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Des Français à Gaza

Publie le mardi 20 janvier 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Voici le compte -rendu du premier jour de voyage de l’ancien réalisateur de tv français , Abdellah Ouahhbi, parti à Gaza pour faire un témoignage en direct de ce qu’il a vu sur place.

Des Français veulent protéger des Palestiniens de Gaza
Entre El-Arish et Rafah

Départ de Roissy-Charles de Gaulle le dimanche 18 janvier 2008 à 15 heures 10

sur un vol de Egypt Air.

Arrivée au Caire à 20 heures 30. De nouveaux amis que je me suis fait à

l’occasion de cette mission individuelle d’interposition humanitaire ont appelé

leurs amis au Caire et je suis attendu dès l’aéroport. Surprise : ces derniers

sans me connaître ont réservé et payé la nuit d’hôtel. Merci. Mais je sais que

ce n’est pas moi le véritable destinataire : ils voulaient que l’opération

réussisse. Merci pur les Palestiniens.

Le lendemain, dès l’ouverture des bureaux, je suis au Consulat français du Caire

 : je donne à savoir que je vais à Gaza et que je vais solliciter la protection

de la France pour moi et pour la famille qui va me recevoir.

Je suis très bien reçu : à certains moments, il fait chaud au cœur de se sentir

Français. Dans la discussion, il se confirme qu’un cessez-le-feu a été

officiellement proclamé, « mais on ne sait jamais… »

Je pars tout de suite en taxi collectif vers El Arich, près de Gaza. Dans le

taxi, on cause.

L’Égypte est un beau pays. Je comprends les amoureux de ce pays. Et ses

habitants sont très chaleureux. On traverse bientôt le Canal de Suez et on longe

un désert de dunes de sable, comme au Sahara. Sauf qu’on passe régulièrement à

des espaces très verts irrigués à des paysages désertiques. Terre millénaire.

Deux ou trois familles de bédouins avec leur dromadaire et leur tente.

Je questionne sur El-Arish. C’est une ville de deux cent mille habitants. Elle a

vécu de 1967 à 1979 sous occupation israélienne. La population en garde des

souvenirs très mitigés au regard de la gestion économique du pays depuis.

Ça me gêne : je suis contre un régime raciste, ethnocratique et théocratique qui

a su traiter avec discernement ses colonisés… en fait une certaine catégorie de

colonisés. Parce que les Palestiniens, selon l’idéologie fondatrice d’Israël,

sont une race inférieure qui doit abandonner sans autre façon ses terres au « 

peuple élu ».

Mais la discussion se termine quand on commence à doubler des colonnes de

camions surchargés. Mes compagnons m’expliquent que « ça n’arrête pas » et que « 

ça vient du monde entier ». « Mais ça ne passe pas, ou si peu ».

La route dure trois heures 30. À une pause-déjeuner, je croise un groupe de

Turcs.

Va leur parler me conseille mon chauffeur, ce sont des médecins qui reviennent

de Gaza.

 Parlez-vous français ? non ? Do you speak english ? Yes ? très bien. Vous êtes

passés par où ? Qu’avez-vous vu à Gaza ? Quelle est la situation ? Est-ce que

les bombardements, les combats continuent ? Aujourd’hui, peut-on entrer à Gaza

par Rafah ?

Ce que j’apprends est consternant. Les médecins ne parlent pas anglais. Ibrahim,

le porte-parole de l’association humanitaire (Inasani Yardim Vakfi) est ému. Il

sort son appareil photo et me montre des corps déchiquetés ; tu vois, celui-là,

on n’a pas retrouvé le haut de son corps. Et voici sa petite fille, c’est

l’enfant de cinq ans qui a un bandeau sur la tête. Une bombe est tombée sur la

maison que les habitants croyaient solide. Il y avait plusieurs familles – que

des femmes des enfants, des vieillards ou des chefs de famille.

Le médecin, Muhammad, s’anime en turc. Le porte-parole traduit : « oui,

l’hôpital a été bombardé avant-hier ; on a failli y rester. C’était vraiment

délibéré ».

 Et là vous partez ?

