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Communiqué du groupe Un Autre Futur de la CGA
Publie le samedi 1er décembre 2007 par Open-PublishingComme toujours, la seule réponse de l’état à la jeunesse est la répression.
Dans les facultés, les fermetures administratives des universités se
multiplient montrant des présidents comme exécutants directs du
gouvernement. L’état, à travers sa police intervient pour mettre fin aux
blocages des universités et l’y installe pour soit disant « sécuriser »
la reprise des cours.
Dans les banlieues françaises la mort tragique de deux adolescents a mis
le feu aux poudres. L’ État envoie la police pour mettre fin aux
affrontements générés par le harcèlement quotidien des contrôles au
faciès et leur lot de brimades. Le quadrillage policier des quartiers,
le fait de laisser sans perspective d’émancipation toute une population
isolée, reléguée et criminalisée, engendre forcément de la violence.
Banlieues, universités, la police est omniprésente et reste la seule
réponse. L’État régule le malaise et la contestation sociale par sa
violence habituelle : coups de matraque, arrestations.
A Montpellier, comme dans beaucoup de villes en France, le mouvement
étudiant est en phase ascendante contrairement au message martelé par
les médias et bénéficie du renfort des lycéens.
Ce mouvement pose des questions globales sur le fonctionnement
inégalitaire de la société.
Dans les quartiers populaires, à l’opposé de ce que déclare Nicolas
Sarkozy, la situation explosive des banlieues s’explique par les
inégalités économiques et sociales. La voyoucratie dénoncée par le
président n’étant qu’une pâle correspondance dans les conditions de vie
populaire des malversations du MEDEF ou de l’UMP. S’il existe bien une
voyoucratie, c’est chez eux qu’il faut la chercher.
Malaise des banlieues et contestation étudiante présentent deux visages
d’un refus de la société dessinée par tous les tenants du pouvoirs. Le
groupe Un Autre Futur de la Coordination des Groupes Anarchistes affirme
sa solidarité avec les victimes de la répression étatique et appelle la
jeunesse à traduire son mal être et sa révolte sur le terrain des luttes
sociales, loin des politiciens à visée électoraliste.
Du malaise de tout un pan de la jeunesse et du monde salariés doivent
naître et converger des luttes pour construire une autre société,
émancipatrice, solidaire et libertaire.