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Des milliers de lycéens à Rennes, Nantes, Cherbourg et des tensions à Brest

Publie le mercredi 10 décembre 2008 par Open-Publishing
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Plusieurs milliers de lycéens ont manifesté dès mercredi matin dans plusieurs villes de l’ouest, notamment Rennes, Nantes et Cherbourg, dans le cadre de la journée d’action de l’éducation, tandis qu’à Brest des incidents ont opposé manifestants et forces de l’ordre.

Un manifestant a été interpellé à Brest où un groupe de quelque 200 jeunes a sillonné les rues en tentant de pénétrer dans un groupe scolaire privé et en dégradant des voitures en stationnement, a constaté un journaliste. Les gendarmes mobiles ont lancé quelques grenades lacrymogènes en réponse à des jets de pierre des manifestants. A la mi-journée, la manifestation s’est achevée dans le calme.

A Rennes, près de 2.000 lycéens, selon la police et les manifestants, ont défilé toute la matinée en centre-ville, alertés par le bouche à oreille et des textos. Huit lycées rennais au moins étaient perturbés.

Les manifestants ont débuté la journée aux cris de "Darcos, t’es foutu la jeunesse est dans la rue" et sous une banderole proclamant "non aux réformes bidons", dans un cortège dirigé par l’UNL et Sud-Lycéens.

"Ils veulent passer de 35 heures par semaine en moyenne de cours à 27 heures environ, c’est inacceptable, on a déjà du mal à finir le programme, on demande le retrait de toute la réforme Darcos", a déclaré Romain Pinsard, lycéen rennais membre de Sud.

A ce stade, le ministère de l’Education a annoncé que la réforme de la classe de seconde, qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2009, prévoit 27 heures de cours par semaine, plus trois heures d’accompagnement pour les lycéens. En revanche, l’horaire moyen actuel en seconde est inférieur à 35 heures par semaine, seuls les élèves à deux langues vivantes et plusieurs options étant concernés par un tel horaire, selon le ministère.

A Nantes, où une quinzaine d’établissements étaient bloqués mercredi matin, un millier de lycéens ont manifesté avant de tenir une assemblée générale en plein air.

"Avec la réforme nous n’aurons plus d’options, tous les bacs auront la même valeur alors qu’actuellement dès la première et jusqu’à la terminale on s’engage dans une filière, et tout ça pour finir avec un bac sans qualification", a expliqué l’ Arthur, 15 ans, élève de seconde.

"Je suis contre les blocages, mais on essaie de se faire entendre et c’est la seule solution", a affirmé de son coté Reda, 16 ans, élève de 1ère ES au lycée Jules Verne.

A Cherbourg, entre 1.000 et 1.500 lycéens, selon la police ou les organisateurs, se sont aussi rassemblés, anticipant comme à Rennes et Nantes les manifestations prévues dans l’après-midi à l’appel des enseignants et parents d’élèves.

D’autres manifestations et blocages de lycées ont été signalés mercredi matin dans de nombreuses villes de l’ouest, perturbant parfois la circulation comme à Saint-Nazaire ou au Mans.

D’autres rassemblements étaient prévus tout au cours de la journée dans toute la France pour demander au gouvernement d’"investir dans l’éducation" à l’heure de la crise, à l’initiative d’enseignants, de parents, de lycéens et d’étudiants.

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