Accueil > Début de la réunion entre les syndicats et Dominique de Villepin

Début de la réunion entre les syndicats et Dominique de Villepin

Publie le vendredi 24 mars 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

Début de la réunion entre les syndicats et Dominique de Villepin

Des discussions sur le contrat première embauche ont débuté vendredi 24 mars à Matignon entre le gouvernement et les cinq grandes confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC), qui exigent le retrait du CPE.

Le premier ministre, Dominique de Villepin, le ministre de l’emploi Jean-Louis Borloo et le ministre délégué à l’emploi, Gérard Larcher, prennent part à la table ronde.

Dès son arrivée, le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a déploré la déclaration "très maladroite" du président Jacques Chirac sur le CPE. M. Chirac a déclaré, depuis Bruxelles, que la loi sur le contrat première embauche devait "être appliquée" mais que le gouvernement et les syndicats devaient avoir un "dialogue responsable" pour en discuter des modalités. "Je ne comprends plus à quoi sert le dialogue", a déclaré le responsable syndical. De son côté, le président de la CFTC, Jacques Voisin, a estimé que "l’annonce du président de la République n’est pas de bon augure" avant d’ajouter : "il faut retirer le CPE avant toute négociation".

L’intersyndicale anti-CPE avait demandé plus tôt dans la journée que l’ensemble des douze organisations qui la composent soient reçues par le chef du gouvernement, mais Matignon a précisé que cette réunion concernait exclusivement les cinq grandes confédérations. Les organisations étudiantes sont invitées à voir le premier ministre "lundi à 10 heures".

"LES CHOSES SÉRIEUSES À MATIGNON", LES JEUNES "RUE DE GRENELLE"

http://www.lemonde.fr/web/article/0...
Les organisations patronales (Medef, CGPME, UPA) seront reçues pour leur part à 18 heures. L’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), très implantée dans la fonction publique, est attendue à 19 heures.

Les syndicats étudiants et lycéens ont protesté contre cette "division" de l’intersyndicale. La FIDL, qui a par ailleurs déclaré ne pas vouloir se rendre dans l’après-midi à la réunion avec les ministres de l’éducation et de l’enseignement supérieur, parle de "mascarade" et se dit "scandalisée" que les lycéens ne soient pas invités chez le premier ministre. Même la FAGE, qui s’est déclarée hostile au CPE comme aux blocages des universités, avait ironisé jeudi : "On va parler de choses sérieuses avec les syndicats à Matignon et on laisse les jeunes faire du coloriage rue de Grenelle !"

Le ministre de l’éducation, Gilles de Robien, le ministre de l’emploi Jean-Louis Borloo, et celui du travail, Gérard Larcher, ont été reçus à Matignon vendredi matin pour préparer la rencontre : selon une source gouvernementale, elle ne devrait être qu’une première prise de contact, la situation ne devant se débloquer qu’après la journée d’action, avec arrêts de travail, du 28 mars.

Avec AFP

630 interpellations jeudi, 15 universités toujours bloquées

Les violences survenues en marge des mouvements anti-CPE jeudi 23 mars en France ont conduit à l’interpellation de 630 fauteurs de troubles présumés, selon le bilan final de la Direction générale de la police nationale (DGPN) communiqué vendredi. Quatre-vingt-dix gendarmes et policiers ont été blessés, a-t-on ajouté.

Quinze universités étaient bloquées et quarante-deux autres perturbées par ailleurs vendredi. Les quinze universités bloquées sont Aix-Marseille I, Bordeaux I et III, Grenoble II et III, Montpellier II et III, Perpignan, Orléans, Rennes II, Strasbourg II, Toulouse II et III, Evry, Paris X-Nanterre. Jeudi, le ministère avait annoncé 21 universités bloquées et 46 perturbées.

Messages