 Non, on a laissé des membres de notre groupe. Nous avons constaté que c’est

vrai carnage et que notre aide est insuffisante ; nous rentrons pour demander à

notre association de réunir des fonds pur créer un centre médical, un petit

hôpital pour résoudre le retard médical : il y a trop de patients pour le nombre

de médecins disponibles sur place.

 Et les autorités égyptiennes, elles ne vous ont pas aidé ?

 Nous sommes sortis avec sept malades graves. Nous avions négocié avec l’Arabie

saoudite leur transport par avion vers Djedda. Ils étaient dans les brancards au

pied de l’avion, puis les autorités égyptiennes sont venues et elles ont

emportés ces blessés graves dans une unité de soin pénitentiaire. C’est

scandaleux. Je ne suis as sûr qu’ils vont être soignés correctement. Il en a

encore qui pensent à régler des comptes politiques dans un contexte d’extrême

urgence humanitaire.

Brusquement le silence. Il est lourd, palpable.

Je demande à prendre ses photos sur mon ordinateur portable. Merde ! le câble ne

correspond pas. Mais j’en ai un autre. Je cherche. Mon chauffeur me presse : il

faut partir maintenant.

Il me hèle : « tu n’a pas encore bu ton thé ! ». Trop tard, comme le chauffeur,

je sui pressé d’y aller.

J’échange mon adresse mail avec les Turc. Il a promis de me les envoyer… s’il a

le temps.

On part chacun de son côté. L’odeur du sang est déjà la. On est à 140 kilomètres

de El-Arish.

La suite de la route se fait en silence. On croise sans arrêt des ambulances du

SAMU local, toutes sirènes hurlantes. Certaines y vont ; les autres ramène des

blessés dans le hôpitaux environnants. Elles roulent très vite. Isolément.

Parfois en convois.

La mort. L’assassinat en masse. Le crime de guerre délibéré pollue l’atmosphère

intérieure et le paysage. Des idées noires roulent dans ma tête : comment peut

commettre une destruction à visée délibérément démographique quand on se réclame

de la Shoah ?

Je ne veux plus entendre parler de Shoah sans poser la question : estes-vous

sioniste ? Parce que si oui, vous êtes des monstres égaux aux Fascistes et

surtout aux Nazis. Sinon plus, parce que vous, vous avez répété l’irrépétible.

Parce que je croyais l’humanité vaccinée une fois pur toutes.

Arrivée à El-Arsih. Vite un autre taxi vers le passage de Rafah. On m’y attend.

En effet, des mais ont parlé à des amis qui ont parlé à des amis. À Gaza une

femme me téléphone : « s’il vous plaît, ma maison a été bombardée. Je n’ai plus

de quoi faire la cuisine ; achetez-moi un réchaud à gaz. On ne trouve plus rien

chez nous et je n’ai pas de quoi cuisiner pur ma famille. De plus on héberge des

orphelins. »

Cette dame travaillait dans une bibliothèque offerte par la ville de Dunkerque

et par le ministère français de la culture. La bibliothèque est un tas de

décombres. Elle est quand même très heureuse parce que sa famille ne compte pas

de décès. Un coup de chance. J’ose :

 y avait-il des combattants du Hamas chez vous ?

 Vous rigolez ! ils ont arrosé des quartiers entiers. Venez voir par vous-même

et racontez, s’il vous plaît aux Français !

Je ne sais plus quoi dire. Dans ma tête une question : à quoi bon offrir aux

Palestiniens des aéroports, des bibliothèques qu’Israël détruit ? à la limite,

c’est la puissance occupante qui doit répondre devant la communauté

internationale de la sécurité et des structures de vie normale de la population

occupée. En aidant les Palestiniens ne fait-on pas le jeu des criminels de

guerre israéliens au motif que « de toute façon ils ne respectent pas le droit

international ». Pourquoi ne pas les laisser aller au fond de leur logique

sanguinaire ? Tant qu’à faire, l’aide essentielle pour les Palestiniens ce

serait des armes afin qu’ils puissent imposer la réalisation des résolutions

inappliquées de l’ONU…

Mais le carnage est tel que des être humains normaux ne peuvent pas rester sans

faire de l’humanitaire.

