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Des mercenaires étasuniens en Ukraine (video)

Publie le lundi 12 mai 2014 par Open-Publishing
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Environ 400 mercenaires d’une entreprise américaine opérent en Ukraine aux côtés des soldats et de la police ukrainienne dans des opérations contre les séparatistes pro-russes, affirme le journal allemand Bild am Sonntag. Selon des informations, basées sur des communications radio entre des centres de commandement de l’armée russe, interceptées par l’agence de surveillance américaine NSA et transmises ensuite aux services secrets allemands (BND), les mercenaires américains coordonnent et dirigent des opérations de guerilla contre les séparatistes pro-russes autour de l’enclave de Sloviansk.

Ces 400 mercenaires travaillent pour Academi, plus connu sous son ancien nom de Blackwater, une entreprise de sécurité qui avait été privée de contrat par l’armée américaine en Irak après une fusillade sur des civils en 2007, précise le Bild. Le journal précise toutefois ne pas savoir qui a passé le contrat avec Academi. Le Bild am Sonntag rappelle que la Russie avait dénoncé il y a quelques semaines la présence de mercenaires américains aux côtés des troupes gouvernementales ukrainiennes, ce que l’ambassadeur américain à Kiev, Geoffrey Pyatt avait démenti mi-mars.

La semaine dernière, le Bild am Sonntag avait déjà révélé que agents de la CIA et du FBI aidaient Kiev à mettre un terme à la rébellion dans l’est de l’Ukraine et à mettre en place un dispositif de sécurité efficace, sans toutefois s’engager directement dans les affrontements.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/05/11/97001-20140511FILWWW00036-des-mercenaires-americains-presents-en-ukraine.php

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Messages

  • Gageons qu’il y a également des mercenaires russes au côté des "pro-russes". Mais nos médias européens dénoncent l’un et pas l’autre car ils ont choisi leur camp. Ces journalistes partisans ne peuvent donc pas prétendre à l’objectivité qu’ils mettent souvent en avant comme étant un des socles de leur métier (revoir et/ou relire Les Nouveaux Chiens de Garde).
    A côté de cela on ne peut pas reprocher à l’UE et aux états-uniens de défendre leurs intérêts par tous les moyens, par contre il serait honnête qu’ils le présentent comme tel et non pas comme un combat pour la démocratie.
    Entre les deux le peuple ukrainien souffre et se divise sous les coups de boutoir d’intérêts politico-économique antagonistes et des collaborateurs locaux. Il essaie de s’en sortir et le référendum dans la région de Donesk est une tentative de solution.

    • Mercenaires plutôt qu’agents gouvernementaux : cette sous-traitance-là aussi a de beaux jours devant elle. Les contrats sont plus souples, plus courts, et ne donnent pas lieu aux indemnisations jusqu’à trente ans plus tard pour les maladies, blessures et autres accidents du travail (!). Les états commanditaires se défilent plus facilement en cas de recours, protégés par des chaînes de sous-traitance : ils peuvent désavouer les perdants ou fauteurs de « dérapages ». Le financement peut être plus varié, assumé par ceux qui espèrent un profit ultérieur, et il peut donner lieu à des commissions et rétro commissions fort juteuses.
      Globalement, et cela ressemble bien à la déréglementation du travail, le patron n’assume plus rien que le coût immédiat.
      La France utilise officiellement des opérateurs privés pour ses Opex (voir le dernier livre blanc et la LPM), allant jusqu’à mettre en prison les révolutionnaires partis au jihad en Syrie à l’appel de Fabius : mais quel matois, celui-là !

  • Dans un article du Guardian du 10 avril 2014 ,Naomi Klein soulève un autre aspect de la crise Ukrainienne . La Stratégie du choc employée par l’impérialisme américain dans le but de développer la crise et d’en tirer de cette crise un profit maximum.

    La Stratégie employée ? prétendre comme c’est déjà fait , que la seule manière de battre la Russie de Poutine serait d’inonder le marché européen avec le gaz de schiste américain .

    Dans 10 ans , au moment où ces gigantesques projets du capital seraient effectivement en place et en état de fonctionnement, l’Allemagne et la Russie pourraient alors être devenus amis. Mais d’ici là, qui se souviendra que la crise en Ukraine a été le prétexte pour accomplir les vieux rêves d’exportation du gaz de schiste quelles que soient les conséquences pour l’écologie et les populations touchées par la fracturation hydraulique et au moment ou la planète est en pleine crise écologique.

    L’article de Naomi klein :
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2014/apr/10/us-fracking-companies-climate-change-crisis-shock-doctrine