : la France !
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La France est l’un des seize pays passés au crible depuis 2006 par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), sur le thème "Des emplois pour les jeunes".
Avec 18% de chômage en moyenne parmi les 15-24 ans en 2008, la France est 23ème sur 30 dans le classement OCDE. La crise a fait remonter ce taux à 21,2% au 4ème trimestre 2008, outre-mer incluse.
Selon l’OCDE, en France les jeunes "risquent d’être les plus touchés par la crise", car les difficultés conjoncturelles qu’ils rencontrent "reflètent dans une large mesure des problèmes de nature plus structurelle".
Parmi les explications, l’OCDE cite l’instabilité chronique des politiques de l’emploi avec plus de 80 mesures pour les jeunes en 30 ans.
Elle dénonce aussi la névrose du diplôme initial typiquement française, qui fait que l’école scelle de manière "déterminante" le destin d’un jeune, quelles que soient les initiatives qu’il prenne par la suite.
"Réussir son insertion professionnelle en France dépend dans une large mesure de l’obtention, après une trajectoire scolaire linéaire, d’un diplôme initial sélectif particulièrement valorisé par les employeurs", écrit l’OCDE.
Qui dévie de ce parcours scolaire rencontre, dès le début, "de multiples barrières" dans l’obtention d’un emploi, et s’il ne peut pas compter sur l’aide de sa famille, il a un "risque élevé d’emprunter une trajectoire d’éloignement durable du marché du travail, et même de pauvreté".
La machine scolaire française fabrique ainsi, à côté d’une majorité de jeunes "performants", des "débutants en mal d’insertion" et des "laissés pour compte", souligne l’OCDE.
Sans surprise, ces derniers sont "principalement des jeunes qui n’ont pas de diplôme, sont issus de l’immigration et vivent dans des quartiers défavorisés".
L’OCDE prône une scolarité obligatoire arrêtée en fin d’année scolaire, plutôt qu’à la date anniversaire des 16 ans, et étendue jusqu’à 18 ans si le jeune est sans formation.
Pour les 15% de garçons de 17 ans (8% des filles) ayant des difficultés de lecture, elle recommande un enseignement différé des savoirs de base, financé par la formation continue.
L’OCDE suggère aussi de faire décoller le cumul études-emploi en "subventionnant modérément" le travail étudiant par une allocation ou un complément de salaire.
Jusqu’à 15-20 heures par semaine, cela ne nuit pas aux études et facilite l’insertion professionnelle, selon l’OCDE, qui estime aussi qu’"à terme, il conviendrait d’envisager l’extension du RSA aux moins de 25 ans". Une hypothèse qui mérite un "débat", a réagi mercredi le haut commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch, lors de la remise du rapport.
Contre les discriminations, l’OCDE recommande des sanctions et l’appel à des bénévoles pour parrainer les jeunes d’origine immigrée.
En outre, plaide-t-elle, les aides publiques à l’apprentissage doivent être limitées aux jeunes non qualifiés (ce qui n’est pas le cas du plan Sarkozy), et le secteur public doit prendre plus d’apprentis.
Le secrétaire d’Etat à l’Emploi Laurent Wauquiez a déclaré mercredi qu’il ne voulait pas de "bidouillages" du code du travail, comme des contrats spécifiques pour les jeunes, ce qui constitue une "divergence" avec l’OCDE.
Messages
1. chomage des jeunes : la france !, 21 mai 2009, 10:14
Assez de cadeaux aux patrons ! Un salaire social pour la jeunesse !
PAR Webmaster
PUBLICATION LE 3 mai 2009
Le président de la république a annoncé il y a quelques jours plusieurs mesures pour répondre à l’augmentation du chômage, notamment chez les jeunes, et à l’inquiétude grandissante de la population sur l’emploi. Malheureusement, une nouvelle fois, les propositions faites ne sont que poudre aux yeux. Après les dizaines de milliards d’euros offerts ces dernières années au patronat et aux plus riches, le plan présenté ne fait que renouvelé une méthode inefficace, exonérer toujours et encore plus les entreprises.
Principal dispositif le développement de l’apprentissage qui va être renforcé avec le recrutement « annoncé » de 320.000 apprentis entre le 1er juin 2009 et le 1er juin 2010. Pour favoriser la mise en place de cette mesure, Nicolas Sarkozy a annoncé l’extension de l’exonération totale des charges sociales à toutes les entreprises embauchant des apprentis avant le 30 juin 2010. Mieux, les entreprises qui embaucheront des apprenti-e-s ou des jeunes en contrat de professionnalisation, outre les exonérations, toucheront des primes ( de 1000 à 3000 euros !).