Enfin, je suis devant l’entrée officielle vers Gaza. Un univers dantesque. Un ou

deux kilomètres de camions chargés, de voitures particulières, des ambulances,

des vhicules à plaque d’immatriculation diplomatique.

Les policiers s’évertuent à canaliser le flux : « il faut faire demi-tour ! Non

 ! Tout de suite ! J’ai dit immédiatement, sinon il va vous en cuire. Allez ! »

Les chauffeurs, une foule de journalistes de tout pays se presse devant un haut

portail noir, comme l’entrée de l’enfer. Des suppliques, des énervements, un

Australien parle un arabe approximatif ; ses amis attendent derrière lui et

hoche la tête synchrones : « j’ai toutes les autorisations, regardez ! ».

 Non, les Israéliens exigent que vous passiez par le check-point qu’ils

contrôlent, plus loin à trois kilomètres d’ici.

Micheline, une journaliste française qui est là pour un média alternatif sur le

Net, International Solidarity Movement, se tourne vers moi :

 Mais je ne veux pas ! Pourquoi donc les Égyptiens veulent-ils me faire passer

par les fourches caudines de ceux qui ont commis ces crimes ? Je sui Française à

la fin, j’ai le droit de passer par où je veux puisque les papiers sont en

règle. Il n’y a pas de visa pour les Français en Égypte ni en Israël.

Je questionne un Indonésien qui tient une caméra. Il est là depuis dix jours à

faire le pied de grue. On le balade. On lui demande des « autorisations ». Et ça

change chaque fois. Au début c’était celle de son ambassade qui était exigée.

Puis, maintenant, on lui réclame celle de sa chaîne de télévision. Aujourd’hui,

il avait tout, mais il attendu toute l’après-midi. Il retournera demain : « on

ne sait jamais. C’est totalement irrationnel. Il y a une idée générale : il faut

cacher l’ampleur du carange à l’opinion mondiale. Ça c’est très clair. C’était

clair pendant les bombardements. C’est clair maintenant ».

 Et les Israéliens, ils laissent passer ?

 Non. J’ai vu un confrère saoudien, il a été les voir. Ils ont refusé. Il est

revenu ici.

Je rentre avec l’Indonésien à El-Arish. Tiens, on est dans le même hôtel, sympa

et pas cher (7 euros la nuit). Il prend un thé ; je prends une bière sans

alcool. Il me dit avec un ton résigné : « je ne comprends le rôle des autorités

égyptiennes dans cette affaire. Nous sommes dans un cas d’extrême urgence.

Normalement aucun accord international bilatéral ne tient plus. J’ai entendu

dire qu’il y a eu encore des combats aujourd’hui et des civils touchés. Pauvres

Palestiniens ! ».

Il part rejoindre ses compatriotes. Je retournerai demain à Rafah. Si ça ne

marche pas, je vais aller voir si les Israéliens me laissent passer. Sinon,

j’appelle notre ambassade et j’appelle notre ministère des affaires étrangères :

Monsieur Koucher n’a qu’appeler son homologue au sein du « gouvernement amis de

Monsieur Sarkozy » pour leur demander de respecter les normes international du

droit et aussi les accords bilatéraux. Je ne vois pas pourquoi les Israéliens se

promènent librement chez nous si nous, nous ne pouvons pas aller et venir dans

un territoire qui n’est pas à eux et qu’ils administrent.

Si ça ne se débloque pas, je vais tenter d’autres moyens y compris par la mer.

Qu’ils me tirent dessus. Moi, je considère que la mission humanitaire en cas de

carnage considéré par l’Onu comme un crime de guerre passe avant la

compromission des autorités égyptiennes Et je tiens à mettre mes autorités

nationales, mon gouvernement, mon président devant ses responsabilités : même si

l’interposition n’est plus une urgence, le témoignage l’est toujours.

La conclusion du jour ;

Vus avez été des centaines à déclarer votre sympathie et votre solidarité avec

le peuple martyr palestinien. Vous avez exprimé le désir de venir. Certains

voulaient partir avec moi et n’ont pas eu le temps de faire leurs formalités.

