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Conférence sur le racisme : vives inquiétudes sur la participation
Publie le samedi 7 mars 2009 par Open-Publishingnations unies samedi7 mars 2009
Conférence sur le racisme : vives inquiétudes sur la participation
S. Bu.
L’Italie va boycotter la réunion de suivi de Durban qui se tient à Genève du 20 au 24 avril. Plusieurs Etats européens se tâtent
L’Italie a pris les Européens de court. Son ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, a annoncé jeudi que son pays boycotterait la Conférence de suivi sur le racisme (Durban II) de l’ONU qui se tient à Genève du 20 au 24 avril prochain. Motif avancé dans La Repubblica : l’actuel texte de la Conférence sur lequel les Etats travaillent contient, selon l’Italie, « des phrases agressives et de type antisémite ». Au Palais des Nations, une séance des Etats membres de l’Union européenne a été convoquée d’urgence vendredi après-midi pour obtenir des précisions sur la position de Rome.
Même si le refus italien de participer au sommet de Genève peut encore évoluer, l’avertissement est clair. Il s’ajoute aux propos virulents du premier ministre français, François Fillon, tenus lundi devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) : « Nous n’accepterons pas que l’Etat d’Israël soit stigmatisé, que sa politique soit calomniée, ni que la communauté juive dans son ensemble soit flétrie. […] Nous n’hésiterons pas, dans le cas contraire, en lien avec nos partenaires européens, à en tirer toutes les conséquences et, si nécessaire, à nous retirer de cet exercice. » Cette diatribe fait écho à la tribune libre de Bernard-Henri Lévy publiée dans le magazine Le Point de jeudi intitulée « Refusons la mascarade de Durban II ».
Pour Genève et la Suisse, l’organisation de la Conférence de suivi de Durban apparaît de plus en plus comme un cadeau empoisonné. Et si les retraits devaient se multiplier, elle pourrait laisser des traces durables dans la compréhension, notamment entre l’Occident et le monde arabo-musulman et africain. Preuve que les inquiétudes sont prises au sérieux : la semaine prochaine, la haut-commissaire de l’ONU aux Droits de l’homme, Navi Pillay, se rend à Berne. On peut imaginer que Durban sera au cœur des discussions." (....)