Dans les faits, le gouvernement reste sourd aux attentes de la jeunesse, qu’elle soit scolarisée ou non. Dans les quartiers populaires, la discrimination systématique, sociale, urbaine, ethnique, est savamment entretenue pour maintenir les classes populaires issues de l’immigration aux abois. Les réformes successives de l’éducation nationale, comme celle du Bac Pro, est symptomatique d’une volonté de créer une main-d’œuvre précaire, corvéable à merci. Dans les facs, plus de 50% des étudiant-e-s sont obligé-e-s de travailler pour financer leurs études, au détriment de leur réussite scolaire. La multiplication des filières dites « professionalisantes », en multipliant les stages non rémunéré en entreprise, a offert au patronat des travailleurs/ses formé-e-s, dociles, et surtout presque gratuits !
Diplômé-e-s ou non, les jeunes sur le marché de l’emploi se retrouve en concurrence avec les salarié-e-s au chômage, de plus en plus nombreux/ses en temps de crise économique, et possédant une plus grande expérience du monde du travail. Obligé-e-s d’accepter des conditions de travail et de salaire intolérables pour survivre, ils permettent au patronat de briser toute revendication offensive (augmentations de salaire, diminution du temps de travail, etc...) par la peur du chômage et du licenciement.
Face à la précarité grandissante de la jeunesse, la fédération des syndicats SUD-Etudiant réclame un salaire socialisé, financé sur le modèle des retraites ou de l’assurance-chômage. Ce salaire, égal au SMIC, seule base de comparaison actuelle, permettrait à tous les jeunes de suivre une formation, sans sélection sociale et économique.
Pour deux millions de jeunes, il coûterait 22 milliards d’euros par an. En 2006, 23 milliards de cotisations patronales ne sont pas rentrées dans les caisses de l’Etat. Chaque année ce chiffre est en augmentation. Aujourd’hui, la question de l’emploi et de la précarité se pose avec d’autant plus de force que le climat social est explosif. Deux choix de société s’opposent, toujours plus pour les plus riches ou une réelle répartition des richesses basées sur les besoins de la population. Nous avons fait le nôtre !
http://www.sud-etudiant.org/article.php3?id_article=169
Déclaration des Etats généraux du chômage et de la précarité, Bobigny, 16 et 17 mai 2009
lundi 18 mai 2009 (12h04)
.........Il est temps que s’unissent chômeurs, précaires, salariés menacés de licenciement.
Nous dénonçons les conditions d’accueil des chômeurs dans le nouveau Pôle Emploi, demandons l’arrêt du 3949 et du suivi mensuel personnalisé et de tout contrôle / radiation / sanction. Nous appelons à intervenir tous ensemble dans les agences à chaque fin de mois pour une agence tournée vers le service public
Nous appelons à l’organisation de marches régionales contre le chômage, les licenciements et les précarités aboutissant dans les grandes villes de France le 5 décembre 2009 et invitons dès maintenant à la mise en place d’assemblées unitaires partout pour les préparer.
D’autres actions s’imposent pour répondre à l’urgence sociale, notamment à l’échelle européenne dès cette année et en 2010 lors de la présidence de l’U.E. par la Belgique.
Nous invitons les chômeurs, précaires, salariés, du jeune au retraité, à rédiger ensemble des cahiers de doléances regroupant nos exigences pour la période actuelle.
Etats généraux avec la participation de : AC !, APEIS, APNEE, CGT et CFDT Caterpillar, CGT Tyco, CIP-IDF, CNT-ANPE, Collectif National pour les Droits des Femmes, Fondation Copernic, Front syndical de classe, DAL, Marches Européennes, Mouvement des Quartiers pour la Justice sociale, No Vox, Union Syndicale Solidaires, Sauvons l’université (SLU), FSU-SNU-TEFI-Pôle Emploi, Stop Précarité, Avec le soutien des Alternatifs, l’Appel et la Pioche, la Fédération, NPA, MJS, Parti de Gauche,...
lundi 18 mai 2009
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article85968
2. chomage des jeunes : la france !, 21 mai 2009, 10:37, par paul
et quand est-ce qu’on va parler du chômage des plus de quanrante ans ?
1. chomage des jeunes : la france !, 21 mai 2009, 10:40
on en parle malheusement tous les jours !