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Intervention à la Conférence internationale « Dénoncer les crimes de guerre – criminaliser la guerre » organisée par l’Organisation Perdana pour une paix mondiale, Kuala Lumpur, 5-7 février 2007.
1. Le contexte contemporain
Le monde est à une croisée des chemins de la plus sérieuse crise de l’histoire moderne. Les USA se sont embarqués dans une aventure militaire, « une guerre de longue durée », qui menace l’avenir de l’humanité.
Depuis que la première bombe atomique a été lancée sur Hiroshima le 6 août 1945, l’humanité n’a jamais été aussi près de l’impensable, un holocauste nucléaire qui pourrait potentiellement se propager, en termes de retombées radioactives, au-dessus d’une grande partie du Moyen-Orient.
Il y a une montagne de preuves que l’administration Bush, en collaboration avec Israël et l’OTAN, planifie le déclenchement d’une guerre nucléaire contre l’Iran et par une curieuse ironie, en représailles au programme inexistant d’armes nucléaires de Téhéran. L’opération militaire usaméricano-israélienne serait dans « un état de préparation avancé ».
Si un tel plan devait être lancé, la guerre connaîtrait une escalade de nature à entraîner éventuellement la région entière du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale.
Comme l’ont suggéré certains analystes, la guerre pourrait se propager au-delà de la région pour finalement nous entraîner dans un scénario de Troisième Guerre Mondiale.
Le déploiement naval dirigé par les USA (comportant un imposant déploiement de matériel militaire) prend actuellement place dans deux théâtres d’opération distincts : le Golfe Persique et la Méditerranée orientale.
La militarisation de la Méditerranée orientale est principalement sous la juridiction de l’OTAN en lien avec Israël. Dirigée contre la Syrie, elle est conduite sous le façade d’une mission de « maintien de la paix » de l’ONU. Dans ce contexte, la guerre israélienne dirigée contre le Liban l’été dernier, qui a vu d’innombrables atrocités et destruction d’un pays entier, doit être vu comme une étape dans une feuille de routemilitaire beaucoup plus ample, parrainée par les USA .
LIBAN : Des sauveteurs de la défense civile emportent le corps d’une femme tuée dans une voiture civile frappée par un missile israélien - Rmayleih 17 juillet - AP
2. La concentration des forces navales dans le Golfe Persique et en Méditerranée orientale
L’armada navale dans le Golfe Persique est principalement sous le commandement des USA, avec la participation du Canada.
All-nuclear formation : Enterprise, Long Beach (CGN-9), and Bainbridge (CGN-25).
Le groupe d’assaut naval USS Enterprise
L’USS Eisenhower
La concentration de forces navales est coordonnée avec des forces d’attaques aériennes. La planification de frappes aériennes contre l’Iran a commencé à la mi-2004, suite à la formulation du CONPLAN 8022 début 2004. En mai 2004, la Directive Présidentielle de Sécurité Nationale (NSPD 35) intitulée Autorisation de Déploiement d’Armes Nucléaires a été émise.
Même si son contenu n’est pas rendu public, on présume que la Directive NSPD 35 concerne le stockage et le déploiement d’armes nucléaires tactiques dans le théâtre de guerre du Moyen-Orient conformément au CONPLAN 8022.
Aux dernières nouvelles, Washington projette de lancer des attaques aériennes à partir des bases militaires en Roumanie et en Bulgarie. « Les forces usaméricaines pourraient utiliser leurs deux bases de l’ US Air Force en Bulgarie et une autre sur la côte roumaine de la Mer Noire pour lancer une attaque contre l’Iran en avril [2007], » selon l’agence de nouvelles bulgare Novinite.
3. Le crime de guerre suprême : L’utilisation d’armes nucléaires dans un théâtre de guerre conventionnelle
En dépit des rapports du Pentagone qui décrivent les armes nucléaires tactiques comme « sûres pour la population civile environnante », l’utilisation d’armes nucléaires dans un théâtre de guerre conventionnelle dirigée contre l’Iran représenterait le crime de guerre suprême : un holocauste nucléaire. La contamination radioactive résultante et qui menacerait les générations futures, ne serait pas limitée au Moyen-Orient.