Moi-même je me suis posé la question de l’opportunité de venir quand j’ai

entendu les premiers échos d’un futur cessez-le-feu : à quoi bon une mission

d’interposition dans ce cas ?

Certains m’ont dit : va et témoigne.

D’ici, entre El Arish et Rafah, au regard des efforts que je vois déployer pour

étouffer l’ampleur du carnage pour ne pas dire pour cacher la boucherie, je n’ai

qu’une chose à vous dire : VENEZ NOMBREUX POUR VOIR PAR VOUS-MÊME ET EN PARLER

AUTOUR DE VOUS APRES VOTRE RETOUR.

Ce sera pour vous une expérience inoubliable.

Il est 22heures 48 à El-Arish. À demain.

Abdellah OUAHHABI

Messages

  • Je ne vois pas pourquoi les Israéliens se

    promènent librement chez nous si nous, nous ne pouvons pas aller et venir dans

    un territoire qui n’est pas à eux et qu’ils administrent.

    Qui a donné ordre à l’Etat d’Israël d’administrer les territoires palestiniens, c’est l’ONU ? Et de quel droit ?

    Voilà une partie de l’histoire qui est occultée depuis si longtemps à l’opinion internationale. Ca éclaire mieux pourquoi les palestiniens éprouvent tant d’injustice à leur égard, et pourquoi c’est un peuple qui est entré en résistance depuis 60 ans, le jour où Israêl s’est auto-proclamé Etat indépendant, un coup de force majeur face à l’ONU et aux palestiniens, tous pris de court.

    Alors qu’on arrête de dire que se sont les roquettes du Hamas qui sont à l’origine de cette offensive sanguinaire israélienne. NON, l’origine c’est l’autoproclamation d’un état israëlien, et la mise sous tutelle de l’Etat palestinien au profit d’Israël.

    Et ce n’est pas le lancement "d’une armée de blogueurs israéliens" qui changera le fond de l’affaire, ni son image. Pour arriver à inventer un autre subterfuge, histoire de gagner du temps, c’est la preuve qu’Israël sent bien que son but est voué à l’échec, car cette offensive était le pas de trop, le pas qui l’a fait glisser. La preuve aussi que c’est perdu pour lui, c’est qu’il a fait sortir du bois les pro-israéliens fantomes qui viennent de mettre un visage sur eux. C’est la fin.

    Il serait intéressant que des communes françaises qui soutiennent un Etat palestinien libre et indépendant, organisent des parrainages avec des communes de là-bas, pour les aider dans leur quotidien, avec l’assurance que cette aide leur parvienne en mains propres. Que le premier intéressé commence, les autres suivront à n’en pas douter.

    C’est maintenant plus que jamais, qu’il faut pousser de toutes nos forces pour que cet Etat voit véritablement le jour dans son intégrité territoriale. Relâchons pas la pression.

    • Aller à Gaza et manifester sa solidarité avec le peuple palestinien !

