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Des parrainages, de la démocratie et des institutions

Publie le vendredi 10 novembre 2006 par Open-Publishing
18 commentaires

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de Jean-Michel Hureau

La présidentielle de 2007 ne se profile pas comme un bis repetita de celle de 2002. Il est de tradition, sous la Vème République, que l’élection présidentielle soit "la rencontre d’un homme (ou d’une femme) et de son peuple".

Bon. Pour éviter les candidatures fantaisistes, il a été instauré un garde-fou, les 500 parrainages d’élus, ce qui est bien peu au regard des quelques 35000 élus qui ont le droit légitime de les accorder.

Jusqu’à présent, bien peu de candidats potentiels n’ont pas pu recueillir les 500 signatures. Il se pourrait fort qu’il en soit autrement cette fois. La publication des noms des parrains en 2002 avait gêné quelques uns.

Et même si en 2007, ne seront publiés que les noms de 500, tirés au sort, parmi l’ensemble des signataires, il n’empêche que certains d’entre eux vont avoir un peu l’impression de jouer à la roulette russe. Le Pen au second tour reste un traumatisme.

La dispersion des voix qui en serait la cause, aussi. Les uns ou les autres cherchent dans leur défaite des boucs-émissaires. Par exemple, Jospin n’a eu cesse de répéter que le grand responsable de sa défaite était Chevènement alors qu’il n’a jamais remis en cause la candidature des Verts ou du PCF, qui eux, faisait partie de son gouvernement de gauche plurielle, ce qui n’était pas le cas du premier.

François Hollande l’a clairement dit. Les élus socialistes ne doivent pas parrainer une candidature autre que celle du PS. A l’UMP, cela ferait partie plutôt du non-dit, mais très fortement sous-entendu, même si Bernard Accoyer a déclaré que le parrainage était du libre-arbitre de chacun. Nous entrons donc de facto dans une situation de bipartisme où vient se greffer la question de la démocratie, puisque parrainage n’est pas synonyme de soutien.

Pour être élu, il faut, évidemment, pouvoir se présenter. Mais alors, si celui qui n’a pas ou peu d’élus ne peut pas compter sur la signature d’élus d’autres bords, il ne le pourra jamais. La Vème République deviendrait alors une espèce de pseudo démocratie calquée sur le mode yankee ou Républicains et Démocrates alternent au pouvoir sans discontinuer. La rétention des parrainages peut nous conduire à n’avoir que très peu de candidats.

Qui obtiendrait à coup sûr les 500 signatures : Nicolas Sarkozy, François Bayrou, le ou la candidate du PS, Marie-George Buffet ou le candidat anti-libéral, et éventuellement Michèle Alliot-Marie si elle décide d’y aller. Il est fort peu probable, et même pratiquement impossible, que Gluckstein, Laguiller, Castro, Besancenot, Chevènement ou Dupont-Aignan puissent les recueillir. Il s’agit ici de candidats à quelques pour cent et même sans doute moins d’un 1%.

Il est à noter, toutefois, que Marie-George Buffet seule, représenterait environ 2% alors qu’elle obtiendrait les signatures.Il y a donc contradiction flagrante puisque Besancenot, par exemple, ferait son 5 % habituel. La question est encore plus problématique quand il s’agit de plus gros calibres. Je veux parler de Villiers ou Le Pen. Ce n’est un secret pour personne que je ne porte pas dans mon coeur ces deux personnages.

Mais je m’interroge sur la représentativité et la représentation. Villiers est crédité de 7 à 10 % des voix selon les sondages. On sait que Le Pen possède un électorat fidèle qui oscille entre 15 et 20 %. Et que cela plaise ou pas, il était finaliste en 2002 ! Il serait quand même assez saugrenu dans une véritable démocratie que pour des questions de procédure, une personne qui incarne un parti pouvant rassembler jusqu’à 20 % des voix ne puisse pas être candidat.

Et même si je crève de trouille de le voir encore au deuxième tour en 2007, j’appelle ça un rapt. Il semble en fait que le PS et l’UMP aient décidé de faire main basse sur le pouvoir en empêchant les autres de parler. Je ne pense pas que le meilleur moyen de combattre Le Pen soit de le faire taire, mais au contraire, de le laisser parler. Si on le musèle, il s’érige en victime et cela ne fait qu’accroître son audience.

