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DE LA NECESSITE DE SORTIR DE LA CONCEPTION DE L’ETAT-NATION

Publie le lundi 8 octobre 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

DE LA NECESSITE DE SORTIR DE LA CONCEPTION DE L’ETAT-NATION

Mon topo sur le Manifeste à Rennes "Aller vers une autre démocratie, citoyenne et populaire" ( * ) ne pouvait être qu’une introduction relativement brève au regard de l’ampleur du sujet.

(*) http://www.local.attac.org/35/Introduction-ALLER-VERS-UNE-AUTRE
également sur Bellaciao

J’ai notamment volontairement occulté la problématique de la citoyenneté issue de l’histoire de l’Etat-nation pour m’en tenir à un définition de la démocratie issue du peuple. En fait je pense comme d’autres issus du mouvement de lutte pour l’insertion des immigrés que le mouvement altermondialiste doit sortir du modèle de l’Etat-nation, du moins dans les pays impérialistes. Daniele LOSCHAK a passé de longues années à expliciter cette nécessité. Cependant les propos qui suivent doivent beaucoup à Michel Terestchenko (1)

I - UNE COMPREHENSION ISSUE DU MILITANTISME EN DEFENSE DES MIGRANTS

 La situation présente et historique

L’immigration est une manière de vivre, une manière douloureuse d’être au monde. La condition d’immigré au plan juridique et social - donc existentiel - est un mélange d’être et de néant. Plus précisément il est un être en chemin, en chemin vers la naturalisation, l’insertion, l’intégration. Du coup l’immigration peut se définir à la fois comme transition et comme fragilité.
La conception de la nationalité comme condition de la citoyennteé fait de l’immigré un être illégitime : il n’est pas le national dans lequel l’immigration l’a placé et l’a amené à vivre. Il est présent exclus.

 Le mouvement pour en sortir

Le national est le produit historique de l’Etat-nation. Au national le mouvement antiraciste et pour l’égalité oppose le résident, celui qui vit sur un territoire donné, qui produit et paie des impôts. Le résident a vocation a disposer des droits étendus de la citoyennté.Il circule librement, il s’installe et passé un certain temps - de 3 à 5 ans - il devient pleinement citoyen . C’est une revendication que les citoyens rabougris que nous sommes aussi ont intérêt à soutenir (cf l’altercitoyen 2)

II - DE L’ETAT-NATION A LA CITOYENNETE

 Etat-nation à nationalité :

C’est l’Etat qui confère la nationalité et donc l’étrangeté soit en vertu du jus sanguinis, soit en vertu du jus solis. Le droit du sang détermine l’appartenance à la communauté sociale et politique par la filiation. Le droit du sol opère cet effet d’appartenance -exclusion par la naissance de l’individu sur le territoire (français).

 Nationalité à citoyenneté

L’attribution de la nationalité confère des droits civiques et politiques qui caractérisent la citoyennté stricto sensu. Mais la citoyenneté lato sensu comprends trois niveaux distingués par D. Loschak :
 Citoyennté-égalité dans l’exercice des droits
 Citoyenneté-participation à la vie sociale
 Citoyenneté-exercice de la souveraineté nationale

Christian DELARUE
Secrétaire national du MRAP
Une réponse si rapide n’engage que moi

LE RACISME COMME ANTI-MOUVEMENT SOCIAL OU LA PHILOSOPHIE POLITIQUE DE L’ANTIRACISME.
Note de lecture de "Philosophie politique, tome 2 : Ethique, science et droit" de Michel Terestchenko

http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=50276

ou sur le blog chrismondial
http://www.blogg.org/blog-44839-date-2007-02-11.html

2 ALTERCITOYEN.
Citoyen confiné, séparé, exclus ou citoyen d’émancipation
http://www.local.attac.org/35/spip.php?article731

Messages

  • Gerard Noiriel
    * A quoi sert "l’identité nationale" *

    La question de "l’identité nationale" a été remise au centre de l’actualité politique par Nicolas Sarkozy pendant la campagne électorale des présidentielles.

    Devenu chef de l’Etat, celui-ci a créé un "ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale", ce qui est un fait sans précédent dans l’histoire de la République
    francaise.

    Huit historiens ont aussitot demissionne de la Cite nationale de l’histoire de l’immigration, estimant que cet intitule ne
    pouvait que conforter les prejuges negatifs a
    l’egard des immigres.

    Gerard Noiriel montre que la logique
    identitaire, nee au XIXe siecle, a constamment
    alimente les discours nationalistes. Il rappelle
    que, au cours des annees 1980, c’est Jean-Marie
    Le Pen qui a popularise, dans l’espace public,
    l’expression "identite nationale" pour
    stigmatiser les immigres.

    Analysant les usages de cette formule dans le discours du candidat Sarkozy, il donne des elements pour eclairer les
    nouvelles strategies aujourd’hui a l’oeuvre dans
    le champ politique.

    Historien, directeur d’etudes a l’EHESS,
    president du Comite de vigilance sur les usages
    de l’histoire (CVUH), Gerard Noiriel est membre
    demissionnaire du conseil scientifique de la Cite
    nationale de l’histoire de l’immigration.

    Premier titre de la collection "Passe et Present"
    Collection du Comite de Vigilance sur les Usages de l’Histoire (CVUH)
    Format 12*19 cm
    156 pages, 12 euros
    ISBN : 978-2-7489-0080-4

    En librairie le 26 octobre 2007
    http://atheles.org/agone/passepresent/aquoisertlidentitenationale/
    lire le manifeste du CVUH http://cvuh.free.fr/spip.php ? article5