      Israël est un État raciste de par sa nature ; il a été créé par l’ONU à une époque où celle-ci n’était pas représentative et où elle distribuait des colonies et des protectorats aux grandes puissances.
      Depuis, cette organisation a changé. En 1967, elle a exigé qu’Israël quitte les territoires occupés par la force.
      Mais, l’État sioniste, fort de l’appui de l’impérialisme américain, refuse d’appliquer des résolutions de l’ONU. Les USA ont surarmé cette chimère de politique internationale afin qu’elle agresse les pays de la région. Puis les USA ont utilisé 42 fois leur droit de veto au Conseil de Sécurité pour soustraire Israël aux conséquences internationales de sa politique criminelle avérée.
      Les crimes de guerre perpétrés aujourd’hui à Gaza sont le résultat direct du refus d’Israël de respecter le droit international : non acquisition de territoires par la force, démantèlement des colonies, retour et de tous les réfugiés et leur dédommagement librement agréé avec les intéressés.
      Mais cette fois encore, Israël profite du soutien diplomatique et militaire des USA dont il expérimente des armes interdites sur une population civile désarmée, parquée, impuissante. Ses gestes de défense sont dérisoires ; ce sont des gestes symboliques par lesquels ils refusent le principe de la soumission et par lesquels ils laissent la porte ouverte à l’avenir.
      Les crimes d’Israël sur une population vivant dans un ghetto de Varsovie, dans un camp de concentration ont atteint un niveau inouï.
      Pendant ce temps, notre gouvernement gesticule, bavarde et trahit les principes essentiels de la Constitution et de la République : les hommes naissent égaux en droit.
      Or si ce droit et les autres droits de l’homme fondamentaux sont reconnus en France et on assiste à des efforts pour qu’ils soient appliqués avec plus ou moins de succès, s’ils sont opposés à des pays comme l’Égypte, à l’Iran, la Chine, la Russie, Cuba, etc. ils sont totalement ignorés par noter gouvernement quand il s’agit des Palestiniens vivant dans et hors d’Israël ! Même quand ils se font canarder comme du gibier par une soldatesque accusée par la communauté internationale de crimes de guerre.
      À titre d’exemple, il y a six mois, la Géorgie avait attaqué les troupes russes stationnées en Ossétie du Sud et elles ont bombardé les civils sud Ossètes. Puis, la Russie a répondu et elle était dans la légitimité. Les troupes russes ont pris le dessus sur l’armée géorgienne. Armée contre armée, il y a eu cinq cent morts.
      Alors le gouvernement français, s’est engagé avec l’Union Européenne et l’OTAN, en toute urgence, dans des mesures de rétorsions économiques, médiatiques, diplomatiques contre la Russie.
      En cinq jours, la revanche russe a été stoppée.
      Or, durant trois semaines, les fascistes israéliens ont assassiné « à huit clos », matin et soir. Le chiffre atteint dépasse les 1500 morts et 5000 blessés et la presse aux bottes qui regardait avec des jumelles au loin, a voulu nous faire gober que ces bombardements aériens et à l’artillerie ne touchaient que les résistants armés.
      Et l’on sait qu’Israël dépend pour beaucoup des aides et facilités françaises et de l’Union Européenne puisqu’il est notoire que ce n’est pas un État rentable, qu’il est gouverné par des voyous, dont le Premier ministre.
      Ainsi le gouvernement français a menti aux Français quand il a dit qu’il faisait tout ce qu’il peut : il n’a pris aucune sanction contre Israël.
      Faut-il voir la raison de tout cela dans l’origine du Président de la République et celle de son ministre des affaires étrangères ? Nous refusons de le croire.

      Alors, nous, des Français fiers de nos valeurs républicaines et croyants en la validité de ces valeurs en France et dans le monde, nous déclarons :
       Que le droit à la résistance contre l’oppression figure dans la Charte de l’ONU.
       Que ces résistants luttent pour l’application de résolutions récentes de l’ONU.
       Qu’en tout état de cause, priver de biens nécessaires à la vie quotidienne, y compris des médicaments, une population est une sanction collective interdite par l’ONU et en plus, elle s’apparente au génocide planifié.
      De même, bombarder la zone la plus densément peuplée du monde est un crime de guerre qui devait alors de cesser immédiatement et sans délai.

      Beaucoup de français ont même voulu aller sur place se placer parmi les cibles innocentes de ces bombardements pour obliger la soldatesque israélienne à cesser ses bombardements ou à se faire tuer avec les civils Palestiniens, afin de montrer à ces sauvages d’Israéliens criminels que des Français ont des principes universels et le cœur là où il faut (la légitimité nationale et internationale est de notre côté, car en cas de décès ou de blessures ou de maltraitance par le gouvernement sioniste d’Israël, la Responsabilité de notre gouvernement français serait engagée aux yeux des tous les Français qui jugeront. Elle serait aussi engagée aux yeux de l’opinion internationale) .

      Alors pourquoi ne ferions-nous pas, comme certains, cette une démarche humanitaire généreuse pour nous citoyens français en faisant le voyage jusqu’à Rafah en Égypte et exprimer sa solidarité avec la population de Gaza ?

