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Comores : Des explications ? Les Comores peuvent toujours attendre
Publie le vendredi 28 mars 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Le directeur de cabinet de la présidence de la république chargé de la défense, Mohamed Bacar Dossar, a déclaré que "le gouvernement comorien attend des explications écrites de la France", notamment les raisons qui auraient motivé la décision de son représentant à Mayotte d’accepter d’accueillir le colonel Bacar, sachant qu’il était activement recherché et figurait dans la liste des autorités anjouanaises frappées d’une interdiction de quitter l’île, en application des mesures ciblées décidées depuis le 10 octobre 2007 par le Conseil de paix et sécurité de l’UA.
Des mesures dont la mise en oeuvre avait obtenu l’accord de la préfecture de Mayotte à travers un accord signé avec les autorités comoriennes et un représentant de l’UA
Comme pour la violation du territoire comorien par hélicoptère en provenance de Mayotte, 2 fois : L’enquête suit son cours.
Ou comme les caisses d’armes saisies au domicile de Mohamed BACAR portant la mention : « Ambassade de France » :
Je vous le jure la diplomatie comorienne a fini son boulot. N’espérez pas une suite à ces affaires : l’enquête suit son cours, nous dira notre ministre des affaires extérieures.
En tout cas la France est un pays ami des comores donc son ennemi comme dirait l’autre.
L’enquête suit son cours.
G. HOUMADI
Messages
1. Heurts très violents, 28 mars 2008, 10:40
Chasse aux blancs à Mayotte
CLICANOO.COM | Publié le 28 mars 2008
La présence du colonel Bakar a provoqué la colère des Anjouanais en situation irrégulière à Mayotte. Toute la journée d’hier, des m’zungus (blancs) ont été agressés. Une dizaine d’entre eux, pourtant défendus par les Mahorais, auraient été kidnappés. Selon certaines sources, les affrontements auraient fait deux morts dont un du côté des policiers et des gendarmes.
L’annonce de la présence du colonel Mohamed Bacar à Mayotte a fait le tour de l’île comme une traînée de poudre et dès le début de la matinée, plusieurs centaines d’Anjouanais en situation irrégulière convergeaient des quartiers des hauts de Mamoudzou vers le rond point de la barge afin de manifester et de tenter de se rendre en Petite-Terre où se trouve le centre de rétention administrative et où pensaient-ils se trouvaient l’ex homme fort d’Anjouan. Au fil des minutes la tension devenait de plus palpable et le STM a décidé d’interrompre le trafic des barges, alors qu’arrivaient sur grande terre des gendarmes mobiles. Aussitôt les choses ont dégénéré les gendarmes tirant des grenades lacrymogènes, les manifestants répliquant à coups de jets de pierres. Vers 8H30 après une première charge des gendarmes, les manifestants ont bloqué la route nationale puis soudain, les m’zungus ( blancs) ont été pris pour cibles. Une jeune femme a moto a été lynchée par une horde de manifestants plutôt jeunes adolescents excité et a dû être secourue in extremis par des Mahorais et la police est arrivée à ce moment là. Sa moto a été brûlée.
Ecoles fermées
Puis la spirale de la violence a atteint tout le centre ville les manifestants renversant et caillassant les voitures conduites pas des m’zungus. « La chasse aux blancs est ouverte » a témoigné un chef d’entreprise témoin d’exactions commises contre les véhicules et les personnes. Près du café Caribou en centre ville, plusieurs personnes ont été violement prises à parties et blessées. A Cavani où se concentre une forte population d’étrangers en situation irrégulière, de petits groupes de manifestants armés de manches de pioche de sabres de barres de fer, agressaient systématiquement tout blanc circulant à leur portée. Des dizaines de personnes se sont réfugiées dans des bangas de Mahorais. Une femme de ménage a ainsi vu débouler chez elle une trentaine de personnes apeurées. Les écoles ont été fermées. Les entreprises ont tiré leurs rideaux et les personnels bloqués dans les bureaux. La caserne des sapeurs-pompiers a été un moment isolée, impossible pour les soldats du feu d’intervenir sur place pour porter secours aux blessés. Un pompier confiait « Nous ne savons plus quoi faire, il y a trop de monde chez nous. Les gens viennent se réfugier ils sont choqués » Les gendarmes mobiles sont arrivés en début d’après midi renforcer la protection devant la caserne mais les escarmouches se poursuivaient comme ailleurs dans la zone industrielle de Kaweni autre zone à forte concentration d’étrangers en situation irrégulière. Une riveraine a vu de sa fenêtre un groupe de jeunes s’en prendre à un conducteur de voiture. « C’était fou ! il lui ont balancé des cailloux sur la voiture, ils voulaient le faire sortir et il a réussi à partir mais je pense qu’il a été blessé » En fin d’après midi, les routes d’accès au centre ville restaient bloquées, la circulation était quasi inexistante et tous les magasins étaient fermés. Il était impossible en début d’après midi, d’avoir un état précis du nombre de blessés (certaines rumeurs faisaient état d’un mort) mais ce qui est sûr c’est que tout le monde attendait avec impatience l’arrivée de renforts de forces de l’ordre pour que le calme revienne
D.H.
Des heurts très violents
Selon des sources non officielles et difficilement vérifiables mais que coroborent d’autres témoignages (voir par ailleurs) , un policier aurait été tué lors des opérations de maintien de l’ordre. Un Anjouanais aurait également été décapité lors d’affrontements entre pro et anti Bacar. Par ailleurs, un jeune mahorais qui tentait de protéger une jeune française que des Anjouanais voulaient enlever, aurait eu le bras coupé à coups de machette. Il y aurait eu hier une quinzaine de kidnapping de blancs, souvent pour des rançons. Il semblerait aussi que la situation n’aille qu’en empirant. “Des groupes de Mahorais circulent dans les rues en donnant jusqu’à dimanche aux Anjouanais pour quitter leur île, a raconté un témoin. A l’issue de cet ultimatum, ils promettent un bain de sang...”