Au contraire, si on le laisse parler, cela permet de contrer ses arguments. Mais, au bout du compte, se posent les questions des institutions et du mode d’élection du Président de la République.

Si nous constatons un détournement des dispositions permettant à un citoyen de se présenter à la candidature suprême, il y a crise institutionnelle. Alors, finalement, peut-être serait-il temps de se poser la question de la légitimité de l’élection présidentielle au suffrage universel, et par là même, des fondements de la Vème République.

Messages

  • Pour ma part lorque je vote PS au 2ème tour, je ne leur offre pas ma voix pour qu’ils puissent en retour m’empécher de voter pour qui je veux. Je trouve ça fondalement malhonnête de leur part.
    En conséquence si’ls persévèrent dans ce genre de délire je voterai blanc en expliquant pourquoi aux prochaines élections au 2ème tour. Il y a des limites au cynisme de se dire que de toutes façons on n’a pas le choix/ à la droite.
    Et pouvoir voter pour le candidat de son choix est le B A BA dela démocratie

  • Bonjour,
    Je n’ai pas tout à fait la même vision de l’élection présidentielle, et je ne trouve pas que la position du PS soit indéfendable (par honnèteté, j’y suis encarté, mais je n’ai pas eu l’occasion d’en discuter avec d’autres militants car je n’étais pas encore au PS lorsque cette décision a été rendue publique). Ce t avis n’engage donc que moi.
    Qu’est-ce qu’on veut faire exactement de cette élection présidentielle ?
    Le président est élu pour mettre une politique en oeuvre. Pour celà il nomme un premier ministre. Ce premier ministre pour gouverner a besoin d’une majortié à l’assemblée.
    Dans l’état actuel des choses, avoir un Le Pen au second tour (mais ça vaut aussi pour De Villiers, Chevènement, Besancenot, Voynet) est une anomalie du système puisque de fait même en étant élu, ce personnes n’auraient aucun moyen de gouverner...
    Le second tour a t’il alors vraiment un sens ?

  • Paraît que les édiles ont la trouille qu’on voit leur nom publié quand ils soutiennent un candidat.

    Je propose donc en retour que les candidats déboutés rendent public le nom des édiles qui leur ont refusé leur soutien.

    Le Yéti

  • J’interviens juste à la marge.

    Il est à noter, toutefois, que Marie-George Buffet seule, représenterait environ 2% alors qu’elle obtiendrait les signatures.Il y a donc contradiction flagrante puisque Besancenot, par exemple, ferait son 5 % habituel.

     2002 n’est pas 2007. (et le candidat de la gauche antilibérale n’est pas choisi)
     Marie-Georges Buffet n’est pas Robert Hue.
     La campagne référendaire est passée par là.

    De plus :
     les sondages de la presse libérale semblent t’impressionner.
    "son 5 % habituel", je serais enclin à dire que qualifier d’habituel une chose qui n’a eu lieu qu’une fois est inexact.
    La seule chose d’habituel, c’est la récurrence des interventions de ce bon p’tit gars dans le grand show médiatique, où les chabot et consorts sont tout heureux de pouvoir agiter le pantin qui divise le camp de la classe salariée.

    Et puis, cf. http://www.lexpress.fr/formatimp/de...

    Comme on lui [ à Accoyer de l’UMP] demandait s’il jetterait la pierre à un élu UMP donnant sa signature à Jean-Marie Le Pen, il a répondu par la négative, ajoutant : "S’il le fait pour Olivier Besancenot non plus".

    Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes : OB va pouvoir faire son habituel 5 % de sa confortable petite entreprise pendant que le salariat n’en finira plus de crever sous les coups de boutoir de la droite et/ou du social-libéralisme.

    Jean-Michel (PCF)

    • J’ai le sentiment qu’il y a problème de lecture objective : je dis MGB seule obtiendrait 2%, (allez je veux bien aller jusqu’à 3%) et si Besancenot fait cavalier seul, il est crédité de 5 à 6%.
      Je n’invente rien. Je lis.