    • Des Français veulent sauver des vies à Gaza et c’est noble !

      Je suis français et malheureusement me trouve dans l’incapacité physique de me déplacer. Aussi, permettez-moi de leur témoigner mon entière sympathie et de leur exprimer mon soutien moral.
      Concernant les évènements de Gaza, je trouve que la politique étrangère française a été en dessous de tout, servile, permettant à l’État d’Israël de violer grossièrement les conventions internationales, de commettre des crimes de guerre et des infractions très graves et massives aux droits de l’homme.
      Pour économiser la vie de ses soldats, au lieu de les envoyer neutraliser « les ennemis » déclarés, le gouvernement israélien avait choisi de bombarder avec son artillerie et par air le secteur le plus peuplé de la planète !
      Outre que ce procédé militaire n’a eu aucun effet sensible sur les hommes en armes, ennemis d’Israël (les soldats savent se protéger contre des bombardements), il y a eu une saignée délibérée de la population civile palestinienne et une destruction des infrastructures civiles de Gaza.
      L’usage de l’artillerie de campagne n’a jamais été le moyen de défaire un ennemi en milieu urbain densément habité par des civils. Et l’argument « des combattants ennemis qui se cachent dans les écoles de l’ONU ou dans des mosquées ou dans centres de soins » ne convainquent que ceux qui y croient d’avance. Les témoignages récents et actuels de médecins français ont fixé les responsabilités criminelles d’Israël.
      Pour tous les gens avertis de la chose militaire, il est clair que les motivations de l’establishment israélien furent d’ordre électoral parce que sur le plan militaire, après les bombardements ou bien les Israéliens iront chercher les résistants un par un en payant un prix très lourd inacceptable (période électorale oblige !) ou Israël devra s’accommoder dans l’avenir à la présence des troupes adverses qui seront encore là, avec un prestige grandi par leur résistance.
      L’objectif était donc psychologique. Et ce moyen de l’atteindre est tout simplement proscrit par les lois de la guerre, d’où l’accusation de crimes de guerre, reprise par toutes les sources indépendantes crédibles.
      Et la responsabilité de ce carnage, n’incombe pas à la résistance légitime et par tout moyen de la population palestinienne contre l’oppression étrangère (Charte de l’ONU). La responsabilité de ce carnage est celle de l’État d’Israël : il diffère depuis plus de 40 ans l’application de résolutions de l’ONU qui si elles avaient été appliquées auraient apporté la paix à la région.

      Mais, alors que l’État d’Israël dépend de manière conséquente des différentes et nombreuses aides de la France et de l’Union Européenne, ni la France ni l’Union Européenne n’ont pris leur responsabilité pour lui imposer le cessez-le-feu avant le millier de morts, les milliers de blessés, les destructions massives de structures urbaines.

      La Russie dépend beaucoup moins des aides françaises ou européennes ; elle avait une grande légitimité en repoussant les troupes géorgiennes. Et pourtant, il y a à peine six mois, des moyens très puissants d’ordre diplomatique, commercial ont été utilisés pour stopper son action militaire légitime dans un délai beaucoup plus court : la vie des Palestiniens semble valoir moins pour la diplomatie française que celle des Géorgiens.

      L’État d’Israël est issu d’une ONU colonialiste des années d’après-guerre. Sa nature intrinsèque est basée sur une discrimination par la race et par la religion. Cela est contraire :
       à l’article 1 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
       et à l’article 1 de la déclaration universelle des droits de l’homme. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

