Communiqué de la honte : déclaration de l’Histadrout, syndicat israélien.

Déclaration de la Histadrout sur la situation au Sud d’Israël et à Gaza (13/01/09)

Samedi, 27 décembre 2008, Israël a lancé l’opération « Plomb durci » pour protéger les citoyens du Sud d’Israël ayant été soumis quotidiennement aux tires des roquettes et mortiers du Hamas visant des civils dans les villes, les kibboutsims et les villages. Il est important de se rappeler qu’Israël s’est retiré totalement de la bande de Gaza en 2005, démantelant tous ses implantations civiles.

Depuis que Hamas a pris violemment le pouvoir a Gaza, il a renoncé à tous les accords avec Israël. Il a imposé un régime de dictature aux citoyens de Gaza et aux dirigeants de la PGFTU (obligés de fuir vers la Cisjordanie pour sauver leurs vies et celles de leurs familles) et agressé de façon illimitée les résidants israéliens dans les sud du pays.

Plus de 8.000 missiles et mortiers tirés sur les villes, les kibboutsims, les villages israéliens au cours des huit dernières années. Hamas a repris et a renforcé ses attaques ces dernières semaines déclarant unilatéralement que toute trêve est nul et non avenu.

La Histadrout reconnaît le besoin urgent de l’état d’Israël d’opérer contre les centres de commande et de contrôle du réseau de l’organisation terroriste appartenant à Hamas. Comme indiqué clairement dans sa charte en 1988, l’objectif fondamental de Hamas est l’élimination de l’état d’Israël, et l’établissement d’un état islamiste entre le fleuve Jordan et la mer Méditerranée.

Hamas représente les extrémistes de la région, ceux qui veulent à tout prix faire un djihad sans fin et de la destruction. Ensemble avec ses alliés et commanditaires tels que l’Iran et le Hezbollah, Hamas veut non seulement la destruction d’Israël, mais également la destruction de tous les groupes pragmatiques dans la région, y compris nos homologues de la PGFTU , qui cherchent un règlement négocié aux questions controversées et une solution de deux états.

Hamas ne reconnaît pas le droit d’Israël d’exister. En revanche, la politique des gouvernements israéliens successifs a été de chercher une solution de deux états (fortement soutenue par plusieurs résolutions de la Histadrout). Israël s’autorise à jouer clairement un rôle de dissuasion afin d’éviter d’autres attaques contre des millions citoyens israéliens innocents en général et des centaines de milliers des travailleurs en particulier. Les citoyens israéliens souffrent quotidiennement de tirs continuels des missiles tuant des citoyens innocents et causant la destruction massive de biens.

Aucun pays démocratique dans le monde ne permettrait que sa souveraineté soit violée et que ses citoyens subissent quotidiennement des attaques terroristes.

Des armes fatales, parmi lesquelles des roquettes à longue portée, sont constamment lancées contre des civils vivant dans les villes du Sud d’Israël. Par exemple, dans les villes israéliennes de Beer-Sheva et d’Ashdod, un jardin d’enfants et une école ont souffert des coups directs et heureusement ces attaques n’ont causé aucune victime en raison de la fermeture totale des écoles au Sud d’Israël.

Hamas utilise des tactiques méprisables – comme celle de viser des civils israéliens tout en en utilisant des civils palestiniens comme boucliers humains. En conséquence, les Forces israéliennes de défense sont dans l’obligation de combattre les structures du Hamas au milieu de la population civile palestinienne. Ceci mène à la douleur et à la souffrance non seulement du côté israélien mais également des palestiniens innocents, qui sont forcés par la violence et la dictature de collaborer avec le Hamas et ses chefs.

La Histadrout aurait préféré que la situation actuelle ne se soit pas développée de cette façon. Israël s’est embarqué dans l’opération « Plomb durci » après avoir fait preuve de beaucoup de modération pendant de nombreuse années envers les attaques constantes insupportables du terreur à partir de Gaza et a fait des tentatives diplomatiques afin d’éviter la confrontation. Israël était d’accord sur un « cessez-le-feu » (NdT. en Israël « situation de calme »), tandis que Hamas exploitait l’accord afin de constituer ses forces et les réarmer. Non seulement Hamas s’est réarmé, mais il a mis fin au cessez-le-feu (NdT. en Israël « calme ») en lançant jusqu’à 80 roquettes par jour sur des civils israéliens. Dans ces conditions, Israël n’a eu d’autres choix que de répondre aux attaques et à l’agression répétées comme acte d’autodéfense légitime.

