Accueil > Continuons le combat pour tous les « SANS » et contre la misère sociale des (…)

Continuons le combat pour tous les « SANS » et contre la misère sociale des mal-logés, Rmistes,...

Publie le vendredi 2 mars 2007 par Open-Publishing

Par MPE
mercredi 28 février 2007
http://www.mouvement-egalite.org

Communiqué du MPE

La spectaculaire action lancée par les « Enfants de Don Quichotte » a réveillé la conscience de ce pays, en exposant au grand jour la détresse mais aussi la dignité des plus démunis d’entre tous : les sans-abri. Elle vient rappeler que, dans la 6ème puissance économique mondiale, la précarité et l’exclusion peuvent frapper chacun de nous et que la pauvreté se répand.

Le gouvernement a tout intérêt, à la veille des échéances électorales, à ce que les tentes disparaissent, non seulement de Paris (canal Saint-Martin) où le mouvement fût largement médiatisé, mais aussi de toutes les autres villes.
Combien de lénifiantes paroles n’avons-nous pas déjà entendues que ce soit de la part de l’actuel gouvernement ou encore de ses prédécesseurs ? Combien de promesses non tenues, de mesures insuffisantes ou non appliquées (loi de réquisition votée en 1998 !) ? Où sont donc passées les 27 000 places d’hébergement annoncées depuis le 8 janvier par le gouvernement pour les mal-logés ? Alors qu’aujourd’hui, pour cacher la misère loin de Paris, le gouvernement placent les mal-logés du canal St-Martin au Fort de Nogent et placera d’autres dans des bungalows à Ivry... !!

Nous ne devons pas baisser la garde ! D’autant que nous savons que ce gouvernement-là porte une lourde responsabilité dans cette pauvreté et cette exclusion qu’il prétend - aujourd’hui - vouloir combattre !
Longue et fastidieuse est la liste des mesures inégalitaires, d’exclusion des plus démunis (toujours les plus démunis !), de précarisation des salariés et de destruction d’acquis sociaux :

• Refus d’application de la loi SRU (20% logement HLM dans les communes) notamment par des membres éminents du parti gouvernemental ;

• Livraison des locataires au bon vouloir des bailleurs : loi Borloo du 13 juillet 2006 qui a mis à la charge des locataires la totalité des frais facturés par des entreprises de service, supprimant ainsi l’essentiel des décrets du 26 août 1987 et rendant surtout inopérante la jurisprudence de la Cour de Cassation (Arrêt du 30 octobre 2002 et suivants)...

• Plus de 200 000 familles pauvres privées de l’allocation logement (APL, ALF et ALS) par relèvement du seuil de non versement des aides au logement à 24 euros au lieu de 15 euros auparavant (arrêté du 30 avril 2004 et décret du 28 mai 2004) ;

• Diminution de la durée d’indemnisation des chômeurs (jusqu’à 7 mois dans certains cas), radiations abusives des chômeurs par l’ANPE afin de « maquiller » les statistiques ;

• Vote d’une série de lois précarisant des millions de salariés : Contrat nouvel embauche, Contrat d’avenir, Contrat d’aide à l’emploi,...

• Précarisation de milliers de sans-papiers, véritables « esclaves salariés » des temps modernes, livrés à l’arbitraire du pouvoir politique : pas moins de six lois, décrets et circulaires en cinq ans pour aggraver le Code d’entrée et du séjour des étrangers (CESEDA, « Immigration choisie », Fichage et contrôle au faciès, etc.) au grand profit de certains patrons sans scrupule (salaires de misère, sans protection sociale ni syndicale, sans droits à la retraite, etc.)

De telles lois, de telles mesures participent à fabriquer la pauvreté, l’exclusion, et la misère sociale !

L’ampleur de la misère dans ce pays est telle que le mouvement initié par les « Enfants de Don Quichotte » doit être poursuivi sous toutes les formes possibles ; il doit surtout être amplifié, élargi à toutes les catégories sociales qui subissent les inégalités. La solidarité qui s’est manifestée lors des fêtes de fin d’année doit maintenant se concrétiser par une large mobilisation : logement décent pour tous, application de la loi de réquisition pour les nombreux logements vides notamment des OPAC HLM, refus de la précarité et des exclusions, refus de location de taudis par des marchands de sommeil,...

Que tous ceux qui se sentent concernés par l’exclusion et la misère nous rejoignent, à Paris et dans toutes les villes afin d’élargir l’action et de faire entendre la voix des sans-voix que le gouvernement tente d’étouffer à la veille des échéances électorales.

Fait à Paris, le 26 février 2007

Mouvement pour l’égalité - 50 A rue du Fb Saint-Denis - 75010 Paris