      JMH

    • Non, aucun problème de lecture.
      Tu n’inventes rien, tu lis les sondages et tu en tires une substantifique moelle.
      Jean-Michel (PCF)

    • Merci Jean Michel, à chaque fois qu’un communiste attardé comme toi laisse aller aux injures dans leurs rancoeurs au souvenir du PCF stalinien hégémonique ce sont des centaines de vrais communistes qui n’ont plus du tout envie de soutenir Marie Georges Buffet.

      Avec beaucoup de camarades comme toi on va enfin sortir du bordel du choix du candidat

    • oui un petit facteur avec une licence/ maitrise ??? d’histoire géo ! pas mal quand meme.Une chose est certaine, il y a là cette année une vraie possibilité de balancer clairement à gauche. Vivement que l’ère Krivine soit passée et Olivier aura plus de liberté de répondre objectivement aux attentes des chomeurs, des salariés.....C’est vraiment dommage de ne pas faire d’effort pour essayer de construire à gauche. J’ai bien envie d’aller faire le bordel à la Mutualité le 30 Novembre pour dénoncer l’irresponsabilité de la LCR. J’ai mal de tout celà.Pensez aux gens, pas à votre petitepolitique interne de......J’ai faillit ,en 2002 voter Besancenot cette fois NoN comme d’autre de mes amis. MG Buffet !! Candidate ? depuis quand ??.......que Besancenot retire sa candidature. Point. MG Buffet ne le sera pas . Point. Elle est bien plus responsable que Krivine face aux attentes de beaucoup. J’ai mal de tout celà. Qui va encore en profiter ???ben voyons et on s’abstiendra en ayant le meme discours que le FN ou LO....plus les gens seront dans la douleur plus ce sera mieux pour nous !!!!!!faut arrèter de se moquer du monde....Quand on aura le fascime en pleine poire !!! vous ferez quoi hein messieurs les soutiens de Krivine ! Vous voulez faire Comme le parti Bourgeois de LO (à sa naissance).....faire perdre des sièges de députés communistes en espérant leur place alors qu’ils n’ont fait que remplir les sièges de Socialistes ?? près d’une vingtaine depuis début 90 !!!!!! Il n’y a qu’une issue à terme, c’est le rassemblement anticapitaliste.

    • Je suis d’ailleurs tellement attardé que je ne comprends absolument pas ce qui justifie cette volée de bois vert. Mais j’ai l’habitude...

      JMH

      NB : Et toi, c’est comment déjà...?

    • reponse à jean-michel (pcf)

      sympa l’opa inamicale sur le non du 29 mai ! tu ne crois pas quand même que le non a fait 55 % grace au pcf...! à Sarcelles, ils ont meme pas fait campagne englué dans leur soutien inconditionnel à dsk. le non à gauche était divers qqes verts, le pcf, le mrc de chevènement, la lcr, le non du ps, lo, attac...
      ton aveu involontaire montre le manque de sincerité du pcf qui veut faire porter ses valises par les autres fautes d’avoir assez de ptites mains pour faire le boulot.
      les collectifs sont maintenus artificiellement en vie pour justifier des parachutages d’appareils politiques déguisé en citoyenscomme autain à argenteuil. d’ailleurs pas bcp de diversités éthnique dans les cadre des collectifs unitaires alors que c’est leur fond de commerce. on a oublié le vent des emeutes de novembre.

      vous tuez la gauche par vos tartufferies. car en attendant le pcf sait dejà qu’il va negocier avec le ps pour le gvt et les législatives

      cordialement

      ali

  • Bonne analyse de bout en bout, que dire de plus elle est frappée du sceau du bon sens c’est tout.

    Malheureusement nos politicards ont-ils encore assez de bon sens pour sauver une Republique moribonde ?

    Oui, nous pouvons, tous avoir la trouille.

    Marie Baillet professeur retraitée.

  • Ce qui est dit là est fort juste. Cependant, le fond de la question est sans doute ailleurs : dans cette élection du président au suffrage universel qui, par nature, exclut la représentation populaire. Il faut choisir entre des candidats "bonaparte", qui prétendent, à eux seuls, incarner "la nation". Dans une législative, les diverses fractions du peuple peuvent espérer avoir des représentants qui porteront leur parole. Dans la présidentielle, au final, la moitié du peuple sera exclue.