Il est clair pour la Histadrout que le coupable responsable de cette situation est Hamas, organisation dJihadiste extrémiste reconnue par les Etats-Unis, l’Union européenne, l’Australie, le Canada, le Japon et le Royaume-uni comme une organisation terroriste et non pas le peuple palestinien. Par conséquent, nous soutenons tout effort possible afin d’éviter une crise humanitaire et appelons à soutenir les efforts de coopération et de coordination avec les organisations syndicales dans le monde aussi bien que les organismes internationaux qui soutiennent la distribution de l’aide humanitaire à la population palestinienne.

La Histadrout soutient le désir sincère d’Israël d’éviter de faire du mal aux palestiniens non impliqués en distribuant des avertissements avant les attaques, de ce fait accordant du temps aux civils palestiniens pour quitter les secteurs sous le feu, en dépit des dommages de l’effet de surprise et au risque supplémentaire pour les Forces israéliennes de défense.

La Histadrout regrette beaucoup chaque victime innocente, qu’il/elle soit israélien ou palestinien. La seule manière de mettre fin à la souffrance des deux côtés est de reprendre le processus de paix, qui donnera finalement des résultats positifs pour chacun.

La Histadrout croit que la résolution de ce conflit se fera que par le dialogue et la négociation. Par conséquent, en 2008 le Histadrout et la PGFTU ont accepté de reprendre leur relations et ont réussi à signer un accord important (en hébreu historique) sous les auspices de la CSI dirigé par M. Guy Ryder qui a réglé toutes les questions financières restantes entre les centrales syndicales israélienne et palestinienne.

C’est un accord créant un précédent qui n’a aucun égal dans le monde entier. Selon cet accord, la Histadrout transférera à la PGFTU la moitié des fonds des cotisations collectées par la Histadrout auprès des travailleurs palestiniens employés par les employeurs israéliens à partir de la date de la signature des accords d’Oslo (13 septembre 1993).

Cet accord a inclus les engagements financiers que la Histadrout payerait à la PGFTU. Les deux parties ont également convenu des montants qui ont déjà été payé. En plus, la Histadrout s’est engagée à aider les travailleurs palestiniens qui travaillent pour des employeurs israéliens afin d’améliorer leurs conditions de travail et de leur fournir l’aide juridique, et de coopérer selon les besoins des deux côtés.

La Histadrout exprime sa solidarité avec la PGFTU dans d’autres domaines : tels que déposer une demande réussie auprès du Tribunal de travail national israélien qui a eu pour résultat l’application des lois de travail israéliennes aux travailleurs palestiniens travaillant dans les Territoires occupés. La Histadrout soutient également des projets communs entre les syndicats israéliens et palestiniens de Transport (« The Hotline »), et les syndicats israéliens et palestiniens de la Construction qui permettront aux ouvriers palestiniens du bâtiment d’avoir une formation professionnelle en Israël leur permettant de ce fait d’être employés par les employeurs israéliens.

Nous croyons fortement que c’est l’intérêt des israéliens et des palestiniens d’avoir des citoyens satisfaits et détendus qui ne seront pas attirés par l’extrémisme et le terrorisme.

La Histadrout ne veut pas s’occuper de sujets de discordes politiques du conflit israélo-arabe. Nous croyons que les syndicats dans notre région sont les véritables représentants du peuple et en tant que tels, nous avons la force de changer et d’établir une compréhension mutuelle plus forte. Notre rôle est de protéger les droits des travailleurs sans tenir compte de différences des religions, des races et du sexe.

Notre espoir sincère est que la violence cesse immédiatement et qu’une nouvelle réalité de sécurité sera créé pour les israéliens et pour les palestiniens. Nous espérons que nos activités et projets communs avec la PGFTU seront repris et renforcés. La Histadrout considère notre coopération comme prioritaire en raison de notre croyance que nous devons renforcer les forces pragmatiques et raisonnables des deux côtés, et ne pas permettre aux extrémistes de décider de l’ordre du jour.