      Dans la situation actuelle, l’action d’Israël est en contradiction flagrante avec l’article 3 de la déclaration universelle des droits de l’homme dans la mesure où une population civile est assassinée sous des prétextes militaires non recevables comme on l’a vu plus haut :
      Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
      Face à ces comportements en opposition avec des valeurs françaises essentielles, on constate une passivité de la diplomatie française, contraire à notre Constitution française (paragraphe 1 du préambule) et contraire aux obligations internationales de la France.
      Les va et vient verbeux, les gesticulations diplomatiques bienveillantes à l’égard des candidats aux prochaines élections en Israël ou à l’égard du premier ministre Israélien qui a besoin d’améliorer son image personnelle avant de passer pour escroquerie devant les tribunaux de son pays ont choqué beaucoup de Français : si, par minoration, on ne compte que les Français de confession musulmane et leurs familles, les mécontents sont plus de dix millions de personnes, soit 15% de la population totale du pays. Cette déception commence à s’imposer à l’opinion française malgré les manipulations de l’information de masse, notamment publique et malgré le matraquage médiatique auquel est soumise la population française. Le fait de repousser les images des crimes israéliens en fin de journal télévisé ne réussit pas à occulter la vérité et à éteindre l’indignation des Français.
      On voit s’installer des formes anarchiques de haine inter-communautaire à cause de l’arrogance des ultras pro-israéliens et aussi à cause de la carence de la politique étrangère française. Les conséquences à moyen et à long terme de cette situation ne sont pas encore visibles.

      Des Français de plus en plus nombreux ont ainsi décidé de « faire quelque chose » pour donner une meilleure image de la France à l’étranger et pour mieux vivre leur qualité de Français, en conformité avec nos valeurs essentielles à notre Constitution. Et aussi pour faire appliquer sur le terrain la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l’ONU. Il est d’autant plus noble de proposer d’apporter la protection de notre citoyenneté à des familles palestiniennes : chaque Français volontaire pourrait résider avec une famille, une maisonnée palestinienne de Gaza et partager le quotidien de ces pauvres gens. Et pourquoi pas dresser un drapeau français devant les maisons pour signifier au monde que la solidarité française n’est pas un vain mot. Beaucoup de Français sont admirables de générosité et courage !

    • bonjour
      je suis tres toucher devoir qu’il y a et qu’il y aura toujours des gens incorruptibles pour declarer la verité , comme vous l’avez dit la palestine est occupée depuis presque 1917 voici pour nos frere et soeur combattant dela liberté dela liberté de pensée et de l’expression toutes les resolution ke Israel à ignorer et rester sans sanction depuis voici la liste complete des resolutions ignorer et rester sans sanction sur le site dont la source meme est israelienne
      http://www.un.org/french/documents/scres.htm
      Aujourd’hui encore apres nous avoir mentit sur le fait que seserait le HAMAS ki aurait selon israel romput la treve nous devons revenir en arriere pourkoi le hamas a tirez c’est simple suite a une incursion israelienne faisant 47 mort dont 5enfants et 3femmes sur la bandede gaza 18/09/2008 seulement les media français pro israel com satkozy ne montre que les tirs de roquettes afin dejustifier l’incursion et la guerre .c’est donc un cercle vicieu .Heureusement vous avez vu devos propres yeux le massacres des enfaént calcinés par la bombe au phosphore blanc des cadavres deschiqueter par la bombe USA LA DIME etc... le silence est le synonyme d’accepter les raid les meurtres les vcrimes de guerre des sioniste union pour protester et soutenir un peuple qui souffre depuis 1917 à qui on a retoirer leurs terre leurs biens leurs dignité et comme cela ne suffit pas on les appauvrit puis les affames et en plus on les bombardes tous cela sans kepersonne ne leve ledoigt sauf les des gens com vous qui ne se font pas acheter pour ki la verité doit eclater si amere soit elle pour cela recevez tout mon respect et tout l’honneur ke j’ai devous repondre
      Les palestiniens mouraient a petit feu avec le blocus d’Israël puis la fermeture des frontière égyptienne aujourd’hui on les tues comme des animaux afin de ne pas les faire souffrir
      Merci à tous les dirigeants arabes et européen d’applaudir à un nouveau génocide devant vos yeux merci au télévision qui ferme les yeux devant de tels massacres juste parce que se sont des palestiniens il y kelke jour un hôtel fut la prises de terroriste en inde on en a fait toute une histoire mais des que ce sont des terroriste israélien on ferme ls yeux pour revendiquer la légitime défense MERCI DU 2POIDS 2 MESURE
      enfin merci pour votre aide mental votre aide physique etmerci de nous avoir eclairer dieu vous benisse