    La multiplicité des candidatures n’exprime rien d’autre que la crise de la Ve république. Rappelons que l’actuel président a obtenu 14% des inscrits sur son nom ! Voilà sa "légitimité" !

    Je suis très surpris que ces questions simples et fondamentales soient, la plupart du temps, esquivées par les petits candidats "révolutionnaires" qui ne contestent pas les institutions mais veulent simplement avoir leur place dans le cirque médiatique de la présidentielle. Ce qui intéresse Mle Laguillier, M. Besancenot et quelques autres, c’est d’être invités sur les plateaux de télévision et de faire quelques recrues pour leur PME - comme le disent cyniquement certains dirigeants de la LCR, Besancenot est un "bon produit d’appel". Le sort de la classe ouvrière, l’avenir du pays, tout cela leur est égal. Mais porter des coups au pouvoir, essayer d’ouvrir une bréche dans le système de la domination, ils s’en moquent comme d’une guigne. Rappelons que le réferendum de Maastricht a été gagné par les européistes avec l’abstention de LO (ça s’est joué à quelques centaines de milliers de voix). Besancenot répète qu’un socialiste ou la droite il s’en moque et considère que Fabius qui a voté non au TCE est équivalent à Royal.

    Si toutes les voies sont bouchées, si nous n’avons qu’à choisir entre Sarkozy et Royal, alors oui, il vaudra la peine de présenter un candidat qui ouvre une alternative, celle de la reconstruction d’un grand parti de gauche, un parti des travailleurs où tous les courants pourraient prendre leur place. Mais les divers groupes et groupuscules s’y opposent de toutes leurs forces, chacun voulant faire prévaloir sa boutique. Dans la démarche des collectifs "antilibéraux" — même si l’intitulé pose problème parce que l’antilibéralisme n’est pas une politique — il y a des choses positives. Mais je ne comprends pas le manque d’attention à ce qui se passe dans le PS : si Royal est désignée, beaucoup de socialistes n’accepteront pas et alors pourrait s’ouvrir la voie d’un rassemblement large. Si c’est Fabius (bien que cette hypothèse soit peu probable), alors il faudra se rassembler derrière lui tout simplement parce que l’élection d’un partisan du NON au TCE ouvrirait de nouveaux espaces de combat.

    Bref savoir si Tartempion aura ses signatures ou pas, c’est bien une question secondaire. Le problème n’est pas de sauvegarder les apparences "démocratiques" de la Ve République, mais bien de faire un pas en avant, qui, comme disait l’autre, vaut mieux qu’une douzaine de programmes...

    Denis COLLIN
    La Sociale

    • "
      si Royal est désignée, beaucoup de socialistes n’accepteront pas et alors pourrait s’ouvrir la voie d’un rassemblement large. "

      exact Denis ! je suis élécteur PS sans carte .si c’est le nom Royal qui sort du chapeau, je voterai pour un autre candidat vraiment socialiste !!! je ne crois pas être seul dans ce cas.... et nous autres que les sondeurs appellent"indécis", nous ferons la différence !!! car je ne suis pas "indécis" : je veux le retour d’une VRAIE gauche : Royal c’est la droite édulcorée §

      DM

    • Merci Denis pour ton analyse, même si elle ne m’est pas particulièrement favorable. Mais, au moins, je préfère très largement ça qu’à me voir qualifier de "communiste attardé"...