La bombe thermonucléaire B61-11 NEP
4. La « Guerre contre le terrorisme » : Un prétexte pour faire la guerre
En 2005, on rapporte que le vice-président Dick Cheney a chargé l’USSTRATCOM (Commandement stratégique US) d’élaborer un plan d’urgence « pour qu’il soit mis en application en réponse à une nouvelle attaque terroriste du type de celle du 11 septembre contre les USA ». Des événements provoquant de lourdes pertes, y compris la mort de civils, ont été utilisés pour galvaniser l’opinion publique en faveur d’un ordre du jour militaire. Les morts de civils sont utilisées pour justifier les actions préventives pour défendre la patrie usaméricaine contre un prétendu ennemi extérieur, identifié comme des « terroristes islamiques ».
Événements provoquant de lourdes pertes Mass Casualty Producing Events
« Un événement terroriste provoquant de lourdes pertes [se produira] quelque part dans le monde occidental – peut-être aux USA – qui amènera notre population à remettre en question notre propre constitution et à commencer à militariser notre pays afin d’éviter une répétition d’un autre événement provoquant de lourdes pertes. »
Général Tommy Franks,
« Nous sommes au bord d’une transformation mondiale. Tout ce dont nous avons besoin, c’est la bonne grosse crise majeure et les nations accepteront le Nouvel Ordre Mondial. »
David Rockefeller
« L’Amérique devenant une société de plus en plus multiculturelle, il peut sembler plus difficile de façonner un consensus sur des questions de politique étrangère, excepté dans les circonstances d’une menace extérieure directe massive et perçue largement comme telle. »
Zbigniew Brzezinski dans son livre : Le Grand Échiquier
On présume que si un événement semblable au 11 septembre impliquant le décès de civils (événement provoquant de lourdes pertes) devait avoir lieu, l’Iran en serait, selon Cheney, le responsable, fournissant de ce fait un prétexte pour des bombardements punitifs du type des attaques parrainé par USA sur l’Afghanistan en octobre 2001, en représailles contre l’appui prétendu du gouvernement Taliban aux terroristes du 11 septembre.
Plus récemment, plusieurs analystes ont soulevé la possibilité de la création d’un « incident du Golfe de Tonkin », qui serait utilisé par l’administration Bush comme prétexte pour faire la guerre contre l’Iran.
5. L’objectif réel de cette guerre est le pétrole
Le pétrole gît dans les pays musulmans. L’objectif est de prendre possession du pétrole, transformer ces pays en territoires et de redessiner la carte du Moyen-Orient.
La guerre construit un faux « ordre du jour humanitaire. » À travers l’histoire, la diffamation de l’ennemi a été pratiquée maintes et maintes fois pour finalement justifier en fin de compte la guerre et les crimes de guerre.
La diabolisation de l’ennemi sert des objectifs géopolitiques et économiques. De même, la campagne contre « le terrorisme islamique » (qui est soutenu secrètement par les services de renseignement des USA) sert d’appui à la conquête des richesses pétrolières. Le terme « islamo-fascisme, » sert à dénigrer les politiques, les institutions, les valeurs et le tissu social des pays musulmans, tout en renforçant les valeurs « de la démocratie occidentale » et « du marché libre » comme seule alternative pour ces pays.
La guerre menée par les USA dans la grande région du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale consiste à prendre le contrôle de plus de soixante pour cent des réserves mondiales de pétrole et de gaz naturel. Les géants pétroliers anglo-usaméricains cherchent également à prendre le contrôle des routes d’oléoducs et de gazoducs partant de cette région.
copyright Eric Waddell, Global Research 2003. Cliquez sur l’image pour agrandir.
Route of the Baku-Tbilisi-Ceyhan pipeline
Les pays musulmans - dont l’Arabie Saoudite, l’Irak, l’Iran, le Koweït, les Émirats Arabes Unis, le Qatar, le Yémen, la Libye, le Nigeria, l’Algérie, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, la Malaisie, l’Indonésie, le Brunei - possèdent entre 66.2 et 75.9 pour cent des réserves totales de pétrole, selon les sources et de les méthodes d’évaluation utilisée.
En revanche, les USA ont à peine 2 pour cent des réserves totales de pétrole. Les pays occidentaux dont les principaux producteurs de pétrole - Canada, USA, Norvège, Royaume-Uni, Danemark et Australie - contrôlent approximativement 4 pour cent de réserves totales de pétrole. (Selon une évaluation alternative du Oil and Gas Journal qui inclut les sables bitumineux du Canada, ce pourcentage serait de l’ordre de 16.5%).
La plus grande part des réserves mondiales de pétrole se situent dans la région se prolongeant du Yémen au bassin de la Mer Caspienne et du littoral méditerranéen oriental au Golfe Persique. Cette grande région du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale, qui est le théâtre de la « guerre contre le terrorisme » menée par les USA contient selon les évaluations de World Oil, plus de soixante pour cent des réserves de pétrole. (Voir le tableau ci-dessous).
