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CEUX qui connaissent la situation réelle - “sur le terrain” - de la société réunionnaise n’ont pas été surpris par les chiffres publiés hier à partir d’une étude de l’INSEE. Mais pour beaucoup, cette étude confirme l’existence d’une véritable bombe : l’ampleur de la misère sociale dans notre île.
En effet, selon le dernier numéro de la revue “Économie de La Réunion”, plus d’un Réunionnais sur trois (285.000 personnes sur 800.000) ne peut survivre que grâce aux minima sociaux. C’est dire le poids de la misère et de ses conséquences dramatiques, surtout dans une société coupée en deux.
Cela suffit pour faire réfléchir tout le monde ici sur le côté intolérable de cette situation. D’ailleurs, imaginons par exemple qu’en France un tiers de la population (plus de 20 millions de personnes sur 63 millions) soit condamnée à survivre avec les minima sociaux, que se passerait-il ?
À coup sûr, il y aurait une levée générale des forces vives du pays, un gouvernement de Salut public et un plan spécial pour remédier d’urgence à une telle catastrophe humaine. Car il n’est pas possible de vivre ensemble ainsi.
Pourquoi donc des mesures exceptionnelles pourraient être prises en France pour faire face à une situation exceptionnelle et non pas à La Réunion ? En effet, devant une gravité aussi spécifique de la situation sociale réunionnaise, il faut absolument des solutions spécifiques.
Cela montre encore davantage le mépris des dirigeants locaux du PS qui parlent de “tante bazar” quand des Réunionnais de tous bords s’unissent pour faire avancer, contre vents et marées, des solutions à la mesure des défis auxquels La Réunion est confrontée.
L. B
Publié dans l’édition du jeudi 15 mars 2007
Témoignages
Messages
1. Contre vents et marées , 15 mars 2007, 10:53
""D’ailleurs, imaginons par exemple qu’en France un tiers de la population (plus de 20 millions de personnes sur 63 millions) soit condamnée à survivre avec les minima sociaux, que se passerait-il ? ""
Et étudions les programmes des candidats , la gauche mettrait sans aucun doute en oeuvre des mesures radicales pour faire face à cette catastrophe , la gauche anti liberale proposerait des mesures révolutionnaires et s’appuyerait sur un immense mouvement social pour les mettre en oeuvre , la droite ne ferait rien , ses objectifs etant atteints !
Alors que fait on à Gauche pour la Réunion et les autres DOM / ROM ?
claude de Toulouse .
1. Contre vents et marées , 15 mars 2007, 15:10
Claude, ce n’est certes pas des mesures spécifiques, mais il me semble que les propositions de MGB rapportées par Laurent Mouloud dans l’huma sont à la hauteur des besoins des réunionais non ?
En tout cas je ne vosi pas en quoi les propositions de Bayrou, Sarko, ou Royal seraient meilleures pour les réunionnais.
Jips
2. Contre vents et marées , 15 mars 2007, 16:35
Cher Jips ,
meme si l’on est parfois en désaccord sur certains aspects politiques de la Réunion , tu auras sans doute lu , des extraits de l’article de laurent mouloud , que j’ai posté à 11h07 .
amicalement
claude de T.
2. Contre vents et marées , 15 mars 2007, 11:07
.../...
""Dans le camp antilibéral, enfin, l’emploi et les salaires restent au coeur des propositions. José Bové veut augmenter de 300 euros RMI et SMIC. De même, Marie-George Buffet souhaite un
relèvement systématique des revenus des plus démunis « afin qu’aucun foyer ne vive en dessous du seuil de pauvreté ». La candidate de la gauche populaire et antilibérale annonce, entre autres, un plan national de protection des enfants dans des situations de pauvreté et le développement des services publics dans tous les quartiers.
Pour elle, la société doit, au-delà, « retrouver le pouvoir de répartir et d’orienter autrement les richesses » produites.
3. Et le logement ?
Nicolas Sarkozy, maire d’une ville - Neuilly - célèbre pour son absence de logements sociaux, assure qu’il le fera « concrètement ». Point. François Bayrou, lui, prône la construction de 20 000 logements « très sociaux » par an. Quant à Ségolène Royal, elle souhaite mettre d’urgence « un terme au scandale du mal-logement », avec des centres d’hébergement d’urgence, mais à plus long terme augmenter les allocations au logement et en cons- truire 120 000 par an.
Plus volontariste, Marie-George Buffet appelle à « un plan d’urgence pour le logement des sans-abri, usant du droit à la réquisition et favorisant la création de maisons d’accueil ; l’interdiction des saisies, des expulsions, des coupures d’eau, de gaz, d’électricité ; la résorption de l’habitat insalubre ; la mise hors la loi des marchands de sommeil ». Voilà pour parer au plus pressé. Sur le plus long terme, c’est, comme le propose aussi José Bové, l’application stricte de la loi SRU et la construction de centaines de milliers de logements sociaux.
Laurent Mouloud
(extraits ) l’Humanité