      JMH

  • Effectivement il serait regrettable que certains candidats qui peuvent ouvrir des pistes ne puissent s’exprimer au cours de la campagne par manque de signatures . Ce serait totalement anti démocratique .
    Par ailleurs je profite de ce rappel des elections 2002 pour parler d’un electorat qui en 2002 aurait pu faire basculer totalement le résultat au 1er tour . C’est celui des DOM Antille Guyane . Cet electorat est peu solicité par les partis , je dirais même complètement occulté , bien sur nous voyons défiler les candidats avant les élections , mais ce n’est que visite de convenance , ils restent quelques heures et s’en vont . Or en 2002 , nous avons avons eu les résultats à 14h , les bureaux étaient ouverts jusqu’à au moins 18h , la population Antille Guyane correspond à plus de 800 000 mille habitants , ce qui peut faire environ au moins 600 000 electeurs potentiels , s’ils étaient inscrits et s’ils votaient ; à 14h seul 13% environ des electeurs avaient voté . Une motivation de cette population trop souvent oubliée et de majorité de gauche aurait pu faire basculer le vote ; mais l’annonce du retrait de Jospin leur à fait croire que les dés étaient jetés et qu’ils ne comptaient pour rien . Pour ma part j’avais pensé voter Tobira , mais l’analyse des derniers sondages m’ont fait attendre 15h pour aller voter , j’aurais espérer que beaucoup ici fasse de même .
    Malheureusement seul 16% de votant en fin de vote !!!!!
    La population Antille Guyane reste persuadée que leur vote ne compte pas et préfère s’abstenir .
    Je voudrais donc rapeller que cette population existe , elle est même souvent réactive si on la sollicite : Le Pen ne peut pas renter sur le sol Martiniquais , il est immédiatement bloqué à l’aéroport ...! Sarko a du repoussé sa venue tant que l’article de loi sur la colonisation positive n’a pas été retiré . Mais solliciter cette population ce n’est pas seulement l’année des élections où avant les référendum , c’est les sortir de l’ombre , reconnaitre leur culture , leur littérature qui est riche mais dont aucune radio ne parle , ou presque .
    Les DOM existent , ils ne cultivent pas seuleument des bananes , et ne font pas que boire des t’punch . Il y a ici 30% de chômage , ils ont de vraies valeurs , ceux qui travaillent le font souvent très bien , pas moins bien qu’en métropole . En 2007 pour éviter la désafection de 2002
    nous voterons le samedi au lieu du Dimanche , mais celà ne changera rien si le monde politique continue de se désinterresser, de ces départements .
    Dominique DEMANGE . Martinique

    • En 2007 pour éviter la désafection de 2002
      nous voterons le samedi au lieu du Dimanche , mais celà ne changera rien si le monde politique continue de se désinterresser, de ces départements .
      Dominique DEMANGE . Martinique

      merci Dominique d’évoquer le désintérêt flagrant, le mépris de notre classe politique à l’égard des populations des DOM-TOM.
      Je ne suis pas certaine que le fait de voter samedi change quelque chose au scrutin.
      En effet, en 2007, nous voterons le 22 avril et le 6 mai....excellent choix pour les abstentionnistes : en plein vacances de Paques et WE prolongé du 8 mai....du foutage” de gueule.

      DM

  • Bonsoir,

    Je suis d’accord avec le propos. Qu’on le déplore ou non, en France, l’élection présidentielle est l’élection qui dessine le paysage politique pour plusieurs années. C’est encore renforcé par le quinquennat et le passage des législatives après la présidentielle.

    Donc, non seulement le principe des signatures est anti-démocratique mais le mode de scrutin l’est aussi puisqu’il encourage le vote "utile".

    On ne peut donc jamais vraiment savoir à fond ce que pensent les électeurs de chaque tendance présentée.
    Quelles en sont les conséquences ?

    Une réserve : je trouve très hasardeux d’extrapoler les résultats de MGB et OB (s’ils se présentent) d’après des sondages effectués 6 mois à l’avance.
    D’abord il peut se passer beaucoup de choses d’ici là.
    De plus sur 1000 personnes interrogées, combien sont sûres de leur choix à cette date ? 300 ? aller, 500 au mieux. Ce qui doit faire un intervalle de confiance à plus ou moins 4,5%. C’est à dire qu’il y a 95 chances sur 100 que la proportion réelle (dans l’ensemble de la population) qui se prononce à coup sûr, à ce jour, pour OB soit entre 0,5 % et 9,5 % et que celle pour MGB soit dans l’intervalle 0-6,5%. Merci monsieur le sondeur, je vous dois combien ?

    Christophe de Grenoble

    • Bonjour,

      Il est évident que le système des 500 supports est une hérésie !!
      Le premier tour dans ce cas ne reflète rien de la diversité politique, les jeux sont faits, auquel cas quel est le besoin d’un second tour ... voir 2002 !!!
      Dans une vrai démocratie, le premier tour devrait être le reflet de la diversité, et le second le choix du report des voix (avec pour le candidat élu, matière à réflexion sur les attentes réelles du peuple).
      Ou se trouve l’expression de la démocratie dans cette Vème république ?
      On glisse vers des élections à l’américaine ...

      dom de Lorient