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DÉCLARATION CGT ALSTOM AU COMITE GROUPE

Publie le lundi 17 janvier 2011 par Open-Publishing

France du Mardi 15 Janvier 2008

Depuis plusieurs semaines nos organisations CGT ont posé l’exigence d’une politique
salariale basée sur des augmentations générales, afin de rattraper la perte de
pouvoir d’achat dans le groupe Alstom. La coordination des syndicats CGT du groupe a
élaboré une grille montrant la perte subie depuis 20 ans. Cette grille a été
distribuée dans tous nos établissements en France le 22 novembre 2007.

Partant de là, notre représentant syndical CGT, au Comité de Groupe, a sollicité la
Direction Générale d’Alstom, le 21 novembre, pour que les syndicats puissent
négocier rapidement l’augmentation générale des salaires, au niveau central, sur la
base de cette grille unique de l’ouvrier au cadre, grille qui démarre au niveau du
SMIC actuel.

La Direction Générale a accepté une entrevue préliminaire le 18 décembre 2007. Au
cours de cette réunion R. Mahler, bras droit de P. Kron , accompagné de N. HURET
avait répondu par une fin de non-recevoir aux organisations syndicales venues lui
réclamer, notamment la CGT, l’ouverture des NAO pour l’ensemble du groupe sur la
base d’une augmentation générale.

L’année passée cette politique avait conduit la direction du groupe à cadrer les
augmentations dans les filiales à hauteur de 2.8 %. Les filiales ont été chargées de
répartir cette enveloppe de misère. La plupart des filiales ont privilégié
l’individualisation totale et refusé jusqu’au principe d’une augmentation générale.
Cette situation a conduit la quasi unanimité des organisations à condamner un
simulacre de négociation.

Questionnée sur cette question la direction a évoqué une enveloppe globale à peine
supérieure à l’inflation. Nous ne pouvons pas accepter de repartir aux négociations
cette année dans les même conditions, c’est pourquoi nous exigeons la reprise des
discussions au niveau corporate avant toute négociation filiales par filiales. La
CGT a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne participerait pas à la réunion convoquée
demain par la filiale transport.

C’est pourquoi nous réaffirmons aujourd’hui notre exigence d’une nouvelle réunion de
cadrage au niveau du groupe. Nos revendications portent sur les exigences suivantes
 :

 le retour des augmentations générales et la définition d’un talon,

 une hausse plus importante de la masse salariale que celle pratiquée l’année
passée

 une politique salariale moins défavorable aux bas salaires,

 le refus de voir la participation et l’intéressement se substituer à une part
croissante de nos salaires.

 une remise à niveau des salaires de chaque salarié en se basant sur la proposition
de grille unique présentée par la CGT

Il est clair que ces exigences ne seront pas discutables pour la direction des
filiales. Elles sont absolument contraires à vos directives.

Nous avons pleinement conscience que la direction d’Alstom a engagé l’épreuve de
force avec l’ensemble des organisations syndicales. Pour notre part nous allons
continuer à nous mobiliser avec les salariés.

Nous vous demandons de bien vouloir confirmer cette information trouvée sur le site
internet Tradingsat.com : - La chute que subit Alstom depuis deux séances attire
l’attention. Son ampleur alimente les inquiétudes, les investisseurs cherchant la
cause de cette brutale correction sur une valeur qui a beaucoup enrichi ses
actionnaires au cours de ces dernières années. Patrick Kron fait partie de l’un de
ces heureux bénéficiaires. Le Président Directeur Général d’Alstom a récemment
déclaré à l’AMF avoir souscrit

100 000 actions de la société à un prix unitaire de 17.20 euros le 18 décembre
dernier. ...

Cette levée d’options inquiète pourtant certains investisseurs, qui estiment que le
dirigeant pourrait prochainement céder ses titres sur le marché.

On rappelle que P. Kron a payé chaque action 17.20€. Ce jour là l’action valait
141.70€. Etant libre de la revendre le jour même notre PDG peut réaliser un bénéfice
de (141.7-17.2) x 100 000 = 12.45 millions d’euros sur la base des richesses que
nous avons créées. Si cette argent était réparti entre tous les salariés cela
représenterait 190 € pour chacun des 65 000 salariés du groupe. Sans compter les 450
000 stock-options dont il dispose encore, soit plus de 56 MILLIONS d’euros de
profits potentiels.

Une telle attitude est jugée indécente par tous nos collègues. On est bien loin de
la propagande officielle qui veut que les salariés soient associés au devenir du
groupe Alstom. Il se confirme qu’ALSTOM SHARING PLUS est destiné à tromper le plus
grand nombre. La réalité derrière la présentation que nous offre notre direction, en
conformité avec celle que nous rabâchent quotidiennement le gouvernement et les
médias, tous bras dessus dessous, est différente. Nous, salariés, recevons un
salaire qui doit nous permettre à "vivre", c’est-à-dire, à retourner de jour en jour
à l’entreprise pour travailler. Le produit du travail appartient à ceux qui
possèdent tout au départ, en premier lieu les moyens de production, c’est-à-dire les
entreprises.

Un jour ces mécanismes fondamentaux devraient être chamboulés. En attendant, nous
usons nos forces pour ceux qui, comme P. Kron et les actionnaires, nous commandent.
Notre combat quotidien, c’est de faire payer le plus cher possible ce fait.