L’Irak a cinq fois plus de pétrole que les USA .
Les pays musulmans possèdent au moins 16 fois plus de pétrole que les pays occidentaux.
Les principales réserves de pétrole en pays non-musulmans sont situées au Venezuela, en Russie, au Mexique, en Chine et au Brésil. (Voir tableau)
Les victimes des crimes de guerre sont diffamées. La diabolisation est pratiquée contre un ennemi qui possède les trois-quarts des réserves mondiales de pétrole. « L’axe du mal », « les États voyous », « les nations faillies », « les terroristes islamistes » : le diabolisation et la diffamation sont les piliers idéologiques de la guerre usaméricaine « contre le terrorisme ». Elles servent de casus belli pour la guerre pour le pétrole.
La guerre pour le pétrole exige le diabolisation de ceux qui possèdent le pétrole. L’ennemi est perçu comme mauvais afin de justifier une action militaire entraînant le massacre de masse des civils. La région du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale est fortement militarisée. (Voir carte). Les gisements de pétrole sont encerclés : des navires de guerre de l’OTAN sont postés en Méditerranée orientale (en tant qu’éléments d’une opération de « maintien de la paix » de l’ONU), le porte-avions et le corps expéditionnaire d’attaque navale dans le Golfe Persique et dans la Mer d’Oman sont déployés en tant qu’éléments de la « guerre contre le terrorisme.
6. Historique : De Hiroshima à la doctrine de la guerre préventive
Quelles sont les racines historiques de cet ordre du jour militaire ? Quel est le bilan des crimes de guerre parrainés par les USA sur la période qui va de 1945 à nos jours ?
QUI SONT LES CRIMINELS DE GUERRE : BUSH N’EST PAS LE SEUL CRIMINEL DE GUERRE SUR LA SELLETTE
Les crimes de guerre et les atrocités usaméricains devraient être vus comme une conséquence directe de la politique étrangère et de l’agenda militaire, lesquels soutiennent les intérêts de sociétés usaméricaines y compris les géants pétrolières, l’establishment financier de Wall Street et les six plus gros fournisseurs de la défense.
La guerre du Moyen-Orient est le point culminant d’une histoire d’interventions militaires parrainées par les USA.
Le bombardement d’Hiroshima était l’étape initiale menant à la formulation d’une doctrine nucléaire « préventive », selon laquelle des armes nucléaires doivent être utilisées dans des théâtres de guerre conventionnelle.
Il y a un continuité : le bombardement d’Hiroshima a été présenté à l’opinion publique comme « sûr pour les civils », puisque Hiroshima a été identifiée comme « une base militaire » par le Président Truman dans un discours à la radio du 9 août 1945 :
« Le monde notera que la première bombe atomique a été lancée sur Hiroshima, une base militaire. C’était parce que nous avons souhaité éviter dans cette première attaque, autant que possible, de tuer des civils… »
(Le Président Harry S. Truman dans un discours à la nation à la radio, le 9 août 1945, [écoutez l’extrait de son discours]En lisant le journal intime de Truman on a la nette impression qu’il a cru fermement que Hiroshima était une cible militaire. Lui a-t-on donné des informations sur les conséquences de la bombe atomique ? (Le Président Harry S. Truman, journal intime, 25 juillet 1945).
De même, l’utilisation d’armes nucléaires contre l’Iran est présentée comme un acte d’autodéfense qui, selon le Pentagone, réduira au minimum les risques « de dommages collatéraux » et protégera les vies des civils. Antérieurement à l’invasion de l’Irak, l’utilisation des armes nucléaires tactiques avait été envisagée comme moyen d’assassiner Saddam Hussein :
« Si Saddam était sans doute la cible de la plus haute valeur en Irak, alors les conditions seraient réunies pour utiliser une arme nucléaire comme le B61-11 pour s’assurer de le tuer et de décapiter le régime ». (Defense News, le 8 décembre 2003).
De manière plus générale, les mini-bombes armes nucléaires sont considérées comme sûres pour être utilisées dans un théâtre de guerre conventionnelle :
« Ce dont on a besoin maintenant, c’est de quelque chose qui peut menacer un réseau d’abris souterrains situé à 300 mètres de profondeur sous le granit, sans tuer la population civile environnante. »
(Un représentant du Pentagone cité par Michel Chossudovsky, 2006, globalresearch.ca)
Ces rapports, qui dévoilent la doctrine nucléaire des USA favorisent selon la Fédération des Scientifiques Américains (Federation of American Scientists) « l’illusion que des armes nucléaires pourraient être utilisées de manières à réduire au minimum les dommages collatéraux », laissant croire qu’il est acceptable d’utiliser ces outils comme des armes conventionnelles. » (Voir
http://www.fas.org/faspir/2001)
7. Les guerres US de « l’Ére de l’Après-Guerre »
Ce que l’on nomme par euphémisme « l’ère de l’après-guerre » est en fait une période de guerre et de militarisation continues. Depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, cette « guerre prolongée » sert à établir l’hégémonie des USA dans le monde entier.
Cette période est caractérisée par une succession de théâtres de guerre parrainés par les USA (la Corée, le Vietnam, le Cambodge, l’Afghanistan, l’Irak et la Yougoslavie), de diverses formes d’interventions militaires comprenant des conflits de faible intensité, des « guerres civiles » (Congo, Angola, Somalie, Éthiopie, Soudan), des coups d’État militaires, des escadrons de la mort parrainés par les USA et des massacres (Chili, Guatemala, Honduras, Argentine, Indonésie, Thaïlande, Philippines), des guerres secrètes menées par les services de renseignements des USA , etc.
Cette période entière (de 1945 – à aujourd’hui) a été marquée par une succession de guerres et des interventions militaires et d’espionnage parrainées par les USA dans chacune des principales régions du monde (voir carte
Messages
1. Crimes de guerres US, 11 mai 2007, 14:50
Que peut-on faire ????
1. Crimes de guerres US, 12 mai 2007, 10:59
Restez vigilant, en parler un max autour de vous.
2. Crimes de guerres US, 24 mai 2007, 17:09
Crimes de guerre US ?
Selon ce texte il faut laisser faire les terroristes islamistes djihadistes ?
Conneries
Vous ne comprenez pas qu’ils utilisent les civils, en Afghanistan, au Liban, en Irak, en Iran en Algérie, Maroc.... et même en occident
Tous ces fous de dieu se cachent comme des lâches derrière les populations, ils se mêlent à elles, ils ne sont pas foutus de nous affronter directement d’égal à égal
alors comme disait Poutine à propos de la tchétchénie, il faut aller les butter jusque dans les chiottes
ce sont eux qui commettent les crimes de guerre contre leurs propres populations, pas nous !!
1. Crimes de guerres US, 28 juin 2007, 22:41
Jouer les négationnistes tout en accusant les autres ne date pas d’hier, les bolcheviques l’ont bien utilisé pour éliminer des millions d’opposants, repris par les nazis et remis au goût du jour depuis l’après guerre par pas mal de pays, mais les deux leaders dans de domaine depuis une dizaine d’années sont les ricains et le régime sioniste, ce dernier instrumentalisant le 1er comme le dénonce pas mal juifs américains ou anglais non sionistes.
L’invasion de la Palestine depuis 1siecles est la plus pullulantes et a engendré celle de l’Irak sur ordres des sionistes, du Liban, de la Syrie et de l’Égypte par les sionistes.
Vivement que l’Iran soit doté des même moyens atomiques que le régime nazioniste pour équilibrer
Max, l’anti
2. NotreLe fardeau, 23 octobre 2007, 05:39
La logique des grands de ce monde n’est pas celle de monsieur et madame Tout le Monde soucieux de préparer un avenir à leurs enfants. Les ressources de ce monde sont accaparées par
une minorité détenant un pouvoir occulte. C’est sûr leur logique n’est pas la nôtre mais cette élite est au service des vrais maîtres qui ne sont pas ceux auxquels on pense généralement..
Y a-t-il un espoir ?
Humainement : non !
Spirituellement : oui !
Mon Royaume ne fait pas partie de ce monde a dit le Christ qui pensait peut-être au livre de Daniel...
" Et dans les jours de ces Rois-là, le Dieu du ciel établira un royaume de justice qui ne sera jamais supprimé : il anéantira et détruira tous ces royaumes là et lui-même subsistera pour des temps indéfinis.
Etre lucide oui bien sûr, mais naïf...non !
Ce fardeau n’est donc pas pour nous, car beaucoup trop lourd...
Bon courage !
Gilbert
ps : ce doit être très dur d’être athée ou agnostique...
ps : cela ne veut pas dire que nous devons rester prostrés ou fatalistes mais adopter une logique qui n’est pas celle des vrais maîtres tout en développant un contentement salvateur.